De l’hiver au printemps : la fin du Vendée Globe
François Gabart : « Avec la fin de Vendée Globe, l’année a commencé pour moi de manière très intense. Du Cap Horn jusqu’au dénouement du duel face à Armel (Le Cléac’h), il n’y pas eu un seul moment qui ait été moins sollicitant, ou moins excitant, qu’un autre. Cette victoire, c’était aussi pour moi une transition brutale à gérer pour passer, en l’espace de quelques instants, de la bulle dans laquelle je m’étais conditionné, au tourbillon qui a suivi l’arrivée aux Sables d’Olonne. Mais cette victoire m’a aussi un peu éloigné de la mer. Cela m’a vite manqué… »
Du printemps à l’été : le retour sur l’eau, place au double
F.G. :« Au tout début du mois d’avril, j’ai recommencé à naviguer en catamaran de sport, sur un F18.Retourner sur l’eau au contact de la voile légère, c’était comme une nouvelle découverte. J’ai retrouvé les sensations de fun et de vitesse du Tornado. En parallèle, je me suis aussi investi dans la préparation de la Transat Jacques Vabre avec Michel Desjoyeaux. C’était une bonne manière de renouer avec la compétition à bord de MACIF. Je garde plein d’images de notre campagne anglaise de cet été, sur le tour de l’île de Wight et le Fastnet. Que la victoire soit au rendez-vous, c’est forcément une satisfaction supplémentaire. »
De l’été à l’automne : la saison de la Transat Jacques Vabre
F.G. :“Entre Michel et moi, il y a une belle alchimie. Nous avons des manières très similaires d’aborder la compétition, cela nous permet d’être vite en phase. Sur la Transat Jacques Vabre, nous avons disputé une belle course. D’un point de vue sportif, c’était le scénario idéal, on ne pouvait pas rêver mieux avant que le grain de sable du démâtage ne vienne enrayer cette belle mécanique. Il ne faut en garder que le positif : avant de partir on voulait de la régate, et il faut bien avouer que sur ce plan-là, on a été servi !”
De l’automne à l’hiver : vers de nouveaux horizons, cap sur le Trimaran MACIF
F.G. :“C’est un projet auquel j’ai réfléchi pendant le Vendée Globe. Dès le 28 janvier, le lendemain de mon arrivée aux Sables d’Olonne, j’ai commencé à faire avancer cette idée. Tenter de battre des records océaniques, imaginer une course à la barre d’un multicoque avec le tour du monde comme terrain de jeu constituent des challenges sportifs qui demandent un engagement total. Et il y a cette part de rêve sans laquelle la compétition océanique ne se partagerait pas comme une aventure, avec toutes ses surprises et ses découvertes qui donnent l’envie d’aller plus vite et plus loin…»