‘’Nous aurons un premier passage de front quatre à cinq heures après notre départ avec 30 à 35 noeuds de vent de travers au Nord-Ouest. Cela nous permettra de faire route directe sur le Cap Finisterre où nous aurons un petit coup de mou avant l’arrivée d’un second front,’’ explique Frédéric Denis, boat captain de Sodebo. ‘’Nous toucherons ensuite 20-25 noeuds de Sud-Ouest tournant Ouest pour longer les côtes du Portugal et finir au reaching (travers rapide) vers Cadix que nous devrions atteindre dans la nuit de samedi à dimanche.’’
Des conditions agréables donc pour ce parcours de raliement d’un peu moins de 1000 milles (1850 km). ‘’C’est notre première navigation au large sans énergie fossile. Nous avons uniquement l’hydrogénérateur principal, avec celui de ‘spare’ au cas où, et l’éolienne mais nous avons enlevé le moteur et l’hélice. C’est du ‘sans filet’ comme ce le sera sur le record.’’
Fred parle du record de la Route de la Découverte, une transatlantique en solitaire entre Cadix et l’ile de San Salvador aux Bahamas à laquelle doit s’attaquer prochainement Thomas. Dès que Sodebo aura accosté en Espagne ce week-end, le trimaran et son skipper entreront officiellement en stand-by dans l’attente d’une situation météo favorable pour s’élancer.
Après avoir établi le premier temps de référence (25h) en solitaire sur la Méditerranée en septembre entre Marseille et Carthage, Thomas tentera ainsi de reprendre le record de la Découverte à Francis Joyon qui a réalisé le meilleur temps en novembre 2008 avec une traversée en 9 jours, 20 heures et 23 secondes, à la vitesse moyenne de 17,91 noeuds.
Pour ce convoyage d’une peu moins de trois jours, Thomas est entouré de cinq équipiers : Frédéric Denis, son second, Frédéric Morin, en charge de la vidéo qui doit effectuer un stock d’images embarquées, Jochen Krauth et Antoine Bourel, deux équipiers réguliers du trimaran, et un invité en la personne du jeune navigateur Anthony Marchand, skipper du Figaro Bretagne-Crédit Mutuel Performance.
