Steve White attendu jeudi aux Sables

Steve White Toe in the water
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Entre la fin du mois de février et la mi-mars, les quatre derniers concurrents du Vendée Globe vont mettre un terme à leur périple. Sur ces quatre navigateurs, deux disputent ici leur tout premier tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance : le Britannique Steve White (35 ans) et l’Américain Rich Wilson (58 ans). L’Autrichien Norbert Sedlacek (47 ans), après une première tentative infructueuse en 2004-2005 où il avait abandonné sur avarie de quille, pourrait bien cette fois réussir son pari. Raphaël Dinelli (40 ans), avec ses 3 précédentes participations (dont deux inachevées), fait quant à lui figure de multi récidiviste.
Malgré les milles qui les séparent, leur différence d’âge, de parcours et d’origine, ces quatre marins ont de nombreux points communs. Ils ne se sont pas embarqués pour la gagne, mais pour réaliser l’aventure de leur vie, à bord de bateaux anciens et avec des budgets modestes, voire très serrés. Ils réalisent une course à leur mesure, à la hauteur de leurs moyens et de leur expérience nautique. Ils arriveront certes avec entre 25 à 45 jours de retard sur le vainqueur Michel Desjoyeaux, mais leur périple restera lui aussi un exploit.
 
Steve White attendu jeudi
C’est le cas de Steve White, promis à une belle huitième place, jeudi ou vendredi aux Sables d’Olonne. Le Britannique fait actuellement son entrée dans le golfe de Gascogne et se trouvait, au classement de 11h00, à 434 milles de la ligne d’arrivée. Calé au sud d’un anticyclone, il devra malheureusement tirer des bords dans un vent d’Est de 15 à 20 nœuds jusqu’au terme de son voyage.

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Ses poursuivants sont relégués loin derrière, entre1500 à 3000 milles de son tableau arrière. Aucun n’affronte évidemment les mêmes conditions météo. Rich Wilson, vétéran de cette édition, navigue au près dans les alizés de nord-est, au grand large de l’archipel des Canaries. A court terme, il sait qu’il est à la merci d’un anticyclone venu de la Nouvelle-Ecosse. S’il souhaite le contourner pour trouver des vents portants, il devra sensiblement rallonger sa route jusqu’au 45e degré de longitude ouest. Sinon, ce sera encore un régime de près pour le skipper américain, décidemment abonné à cette allure depuis son passage du Horn. Son heure estimée d’arrivée aux Sables d’Olonne se situe autour du 5 ou 6 mars.

Raphaël Dinelli (Fondation Ocean Vital) qui a passé l’équateur le 21 février à 21h45, est lui aussi soumis au régime d’alizés (18 à 23 nœuds de nord-est s’orientant est) pour les trois prochains jours au moins, avant d’aborder les fronts ou les zones de haute pression qui circulent plus au nord.

Norbert bientôt dans le pot
A l’heure actuelle, seul l’Autrichien Norbert Sedlacek navigue encore dans l’hémisphère sud. Dimanche, Sedlacek a profité des petits airs aux abords du pot au noir pour grimper dans son mât et tenter de réparer son rail de grand-voile défectueux. A l’aube de cette 15e semaine de course, Nauticsport-Kapsch avait bien du mal à dépasser les 5 nœuds. A la pointe du Brésil, le voici dans un périmètre de navigation délicat où les grains et les calmes peuvent se succéder rapidement. Prochaine étape pour le vaillant et bricoleur skipper du bateau jaune : l’équateur, d’ici environ 48 heures…

Le classement de 11 heures le 23/02/09
1         Michel Desjoyeaux (Foncia) arrivé aux Sables d’Olonne après 84j 03h 09′
2         Armel Le Cléac’h (Brit Air) arrivé aux Sables d’Olonne après 89 jours 9 heures 39 minutes et 35 secondes de course (après déduction de ses 11 heures de bonification)
3         Marc Guillemot (Safran) arrivé aux Sables d’Olonne après 95j 3h 19m 36s
4         Samantha Davies (Roxy) arrivée après 95j 4h 39m 1s de course
5         Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) arrivé après 98j 20h 29m 55s de course
6         Dee Caffari (Aviva) arrive après 99j 1h 10m 57s de course
7         Arnaud Boissières (Akena Vérandas) arrivé après 105j 2h 33m 50s de course
8         Steve White (Toe in the water) à 434 milles de l’arrivée
9         Rich Wilson (Great American III) à  2151,1 milles de l’arrivée
10      Raphaël Dinelli (Fondation Océan Vital) à 3046, 8 milles de l’arrivée
11      Norbert Sedlacek (Nauticsport-Kapsch) à 3453,3 milles de l’arrivée