Répétition générale avant les premières régates

Corum à Cascaïs
DR

A bord du défi français, cette première confrontation en réel a permis à l’équipage qui continue de tourner à tous les postes, de trouver ses marques et de peaufiner les réglages.
Loïck Peyron, skipper d’Energy Team explique ce qui se passe sur l’eau : "On entre en procédure 4 minutes avant le départ, avec une ligne qui n’est pas perpendiculaire mais parallèle au vent. Le premier bord est donc un long travers à 110-120° du vent, sans spi, mais à l’allure la plus rapide du bateau. Immédiatement après, on enchaîne avec une guerre d’empannages et la flotte qui se sépare et se retrouve au passage "chaud" de la porte sous le vent. Et puis, il y a cette règle nouvelle qui nous impose des limites latérales et qui obligent les concurrents à virer ou à empanner. Ces limites ne sont pas indiquées par des alignements ou des bouées sur l’eau, mais signalées à bord par notre système de positionnement GPS, par des lumières qui s’allument et un cadran que j’ai devant moi et qui m’indique la distance qui me reste avant la limite à ne pas franchir. J’ai un flashing light qui clignote, qui s’accélère et qui devient fixe si tu sors de la zone, ce qui au passage te fait prendre une pénalité…"

- Publicité -

"Une autre innovation, c’est ce système de pénalité qui ne t’oblige plus à faire un tour sur soi-même, mais de ralentir le bateau pour perdre deux longueurs par rapport à l’ensemble de la flotte. Certains empires (membres du jury) sont sur l’eau, mais la plupart suit depuis la terre, relié virtuellement à nos positions, avec toutes les marques et l’ensemble de la situation qui leur est décrite réellement par ceux qui sont sur l’eau. Les décisions sont prises à terre, ils appuient sur leurs boutons et tu vois si tu es pénalisé ou non."

Loïck se dit satisfait des performances jusqu’ici : "Je suis agréablement surpris car je m’attendais à plus d’écart. Les Kiwis étaient plus à l’aise ce qui est normal. Il serait indécent d’arriver après une semaine de navigation à être au même niveau que ceux qui ont navigué dix fois plus. On sent bien que les Kiwis ont plus de métier que nous sur ces parcours très spécifiques, notamment sur les techniques de départ qui se font au reaching (vent de travers). On a fini quand même deuxième de la première manche. La seconde, on a du s’arrêter à cause d’un gros cafouillage à bord, car la bastaque est restée coincée. Le troisième manche on étaient que trois bateaux, mais les Coréens ont arrêté au bout d’un tour et du coup on s’est retrouvé en match race contre Dean Barker. La symbolique était assez belle et on n’était pas ridicule malgré nos voiles d’entraînement."

A noter qu’Aleph était également de retour sur l’eau à Cascaïs hier après avoir subi des dégâts à son aile rigide, tandis que China Team a effectué sa première sortie. Les deux équipages d’Oracle devraient être sur l’eau à Cascaïs pour la première fois ce jeudi.