vendredi 19 septembre 2025
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43 courses courues

En Open 5.70, l’équipage de NEF1 CDV 29 remporte le titre de Champion de France - © CONTIN Pierrick

43 courses de courues. Le Grand Prix de l’Ecole Navale est un marathon et nécessite une organisation militaire ! Comme chaque année quand les conditions météorologiques le permettent, les comités de course du Grand Prix de l’Ecole Navale – Championnat de France des Monotypes Habitables font preuve d’excellence. Avec un vent d’une dizaine de nœuds sur les trois plans d’eau, ce sont au total 43 courses qui ont été courues aujourd’hui. Pour toutes les flottes, la compétition s’est jouée ce jour.

A Camaret, pas de doute, puisque qu’aucune course n’avait été encore disputée. Avec 4 courses validées aujourd’hui, les compétiteurs ont enfin pu en découdre autour des bouées. Dans la catégorie VX One, nouveau monotype sur le Grand Prix, ce sont les étrangers qui ont été les plus perspicaces avec la victoire de Nathan BATCHELOR (1 : GBR 179, 2 USA 208, 3 FRA 191). En Mach 6.50, Mathieu JONES, vainqueur l’année dernière, remporte à nouveau la compétition. En Longtze, l’équipage Génération Ecole Navale gagne son duel. En Open 7.50, Open Game, est parti un peu vite ce matin, mais s’est bien rattrapé ensuite et l’équipage skippé par Morgane GAUTIER s’impose au classement général. En Gibseaplus, nouvelle série sur le Grand Prix, c’est Bertrand COUTURE (FRA 1376) du CN Valeriquais qui remporte cette première édition, en espérant les retrouver plus nombreux l’année prochaine.

Toujours à Camaret, dans le cadre du Championnat d’Europe des J22, le duel entre les meilleurs bateaux Français et Hollandais a été arbitré par un équipage Allemand. Au final, c’est PAPY J (FRA 1248) qui remporte ce Championnat d’Europe. C’était la seconde fois que cette épreuve européenne était organisée dans le cadre du Grand Prix et à chaque fois, les Français ont remporté la victoire à domicile.

A Morgat, le Comité a également validé 4 courses dans la journée pour un total de 6 sur l’ensemble du Grand Prix. Les conditions ont été plus compliquées sur place avec un vent moins stable. En Open 5.70, c’est l’équipage de NEF1 CDV 29 qui remporte le titre de Champion de France, tout comme Joel LORENZINI en Seascape 18 et Michel MIRABEL en Corsaire. Ce dernier remporte le titre pour la troisième année consécutive. Une nouvelle ligne à son palmarès de régatier amateur très inspiré. Enfin Gilles BRETECHE remporte le Grand Prix en monotype 7.5.

A l’Ecole Navale sur le plan d’eau de Lanvéoc, Simon MORICEAU (FRA 29) fait la bonne opération du jour en J80 en remportant 3 courses sur 4. Une belle performance qui lui permet de remporter la victoire à égalité de points avec le second du Classement Eric BREZELLEC. En Diam 24, à quelques semaines du départ du Tour de France à la Voile, les membres du Dispositif France Jeunes Inshore et Course au Large marquent les esprits. En effet, les trois équipages (Lorina Limonade – Golfe du Morbihan, Lorina Mojito – Golfe du Morbihan, Team France Jeunes) qui étaient présents ici avec un entraineur de la FFVoile s’imposent et montent sur les trois marches du podium. Une belle satisfaction pour Henri BACCHINI Vice-Président de la FFVoile. (cf interview ci-dessous). Sans surprise, c’est Lorina Limonade – Golfe du Morbihan qui remporte l’épreuve. Ils sont suivis par Team France Jeunes et Lorina Mojito – Golfe du Morbihan.

Simon MORICEAU, J80, Sailing 29
« Entre la dernière course hier soir et les trois premières aujourd’hui, nous enchaînons 4 victoires. C’est ce qui nous a permis de remporter le classement général. Globalement, je pense que c’est notre connaissance du plan d’eau et la bonne analyse des conditions météo qui nous a permis de faire la différence. Le facteur courant était aussi très important. C’est une bonne étape pour notre projet puisque nous partons bientôt à Barcelone pour une dernière régate de préparation avant le Championnat du Monde fin juin. »

Jean COADOU, Président du Comité de Course Diam 24
« Ce matin, nous avons commencé par un Raid en direction de Brest. Nous avions 9 à 10 nœuds de sud. Dans le Port de Commerce, le vent est complétement tombé ce qui a permis à l’équipage de Lorina Limonade de revenir et de finalement remporter cette course. Ensuite, nous avons fait 5 courses pour chacun des groupes (Or et Argent). Il y avait beaucoup de courant ce qui fait que certains départs ont été un peu chauds.»

Henri BACCHINI, Vice-Président de la FFVoile
« Je suis très fier des jeunes de notre dispositif. Ils prouvent ici que notre mode de sélection et d’entrainement que nous avons mis en place et que nous partageons avec Team France est une bonne base pour former des jeunes coureurs à potentiel. »

Matthieu Salomon – Co-skipper du Diam24 – Lorina Limonade – Golfe du Morbihan
« Nous signons une deuxième victoire sur ce Grand Prix de l’Ecole Navale après celle de Douarnenez, nous sommes très satisfaits car nous avions rencontré quelques difficultés en début de saison notamment en vitesse. Nous sommes ravis d’avoir retrouvé nos sensations. Nous avons réussi à faire tourner les équipes, à avoir plusieurs configurations, toujours dans cette optique de performance pour le Tour de France à la Voile 2016. Nous avons pris beaucoup de plaisir à naviguer sur ce plan d’eau, c’était vraiment sympa. Les conditions n’étaient pas faciles au début, notamment vendredi, avec des vents très légers ; heureusement, le comité de course a été très bon pendant les 3 jours. »

Bruno LE BRETON, Président du Comité de Course à Camaret
« Nous sommes très satisfaits d’avoir réussi une belle journée. Hier soir, nous commencions à nous interroger. Pourtant nous avions beaucoup travaillé pendant deux jours pour essayer de lancer des courses. Du coup, ce matin, nous sommes partis plus tôt. Nous avons finalisé quatre courses pour chacune des flottes. 3 courses en deux tours avec une arrivée sous le vent et une dernière en 3 tours que nous avons conclue dans l’entrée du port de Camaret. J’espère que toutes les classes reviendront l’année prochaine, en tout cas nous étions très contents d’accueillir deux nouvelles classes ici à Camaret. »

Contre-Amiral Benoit LUGAN, Commandant l’Ecole Navale
« Il s’agit de ma première édition du Grand Prix Ecole Navale – Championnat de France des Monotypes Habitables en tant que Commandant de l’Ecole Navale mais la 15ème édition de l’épreuve et en tant que spectateur privilégié et également acteur, j’ai trouvé cela formidable. Il y a eu beaucoup de suspense notamment à Camaret où nous avons dû attendre aujourd’hui pour lancer des courses. Les compétiteurs m’ont dit avoir pris beaucoup de plaisir à naviguer sur les 3 plans d’eau. Nous avons déjà quelques idées pour pimenter et renouveler l’épreuve l’an prochain : cette année, nous avons fait venir le Belem, nous aurons probablement l’an prochain nos deux goélettes, une nouvelle série… mais tout cela reste à mettre en place c’est le travail de toute une année. »

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Top conditions pour la Semaine de Porquerrolle

Gilles Clément

La semaine de Porquerolles a profité de superbes conditions météos avec deux parcours avec de la banane et du côtier au programme. Les équipages n’ont pas eu le temps de trépigner sur les pontons ce matin. Tout le monde est parti à l’heure ! Une belle configuration météo avec un vent d’est entre 15 et 18 nœuds a offert une journée idéale pour faire le plein de sensation

Sur les deux parcours construits, la bagarre a fait rage
La journée a débuté avec deux parcours banane. Répartis dans les deux zones, les manches se sont bien enchainées, à couteaux tirés pour certains : Dans les 4 séries, les 3 premiers arrivent dans un mouchoir de poche. En IRC 1, c’est la surprise du jour dans la 6 ème course. Team Vision Future et SFS sont DNF sur cette manche. Amber Miles profite de la situation et l’emporte. Vito 2 l’emporte en IRC 2 dans les deux courses. En IRC 3, la bagarre à fait rage : Euro-Voiles l’emporte dans la 5 ème course suivi à moins d’une minute de Tip et Solenn. En IRC4, Expresso poursuit son grand chelem et gagne les deux courses.

Plein les yeux pour les spectateurs aussi
Les deux comités de course ont offert un départ presque simultané, ce qui a permis de réunir les 4 flottes sur un parcours côtier unique. Voir 70 Spi alignés dans la passe de Porquerolles était un moment magique visible depuis la presqu’ile de Giens jusqu’à l’ile de Porquerolles. Un spectacle multicolore sur l’eau magnifique !
Une grande course de près de 25 miles de Ribaud au Cap Bénat, avec une réduction de parcours pour permettre aux concurrents de rallier le port avant la tombée de la nuit. De très belles conditions pour une journée intense sur l’eau !
Le classement de la grande course est à venir.

Des champions sur la Semaine de Porquerolles :

Sylvain CHTUNDER, voilerie Incidence – Champion du Monde de Longtze 2015
« Ravi d’être sur la Semaine de Porquerolles dont le niveau monte d’année en année. Cela fait plaisir pour notre région et cela prouve que l’on est dynamique »

Guillaume FLORENT – Tacticien sur SFS
Médaillé bronze 2008 en Finn au JO de Pékin. « Je suis un habitué de la semaine Olympique à Hyères mais c’est ma première participation à la Semaine de Porquerolles. Je découvre l’ambiance de l’île, et les bonnes conditions de navigation. »

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Beau final pour les Dragon !

Ils ont bien mérité un épilogue à leur mesure ! La patience a fini par payer et aujourd’hui, dernier jour du Trophée BMW et Studio Legale Duca au Grand Prix Guyader, la flotte a réalisé deux courses parfaites. Pas de faux départ, pas de pavillon noir, pas de hors jeu ! Il fallait valider ce Grand Prix et quitter Douarnenez sans regret.

Quatre courses ont été validées à l’issue de ces régates en demi-teinte, entre l’ombre des journées sans et la lumière de ces magnifiques régates.  C’est Sophie III (SUI 311) et Hugo Stenbeck qui ont remporté le Trophée. Ils ont été les plus réguliers de la flotte en gagnant deux courses sur quatre. Stephen Link sur Desert Holly (GER 1162) finit deuxième et Dimitry Samokhin (RUS 76) complète le podium du Grand Prix Guyader 2016 en Dragon.
Le premier Français n’est autre que Christian Guyader (FRA 365), le partenaire principal du Grand Prix. Avec ses complices Gwen Chapalain et Erwann Le Chat, ils se sont classés cinquièmes à bord de Ar Youleg II, le mythique Dragon douarneniste qui appartenait à Louis Urvois. Louis, qui nous a quittés il y a quelques semaines, avait créé le Grand Prix en 2000. Hier, un hommage sur l’eau, sobre et émouvant, lui a été rendu par toute la flotte de l’événement. «Quand nous avons viré, en tête, la première bouée du premier bord de la première régate du jour, avec Gwen, nous sommes dits que Louis était avec nous » a confié Christian à l’arrivée aux pontons de Tréboul.

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Début de l’ACWS de New York

A 24 heures du coup d’envoi de la cinquième étape des Louis Vuitton America’s Cup World Series, les six équipes en lice tenteront de décrocher quelques précieux points comptant pour la finale de l’America’s Cup en 2017.

Les organisateurs ont misé sur un véritable ‘big show’ à l’américaine en partie pour promouvoir les Bermudes, situées à moins de 2 heures d’avion, archipel qui accueillera la finale de la 35e édition dans tout juste un an, dès fin mai 2017 !
L’America’s Cup signera son grand retour à New York, (entre 1870 et 1920 l’America’s Cup Match s’y était disputé) après 96 ans d’absence du trophée dans la ”Big Apple’

Des conditions variables et très tactiques sont attendues pour ce week-end de régates qui comptera six courses en flotte au maximum. De 6 à 10 noeuds pour samedi après-midi et de 10 à 16 noeuds dimanche après-midi sont prévus lorsque les points compteront doubles pour le ‘Super Sunday’.
Au pied de la Statue de la Liberté, les régates promettent le plein d’action entre les équipages qui devront composer avec les forts courants marins de l’Hudson et East Rivers qui y convergent – jusqu’à 4 noeuds !- et le vent perturbé par les gratte-ciels. Nul doute que tout ces élément joueront avec les nerfs de tous !
Les organisateurs prévoient plusieurs milliers de visiteurs au race village situé en plein coeur de Manhattan dont une centaine de VIP.
Plus de 200 journalistes de haut vol sont accrédités, tous triés sur le volet, et seront sur place durant les 4 jours de festivités. Les plus grands médias US (New York Times, New Yorker…) couvriront l’étape et plusieurs chaînes TV (NBC, ESPN…) retransmettront en direct les régates de ce prestigieux événement.
Ce jeudi matin, lors de la conférence de presse d’ouverture en plein coeur de Manhattan, les six skippers étaient réunis autour de l’aiguière d’argent.
Oracle Team USA 
Le Defender américain effectue une rotation majeure dans son équipage avec l’entrée en jeu de Matt Cassidy, seul américain à bord, (à noter que J.Spithill est marié à une américaine et T.Slingby a un passeport US) et originaire de Chicago, où se disputera la prochaine épreuve du 10-12 juin.
Groupama Team France :
Le camp tricolore célèbre le retour de son skipper Franck Cammas, qui revient de loin après s’être grièvement blessé fin novembre dernier. Pourtant, trois mois plus tard il reprenait déjà les entraînements… A ses côtés, l’équipage est inchangé et reste plus que jamais déterminé à bousculer le classement général après avoir flirté avec le podium à Oman.
 
Artemis Racing – Suède
L’équipe suédoise, installée aux Bermudes depuis janvier suite à l’inauguration de sa base à Morgan Point, fait elle aussi intervenir un nouvel équipier avec Christian Kamp, ex-équipier de Luna Rossa et de Team Origin. Malgré ses récentes performances sportives plutôt décevantes, son équipe design est menée par les très talentueux Michel Kermarec et Loïck Peyron qui participe actuellement à la Transat anglaise sur Pen Duick II.
Softbank Team Japan –
Ex-aequo au général avec le challenger suédois, l’équipe japonaise, menée par Dean Barker, a récemment beaucoup impressionné lors des entraînements en baie du Great Sound des Bermudes aux côtés du Defender et challenger suédois, trois équipes seulement sont actuellement basées sur l’île.
Emirates Team New Zealand
Les Kiwis caracolent en tête du classement général après 4 étapes depuis le début du circuit en juillet dernier. Ce sera cependant la première fois que l’équipage naviguera ensemble depuis fin février à Oman : ‘Nous avons tous hâte de nous retrouver et de nous tester au plan d’eau si technique de l’Hudson river. Vraiment tout peut arriver !’ déclare Glenn Ashby, le skipper néo-zélandais.
Land Rover Ben Ainslie Racing – Angleterre
A un point du Defender au classement général et seule équipe à avoir remporté 2 étapes du circuit à ce jour, Sir Ben Ainslie, le skipper du défi britannique commente : ‘Je pense que c’est fantastique que la Coupe soit de retour à New York ! La dernière fois, c’était en 1920 lorsque les britanniques emmenés par Sir Thomas Lipton affrontaient les Américains’. Notre objectif est simple : nous devons ramener la Coupe en Angleterre, là où tout a débuté et pour mettre fin à 165 ans de souffrance’.
Vendredi, la journée sera dédiée aux entraînement officiels en baie d’Hudson, programmés entre midi et 14h. Près d’une centaines de jeunes américains navigueront sur des catamarans Hobie Waves, avec des voiles aux couleurs des taxis new yorkais et offertes par North Sails, grâce au programme ‘Endeavour’. Ceux-ci seront ensuite légués aux clubs de voile locaux
En France les régates sont diffusées sur Canal + sport samedi 7 mai à 22h55 et dimanche 8 mai à 21h40.
Premier départ prévu à 14 heures locales avec un maximum de 3 courses par jour.
Classement général actuel des LVACWS (après 4 étapes dont la dernière à Oman fin février)
1- Emirates Team New Zealand / 192 pts
2- Oracle Team USA / 186 pts
3- Land Ben Ainslie Racing / 185 pts
4- Artemis Racing / 161 pts
5- Softbank Team Japan / 161 pts
6-Groupama Team France / 150 pts
Calendrier du circuit 2016 des LVACWS :
Février 27-28: Oman, Muscat
Mai 7-8: New York, USA
Juin 11-12: Chicago, USA
Juillet 23-24 : Portsmouth, UK
Septembre 10-11: Toulon, France
Novembre: Fukuoka, Japon (pas encore annoncé)
Chloe Daycard – New York
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Deux transat, une tempête

The Transat Bakerly yacht race. The start of solo transatlantic race start from Plymouth UK - New York. USA. Image licensed to Lloyd Images

Cette transat ne ressemble à aucune autre et on a le sentiment d’en avoir deux pour le prix d’une. D’abord la trajectoire très sud. Les deux ultimes devant font bande à part et s’éclatent. François Gabart à fait parler la poudre, rattraper son retard et dépasser Thomas Coville. Impressionnant alors que Thomas Covile hier était à deux vagues de battre le record de milles en 24h.
L’autre transat, moins sympa mais qui porte une part de sa légende c’est celle que vivent les Imoca, Class40, multi50 qui vont en baver prochainement.
Avec le programme annoncé, des vents à 50 nds et une mer démontée, on prend la mesure de la dureté de la course. L’inquiétude est grande et se répand en nombreux messages de soutien sur les réseaux sociaux pour chacun des participants.

En Imoca, Vincent Riou et Armel Le Cleac’h sont remontés au nord pour affronter la dépression et espérer en sortir indemne pour faire une route plus ou moins directe vers l’arrivée. Vincent : « J’ai une vision assez précise des deux jours à venir. Après le passage du front, ce sera tout droit dans le vent qui adonnera petit à petit. Puis on aura une nouvelle dorsale à passer au portant et un empannage à placer. Enfin, un nouveau front puis ce sera au reaching jusqu’au sud de la porte des glaces » avant de conclure, d’une voix très sereine « J’ai le défilé de la course en permanence dans la tête ».

Plus bas, Jean-Pierre Dick n’a pas ses deux compères et pris une option intermédiaire au centre de la depression. « Il y a de nombreux détails à vérifier pour affronter ces zones difficiles et risquées comme celle-là. J’ai bien rangé StMichel-Virbac : les sacs et les voiles sont bien arrimées,  le piano est rangé, la voile d’avant est bien enroulée. Enfin j’ai scratché la souris à la table à cartes (rires).”  Paul Meilhat, lui a plongé plein sud et se retrouve aux Açores dans une zone où il avait démâté sur la Transat Jacques Vabre. A l’approche de la dépression on imagine son appréhension.

Côté Multi50, la French Tech a plongé plein sud, quand Arkema est resté sur la route. Un choix difficile pour les skippers comme pour ceux des Class40. Toute la flotte est remonté au Nord à l’exception d’Armel Trippon qui est resté au sud.
« J’ai rangé le bateau en prévision de l’obstacle : une dépression bien active avec des barbules à 50 nœuds. C’est très rare et vraiment violent. On désactive le mode course pour gérer la sécurité. Il est possible que j’arrête le bateau, un moment proche du centre dépressionnaire, pour laisser passer le plus fort. » Louis Duc (Carac)
Sur Imérys, Phil Sharp a du batailler après que sa drisse de spi ait lâché : La rupture de la drisse m’a totalement exténué et cet accident s’ajoute à la liste déjà longue de réparations à effectuer. J’ai réussi à réparer la poche mais la drisse est toujours en haut du mât. Avec les vagues qui grossissent, il n’est pas raisonnable pour l’instant de grimper. J’espère que ça se calmera mais cela risque de se passer au milieu de la nuit.” déclare Phil

Les vents et la mer qui s’annoncent feront certainement des dégâts. Prions pour qu’ils ne soient pas trop graves.

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Grosse inquiétude pour les Class40

50 nœuds prévus pour les Class40. Il va falloir faire le dos rond. La flotte a déjà anticiper la dépression qui arrive en partant le plus au nord possible.

Il va falloir se positionner, se replacer par rapport au système météo, avoir un avis et s’y tenir, se préparer à faire le dos rond… Non seulement ranger tout le matériel à bord, mais le saucissonner, pour être sûr qu’une caisse ne va pas traverser l’intérieur… Faire un nouveau check-up des voiles, du gréement, des manœuvres pour ne pas se faire surprendre par un petit détail qui se transforme en grosse galère… Stocker eau douce et barres énergétiques à portée de main, se rincer entièrement avant la douche salée, cumuler du sommeil pour tenir 24 heures au moins en configuration tempête… Les heures qui viennent sont cruciales pour se préparer à ce combat en au moins douze rounds car le gong va résonner dès vendredi midi et son tempo métallique ne va s’étouffer qu’en fin de week-end !

Du lourd, du costaud, du violent : 50 nœuds à gérer !
La situation est simple : une perturbation s’est formée mercredi sur Terre-Neuve et se déplace rapidement plein Est en se creusant. De 1 008 hPa ce midi, elle se concentre à 990 hPa vendredi midi en s’étalant de plus en plus sur l’Atlantique, restant collée entre Açores et Portugal jusqu’à mercredi prochain avant de se déliter sur place ! Pas bon du tout à cette époque de l’année et surtout pas bon du tout pour les Class40 qui n’ont d’autre choix que de la traverser pour rallier New-York…

Alors la descente vers des latitudes plus exotiques a tourné court : ces monocoques de 40 pieds ne sont pas des trimarans de trente mètres et leur vitesse de déplacement est au mieux de quinze nœuds moyens. Il leur devient donc impossible de se frayer un chemin de traverse pour échapper au coup de vent. Seule solution : grappiller un peu de Nord pour aborder le système sur sa face la moins hargneuse, ce que Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en peloton-ARSEP) a fait dès la nuit dernière afin de se recadrer sur la même latitude que Louis Duc (Carac) et Isabelle Joschke (Generali-Horizon Mixité). Un peu plus Nord, le Britannique Phil Sharp (Imerys) a lui aussi incurvé sa route entraînant dans son sillage, Edouard Golbery (Région Normandie), Anna-Maria Renken (Nivea), Robin Marais (Esprit Scout) et le Japonais Hiroshi Kitada (Kiho).

Tout ce beau monde déboule dans une brise de secteur Nord modérée à près de onze nœuds de moyenne à l’exception d’un seul : Armel Tripon (Black Pepper-Les petits doudous par Moulin Roty) ! Le Nantais s’était démarqué dès la traversée du golfe de Gascogne en allant chercher plus de pression dans le Sud, le long des côtes espagnoles. Désormais, il suit la trace de ses « grands frères » les IMOCA, en piquant sur les Açores. Le solitaire a donc décidé de traverser la dépression au Sud de son centre quand tous les autres Class40 vise à contourner le phénomène par le Nord.

Un seul a pris le parti du Sud…
Pour simplifier, le peloton va subir des vents très violents mais portants avec du Sud-Est 30 nœuds, tournant à l’Est 35 nœuds dans la nuit de vendredi à samedi, puis un puissant flux de Nord-Est 35-40 nœuds va faire place à une brise musclée de Nord 40-45 nœuds puis Nord-Ouest 40 nœuds avec rafales à plus de 50 nœuds… Un programme plutôt viril, voire viral pour cette fièvre du samedi soir ! Au moins 48 heures de dur, voire de très rude pour les partisans du Nord, quand Armel Tripon devrait toucher d’abord 25 nœuds de Sud-Ouest puis 40 nœuds de Nord-Ouest…

Dans les deux cas, la mer va être extrêmement formée, voire dangereuse avec des creux de plus de cinq mètres, mais surtout un effet pyramidal quand le vent de Sud-Est va lever des vagues opposées à la brise de Nord-Ouest ! Et se retrouver travers à la mer quand celle-ci déferle n’est pas une situation enviable… C’est donc un week-end particulièrement tonique, voire toxique qui attend les Class40 en approche des Açores. S’en sortir sans avaries et plutôt au large de l’archipel des Açores qui génère une mer extrêmement chaotique, est dorénavant le challenge des solitaires. Surtout qu’à suivre, il faudra se placer pour aborder l’anticyclone de retour par l’Ouest, mais qui va se positionner pile sur la route de New-York !

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Avis de tempête

The Transat Bakerly yacht race. The start of solo transatlantic race start from Plymouth UK - New York. USA. Image licensed to Lloyd Images

La vraie transat bien dure et qui se mérite va commencer dès demain surtout pour les Class40. Tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne. Les Ultim plus rapides ont pu prendre la route qui leur convienne. Les Imoca, eux, sont taillés pour ça, quoique. Tous les concurrents vont vivre les prochaines 24-48h un peu différemment. Presque aucun Multi50 ou monocoque (IMOCA et Class40), ne pourra y déroger. Car si le vent va monter à plus de cinquante nœuds, c’est surtout la mer qui risque d’être démontée avec la bascule brutale de la brise, du Sud-Est au Nord-Ouest !

Thomas Coville et Francois Gabart continuent leur duel. Avantage ce matin à Thomas Coville mais qui devrait retrouver son comparse dans quelques heures. Les deux Ultimes devraient bientôt commencer à remonter au Nord. Yves Le Blévec était ce matin en tête, plus proche de la route directe. Il navigue 10 noeuds moins vite que les autres.

En Imoca Vincent Riou a perdu son leadership cette nuit coincé dans une zone de molle. Il a refait une partie de son retard et revient sur Armel Le Cléac’h mais toujours aux prises avec le vent faible. des conditions qui profite à Jean-Pierre Dick revenu à la même hauteur des deux leaders mais plus sud.

Vincent Riou : « Tout va bien à bord de PRB, j’ai pu tout inspecter. Je suis prêt pour le coup de vent qui nous attend. Il s’annonce assez violent. Je vais essayer d’aller dormir un peu avant pour être en forme » raconte le skipper de PRB déterminé à ne pas laisser la moindre occasion de reprendre la place qu’il occupait depuis le début de la course. Derrière cette dépression, on aura de nouveau une petite dorsale à passer puis une autre dépression. Celui qui réussira à sortir en tête de la dorsale sera le premier à toucher le nouveau vent. On va toucher les premiers effets de la dépression dans la nuit et nous devrions passer le front demain en milieu de journée. Disons que nous en serons sortis après-demain matin. »

Jean-Pierre Dick : “Sur les fichiers météo, je vois arriver une dépression hargneuse. Il va falloir faire un choix crucial pour contourner ces vents très forts (40 nœuds fichiers voire plus). Cela va être physique et très stratégique : le point clé de la course ! »
Fabien Delahaye sur la météo des prochaines 24h : « Aujourd’hui Jean-Pierre va devoir négocier une dorsale (zone de calme) dans la journée avant d’aborder la dépression très creuse vendredi. Au centre de la dépression des vents de plus de 45 nœuds sont attendus avec une mer forte et croisée. JP va devoir choisir sa route. Il y a un compromis à trouver entre la route optimale et la gestion des risques. Cette décision importante va conditionner le reste de la course. A suivre demain ! »

Classement à 12h :
1 – Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) à 2 272,8 milles
2– Vincent Riou (PRB) à 22,21 milles
3 – Jean Pierre Dick (Saint Michel Virbac) à 51,59 milles
4 – Paul Meilhat (SMA) à 196,95 milles
5 – Richard Tolkien (44) à 367,21 milles

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Thomas Coville et Armel Le Cléac’h devant

The Transat Bakerly yacht race. The start of solo transatlantic race start from Plymouth UK - New York. USA. Image licensed to Lloyd Images

Thomas Coville est passé devant Francois Gabart et Armel Le Cléac’h qui a fait parler ses foils devance Vincent Riou.

« Le vent est rentré à nouveau. C’est plutôt sympa. Ça ne va pas durer bien longtemps mais on en profite. La dépression va se creuser devant nous. Là, j’avance à 22 nœuds, ça « foil » pas mal ! », confie Armel Le Cléac’h. La troisième nuit de course de The Transat bakerly est marquée par le joli coup réalisé par le skipper de Banque Populaire, qui donne toute la mesure de son monocoque IMOCA équipé de dérives foils.

Du côté des Class40 aussi, la nuit est marquée par un changement de leader. Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en Peloton), qui a mis du sud dans sa route, a pris les commandes d’une flotte qui s’est dispersée en latitude en prévision d’une dépression attendue vendredi et qui occupe déjà toute les têtes. Ce vaste système promet de redonner un accent anglais à cette traversée de l’Atlantique qui emprunte des chemins atypiques. Pour autant, avant d’en découdre et de courber l’échine, les solitaires, joints cette nuit par téléphone, ne boudent pas leur plaisir d’être en mer dans des conditions agréables. Le leader de la flotte, Thomas Coville sur son Ultime Sodebo, progresse ce matin par 31° de latitude nord. Il lui reste 2 300 milles pour pointer son géant au pied de Manhattan où il est attendu en début de semaine prochaine.

Paroles de skippers
Yves Le Blevec (Ultime – Team Actual) : « Ça va plutôt pas mal, dans de bonnes conditions de navigation. Je suis plutôt content. J’ai beaucoup de boulot. Nous n’avons pas eu des conditions très dures, mais il y a beaucoup de manoeuvres. Toute la garde robe y est passée. On met toujours un peu de temps à trouver le rythme mais je me sens vraiment en forme. C’est plutôt agréable de naviguer comme ça. On a plus l’impression d’être sur la Route du Rhum que sur The Transat mais ce sont des conditions plutôt agréables. Je suis en train de traverser une petite dorsale, ça va mollir. Il y a peu de vent et mer plate, tout va bien ! »
Armel Le Cléac’h (IMOCA – Banque Populaire)
« Ça se passe bien. Il y a eu un système de transition à franchir. On l’a bien passé et le vent est rentré à nouveau. C’est plutôt sympa. Ça ne va pas durer bien longtemps mais on en profite. La dépression va se creuser devant nous. Là, j’avance à 22 nœuds, ça « foile » pas mal ! »
Louis Duc (Class40 – Carac) : « On fait route au travers en attendant une petite dorsale et la dépression que l’on va chercher. La flotte est très étalée. C’est intéressant de voir ce que fait chacun. On a l’impression d’aller aux Antilles, mais finalement ça n’est pas ça. On essaie d’anticiper les toiles qu’il faudra mettre, ranger le bateau pour ne pas avoir de soucis. Tout va bien à bord. Je me repose pas mal dès que je peux. Je suis en pleine forme. »
Message du large
Erik Nigon (Multi50 – Vers un monde sans sida) : « Mes premiers mots aujourd’hui sont pour Erwan (Leroux, ndlr) qui est un grand professionnel et avait préparé cette course pour la gagner comme il domine le Multi50 depuis quelques années. Les dernières 24 heures ont été ventées et j’ai pu vérifier que je suis bien amariné… Pendant que le vent jouait avec les 30 noeuds et que je finissait mon atterrissage sur le Cap Finisterre avec un ris et trinquette, je passais mon temps libre la tête dans le moteur à rechercher la fuite de gasoil qui transformait mon petit une pièce en patinoire olympique.Il y a une belle dépression qui vient à ma rencontre. On va passer à son sud et encore plus à son sud si elle est violente. On va se caler pour si possible ne pas avoir plus de 30nds

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Vincent Riou rattrapé

Vincent Riou n’est pas resté indifférent au sort de Sébastien Josse. Bien au contraire. Erreur de pilote, erreur humaine.10 secondes … et tout peut basculer. C’est ce qui est arrivé cette nuit à Sébastien Josse lors d’un empannage intempestif. Lattes et corne de grand-voile abîmées pour le skipper d’Edmond de Rothschild, contraint à l’abandon.

« La nuit a été sauvage » constate en effet Vincent sur une vidéo envoyée aujourd’hui… C’était difficile de bien gérer la vitesse du bateau. Tu essayes de ne jamais t’arrêter. Quand la vitesse baisse, tu essayes de relancer et parfois, ça repart très fort » racontait-il en début d’après-midi. Le vent a en effet atteint les 30 nœuds de nord nord est au large du Cap Finisterre et les 60’ ont affiché des moyennes élevées, flirtant régulièrement avec les 17,5 à 18 nœuds !

La cadence est tonique et c’est toujours Vincent qui mène la flotte des IMOCA. Une satisfaction pour le skipper de PRB qui maintient à distance raisonnable le bateau bleu et blanc équipé de foils, Banque Populaire ainsi que Jean-Pierre Dick sur son StMichel Virbac. La trajectoire rectiligne de Vincent ne laisse en effet paraitre aucune hésitation même si bien sûr, il garde un œil sur son plus proche poursuivant.
Armel Le Cleac’h a loffé dans la matinée et a pu allonger la foulée. « Il ne va pas tout à fait au même endroit que moi je pense. Il navigue plus haut et donc plus vite » analyse Vincent.

Les heures à venir vont être une nouvelle fois très importantes. Le vent a molli au cours de la journée pour atteindre les 13-14 nœuds en ce milieu d’après-midi. Premier à buter dans cette zone de molle, Vincent avait prévu le retour de ses adversaires. A 16h, Armel Le Cleac’h n’était en effet qu’à 11,40 milles du tableau arrière de PRB.

« The Transat, c’est une transat où l’on réfléchit beaucoup » disait Vincent avant de quitter Plymouth. Et la suite de la course va en être la parfaite illustration. Les solitaires sont en train de se positionner pour aller chercher la dépression açorienne située devant les étraves de PRB. « Une dépression velue » comme la qualifie Vincent et dont il va devoir gérer les effets dès demain. Au nord de cette dépression, le vent s’annonce très fort tandis que la route optimum fait passer très près du centre au risque de tomber dans une zone sans vent… Les maestro de la météo sont à la manœuvre et pour l’instant, Vincent semble ne pas avoir fait beaucoup d’erreurs… Tout comme son adversaire avec lequel, déjà, il avait assuré un formidable mano a mano en novembre dernier, lors de la Transat Jacques Vabre !

Vincent en début d’après-midi :
« J’ai actuellement 18 – 19 nœuds et je navigue à 130° du vent. Le vent va bientôt mollir donc cela devrait resserrer par derrière. Nous sommes toujours dans des conditions favorables aux bateaux à foils donc je ne suis pas mécontent de ma position et de ma vitesse ces dernières heures. La nuit prochaine, on aura de nouveau du vent soutenu et demain, nous devrons gérer la dorsale anticylonique. C’est ensuite que l’on attaquera la dépression, elle est un peu velue. »

Classement à 16h :
1 – Vincent Riou (PRB) à 2 551,8 milles
2 – Armel Le Cleac’h (Banque Populaire) à 11,4 milles
3 – Jean Pierre Dick (Saint Michel Virbac) à 37 milles
4 – Paul Meilhat (SMA) à 135,3 milles
5 – Richard Tolkien (44) à 220,3 milles

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Yann Guichard du M32 au Jules Verne

La deuxième épreuve du World Match Racing Tour 2016 se déroulera à Copenhague (Danemark) du 9 au 14 mai prochain. Pour s’entraîner, Spindrift participe aux M32 series, le circuit qui rassemble une dizaine de bateaux pour une série de courses en flotte du 5 au 7 mai. Interview de Yann Guichard, skipper du M32 aux couleurs françaises.

Vous êtes montés sur le podium pour votre première compétition au WMRT, cela rajoute t-il une pression supplémentaire pour le prochain rendez-vous à Copenhague ?
” Nous n’avons pas spécialement la pression après Fremantle. C’est vrai que c’est un bon résultat de finir 3ème car nous avions beaucoup de choses à apprendre sur ce circuit étant donné que tout était nouveau pour nous : le bateau, le support, la course et le match racing. Maintenant, nous allons nous servir des bonnes choses que nous avons faites à Fremantle pour essayer d’être le plus compétitif possible à Copenhague. ”

Participer à un circuit de ce niveau vous permettra d’acquérir de nouvelles compétences en tant que marin – qu’attendez vous de ce prochain événement ?
” Naviguer sur des supports différents est important pour maintenir l’écurie au plus haut niveau. Le catamaran M32 est totalement nouveau pour nous : il n’a pas de foc mais qu’une grand voile, ce qui implique de naviguer différemment. A Fremantle, nous avions beaucoup de choses à apprendre, chaque journée et chaque compétition nous ont permis de nous perfectionner et nous allons essayer d’en garder le meilleur pour continuer à progresser. Nous nous sommes entrainés en Bretagne pendant plus de deux semaines avec le bateau pour être plus compétitifs à Copenhague. ”

En tant que spécialiste du multicoque – que pensez-vous du M32 et du WMRT ?
” Le multicoque est dans l’ADN de l’écurie Spindrift racing, c’est ce que nous aimons et ce que nous savons faire. C’était donc important pour nous de joindre le World Tour, l’une des compétitions les plus internationales. Nous sommes le seul équipage français sur les 20 teams cette année, c’était donc important pour nous de prendre part à ce circuit qui possède un niveau extrêmement élevé et qui regroupe les meilleurs régatiers au monde. Mais nous arrivons humblement sur ce circuit car, même si nous savons faire du multicoque, nous n’avons pas d’expérience en match racing. Il va donc falloir continuer à apprendre et garder en tête l’objectif de performer le mieux possible à Marstrand en Suède début juillet pour l’événement de fin de saison avec un titre de champion du monde à la clé. ”

Vous avez dû remplacer rapidement un membre de votre équipage, pouvez-vous expliquer pourquoi ?
” Sébastien Marsset, notre numéro un, s’est blessé à La Trinité-sur-mer pendant un entraînement. Rien de grave mais il ne pourra pas participer avec nous aux prochains événements. C’est donc Paul Dagault, un jeune navigateur, qui s’occupera de l’avant du bateau et qui remplacera Sébastien. C’est quelqu’un qui a de l’expérience et qui a beaucoup navigué en RC44. J’ai navigué avec lui en AC45 et je connais ses compétences. Il est très volontaire et très physique. ”

En quoi la participation à ce nouveau circuit en M32 va vous aider à vous rapprocher de votre objectif ultime qu’est le Trophée Jules Verne ?
” Même si l’objectif ultime de l’écurie reste le record du Trophée Jules Verne avec Spindrift 2, naviguer sur toutes sortes de bateaux permet de développer ses compétences, et d’autant plus s’il s’agit d’un multicoque. Même si ces 3 bateaux n’ont pas les mêmes dimensions, ils proposent tous des courses en équipage comme avec le maxi-trimaran, où les bonnes décisions doivent être prises rapidement afin d’éviter les erreurs. Cela permet aussi de se remettre en question par rapport à d’autres navigants ou équipes qui naviguent différemment. C’est ce qui fait la beauté de la voile : on apprend depuis le premier jour jusqu’au dernier, nous sommes tout le temps en train d’apprendre.
C’est pour cette raison que le M32 est un support fantastique, notamment pour continuer à travailler sur la cohésion de l’équipage. Sur un tour du monde, la difficulté est de tenir l’équipe soudée tout au long du parcours autour du monde. Nous savons qu’il peut y avoir des hauts et des bas et je crois qu’apprendre à se connaître et à naviguer ensemble est essentiel. Nous serons amenés à naviguer plus de 200 jours de l’année ensemble avant ce départ du Trophée Jules Verne, donc c’est important pour nous d’être ensemble sur ces différents supports “

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