Le tacticien d’Azzurra, Francesco Bruni et le stratège, Vasco Vascotto connaissent bien ces eaux depuis leur adolescence. A l’opposé, Peter Cunningham, qui est basé aux îles Caïman découvre ce plan d’eau avec ses hommes sur le plan Reichel-Pugh, PowerPlay, qui n’est autre que l’ex-USA17. Les Français de Paprec Recyclage effectuent également leur entrée dans le circuit cette semaine à Porto Cervo. L’équipage composé essentiellement d’amateurs n’était peut-être pas très à l’aise lors de sa première sortie ce lundi, mais hier était bien plus confiants dans les conditions musclées.
Certes, ces conditions offrent aux spectateurs des régates spectaculaires et aux équipages des courses palpitantes, mais il y a toujours le risque de la casse. Et hier, cela s’est confirmé lorsque Tony Langley et l’équipe de Gladiator ont eu des problèmes avec leur bastaque. Le barreur voulait soulager le gréement, mais en ce faisant la GV et le foc se sont déchirés. Langley reste confiant quand même que son TP52 s’alignera au départ ce mercredi. Si la brise devrait être assez forte aujourd’hui et demain, Porto Cervo devrait retrouver un temps plus calme ce week-end avec un vent faible annoncé.
L’année dernière dans la MedCup les Soto 40 ont régaté à chaque étape et cette semaine des partenariats sont mis en place entre les Soto 40 et les TP52. C’est ainsi que Quantum Racing et Iberdrola, soit les deux champions de 2011, forment un joli couple en Sardaigne.
Ils ont dit
Francesco Bruni (ITA) tacticien sur Azzurra : « Nous avons vu à Barcelone qu’il s’agit d’une bataille de deux bateaux contre un. On a vu que Quantum et nous progressons bien au près, mais notre performance au portant est inférieure à celle de Ran. Je crois qu’il faut faire avec et faire de notre mieux au près. Cela va nous aider aussi d’être en Sardaigne. Vasco et moi connaissons bien ces eaux…»
Hugues Destremau (FRA) barreur sur Paprec Recyclage : « C’est un plan d’eau fabuleux sous une forte brise. On s’est bien amusés aujourd’hui avec un vent supérieur à 20 noeuds, et on n’a rien cassé. On est conscient de nos faiblesses. On sait que l’on n’est pas dans la même ligue que certains. On essaie de progresser et d’apprendre. Nous sommes des amateurs à hauteur de 80%. Le bateau est vieux, mais nous avons de voiles neuves. Nous avons optimisé la quille. Les haubans sont en carbone, mais avec un bateau de 2007, il est probable que nous ne serons pas aussi bons que les constructions plus récentes. »
Pete Cunningham (CAY) propriétaire / barreur de PowerPlay : « Nous voulons être aussi compétitifs que possible. C’était le cas face à Quantum à Key West, mais il faut dire qu’il s’agit de la première fois que je viens ici. Je ne connaissais pas Porto Cervo et la Sardaigne. C’est très joli et la brise est au rendez-vous. »