PRB remis à l´eau après un chantier de quatre mois

    Mise à l`eau PRB Riou
    DR

    Vincent Riou a choisi de passer dès maintenant son monocoque à la nouvelle jauge IMOCA. D’autre part, il est aussi intervenu sur  les dérives et les safrans. Et c’est un PRB totalement relifté (le deuxième IMOCA à passer à la jauge après Hugo Boss) qui a été remis à l’eau aujourd’hui à Port La Forêt. Un « PRB 2.0 » comme s’amuse à le nommer Vincent Riou. Pour lui, ce chantier a été mené dans un unique objectif : faire en sorte que le monocoque vendéen soit le plus rapide de la flotte IMOCA qui s’élancera le 2 novembre prochain de Saint-Malo. La première navigation de PRB est programmée jeudi.

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    Le skipper présente point par point l’ensemble des évolutions apportées à son monocoque.

    – La quille : « Nous avons fabriqué une nouvelle quille chez AMPM en Vendée pour passer le bateau à la jauge IMOCA. De toute façon, l’autre quille était en fin de vie et il devenait plus raisonnable de la changer. »

    – Le passage à la nouvelle jauge IMOCA : « Nous avons profité de ce long chantier pour passer le bateau à la nouvelle jauge décidée par l’IMOCA. Ce passage à la nouvelle jauge impliquait surtout de grosses modifications dans les placements et la répartition des ballasts pour le respect des règles de stabilité. Le bateau est plus léger et moins puissant. Cela s’inscrit totalement dans la philosophie qui m’avait guidée pour la construction de PRB. Cela va davantage renforcer les différences entre PRB et des bateaux plus larges comme MACIF ou Maître Coq qui ont fait le choix de garder de la puissance. Moi, j’ai toujours voulu un bateau plus polyvalent. Je souhaite continuer à naviguer plus en glisse qu’en puissance.»

    – Les dérives : « Pour moi, cette évolution était une évidence sur PRB car c’est le seul élément qui ne fonctionnait pas bien depuis le début. J’ai évidemment regardé ce qu’avaient fait les autres. J’ai essayé de prendre le meilleur et de l’améliorer. Dans les bateaux concurrents, c’est Macif qui nous a le plus inspiré. Géométriquement, nos nouvelles dérives vont être proches des siennes mais avec des formes encore plus évoluées. Nous avons mené les travaux sur les dérives et la quille en étroite collaboration avec Guillaume Verdier, l’architecte du bateau. Nous avons par contre travaillé en interne au sein du team pour les évolutions de jauge. »

     – Les safrans : « Nous avions rencontré des problèmes de safran avec Jean Le Cam lors de notre Transat Jacques Vabre victorieuse. J’ai donc voulu les changer. Pour résumer, ce sont les mêmes mais en plus solide ! »

    – Conclusion : « Le bateau va être très différent. C’est quasiment un bateau neuf. On repart à zéro sur toutes les références que nous avions en termes de performances, de vitesse, de sensation. Les nouveaux bateaux de la classe IMOCA seront mis à l’eau dans 8 à 12 mois donc je n’ai pas mené ces évolutions par rapport à cette nouvelle génération qui arrive. Ce qui m’a guidé, c’est tout simplement d’avoir le bateau le plus rapide pour le départ de la Route du Rhum. Macif était jusque-là le seul bateau plus rapide que PRB et il n’était pas question que l’on se laisse faire (rires). »