
Les multi50 et les Class40 ont pris le départ de la Québc ST-Malo depuis 48h et sont maintenant rejoints par la catégorie Ultim composée de Spindrift et d’Oman Sail qui sont partis aujourd’hui.
En tête depuis le départ, Lalou Roucayrol et son équipage du trimaran Multi50 Arkema n’auront en définitive mis qu’un peu plus de 48 heures pour rallier Percé, dernière marque de passage obligée mouillée dans le fleuve Saint-Laurent, et qui marque l’entrée du Golfe. Malgré moult vicissitudes, le fleuve ayant durant ces deux jours condensé l’intégralité de ses pièges et situations scabreuses, entre courants, vent fort suivi de pétole blanche, brume, trafic, animaux marins… Les trimarans de la course, suivis à distance relativement faible des meilleurs Class40, auront rejoint l’immense golfe du Saint-Laurent en 48 heures environ. Leur route va à présent quelque peu s’écarter de celle de leurs camarades en monocoques, puisque les Multi50 sont invités à laisser les îles de la Madeleine à bâbord, tandis que la flotte des Class40 fera route directe vers l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon situé à 340 milles de Percé.
Tales 2 impressionne
Le navigateur-architecte espagnol Gonzalo Botin anime de bien belle manière le début de course. La vitesse de son Tales 2, plan dessiné par son frère et qui a propulsé Alex Pella sur la plus haute marche du podium de la dernière Route du Rhum, surprend les protagonistes d’un peloton de tête pourtant compact, et qui rage de voir le voilier espagnol se sortir avantageusement des situations les plus compliquées. 6ème au passage de Rimouski, Tales 2 paraît cette nuit en troisième position à la bouée de Matane, et, alors que le soleil levant enflammait le ciel de la Gaspésie, il s’emparait en vitesse pure, sous gennaker, du leadership. Cinq voiliers convergent ainsi à vue vers Gaspé dans le sillage du Class40 ibérique, Solidaires En Peloton-ARSEP (Thibaut Vauchel-Camus), Imerys (Phil Sharp), Generali-Horizon Mixité (Isabelle Joschke), Black Pepper – Les P’tits Doudous by Moulin Roty (Armel Tripon) et Région Normandie (Benoit Charron). La course de vitesse dans un flux de sud-ouest, oscillant sud-est va se poursuivre toute la journée jusqu’aux grandes manœuvres d’approche de Gaspé, puis de Percé, où des marques de passage obligées vont, tout en proposant un magnifique spectacle, de nouveau rebattre les cartes.
Obportus 3 est reparti
Échoué sur la Rive-Sud de l’île d’Orléans dimanche après-midi, peu après le départ de la Transat Québec Saint-Malo, le Class40 Obportus 3 d’Olivier Roussey est reparti hier de Québec vers 18 heures locales (Minuit heure française). Le bateau avait dès son arrivée au port été mis au sec afin de faciliter une intervention sur le bulbe de quille. Les deux safrans également endommagés ont été réparés. Olivier Roussey hier sous le coup de la déception, s’est refait un moral devant l’empressement des Québécois à lui prêter assistance. Il repart avec 24 heures de retard, mais avec un vent favorable. « Nous avons repris la course avec un bon moral et le vent depuis notre deuxième départ n’a pas molli. Nous avons passé sous la zone d’exclusion du Saguenay dans 18/20 nœuds de vent, sous spi, que nous n’avons pas quitté depuis le départ. Nous remercions encore tous ceux qui nous ont aidé à remettre notre bateau en état de marche. Les ennuis ne nous ont pas épargné. Les emmerdements volent souvent en escadrille. Tout cela est derrière nous à présent. »
Les Ultimes rejoignent la course
Les deux trimarans de la Classe Ultime, Musandam Oman Sail de Sidney Gavignet, et le géant Spindrift2 de Yann Guichard et Dona Bertarelli s’élanceront demain mercredi à 16 heures locales (22 heures françaises). Sidney et ses quatre hommes d’équipage relèvent un double défi, celui de tenir tête au géant noir, blanc et or, tout en espérant améliorer le record de l’épreuve établi en 1996 par Loïck Peyron et son trimaran Orma de 60 pieds Fujicolor II. Yann Guichard attend de cette Transat Québec Saint-Malo un résultat sportif probant, avec lui aussi des visées légitimes sur le record de l’épreuve. Il compte également profiter de cette transat d’Atlantique Nord pour renouer avec les automatismes et les réflexes du grand large dans la perspective d’une nouvelle tentative contre le record du Trophée Jules Verne, tour du monde en équipage et sans escale, prévu l’automne prochain.
Class40
1-Tales II, Gonzalo Botin
2-Imerys, Phil Sharp
3-Solidaires En Peloton – ARSEP, Thibaut Vauchel-Camus
Open mono
1-Guadeloupe dynamique
Multi50
1- Arkema, Lalou Roucayrol
2-French Tech Rennes St-Malo, Gilles Lamiré
3-Ciela Village, Thierry Bouchard