Yann Eliès : « la prochaine fois, j’y vais seul ! »

    Yann Eliès
    DR

    L’envie de partir seul autour du globe est-elle encore plus vive après ton second Jules Verne ?Plus vive, et encore plus concrète… J’ai ce rêve depuis longtemps, mais cette fois je suis vraiment remonté, je vais mettre toute ma motivation au service de ce projet. Le fait d’avoir vu des copains comme Jojo (Sébastien Josse, ndlr) – avec qui j’ai navigué sur Orange en 2002 – partir sur le Vendée Globe n’a fait que renforcer ma conviction : il faut que je sois au départ en 2008 ! Je m’intéresse de près au fonctionnement des écuries de course, qui à mon sens ont fait preuve d’une efficacité incontestable ces derniers temps… qu’il s’agisse de Mer Agitée ou d’Offshore Challenges, les résultats sont là. En ce moment, j’envisage un peu tout, sachant que mon but est de monter un projet gagnant : ce qui est longtemps resté un rêve de gosse est aujourd’hui un de mes premiers objectifs. Ce qui implique bien sûr de prendre mon bâton de pèlerin, et de me mettre en recherche de partenaires en plus de mon programme sportif très chargé.Il va aussi falloir multiplier les navigations en monocoque 60’ ?Oui, c’est au programme, et je peux déjà annoncer que je participerai en novembre prochain à la Transat Jacques Vabre, aux côtés d’un grand marin ! Pour l’instant, je n’en dis pas plus… Le mono 60’ est une formule très intéressante, qui offre des performances vraiment enthousiasmantes. Au fil de mes huit saisons en Figaro, j’ai beaucoup appris, j’ai progressé dans ma façon de gérer la machine et le bonhomme : il y a une logique imparable à vouloir passer à la catégorie supérieure. A partir de maintenant, sportivement, toutes mes démarches vont avoir un lien avec mon objectif de Vendée Globe. Si je travaille avec de nouveaux outils informatiques, ce sera avec l’idée d’exploiter cet acquis plus tard. Dans la même logique, mon second Jules Verne (en plus d’être avant tout une aventure collective fantastique) avait aussi pour but de confirmer ma première impression : en 2002 je m’étais dit que je me verrais bien faire cela tout seul, en 2005, c’était une évidence de tous les instants. Propos recueillis par JB

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