Un rythme qui permet au dernier-né de la G Class d’accroître confortablement l’avance, déjà acquise hier, sur le détenteur du record, Steve Fossett. A 14h TU, l’équipage de Groupama 3 possédait près de 200 milles d’avance sur Playstation*. Avec les Canaries dans leur sillage, les dix équipiers se concentrent désormais sur la suite de leur aventure : la traversée de l’Atlantique, avec plus de 2 700 milles devant leurs étraves …
Les prévisions météo de Wouter Verbraak, le routeur de Groupama 3 :
« Dans les prochaines heures, Groupama 3 va inévitablement avoir à traverser une zone de convergence, synonyme de vents plus faibles et un peu plus instables. Il peut donc y avoir un léger ralentissement à prévoir. Demain, le vent restera à l’Est-Nord-Est mais remontera aux alentours des 20 nœuds. Pour la suite, bien que la route directe se situe dans l’Ouest, Groupama 3 va avoir intérêt à se décaler dans le Sud pour toucher des vents plus favorables »
Chef de quart et responsable vidéo du bord en autres, c’est le suisse Stève Ravussin qui répondait ce jeudi à la vacation de la mi-journée. Morceaux choisis :
Le passage des Canaries, la seule marque de parcours obligatoire de ce record
« Le passage des Canaries a été très rapide et sur un bord, donc idéal ! A un moment, à la sortie du « goulet » des Canaries, il y a eu une belle accélération du vent et nous avons eu jusqu’à 32 nœuds ! Nous avons pris 2 ris et remplacé le gennaker par le Solent pour ne pas prendre de risques. La mer était assez courte, hâchée, mais ça le faisait bien, sans souci. Enfin ça nous a demandé pas mal de manœuvres, on a roulé le gennaker, on a relevé la trinquette pour mettre le Solent … ce sont des moments assez physiques. »
A la découverte de Groupama 3
« Groupama 3 est un bateau physique … Mais bon pour l’instant tout le monde a le sourire, donc ça veut dire qu’ils ne sont pas encore assez fatigués. Nous sommes assez justes dans nos vitesses même si on est de temps en temps un peu plus rapides qu’on ne le pensait. Mais non, il n’y a pas de surprises à bord… Le bateau est assez sain et ça va vite tout seul ! On sait que Groupama 3 a de très bonnes performances, mais la route est encore longue et il faut arriver de l’autre côté sans avoir trop de problèmes. Nous avons cassé une chèvre de foil, mais ce n’est pas grave pour la suite car nous pourrons toujours relever le foil avec une drisse.»
La vie du bord au rythme des quarts
Rappelons qu’à bord de Groupama 3, l’équipage est organisé en trois quarts de trois équipiers : un quart sur le pont, un en stand by et le troisième au repos. Sans oublier le navigateur, Marcel Van Triest, qui lui est hors quart. « Sur ce début de course, nous avons eu pas mal de manœuvres. Des prises de ris, des changements de voiles … des manœuvres où les équipiers en stand by sont sollicités. Du coup les quarts passent assez vites. Puis pour ma part, la vidéo me prend beaucoup de temps. Hier soir, j’y ai consacré trois heures. Mais ici tout passe très vite et il y a une ambiance sympathique, où on discute pas mal … »
Source Groupama