Retour de Pete Goss à la course au large en solitaire

Pete Goss DMS
DR

Pete Goss est arrivé à Saint-Malo vendredi dernier à bord de son Class 40 DNS. Il prendra le départ dimanche prochain avec 45 autres skippers dans cette catégorie avec un seul autre Britannique en lice, Richard Tolkien. Goss revient à la course en solitaire grâce à une proposition de l’entrepreneur Tony Lawson, qui lui a proposé cette opportunité à bord de monocoque de Team Concise.

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Cette équipe a été mise en place pour inciter des jeunes à participer à des courses au plus haut niveau et le rôle de Goss est de conseiller et d’encourager les participants au programme. L’année dernière le jeune équipage a remporté le Championnat du Monde de Class40 et il y a quelques mois ils ont remporté leur catégorie dans le Tour des îles Britanniques à bord de ce plan Lombard.

La carrière de Pete Goss a toujours supris avec un passage sur des multis très innovants à un demi tour du monde à bord de la réplique d’un lougre de 38 pieds. Cette course marque ses premiers pas sur un Class40 et il avoue qu’il n’a effectué que 2000 milles à bord de ce bateau. Pete Goss : "Je n’ai pas de plan de carrière. J’ai des idées, qui s’enchaînent, mais il y a quand même des liens. J’aime bien passer d’une chose à l’autre pour varier les plaisirs. Je suis allé plusieurs fois au Pôle Nord, mais je me rends compte que la navigation en solitaire est mon premier amour.

Goss se dit particulièrement déçu de ne voir que deux Anglais en lice à cette Route du Rhum. "Je me demande ce que font tous les jeunes. Cela m’attriste de constater cette absence. Je regrette aussi l’absence de Phil Sharp (le vainqueur en Class40 en 2006 – ndlr).”

Quant à ses objectifs, malgré son manque d’expérience, il n’a rien perdu de sa détermination. « Si je termine dans les trois premiers, je serai très content. Mais en réalité, je n’ai presque pas d’expérience sur les Class40 et je ne serai rôdé qu’à la fin de cette transat! En face de moi, il y a des pros, qui ont déjà effectué plusieurs transats et qui connaissent bien leur bateau. Cependant dans cette épreuve, il s’agit d’un homme seul face aux éléments et cela c’est pareil pour tout le monde. Franchement je ne sais pas de quoi je suis capable. Quant à la météo, je n’ai pas de préférence. Personne ne veut subir du mauvais temps mais cela ne m’inquiète pas du tout. Pour moi c’est une course en trois étapes. L’usure et la fatigue de la sortie de la Manche et la traversée du Golfe de Gascogne. Ensuite la seconde partie avec la transat elle-même et enfin une dernière partie tactique aux abords des îles. Cela fait beaucoup pour un skipper. Et en fait, je n’ai jamais navigué aux Antilles. »

Le skipper britannique souligne que ce sera sa seule course en solitaire… pour le moment. « Je ne dirais jamais non au Vendée. Si quelqu’un a un bateau à me proposer, je sauterais sur l’occasion. Mais si je le refais un jour, il faudrait que je sois compétitif. Un des plaisirs de la vie est de se laisser porter vers de nouveaux horizons. Mais à la fin du mois de novembre je rentre à l’école de commerce à Oxford où je donne des cours. »