Il y avait du monde sur l’eau pour venir accueillir dans la nuit Jérémie Beyou au moment où il franchissait la ligne d’arrivée à 19h40 ce lundi soir. Dès celle-ci franchie, son équipe est montée à bord prend en main l’Imoca dont le moteur ne fonctionne plus. Et après avoir retrouvé sa famille montée à bord, il a livré ses premières impressions.
” C’est un truc de barge parce que c’est une course qui se mérite. Cela m’a pris trois éditions pour le finir. Il faut aller chercher chaque mille. Il faut se dépasser, demander au bateau de se dépasser. Il fallait de la ténacité. C’est parti à l’envers la 2e semaine; J’ai traîné cela jusqu’au bout mais je n’ai pas lâcher la course même si je l’ai mis entre parenthèse parfois. Arrivé à faire 3e c’est génial. Sans Paul Meilhat c’était plus facile; Dans l’Indien il m’a servi de poisson pilote mais après c’était oppressant. Je regrette qu’il ait eu un souci mais je me suis sentie ensuite plus libre et dans ma course.”
“C’est délirant de voir ces bateaux. L’arrivée était magique à 19 nds et les zodicas à cotés alors que je n’avais pas de vent il y a quelques jours. J’ai profité de la navigation toute la journée. Au bout de 78 jours on est à l’aise sur le bateau. On maîtrise son sujet. On fait corps avec son bateau. Le bateau m’en a fait bavé mais moi aussi. Et c’est moi qui est commencé. La bateau a bien tenu, il n’y a pas eu de problèmes majeurs type gréément ou énergie. ”
“Ça me fait presque un peu peur d’avoir terminé un Vendée. C’est une dimension supérieure. J’ai hâte de voir Armel et Alex parce qu’il y a que eux qui peuvent comprendre ce que je ressens. Je voudrai leur dire bravo.”
Jérémie Beyou devra attendre la marée de 22h30 pour pouvoir remonter le chenal.