Par manque de vent, le comité de course et son directeur Peter Reggio n’ont lancé que deux matchs sur les six initialement prévus. Chaque paire n’a ainsi disputé qu’une seule course.
Pour échapper à cette ‘mort subite’ et gagner sa place en demi-finale, Artemis a su revenir sur les Britanniques de TeamOrigin. L’équipe italienne d’Azzurra réclame quant à elle contre All4One dès le départ et mène jusqu’à l’arrivée. C’est la deuxième équipe sélectionnée.
Azzurra et Artemis retrouveront Emirates Team New Zealand et ML Audi en demi-finale. Première et deuxième du Round Robin, ces deux équipes étaient automatiquement sélectionnées. En sa qualité de leader provisoire, ETNZ a également pu choisir son adversaire de demain. Dean Barker s’est prononcé: il affrontera Francesco Bruni, le skipper d’Azzurra. Une répétition de la finale du Louis Vuitton Trophy de Nice, gagnée par les Italiens dans le petit temps! De son côté, ML Audi régatera contre Artemis.
Eliminé face à Azzurra, les Franço-Allemands d’All4One ont disputé un match ardu. Pénalisés dès le départ, leur spi passe ensuite sous le bateau. "Aujourd’hui, nous n’avons pas tenu la pression. Mais nous avons évidemment progressé par rapport à Nice. Nous nous sommes classés troisièmes sur le Round Robin et c’était un bon résultat," conclut le barreur Sébastien Col. "Les conditions étaient très difficiles," reconnaît le skipper Jochen Schümann. "Mais se battre pour être en demi-finale est déjà un succès. Nous devons désormais progresser pour franchir le cap suivant."
1e course: Artemis bat TEAMORIGIN, 00:38
12 à 15 nœuds de vent. La menace d’une ‘mort subite’ rend Ben Ainslie, skipper et barreur de TeamOrigin, encore plus agressif. Il prend l’avantage dès le départ malgré les protestations de Paul Cayard, skipper d’Artemis. Ainslie profite d’une bascule à gauche pour prendre l’avantage. Poussé sur la gauche de la ligne dans les secondes précédant le départ, il vire bâbord amure et rase littéralement l’étrave d’Artemis, pourtant prioritaire car tribord amure. Les arbitres hissent un pavillon vert. Hutchinson, barreur d’Artemis, voit les choses différemment. "Notre numéro un nous a dit: On va le toucher! » Une minute plus tard, TeamOrigin mène d’une longueur. Il vire à quelques mètres à peine sous le vent d’Artemis – pavillon vert. Une bascule à gauche ramène Artemis dans la course. Une longueur et demi derrière les Anglais à la bouée au vent, sept secondes de retard seulement à la porte sous le vent pour les Suédois. Ainslie relâche la bride et part à gauche jouer les risées: un risque énorme. Hutchinson profite des bascules à droite du plan d’eau. Lorsqu’ils se croisent, Artemis mène de 46 mètres. Malgré une bordure de spi déchirée, Artemis mène jusqu’à l’arrivée. Mike Sanderson de TeamOrigin en charge des bastaques à bord, concède qu’ « avec le recul, nous n’avons pas été bons sur le deuxième bord. ».
2e course: Azzurra bat All4One, 00:56
15 à 20 nœuds de vent. Barré par Sébastien Col, All4One contrôle la majeure partie du pré-départ avant d’être pénalisé pour ne pas s’être écarté à temps face à Azzurra. Les Italiens mènent sur la ligne. Toujours devant sur le bord de près, Francesco Bruni pousse le bateau franco-allemand tout à gauche du plan d’eau et maintient son avantage en huit courts virements. Neuf secondes d’avance seulement à la bouée au vent, mais le spi d’All4One tombe à l’eau et passe sous le bateau, mettant fin aux espoirs de Jochen Schümann et ses équipiers.
