Gutek : « Le Vendée Globe n´est pas une fin en soi »

Zbigniew Gutkowski Gutek
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Gutek a participé à la dernière édition de la Velux 5 Oceans, où il a terminé en deuxième position derrière Brad van Liew. C’était à ce moment-là qu’il a décidé de faire le Vendée Globe. « Bien sûr j’ai dû réfléchir à énormément de choses pour le futur projet. Ensuite, la décision concrète est venue l’été dernier, lorsque nous avons essayé de trouver les bonnes personnes à qui parler, celles qui avaient leurs entrées auprès des grandes entreprises. Nous voulions également avoir un bon bateau, un bateau rapide. C’était difficile, cela a pris du temps. » Le skipper polonais va disputer ce Vendée Globe à bord de l’ancien Hugo Boss d’Alex Thomson, le plan Finot-Conq construit en 2007.

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Si le Vendée Globe est l’ultime objectif dans la carrière de certains coureurs, Gutek a d’autres ambitions.  « Je sais que j’ai encore plein de choses excitantes à vivre une fois que j’aurais franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe. Le Vendée Globe est incroyable mais ce n’est pas une fin en soi pour moi. Je pense à la Volvo, à la Barcelona (World Race) et aussi peut-être à la (Transat) Jacques Vabre… Lorsque l’on évoque la voile, je me sens clairement plus à l’aise en regardant vers l’avant plutôt qu’en arrière. »

Zbigniew Gutkowski devient le premier Polonais à s’aligner au départ du Vendée Globe, mais avoue que la voile n’est pas encore très populaire chez lui. « La Pologne est un grand pays d’Europe avec presque 40 millions d’habitants. Quelques personnes font de la voile, mais la course au large n’est pas très populaire, c’est même un des sports les moins pratiqués. Majoritairement parce que cela nécessite beaucoup d’argent. Mais nous avons obtenu de bons résultats dans le RS:X sailing des Jeux Olympiques de Londres en obtenant deux médailles de bronze. Notre équipe Energa Sailing Team travaille dur pour faire de la course au large un sport majeur dans mon pays et de le populariser auprès des jeunes. »

Quant à ses objectifs lors de ce tour du monde en solitaire, il souhaite boucler le tour en moins de 100 jours. « Je dirai qu’un de mes objectifs est de ne pas m’ennuyer pendant la course. Parce que chaque fois que j’ai une journée ennuyeuse en mer, vous pouvez être sûr que dans les 24 heures qui suivent quelque chose de mauvais va se passer (rires).Je pense que mon objectif principal est de terminer et je dirais que le second est de finir en moins de 100 jours. Il ne faut pas oublier que parmi les vingt bateaux qui prennent le départ, il n’y en aura que sept ou huit qui franchiront la ligne d’arrivée ! »

Si certains se gâtent avec des sucreries ou leurs plats préférés, Gutek va prendre des cigarettes à bord pour ce tour du monde. « J’ai prévu un paquet par jour sur 100 jours de course. Je les garde dans un endroit spécial, un endroit où je ne mets que les choses importantes (rires). La dernière fois que j’ai navigué autour du globe, j’ai fumé ma dernière cigarette à coté des îles Kerguelen, c’est-à-dire à mi-parcours. J’en étais arrivé au point de confectionner des cigarettes avec du thé. Laissez-moi vous dire un truc : ça n’a pas du tout marché ! »