Deux ans et demi après la victoire d’Alinghi dans la 32e America’s Cup, disputée ici-même à Valence, cette nouvelle édition offre un visage totalement différent. Comme le précisait samedi en conférence de presse Ernesto Bertarelli, le président d’Alinghi : « Cette 33e America’s Cup sera mémorable et j’espère pour de bonnes raisons ; grâce à ces bateaux uniques au monde, au défi technologique qu’ils représentent et parce qu’elle se joue en DoG Match. »
Le signal d’attention est programmé à 10 heures pour une phase de pré-départ de six minutes avant que les bateaux ne s’élancent sur le premier parcours, soit un aller-retour vers une marque située à 20 milles dans le lit du vent (40 milles au total).
En Match Racing, l’objectif de la phase de pré-départ est de prendre l’ascendant sur son concurrent, voire même de le pousser à la faute. Il suffit donc de se remémorer les précédentes éditions disputées en monocoques, où les bateaux se frôlaient parfois au centimètre, pour comprendre la curiosité qui entoure le départ de cette première course entre ces multicoques de dimensions pharaoniques. « J’espère voir les bateaux entrer dans la zone et en repartir le plus proprement possible afin de disputer la course comme il se doit, » commente aujourd’hui Harold Bennett. La ligne de départ d’une longueur de 800 mètres doit aussi laisser une marge de manœuvre suffisante aux deux géants.
Demain il y a un point à prendre et personne ne veut le laisser filer. « Le bateau prioritaire cherchera à mettre une pénalité à l’autre, » déclarait hier soir le Français Alain Gautier, membre de l’équipe sportive d’Alinghi. « Et sur ces bateaux, réparer une pénalité peut coûter très cher, surtout si l’autre file à 20 nœuds. Il est moins important de couper la ligne au coup de canon que de partir bien lancé et sans pénalité. »
« Nous devrions bénéficier d’une légère brise de mer tôt le matin, » poursuit Bennett. « Celle-ci devrait ensuite basculer au Sud en se renforçant. » La météo s’annonce donc favorable sur le plan d’eau de Valence même s’il est difficile en hiver d’avoir une idée précise de l’évolution des conditions durant la journée.