Le 25 mars dernier, après 84 jours de course autour du monde, Bernard Stamm et Jean Le Cam coupaient la ligne d’arrivée de la Barcelona World Race en vainqueurs dans les eaux catalanes. Loin de se reposer sur ses lauriers, le navigateur suisse a très vite retrouvé le chemin de la régate et la suite de son programme, enchaînant entraînements et confrontations en Diam24 dans la perspective de la prochaine édition du Tour de France à la Voile dont le trimaran est le nouveau support.
Pour boucler sa boucle océanique, le skipper de Cheminées Poujoulat a également ramené l’Imoca, loué pour le tour du monde, à Brest, port de départ de cette belle aventure. Ce retour dans les eaux finistériennes est également une page qui se tourne dans l’histoire qui lie Bernard Stamm à son partenaire depuis douze années en Imoca. Le Groupe poursuit la collaboration en Diam 24, mais a pris la décision de ne pas prendre part au prochain Vendée Globe. Depuis le début de leur histoire commune, Cheminées Poujoulat et Bernard Stamm ont toujours tout mis en œuvre pour s’aligner au départ des grands rendez-vous avec un projet compétitif et taillé pour la victoire. Un principe qu’il n’est aujourd’hui pas possible de garantir pour le prochain Vendée Globe, tant pour des raisons de contexte économique que de calendrier.
Bernard Stamm sait mieux que personne qu’un tour du monde en solitaire ne se prépare ni ne se prend à la légère. « Le Vendée Globe c’est demain et y aller, ce n’est pas comme d’aller à l’épicerie ! ». Le navigateur suisse accepte et comprend la décision de son partenaire: « On sort d’un beau projet que nous avons eu la chance de mener longtemps et j’ai encore envie de partir autour du monde. Mais à ce stade, c’est trop court pour s’acharner ! ». Toujours sous les couleurs de Cheminées Poujoulat, il va poursuivre sur un exercice bien différent du large, mais non moins formateur : le Tour de France à la Voile. « C’est une chance de pouvoir continuer avec mon partenaire sur cette épreuve. Je vais plutôt à l’école sur ce format de course, mais comme je suis curieux ça me va bien ! Pour la suite, je ne sais pas encore ce que sera l’avenir, mais il y a plein de choses à faire. Le tour de France et le circuit Diam 24 ne remplissent pas une année. Il faut que je trouve un travail complémentaire. Il y a sûrement des gens qui ont besoin de mon expérience ! ».