Jour 1 : Départ en douceur
Le début de cette treizième édition de The Artemis Transat s’annonce laborieux pour les treize solitaires en monocoque Imoca : dès le départ, la brise n’a pas dépassé dix nœuds et le clapot levé par les centaines de bateaux spectateurs gênait considérablement la progression des bateaux vers le Sud. Mais au fur et à mesure que les concurrents s’éloignaient des côtes de Plymouth, la brise tournait à l’Ouest en se stabilisant, au bénéfice de Loïck Peyron qui parait le premier le phare d’Eddystone.
Jour 2 : A tous les étages
Après une journée de mer, les treize monocoques glissent toujours sous spinnaker maxi à plus de treize nœuds de moyenne et ce rythme, encore modéré, devrait sensiblement s’accélérer la nuit prochaine avec le renforcement de la brise d’Est. Le positionnement différent en latitude des leaders marque déjà des tendances stratégiques, les plus au Sud étant en tête.
Jour 3 : Passation de pouvoir
La face Nord d’une dépression au large de la Bretagne n’a pas été de tout repos pour les treize monocoques Imoca, au point que Marc Guillemot est tombé violemment sur une côte. Le rythme est donc encore monté d’un cran et les leaders se succèdent en tête, Yann Eliès ayant pris le commandement ce mardi après-midi. Mais la traversée d’une zone de vents faibles peut redistribuer les cartes dès demain mercredi.
Jour 4 : Chassé-croisé
Un repos bien mérité : voilà ce qui ressortait des commentaires des treize solitaires ce mercredi ! Il faut dire que le rythme a été extrêmement soutenu depuis trois jours et que les skippers ont investi beaucoup d’énergie pour ne pas se faire décrocher. Et de fait, ils sont encore six à batailler à quelques dizaines de milles les uns des autres, avec un léger avantage aux partisans d’une route très légèrement plus Nord. Les leaders se succèdent, mais pour combien de temps. Jusqu’à Boston ?
Jour 5 : L’emprise du milieu
Hautes ou basses pressions, la situation sur l’Atlantique Nord est pour le moins fluctuante, incertaine et inhabituelle : un vent établi de secteur Sud-Ouest n’est pas attendu avant samedi. D’ici là, les solitaires avancent par à-coups au gré de risées qui balayent un plan d’eau anémique et si Sébastien Josse s’est créé un décalage favorable la nuit dernière, il était en train de perdre tous ses gains dans cette loterie météo.
Jour 6 : La nuit la plus longue
Avec 36 heures d’incertitude sur les choix des concurrents dès ce vendredi soir, les douze solitaires encore en course vont devoir se consacrer à la stratégie plutôt qu’à la tactique, c’est-à-dire chercher à se positionner par rapport à la dépression qui s’installe sur les bancs de Terre-Neuve et non plus tenter de contrôler les mouvements de leurs adversaires. Toujours leader, Sébastien Josse vise à glisser vers l’Ouest.
Jour 7 : Le silence des bateaux
Si avec le black-out, personne ne sait où se trouvent exactement les douze solitaires en course, ceux-ci n’ont pas caché qu’ils naviguaient dans une brise de secteur Sud, donc au débridé à une douzaine de nœuds de vitesse, en route directe vers la porte des glaces. Mais comme le vent va tourner vers l’Ouest, il va falloir faire du près voire même tirer des bords. Quelles seront les positions dimanche à 8h00 ?
Jour 8 : Tricotage atlantique
Après le portant musclé et les longs calmes, l’Atlantique réserve aux solitaires un paysage plus conforme à sa réputation : du vent contraire, une température en baisse, une visibilité médiocre et une mer qui se forme. Sébastien Josse ayant dû faire demi tour suite à un problème de grand voile, Vincent Riou a pris le relais en tête et comme ses compagnons, il doit composer avec une brise instable en force et en direction. Il faut tricoter pour arriver à Boston !