vendredi 14 novembre 2025
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Transat Café l’Or. Corentin Douguet et Axel Tréhin, premiers en Class40 à la Corogne

CORUNA, SPAIN, OCTOBER 29 : Class 40 SNSM.ORG Faites un don, skippers Corentin Douguet and Axel Trehin, arrives first at the safety stop in A Coruna , on October 29, 2025. (Photo by Vincent Curutchet / Alea)

Le Class40 SNSM Faites un don ! est le premier Class40 à avoir franchi la ligne d’arrivée de la première étape, à La Corogne. Corentin Douguet et Axel Tréhin, qui avaient pris les commandes de la course dans le golfe de Gascogne, achèvent cette partie du parcours en 2 jours et 18 heures. Ils devancent le duo normand Guillaume Pirouelle et Cédric Chateau (Seafrigo-Sogestran) qui a franchi la ligne 21 minutes plus tard (2j 18h 37mn 3sec). Le duo Achille Nebout et Gildas Mahé (Amarris) complète le podium, suite à leur arrivée à 9 h 53.


Pour rappel, la direction de course a décidé d’instaurer cet arrêt à La Corogne afin de préserver les skippers et les bateaux face à une dépression virulente qui va balayer la côte Atlantique à partir de demain. Les concurrents attendront son passage avant de reprendre la course, vraisemblablement en fin de week-end.. La victoire à la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie se jouera au cumul de temps des deux étapes (Le Havre – La Corogne, La Corogne – Fort-de-France).

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Mini-Transat. Benoit Marie reprend la tête en mode turbo

Manon le Guen

Il aura fallu trois jours pour que les 89 skippers touchent enfin les alizés. Après un début de course dans de tout petits airs, le mode vitesse est désormais enclenché. Benoît Marie, que l’on pensait englué dans la pétole, a activé le mode turbo et réussi à reprendre la tête de la course. Il devance désormais Alexandre Demange et Mathis Bourgnon.

« Ce début de course, qui peut paraître compliqué au niveau de la météo, me semble surtout l’être sur le plan mental », souligne François Husson, l’entraîneur du pôle Centre Excellence de La Rochelle. « On savait que les 60 premières heures de course n’allaient pas être commodes. Cette situation météo, avec cette dorsale à traverser, on l’a vu venir, on a eu le temps d’en discuter », ajoute celui qui était présent à La Palma pour prodiguer des derniers conseils à des bizuths de l’Atlantique : 12 solitaires de bateaux de série, dont Amaury Guérin (996-Groupe Satov), et un skipper proto, Arthur Paviot ( 624-Grand Océan).

Aux yeux de Kevin Bloch, qui a préparé le briefing météo du pôle Lorient Grand Large pour 24 skippers, la première difficulté de cette « étape sèche », résidait aussi dans cette navigation dans les petits airs, avec un premier enjeu : celui de garder la tête froide et les nerfs solides. Dur, dur de voir en effet la distance de rapprochement au but défiler au ralenti sur le GPS du bord. « Les deux-trois premiers jours vont être laborieux pour traverser une zone sans vent, mais ils vont finir par accrocher des vents portants. Face à de nombreuses incertitudes, les scenarii sont plutôt clairs. Il faut accepter de partir sans savoir ce qui va se passer », avertissait celui qui a présenté dans le détail, la veille du départ, les systèmes attendus et leurs évolutions possibles sur l’échiquier Atlantique.

Les jolis coups, les belles trajectoires
Dans ce contexte, plusieurs ont bien sorti leur épingle du jeu. C’est le cas d’Alexandre Demange (1048 DMG MORI Sailing Academy II), premier de cordée hier au passage du waypoint au sud de l’archipel canarien.

Après 72 heures de course, difficile de ne pas saluer l’option, suivie dans l’est de l’île Hierro, la plus méridionale de l’archipel canarien, par quelques dissidents. Parmi eux, le Slovène Uros Krasevac (757-Seedy Maltese), de retour pour une deuxième participation, ainsi que Mathis Bourgnon (934-Assat), en 3è position ce mardi matin. Bien qu’à la barre d’anciens protos, ces deux là sont parvenus à se faufiler aux avant-postes. Avec de solides convictions, ils ont su tirer profit des conditions favorables pour résister face à leurs concurrents engagés à la barre de bateaux pourtant plus récents et plus puissants… sauf dans la pétole.

Photo : Maxim Moulin
Une belle manière de marquer des points, avant que ces skippers allongent la foulée. Ce que les skippers de foilers n’ont pas tardé à faire depuis ce matin, à l’image de Benoît Marie (1067-Nicomatic Petit Bateau) ou de Matéo Lavauzelle ( 1044- Brets), qui signe une belle remontée ces dernières heures à la la barre de son Mini 6.50 équipé de grands foils jaunes. Ces deux bateaux dépassent désormais les 13 nœuds de moyenne dans des vents établis au nord, nord – est qui devraient se renforcer progressivement à mesure qu’ils se rapprochent du flux d’alizés profonds, synonymes de belles glissades… et de bonne régalade !

Du côté des bateaux de série, la grande bataille de l’Atlantique est également lancée. En tête, on prend les mêmes et on recommence, avec Paul Cousin (981-AFP-Biocomustibles) et Amaury Guérin qui n’ont certainement pas fini de se disputer le commandement. À noter aussi les beaux débuts de course signés par Antonin Chapot (1043-Espérance Banlieues) et Quentin Mocudet(986-Saveurs et Délices), dans le match d’entrée de jeu. Belle entrée en matière également de l’Italienne Cécilia Zorzi (1089-Eki), qui s’est révélée particulièrement à l’aise dans le petit temps ; ou encore de Marie Chaussade(892-Ganesh) à la barre d’un Ofset. Venue de la croisière, cette dernière ne cachait pas sa joie à La Palma de larguer enfin les amarres pour cette première course à l’échelle de l’océan. « C’est vrai qu’elle aime la brise, mais je ne doute pas de sa capacité à mener son bateau le plus rapidement possible jusqu’en Guadeloupe », indique François Husson.

Ce mardi, si l’ensemble de la flotte en est encore loin de rallier cette arrivée, l’ensemble de l’organisation de La Boulangère La Mini Transat se tourne vers Saint-François et sa marina victime d’un incendie la nuit dernière.

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America’s Cup. American Magic renonce à la prochaine édition

@Cuplegend

American Magic a confirmé ce 28 octobre qu’il ne participerait pas à la 38e édition de l’America’s Cup. Cette décision fait suite à un examen approfondi du protocole et de l’accord de partenariat actuels de l’événement et de leur adéquation avec les objectifs sportifs et stratégiques à long terme de l’équipe.

« Après avoir longuement discuté avec le défenseur, le challenger officiel et les autres équipes, nous avons conclu que la structure actuelle ne permettait pas à American Magic de mener une campagne hautement compétitive et financièrement viable pour la 38e America’s Cup », a déclaré Doug DeVos, directeur de l’équipe American Magic. « Nous sommes très attachés à l’America’s Cup et à ce qu’elle représente. Cependant, pour une équipe engagée dans l’excellence à long terme, il est essentiel de s’aligner sur la viabilité financière et la performance compétitive. À l’heure actuelle, nous ne pensons pas que ces conditions soient réunies pour qu’American Magic puisse relever le défi. »

Doug DeVos avait décidé de mettre fin également à son équipe en TP52. Mais elle dispose d’une base à Pensacola.
Bien qu’American Magic ne participe pas à la prochaine édition de l’America’s Cup, l’équipe reste pleinement engagée dans son objectif fondateur : construire une plateforme de voile américaine hautement performante, capable de rivaliser et de gagner sur la scène internationale.
« Nous nous concentrons désormais sur l’avenir », a déclaré Mike Cazer, PDG d’American Magic. « Cela signifie le développement des athlètes et des technologies, la compétition internationale et la poursuite de l’innovation en matière de fabrication et de conception avancées depuis notre base de Pensacola. »

Reste à savoir si l’équipe est actionnaire de l’America’s Cup Partnership et si elle se prépare pour la 39e édition. Elle a œuvré avec le New York Club à lever tous les problèmes juridiques de la nouvelle organisation censée régir la Coupe désormais. La prochaine édition qui se déroulera à Naples devrait compter Team New Zealand, Athena Racing, Luna Rossa. Reste à savoir si les Français et les Suisses d’Alinghi confirmeront leur présence. On devrait le savoir dans les prochains jours.

Fondée en 2017, American Magic a représenté le New York Yacht Club dans deux campagnes de la Coupe de l’America et soutient les meilleurs navigateurs américains dans les disciplines senior, junior et féminine. L’équipe continuera à investir dans ce sport grâce à son centre de haute performance basé à Pensacola et à ses campagnes de courses internationales, notamment des programmes qui soutiennent les navigateurs olympiques américains. Ces efforts renforcent le rôle de Pensacola en tant que plaque tournante pour les meilleurs talents américains de la voile.
« À nos coéquipiers, partenaires, donateurs et supporters, merci de nous avoir soutenus », a déclaré Terry Hutchinson, président des opérations de voile. « Nous n’aurions jamais pu accomplir ce que nous avons accompli sans vous. Vous êtes une partie essentielle de ce que nous sommes. »

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Globe40. A moins de 800 nm de l’arrivée à la Réunion, le suspens reste entier

Les deux class40 en tête de la Globe40 naviguent quasiment bord à bord séparés que de quelques petits 0,3 mille alors qu’ils sont ce matin à 780 milles de l’arrivée en baie de St Paul sur la façade ouest de l’ile. Va t’on vers une arrivée à suspens entre BELGIUM OCEAN RACING – CURIUM – en tête au matin du 27ème jour de course et CREDIT MUTUEL pour cette seconde étape de tous les records ?

On repasse le film depuis le passage du Cap de Bonne-Espérance et l’entrée en Ocean Indien ; le 22 octobre à 00.17 UTC l’équipage belge passait la porte du cap des Aiguilles avec 1 heure et 9 ‘ d’avance sur l’équipe française; 2 stratégies différentes alors se dessinaient, le français plein est sur la limite sud du parcours et le belge remontant vers le nord-est, route en grande partie imposée en raison de ses problèmes d’énergie à bord, le soleil étant plus présent au Nord. Rapidement CREDIT MUTUEL repassait en tête le 23 octobre à 08.00 UTC ; Ian Lipinski et Amélie conduisaient alors leur Class40 avec beaucoup de dextérité dans des zones de faible vent mais en utilisant au mieux les courants des Aiguilles; à l’inverse Benoit Hantzperg et Renaud Dehareng était empétrés plus au nord dans des situations défavorables de vent et de courant; l’équipe française comptait alors jusqu’à 70 millles d’avance le 25 octobre à 18.00 UTC.

Mais comme rien n’est jamais acquis dans cette étape 2 de la GLOBE40 et dans cette zone entre l’Afrique du Sud et le sud de Madagascar la chance, la bonne tactique, le talent des skippers, ou tous les trois à la fois provoquaient un nouveau renouvellement brutal de situation ; et en 24 heures CREDIT MUTUEL perdait son matelas d’avance qui commençait à prendre un peu d’épaisseur et contribuait à relacher un peu la pression à bord : et le 26 octobre à 21.00 UTC l’équipe belge repassait en tête n’ayant laissé que 3 jours et 13 heures les français en leaders ; il s’agissait alors du 21ème changement de leader depuis le départ du Cap-Vert.

Depuis les deux compétiteurs sont à nouveau au contact, repassant alternativement en tête avec un 22ème, un 23ème, et peut être bientôt un 24ème changement de leader dans les minutes qui suivent puisqu’au moment ou nous écrivons ces lignes CREDIT MUTUEL n’est plus qu’à 0,3 mille des belges dans une veine de vent favorable. 800 milles de cette poursuite épuisante depuis 7440 milles les attendent encore et rien ne laisse à penser à ce jour qu’un des deux protagonistes puisse prendre une avance significative avant l’arrivée qui s’annonce aussi trés complexe ; avec le dévent de l’île de la Reunion qui s’étend jusqu’à 20 milles au large et la ligne d’arrivée à aller chercher au fond dans la baie de St Paul… chaude ambiance à prévoir encore jusqu’à une arrivée que les routages donnent ce jour avec les réserves d’usage pour le samedi 1er novembre dans l’aprés-midi.. NEXT GENERATION BOATING AROUND THE WORLD, l’équipage allemand en a profité pour se rapprocher à 127 milles du groupe de tête bénéficiant d’aussi bonnes conditions derrière les leaders qu’il en avait connues lors du passage du Pot-au-Noir.

Alors que les premiers Class40 luttent contre le manque de vent c’est une toute autre situation qu’ont connu les autres concurrents, en l’occurence la flotte des Class40 “pointus”. Confrontés ce week-end à une forte dépression au large de l’Afrique du Sud les concurrents ont connu des conditions de vent et de mer particulièrement difficiles; en particulier pour BARCO BRASIL qui avait une position plus sud et a du faire face à des conditions extrêmes, mais a poursuivit sa route et passé en tête des pointus la longitude du cap de Bonne-Espérance le 26 octobre à 09.38 UTC . FREE DOM, WILSON, JANGADA RACING, WHISKEY JACK restant quant à eux dans une position plus nord en approche de la côte africaine, FREE DOM étant le second pointu à passer Bonne -Espérance ce jour à 02.57 UTC. Tous ont navigué dans des conditions de mer fortes, et prenant le temps au passage de nous envoyer de superbes images de mer. A noter que WILSON a en profité pour battre son record de vitesse à 28,28 noeuds.. pas mal en Class40 ! les beaux lacs autrichiens ont l’air d’être aussi une belle formation !

Tous attendent avec impatience cette arrivée à la Reunion, les corps et les esprits accumulant une fatigue qui ne cesse de croitre en ce 27 ème jour de course d’une étape de tous les records.

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Mini-Transat. Avantage pour Alexandre Demange premier au waypoint au sud des Canaries

V. Olivaud

La victoire de cette Mini-Transat se joue peut-être ici. Premier à franchir le waypoint situé au sud des Canaries, Alexandre Demange (1048 – DMG Mori) a pris un avantage certain pour la suite, tandis que son rival Benoît Marie (Nicomatic Petit Bateau), grand favori, est resté englué dans les calmes après une mauvaise option à l’est. Alexandre Demange devrait désormais accrocher les alizés et prendre une belle avance. Derrière lui, Thaïs Le Cam (1068 – Frérots Ad) lui a emboîté le pas à moins de 5 milles nautiques.

Alexandre et Thaïs dominent le classement des prototypes, mais « les classements en début de course ne veulent pas dire grand-chose », tempère Annabelle Moreau, à la Direction de Course. En effet, la flotte devrait encore plonger vers le sud avant de mettre le cap sur la Guadeloupe. « Selon les routages, ils vont sans doute descendre jusqu’au Cap-Vert », observe Denis Hugues, directeur de course.

Quelques skippers ont ainsi opté pour une route à l’est, un choix qui pourrait s’avérer payant par la suite. Deux des grands favoris de cette étape, Julien Letissier (1069 – Frérots Branchets) et Benoît Marie (1067 – Nicomatic Petit Bateau), ont décidé de s’écarter de la route directe et naviguent de concert. Encore plus à l’est, on retrouve le Slovène UrosKrasvevac (759 – Ashika II) et le Suisse Mathis Bourgnon (934 – Assomast), les plus proches des côtes africaines. Tous deux sont connus pour leurs options tranchées et ont préparé leurs stratégies avec des spécialistes reconnus : Uros est suivi par un météorologue slovène de renom, tandis que Mathis bénéficie des conseils de son père, Yvan Bourgnon, marin réputé qui a signé quelques-uns des plus beaux coups stratégiques de la course au large.

En série, le meilleur départ de course est signé par Paul Cousin (981 – AFP Biocombustibles), tandis que Thomas Biasse(880 – Une Spondy en Mini), deuxième, crée la surprise sur son bateau pointu. Amaury Guérin (996 – Groupe Satov) complète le podium provisoire de ce petit groupe particulièrement serré, tenu en moins d’un mille et demi.

Après 48 heures de navigation, les vitesses moyennes restent modestes, mais le vent devrait se renforcer dans les prochains jours, promettant une suite de course plus rapide et stratégique.

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Transat Café l’Or. Bilan après 24h de course

RACE, OCTOBER 26, 2025 : Photo sent from the Ocean Fifty Solidaires En Peloton, skippers Thibaud Vauchel-Camus and Damien Seguin during the Transat Café l'Or sailing race on October 27, 2025. (Photo by Team)

Le fait marquant de ces premières heures de course restera le démâtage des trois Ocean Fifty, ainsi que les escales techniques de l’IMOCA Paprec et de l’Ultim Banque Populaire. De quoi rebattre les cartes parmi les favoris à la victoire.

Le départ avancé des Ocean Fifty n’aura pas évité le chavirage de 3 concurrents. Même pour un skipper aguerri comme Erwan Le Roux en double avec Audrey Ogereauet partis prudents pourtant, il n’y avait rien à faire dans une rafale pour éviter la bascule soudaine de son trimaran Koesio. Même scénario pour Inter Invest. Pour Lazare x Helio de Tanguy Le Turquais, c’est un choc avec un Ofni qui a sans doute provoqué leur chavirage. La bonne nouvelle dans la mauvaise nouvelle pour les bateaux chavirés, c’est qu’ils ont pu être tous récupérés et remis à l’endroit sans trop de dégâts. Les deux premiers étaient favoris à la victoire et laissent le champ libre à l’étonnant Wewise , où Pierre Quiroga et Gaston Morvan mènent depuis le départ, imposant un rythme soutenu au reste de la flotte. Le nouveau Edenred 5, solide deuxième, tient la cadence devant Thibaut Vauchel-Camus, en embuscade. Le Rire Médecin Lamotte, avec Luke Berry et Antoine Joubert, réalise également une très belle course à bord de leur bateau plus « ancien ». La journée de mardi s’annonce cruciale avec l’arrivée de la dépression au large du Portugal qui génère déjà des vagues de 2 à 3m qui va obliger les bateaux à beaucoup manœuvrer.

En IMOCA, Macif a rapidement pris les commandes de la course après la sortie de la Manche, suivi par Charal et Allagrande Mapei, engagés dans un beau duel. À noter la belle performance de 11th Hour Racing, qui a bien tenu le rythme du trio de tête.
Le passage de la dorsale au large du Cap Finisterre a permis à Association Petits Princes – Quéguiner de recoller à la tête de la flotte. On aurait pu les imaginer plus aux avant-postes. Le premier à s’extraire mardi matin devrait prendre un avantage décisif pour la suite.
Le fait marquant reste l’escale technique de Paprec, contraint de revenir au Havre pour changer un foil et un outrigger après avoir heurté une bouée. Un incident bête, mais coûteux. Yoann Richomme et Corentin Horeau ne devront pas traîner s’ils veulent éviter de se faire rattraper par la dépression annoncée pour mercredi. Idem pour Conrad Colman en escale à Roscoff.

En Ultim, la course est serrée depuis le départ et les vitesses des bateaux restent proches. Dommage que Banque Populaire XI ait dû s’arrêter pour une escale technique. Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, de retour en course se sont retrouvés bloqués dans la dorsale, et vus leurs concurrents s’échapper : il leur sera difficile de revenir.
SVR-Lazartigue reste en tête, mais Sodebo Ultim 3 affiche des vitesses similaires après avoir parfaitement négocié la dorsale sans perdre trop de temps. Même constat pour Anthony Marchand et Julien Villion, qui restent dans le match sur leur bateau Actual Ultim qu’ils apprennent encore à maîtriser.

En Class40, Corentin Douguet et Axel Tréhin (Faites un don sur snsm.org) ont réalisé un superbe début de course, avec une stratégie parfaitement exécutée. Ils ont franchi les premiers la pointe de la Bretagne, suivis de près par Guillaume Pirouelle et Cédric Château (Seafrigo – Sogestran). Les favoris sont bien présents, avec Achille Nebout et Gildas Mahé sur Amarris.
La flotte devrait se regrouper avec l’arrivée d’une dorsale difficile à franchir avant de rejoindre La Corogne, terme de cette première étape, le temps de laisser passer une dépression conséquente annoncée pour les prochaines heures.

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Transat Café l’Or. Escale technique à Lorient pour le Maxi Banque Populaire XI

Crédit : Tanguy Conq / BPCE

Biens partis dans cette entame de course, le Maxi Banque Populaire XI a fait escale à Lorient. Aux alentours de 21h dimanche, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse ont rencontré un problème de safran bâbord. Le maxi-trimaran a rejoint son port d’attache aux alentours de 6h, afin d’établir un diagnostic technique.
La course continue pour les 3 autres ULTIM menée par SVR-Lazartigue qui impose son rythme à Sodebo et Actual qui restent dans son sillage à moins de 15 nm.

Transat Café L’OR – Armel Le Cléac’h : « L’équipe est à fond pour que l’on reparte au plus vite »
Les membres du Team Banque Populaire s’activent sans compter depuis cette nuit. Après avoir détecté un problème de safran, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, en concertation avec l’équipe, ont décidé de faire escale à leur base à Lorient. Objectif ? Remplacer le safran et ce qui l’entoure, sécuriser le bateau et repartir au plus vite. Un contre-la-montre où chaque minute compte afin de retrouver la compétition dans la journée. État des lieux avec les skippers Armel Le Cléac’h, Sébastien Josse et le directeur du Team, Erwan Steff.


Les circonstances de l’avarie
Armel Le Cléac’h : « Malgré des conditions toniques avec une mer formée dans la Manche, nous étions en train de respecter notre feuille de route. On était d’ailleurs au contact avec SVR-Lazartigue qui progressait à quelques dizaines de mètres. Au moment de faire notre dernier virement d’une longue série, dans la manoeuvre, nous avons malheureusement oublié le hookage du safran, un système mécanique qui permet de bloquer le safran en position basse. Il est alors remonté violemment, ce qui a endommagé une partie du système et l’ensemble des pièces qui le compose, c’est devenu rapidement incontrôlable. On s’est mis en relation avec l’équipe technique pour envisager le plus vite possible un changement de pièces. »
Sébastien Josse : « Ça a eu lieu hier soir, lors de notre dernier virement de bord après la sortie de la Manche. C’est à ce moment-là que nous avons eu un problème de « hockage » sur notre safran bâbord. On a découvert qu’il était bloqué en position basse. Ce sont des bateaux où tout est millimétré, on a tout de suite vu qu’il y avait un problème.

Une escale nécessaire
Armel Le Cléac’h : « Nous avons ensuite été en échange permanent avec l’équipe à terre. L’objectif a été de s’organiser au mieux pour nous permettre de réparer au plus vite. Nous avons vite pris la décision de changer l’ensemble du safran et du casque de safran (qui le protège quand il est en position haute ndrl). Ce sont des réparations que l’on peut faire, nous avons tout pour. L’équipe est donc en train d’installer notre safran de secours, sécuriser l’ensemble avant qu’on reparte le plus vite possible. »
Erwan Steff : « De notre côté, nous étions en route vers Brest afin de pouvoir être réactifs en cas de problème. Dès que l’on a eu l’appel d’Armel et Sébastien, nous avons vite compris que nos meilleures chances pour réparer était de ramener le bateau à Lorient. Nous y avons notre base, les pièces, les outils. Le bateau est arrivé à 6 heures ce matin et toute l’équipe s’est mobilisée comme jamais. Il y a des réparations et un peu de composite à faire. Par ailleurs, nous devons respecter une escale technique d’au moins 4 heures (ce qui est fixé par les instructions de course). Le chrono tourne : dès que l’on pourra, on repartira. »

La mobilisation de l’équipe
Armel Le Cléac’h : « Tout le monde a répondu présent pour que l’on réagisse au plus vite. Avec Pierre-Emmanuel Hérissé, directeur technique du Team, on a répertorié les pièces dont on avait besoin et les tâches à faire. Ce n’était pas facile de faire le diagnostic rapidement à cause de l’état de la mer et de la nuit. Mais l’équipe est en ordre de marche et va tout faire pour qu’on reparte avec un système fonctionnel.
Sébastien Josse : « Nous avons la chance d’être dans une équipe qui sait réagir face à ce genre de circonstance. Il y a un sens de l’entraide et une mobilisation qu’on voit rarement ailleurs ! »
Erwan Steff : « Ce n’est pas difficile de mobiliser l’équipe dans ces moments-là. Le plus difficile, c’est de les préserver, de s’assurer que tout le monde dort un peu pour être le plus efficace possible lors de l’escale technique. L’état d’esprit de chacun est irréprochable. »

L’envie de se replonger dans la course
Armel Le Cléac’h : « Forcément, c’est dommage d’avoir dû s’arrêter, d’autant que nous étions dans le bon timing et bien parti…mais ça fait partie de la course. Maintenant, il faut aller de l’avant, s’autoriser à se projeter parce que la course est encore longue. Il reste beaucoup à faire. Et psychologiquement, nous sommes toujours en course. »
Sébastien Josse : « Il y a deux passages du pot-au-noir et on est bien placé pour savoir qu’il y a toujours beaucoup d’imprévus. Forcément, c’est toujours mieux de progresser dans le même système météo, ce qui ne sera pas le cas quand on repartira, où la dorsale anticyclonique sur le Golfe de Gascogne induit un peu moins de vent. Il n’empêche, on sait qu’on peut aller vite et que tout est encore possible. »
Erwan Steff : « Aujourd’hui, on n’envisage pas une autre solution que de repartir. Nous aimons la course au large et nous savons qu’il s’agit d’un sport mécanique et que tout peut toujours survenir. Il n’empêche, la course ne fait que commencer : il y a toujours une place d’honneur à aller chercher ».

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Mini Transat. Progression au ralenti pour la flotte

V. OLivaud

Les concurrents engagés sur la deuxième étape de La Boulangère Mini Transat progressent au ralenti vers le sud. Au dernier pointage, les leaders évoluent à une moyenne de 2 nœuds et cela devrait continuer encore quelques heures. À ce train d’escargot, un premier choix stratégique s’est imposé à l’approche de l’île d’El Hierro. Alors que la grande majorité des concurrents sont partis à l’ouest, un groupe a choisi une option est qui semble peu payante. Le géant slovène Uros Krsasevac (759 – Ashika II) emmène ce groupe, alors qu’il pointe à la 31e place.

« Ceux qui passent à l’ouest sont dans le dévent du Teide et ils s’éloignent de l’orthodromie » (la route la plus courte, ndlr), explique Annabelle Moreau, adjointe à la direction de course. Dans ces conditions, il faudra attendre plusieurs jours pour connaître l’efficacité de cette option.

À l’est, Benoît Matrie (1067 – Nicomatic – Petit Bateau) a pris les commandes devant Julien Letissier (1069 – Frérots – Branchet) et Alexandre Demange (1048 – DMG Mori Sailing Academy 2). En Série, Tomas Biasse (880 – Une Spondy en Mini) réalise le meilleur début de course. Celui qui avait démâté lors de la première étape a pris la tête dans sa catégorie, suivi par Paul Cousin (981 – AFP – Biocombustibles) et l’Italienne Cecilia Zorzi (1089 – Eki).

Selon la direction de course, aucune avarie n’a pour l’heure été signalée parmi les 89 concurrents.

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Transat Café l’or. Retour au port du Havre pour Paprec

jean Louis Carli

Ce dimanche à 16h08, alors qu’ils évoluaient en 7e position de la Transat Café L’Or, Yoann Richomme et Corentin Horeau sont entrés en collision avec une bouée au large du Havre. L’IMOCA Paprec Arkéa était lancé à plus de 16 noeuds de vitesse, le choc a endommagé le gréement et l’outrigger tribord de leur bateau. 

L’équipage va bien et a fait demi-tour pour une escale technique au Havre, où son équipe technique a estimé l’étendue des dégâts et effectué les réparations au plus vite. Les instructions de course de la Transat Café L’Or autorisent les escales, pour une durée minimale de 4 heures. 

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Transat Café l’Or. L’Ocean Fifty Koesio échoué à Guernesey récupéré

Erwan Le Roux

Après le chavirage de l’Ocean Fifty Koesio et l’hélitreuillage de l’équipage, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau ont récupéré à Guernesey leur bateau avec leur équipe. Par chance le bateau est venu sur un banc de sable sans trop de dommages sur le bateau qui avait ses foils et ses safrans intactes. Un petit miracle.

Après son chavirage dans la nuit de samedi à dimanche au nord de Guernesey, l’Ocean Fifty Koesio d’Erwan Le Roux et Audrey Ogereau avait dérivé jusque dans la baie de Lihou. Les images satellites laissaient craindre un naufrage sur les rochers, tant la zone est hérissée d’écueils. Mais le trimaran a échappé au pire en s’échouant sur un banc de sable, miraculeusement préservé des récifs alentour. Dès lors, une véritable opération de sauvetage s’est mise en place. En milieu d’après-midi, grâce à une manœuvre collective et sous le regard des autorités locales, le bateau a été tracté jusqu’à la plage la petite île anglo-normande. Stabilisé pour l’instant, il reste en un seul morceau, avec ses appendices encore en place. L’opération de sécurisation se poursuit, et l’équipe travaille désormais à préserver son intégrité dans l’attente des prochaines étapes.

De l’angoisse au soulagement

La matinée avait pourtant commencé dans la crainte. À marée basse, Vincent Domand et Mathilde Dechezleprêtre, membres de l’équipe technique, avaient rejoint le bateau et constaté de visu son échouage. Leur première mission a été d’alléger le trimaran en retirant voiles et bidons d’eau, afin de limiter les contraintes sur la structure lorsque la mer remonterait. Les douanes britanniques ont encadré ces premières opérations, récupérant le matériel débarqué. Pendant ce temps, Erwan Le Roux, Audrey Ogereau et Grégoire Aubert rejoignaient Guernesey à leur tour.

Une décision cruciale

Face à l’urgence imposée par la marée montante, plusieurs options ont été envisagées : tenter un remorquage vers le large, soutenir le bateau avec des bouées, ou le tirer à terre. La troisième solution a été retenue, jugée la plus sûre pour éviter que le trimaran ne soit broyé sur les récifs voisins. Quelques heures plus tard, la manœuvre a été menée à bien : Koesio a été ramené sur la plage, échappant à la menace immédiate des roches.

Vers un rebond du projet

Si le multicoque reste marqué par son chavirage, il est encore debout. Ce premier succès, obtenu grâce à la mobilisation conjointe du duo, de l’équipe technique et des partenaires, offre un répit bienvenu. La déception sportive est immense, mais l’essentiel est préservé : un bateau en un seul morceau, une équipe soudée et un projet qui peut envisager de rebondir. Pour Erwan, Audrey et tout le team, l’heure est désormais à la vigilance et à la détermination, avec la conviction que cette épreuve brutale ne signe pas la fin de l’aventure, mais une étape de plus dans leur histoire commune.

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