Rohart et Ponsot représentent la France à Rio

Xavier Rohart / Pierre-Alexis Ponsot
DR

Côté français, tous les moyens ont été mis en œuvre pour permettre à Xavier Rohart et Pierre-Alexis Ponsot de revenir au meilleur niveau international après une saison 2009 en demi-teinte. Pour venir à bout des problèmes de vitesse qui les ont pénalisés l’année dernière, les Français ont passé plus de 50 jours sur place, travaillant avec plusieurs spécialistes de la discipline.

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Une des particularités de ce bateau est qu’il réunit une clientèle si fidèle que des barreurs comme Alan Adler ou Torben Grael, champions du monde à la fin des années 90, continuent de courir, 20 ans après, derrière un nouveau titre. Dans cette série où le temps s’écoule un peu plus lentement qu’ailleurs – les règles de course n’ont pratiquement pas changées en un siècle – la performance ne se conçoit pas autrement que dans la durée et les nouvelles associations, à la manière de celle formée par le couple Rohart / Ponsot, ne trouvent pas leur vitesse de croisière du jour au lendemain. « Il y a une synchronisation et une vision à deux à régler » analyse Bertrand Dumortier, le coach, au regard d’une année 2009 en deçà des précédentes.

Il faut dire que la barre était haute pour Xavier qui a apporté sa contribution aux bonnes statistiques de l’équipe de France. Associé à Pascal Rambeau, un autre gaillard d’une centaine de kilos, il a glané deux titres mondiaux ainsi qu’une médaille olympique. A 41 ans, Xavier voit toujours l’avenir entre trois bouées : « Dès 1992, je savais que je continuerais en voile légère, c’est un monde où je me sens bien (…). Rio 2016, je ne dis pas non, mais avant ça, il y a Londres 2012 et ce n’est pas encore gagné ». Pour cette échéance, il a choisi de s’associer à Pierre – Alexis Ponsot, touche-à-tout qui a navigué en Soling, Finn ou encore en match race. Avec ce Nantais, le fonctionnement est le même qu’avec Pascal Rambeau. « C’est une reproduction de Pascal » confirme le barreur, « il sait faire ce que je ne sais pas faire. Il apporte un raisonnement, un schéma stratégique et me permet de garder le fil directeur pour éviter les grosses bourdes ».

Après une première saison de mise en route, le tandem commence à trouver ses marques. Explications de Xavier Rohart :
« On s’est beaucoup entraîné sur place. On verra dans quelques jours si ça a payé mais on a bien progressé, que ce soit sur la technique ou les réglages. Cela dit, ça reste un plan d’eau délicat avec un vent difficile à deviner. Il fait très chaud et au vent arrière, la température monte vraiment. Il faudra être bon dans la résistance à la chaleur et au stress. Ceux qui sont à l’aise dans ces conditions auront un avantage. C’est le championnat du monde de la Star Class, il y a donc des règles spécifiques. Il n’y a qu’une seule manche par jour mais elle dure plus de trois heures et le parcours est immense. Dans ces conditions, il est primordial de bien partir et d’aller vite. »