24 étrangers au départ du Havre

Di Benedetto et Monaco
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Michele Zwagerman et Pat Conway (Croix du Sud) ne sont pas mécontents du report du départ de la Transat Jacques Vabre. « Nous savions qu’il y allait avoir du vent très fort, mais pour tout vous dire, nous avions prévu de faire deux arrêts, à Cherbourg et à Brest » raconte Pat. Le couple d’Australiens vit son rêve en étant présent au Havre, mais la compétition ne fait pas partie du projet. L’envie d’arriver au Brésil est plus forte que tout. Une autre vision de la course pour ce couple à la ville comme en mer, à l’expérience bien trempée sur tous supports, mais amateurs tout de même dans le domaine de la course au large.

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A leurs côtés, et en Class40 également, deux équipages pros sont là et espèrent bien claquer la victoire. Ils ont deux bateaux taillés pour la performance : les Espagnols de Tales Santander 2014 (Alex Pella et Pablo Santurde) et les Anglais de Concise 8 (Ned Collier Wakefield et Sam Goodchild).

En IMOCA, le désormais célèbre Alessandro di Benedetto et son compatriote Alberto Monaco sur Team Plastique vont sans doute contribuer au plaisir pour le grand public de suivre cette transatlantique, longue de 5 400 milles. Le Polonais Zbigniew Gutkowski, après un Vendée Globe manqué, revient en IMOCA avec son co-skipper Maciej Marczewski sur Energa. Deux têtes brûlées à bord de l’ancien Hugo Boss d’Alex Thomson (lancé en 2007) qui vont tout faire pour hisser haut le drapeau polonais.

Il y a aussi des skippers français qui ont choisi de s’entourer des meilleurs marins étrangers : l’Irlandais Damian Foxall accompagne Sidney Gavignet sur son MOD70 Oman Air-Musandam, la Britannique Miranda Merron est l’infatigable acolyte d’Halvard Mabire sur le Class40 Campagne de France. Et ça marche aussi dans l’autre sens, avec l’Allemand Jorg Riechers désormais inséparable de son co-skipper Pierre Brasseur. Deux anciens de la Mini, ça forge l’expérience et l’amitié !

Ils ont dit :

Ned Collier-Wakefield (GBR) : « Pour nous, c’est un petit bonus supplémentaire, la possibilité de faire quelques petits travaux supplémentaires sur le bateau, comme l’affinage notre système médias à bord, parce que nous étions déjà à court de temps. Cela va nous permettre d’être totalement en configuration course, car nous ne voulons pas de problème une fois en mer. »

Miranda Merron (GBR) : « Nous avons un bateau très fiable et donc je suis assez confiante dans le fait que nous aurions pu passer au travers de cette dépression. Mais, l’objectif de tous, c’est qu’un maximum de bateaux finissent la course. Durant ces trois jours nous allons gérer quelques petits détails. Il y a une belle piscine ici, nous allons en profiter parce que jusqu’à présent nous n’avons pas eu trop le temps. »