Vous avez atteint votre objectif dans cette course ?
"Dans la Route du Rhum, seule la victoire est jolie. Il y a un monsieur qui est parti il n’y a pas si longtemps, qui s’appelait M. Michel Malinovsky, qui a donné ce titre à son livre et effectivement pour la Rhum, c’est ce que l’on recherche. Tout ce que j’ai pu faire ces derniers jours, c’était pour aller chercher la première place, quitte à perdre la seconde. Je n’ai pas regardé dans le rétroviseur en me demandant si je devrais garder la seconde place en réserve. J’étais de bout en bout à l’attaque. Je suis content que Franck soit là. C’est un très beau vainqueur. Félicitations à lui !"
Vous avez l’air bien déçu!
"C’est dur de se dire qu’on ne peut plus gagner. Je suis très déçu. Quand on met autant d’engagement et de forces dans un projet. Je ne sais pas si vous pouvez vous en rendre compte… Forcément on est déçu. Si je ne l’étais pas, je ne serais pas humain. Mais c’est l’histoire de nos courses, des peines, des larmes, des émotions…"
Aucun souci technique à déplorer?
"On l’a caché jusqu’à maintenant, mais je suis monté trois fois en haut du mât. Une fois aux Açores. La drisse est tombée et je me suis retrouvé avec la GV sur le pont. Normalement j’aurais dû abandonner. Je suis monté avec une poulie dont une fois la nuit, car cela a cassé. J’ai fait toute la course avec un ris. Dans la pétole il y a deux ou trois jours on a perdu beaucoup et effectivement Francis Joyon est revenu."