Quand les Ministes sont partis pour cette première étape, ils avaient quelques affaires de rechange destinées à la vie en mer… L’escale à Gijon a bouleversé la donne, notamment pour tous ceux qui avaient confié à leur famille, le soin d’amener des affaires à Lanzarote, terme de cette première étape. Dès lors, il a fallu s’organiser. Partant du principe que l’on n’est jamais plus fort que quand on est capable de raisonner collectivement, les Ministes ont investi les locaux du Clube Naval de Gijon et ont déniché quelques perles.
Les cinq solitaires qui avaient réussi à gagner Sada devraient être rejoints par Stan Maslard qui a convoyé par la route son prototype. Au terme des règles internationales en vigueur, la première étape ayant été annulée, rien n’empêche les navigateurs ayant abandonné dans cette course de reprendre le départ. L’étape Douarnenez – Sada n’existant plus, toutes les décisions concernant ce parcours doivent être considérées comme nulles et non avenues. Le retour de Stan et peut-être d’autres coureurs dans le même cas, crée un précédent dans l’organisation de la Mini Transat.
Pour l’heure, les coureurs sont évidemment partagés entre le plaisir de voir un confrère qui avait investis des heures et des heures de travail pouvoir aller au bout de son rêve et de l’autre cette sensation bizarre de se retrouver placés sur un pied d’égalité alors que les uns ont traversé le golfe de Gascogne dans des conditions parfois rudes, mettant leur matériel à l’épreuve et d’autres pas.