Après le duo Giovanni Soldini-Pietro d’Ali (Telecom Italia) et le tandem Bruno Jourdren-Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) est venu le tour du binôme Damien Seguin et Armel Tripon (Cargill-MTTM). Comme prévu, les deux skippers nantais ont fait une courte escale technique de 3h01′ avant de reprendre, à 10h38′, heure française, les chemins de la course sur les eaux de la mer des Caraïbes.
Les Italiens qui déplorent la rupture de leur étai n’ont en effet pas pris le temps de s’arrêter pour réparer. Les prévisions météo pour la suite du parcours le long des îles de la mer des Caraïbes jusqu’au golfe du Mexique ont incité Giovanni Soldini et son acolyte à poursuivre de plus belle sur leur lancée aux trousses des premiers. Et ce d’autant plus que derrière, ils sentent toujours le souffle de leurs plus proches rivaux dont la réputation n’est plus à faire. Même scénario pour Bruno Jourdren et Bernard Stamm. Bien qu’ils concèdent rencontrer des difficultés à recevoir des informations météos précises et déplorent des problèmes de grand-voile (pertes des chariots de lattes), ils n’en ont pas plus cédé aux sirènes des avantages d’une courte escale technique… La course bat son plein et pas question de lâcher minimum trois heures aux portes de la mer des Caraïbes alors qu’il reste 1 500 milles pour rallier Progreso au Yucatan.
Le plein d’énergie
De leurs côtés, Damien Seguin et Armel Tripon, qui l’avaient annoncé plus de 24 heures à l’avance, se sont bien arrêtés. Comme prévu, les deux navigateurs ont tenu les délais qu’ils s’étaient impartis pour réparer leur courroie d’alternateur et venir à bout de problèmes récurrents d’électronique. Lucides, ils ont préféré perdre, à terre, 3 heures et une minute montre en main, plutôt que naviguer en course sans électronique fiable dans une mer des Caraïbes réputée pour ses conditions changeantes et dans laquelle la plupart des marins ont finalement très peu de repères. À 10h38 (HF), les deux complices ont retrouvé les chemins de la course. Pleins d’énergie, au propre comme au figuré, les voilà repartis pour une bonne semaine de course environ à tirer des bords au sud de la République Dominicaine, d’Haïti et de Cuba avant de remonter en direction de la pointe Mexicaine.
Pour les autres, la course continue aussi de plus belle dans les dernières longueurs de l’Atlantique. En approche de l’arc antillais, Sail4Cancer, le chef de file du deuxième groupe de bateaux mené par Tim Wright et Nicko Brennan, est attendu ce samedi, vers 18h-18h30, heure française au large du Pain de Sucre. Dans son sillage, un beau duel sur des routes divergentes est engagé entre les Anglais Peter Harding et Miranda Merron (40 Degrees) et les Chiliens, Felipe Cubillos et Daniel Bravo Silva (Desafio Cabo de Hornos). Ces derniers déboulent du nord à près de 10 nœuds. Les deux compères n’affichent plus que 15 milles de retard sur leurs prédécesseurs vers Saint Barth. Comme quoi, même si les quatre premiers progressent désormais en mer des Caraïbes, la bataille de l’Atlantique a toujours bien lieu.
Classement du 07/11/09 à 12H (TU), soit 13h (heure française)
1 Initiatives – Novedia (Tanguy De Lamotte/Adrien Hardy) à 1370 milles de l’arrivée
2 Telecom Italia (Giovanni Soldini/Pietro D’Ali) à 114,29 milles
3 Cheminées Poujoulat (Bruno Jourdren/Bernard Stamm) à 120,35 milles
4 Cargill-MTTM (Damien Seguin/Armel Tripon) à 197,19 milles
5 Palanad 2 (Tim Wright/Nicko Brennan) à 271,76 milles