Le deuxième de cette étape de portant n’est autre que Jean-François Quelen qui termine 2 heures et 36 minutes dans le sillage de Stéphane. C’est Vincent Barnaud qui complète le podium à… 5 petites minutes de Jean-François. Une navigation à vue qui montre à quel point les bateaux sont proches en terme de performances. Six Pogo 2 trustent les premières places, la place de 7e revenant à Bertrand Castelnérac sur un… Pogo mais, 1.
« J’avais vraiment à cœur de bien attaquer d’entrée et comme tous je savais que cela allait creuser par-devant. Je ne voulais pas commencer la course en ayant un retard à combler. Je voulais essayer d’imposer à mes concurrents, un rythme, une pression. J’ai commencé par mettre du charbon pendant trois jours, j’ai vraiment attaqué et j’ai beaucoup barré pour gagner des petits milles qui font au final la différence. » déclare Stéphane Le Diraison sur son Cultisol – Institut Curie à l’arrivée devant Funchal. Simple comme une déclaration à une arrivée direz-vous. Maintenant, effectivement il y avait plus de pression devant et les premiers à passer le Cap Finisterre étaient les premiers servis.
Si cela se révèle vrai pour Stéphane et Jean-François Quelen (Galaz) qui sont les premiers à passer le Cap Finisterre, la suite du calssement au cap espagnol est bien différent. Le futur troisième de l’étape est 4e et le futur 4e, David Krizek (Atlantik FT) est 9e… Autant dire qu’il y a eu de sacrés bouleversements dans la grande descente vers Madère. Jeu des empannages mal gérés, départs au tas nombreux, réductions de voile trop rapides, phases de sommeil trop profondes après un golfe de Gascogne difficile à gérer… Les quelques 600 milles restants vers Madère ont amené leur lot de surprises, la plus belle étant tout de même la superbe performance de Bertrand Castelnérac sur As de cœur qui pointe en 3e position sur son Pogo 1 après le virage espagnol. Superbe !
Les décalés dans l’ouest à l’image de Bertrand vont commencer alors à souffrir et trouver moins de pression. David en glissant plus Est va alors grappiller d’importantes places. Vincent Barnaud sur STGS.fr reste également décalé dans l’Est et contient le retour de David. C’est ce qui va les sauver et leur permettre de se décoller du peloton derrière Stéphane et Jean-François qui font alors cavaliers seuls. Hervé Piveteau (Jules Imprimerie Cartoffset) tient la pression sur une route plus directe et s’intercale en troisième position, Bertrand en se recalant, se fait irrémédiablement croqué au portant. L’entonnoir commence à œuvrer et tout le monde se retrouve sur un cap au 200°. Stéphane est en tête, Jean-François le suit mais lâche du terrain, derrière la bagarre fait rage entre Vincent et David qui reviennent par l’Est.
7,13 noeuds de moyenne
Stéphane continue d’accélérer, trois garçons sont alors susceptibles de remporter la deuxième place mais David va mettre du temps à se recaler sur la route et parcourt plus de milles que les autres. Il laisse filer le podium, Vincent se battant jusqu’au bout pour gagner la deuxième place. Le chronomètre donnera le mot de la fin : 5 minutes et 14 secondes les séparent à l’arrivée. Côté temps, il faut noter l’arrivée d’Hervé Piveteau 1 petite minute derrière Lucas Schroder (T Mobile One) ou celle de Jean-Claude Guillonneau (Zerline) qui termine à 1 minute et 40 secondes derrière Matthieu Sannié sur son Orange Mini. Serrés…
Au final, on remarque que Stéphane Le Diraison a navigué un cran au-dessus en terme de vitesse sur l’eau en affichant un beau 7,13 nœuds de vitesse moyenne. Vite mais en plus au bon endroit ! Même s’il n’intercale que 2 petites heures 30 d’avance sur ses proches poursuivants, ces derniers affichent 7,01 de vitesse moyenne tous les deux. Ensuite, cela se joue par dixièmes de nœuds de vitesse soit des écarts qui n’excédent jamais plus de 2 heures 20 jusqu’à la 11e place. Il faut attendre la 23e place pour voir un écart d’arrivée de 7 heures entre Dominique Barthel (Conseil Général de l’Isère) et Sigrid Longeau (2B Consulting). Autre chiffre intéressant, il faut attendre la 25e place au classement pour compter plus d’une journée de mer de retard, soit David le Carrou sur Le Tréport. Autant dire rien ou pas grand-chose quand on voit ce qui attend ces 43 bateaux de série dans quelques jours maintenant…
Que dire des moyennes réalisées maintenant ? Le jour du départ, soit le mardi 18 septembre, c’est Véronique Loisel sur De l’espace pour la mer qui parcourt le plus de milles en une demi-journée avec 102,6 milles à la vitesse moyenne de 4,3 nœuds. Le lendemain, on trouve Stéphane Le Diraison avec 154,4 milles à 6,4 nœuds de moyenne. Le 20 septembre, c’est Bertrand de Castelnérac qui remporte la palme du nombre de milles parcourus avec 180,7 milles à la vitesse de 7,5 nœuds. Le 21 septembre, re-Stéphane avec 229,7 milles (9,6 nœuds). Le 22 septembre, Matthieu Sannié avale le plus de milles avec 198,5 milles (8,3 nœuds) et Francisco Lobato (BPI) le 23 septembre avec 210 milles (8,8 nœuds) et le 24 septembre avec 225,9 milles (9,4 noeuds).
(source PG/GPO)