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Yoann Richomme toujours en tête

The Lift 40 ( Class 40 ) Black Mamba for the skipper Yoann Richomme training for the Route du Rhum Destination Guadeloupe 2018. The Lift 40 was built at Gepeto Composite and designed by Marc Lombard Yacht Design Group, Lorient Keroman Submarine Base, Brittany, France. @ Christophe Launay

Yoann Richomme continue à maintenir l’écart avec ses poursuivants. Il a ce mercredi matin encore 108 milles d’avance alors que la hiérarchie commence à se mettre en place derrière lui. Phil Sharp et Aymeric Chappellier restent au coude à coude. Kito de Pavant, toujours 4e fait plein ouest. A sa suite Luc Berry, Antoine Carpentier et Arthur Le Vaillant. Ces 6 class40 naviguent à bonne allure à hauteur du 7è Imoca d’Arnaud Boissières. Ils leur restent encore 1600 milles à parcourir.

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Charal revient à Lorient

© Charal Sailing Team

Jérémie Beyou a rencontré une panne du système d’alimentation en énergie sur son bateau Charal. Sans la possibilité de recharger ses batteries pour alimenter son pilote et ses outils de navigation, Jérémie ne peut envisager une traversée de l’Atlantique.
En accord avec son équipe, il fait route vers Lorient pour trouver une solution.
Le skipper de Charal était reparti ce mardi. Son objectif continuer à fiabiliser son bateau.

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Chavirage d’Arkema

Lalou Roucayrol a chaviré sur son Multi50 Arkema e mercredi 14 novembre à 7h30 UTC. Il était à environ 1000 milles de la Guadeloupe. Le skipper a rapidement pris contact avec son équipe à terre pour leur annoncer le retournement de son trimaran dans un grain très violent. Lalou va bien, en sécurité à l’intérieur du bateau et l’organisation des secours se met en place. Il dispose d’eau, de nourriture mais est limité en termes de communication avec l’extérieur. Plus d’information à venir dans la journée.

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Armel Tripon : 48 heures pour… gagner !

Armel Tripon sur son Multi50 Réauté Chocolat a franchi ce mardi matin à 5h30 le jalon symbolique du dernier millier de milles à couvrir avant l’arrivée à Pointe à Pitre, prévue jeudi. Son avance a encore augmenté : plus de 400 milles à 900 milles du but ! Reste 48 heures de concentration intense à assurer pour, on l’espère, aller chercher une immense victoire aux Caraïbes.
Tous les voyants sont au vert pour le skipper du Multi50 Réauté Chocolat ! Calé sur la route directe, chaque mille parcouru sur la surface de l’Atlantique est efficace vers l’arrivée avec l’indicateur que les coureurs au large adorent : une VMG à 100% (velocity made good). Ce matin par exemple, il est flashé encore à 19 nœuds de vitesse surface et au même chiffre en VMG. C’est juste parfait et si on n’a pas pu le joindre en mer, on l’imagine toujours aussi serein. Il faut bien l’avouer, son avance est maintenant très confortable, avec des adversaires qui ont grosso modo deux fois plus de chemin à parcourir que lui pour avoir droit à leur premier verre de Rhum aux Caraïbes.

48 heures pour… gagner !

« Encore faut-il arriver » tempérait Armel hier, toujours prudent dans un alizé forcément plus instable avec la température qui augmente. Gare aux surventes, aux éventuels grains… surtout ne pas se relâcher et rester concentré. Le multicoque en solitaire est un exercice de haute voltige mais surtout qui exige de ne jamais relâcher son attention une seule seconde. Francis Joyon et Françis Gabart ont bien expliqué, après leur arrivée d’anthologie, qu’ils ont passé la semaine les écoutes à la main en permanence, afin d’être près à choquer si le bateau lève trop la patte. Armel Tripon nous le répétait encore hier – « je fais gaffe… » – juste après avoir pris la sage décision d’utiliser une voile de portant plus petite (le gennaker de capelage) afin de limiter les risques. Ne pas aller chercher les trop hautes vitesses, ne pas se mettre en danger inutilement, bien gérer l’avance sans être trop gourmand…

Reste le bonheur, la glisse et forcément l’impatience d’arriver – dans la journée de jeudi – après le dernier obstacle que sera le tour de l’île de la Guadeloupe et ses dévents parfois traitres pour le marin fatigué. Reste encore la motivation d’essayer d’être le troisième bateau à arriver en Guadeloupe derrière les deux monstres Francis Joyon et François Gabart. Le premier IMOCA, celui d’Alex Thomson, est logiquement le seul à pouvoir lui contester cet honneur. Depuis 24 heures, l’écart entre eux est stabilisé à environ 130 milles au profit de Réauté Chocolat. Mais il ne faut pas se tromper : ce n’est qu’anecdotique car le grand enjeu c’est bel et bien de conclure en beauté en allant chercher une sublime victoire en Multi50, seule classe au passage où il n’y a eu aucun abandon pour le moment. Pour ça, pour gagner, Armel doit assurer encore pendant 48 heures, continuer à être très, très bon. C’est le cas depuis le départ de Saint-Malo. Pourvu que ça dure !

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Charlie Capelle abandonne, François Corre et Loïc Peyron continuent

Après Bob Escoffier, c’est au tour de Charlie Capelle d’abandonner avec son Acapella-Soreal-Proludic.  Il s’était mis à l’abri trois jours à Port-La-Forêt après le départ et était repartit mais une heure plus tard, une panne généralisée de l’électronique : ordinateurs hors service, plus de système de positionnement – GPS – plus d’informations techniques concernant la marche du bateau, etc l’a contraint à faire demi tour.

De retour à terre à Lorient ce dimanche 11 novembre, des amis techniciens en informatique embarquée sont intervenus immédiatement pour dépanner Charlie et lui permettre de reprendre la course le plus rapidement possible. Malgré tous leurs efforts, leur rapidité d’intervention, Acapella-Soreal-Proludic et son skipper Charlie Capelle ont dû jeter l’éponge.

Restent donc en course sur le même bateau, le trimaran jaune, François Corre (Friends & Lovers) et Loïc Peyron (Happy). Ils viennent de passer tous les deux les Canaries et sont distants de 70 milles. Ils naviguent à 10 nds et ils leur restent encore 880 milles à parcourir. En attendant Loic Peyron a eu le temps d’écrire un petit mot pour saluer la victoire de Francis.

” Encore un rhum plein de rebondissements, les bateaux qui volent perdent leur ailes et celui qui ne vole pas, l’emporte pour la troisième fois. Bravo Francis, tu confirmes, non seulement que les vieux pots font les bonnes soupes mais qu’un « vieux » chef en a toujours sous la toque. Toi qui donne parfois l’impression de ne pas aimer la compétition, tu serais même du genre à rendre tes étoiles pour ne pas subir la pression et continuer de concocter cette cuisine discrète, sans artifice mais terriblement efficace. Évidement ce genre de plat a parfois un goût amère pour ceux qui n’ont pas ton palais. Chacun sait que tu n’as nul besoin des honneurs, et pour ne pas en faire trop, je suis presque certain que tu vas vite trouver le moyen de fuir les obligations terriennes en prétextant l’urgence de ramener ton navire par la mer, et profiter encore de ton royaume.” Loic Peyron

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L’analyse de la course Imoca par Nicolas Lunven

Alex Thomson s’envole en tête avec près de 200 milles d’avance. Paul Meilhat 2e continue de faire une très belle course et reste sous la menace de Vincent Riou et Yann Eliès alors que Boris Herrmann se poste en embuscade.
Le premier concurrent de la classe IMOCA est attendu en Guadeloupe dans la nuit de jeudi à vendredi (heure française). Plus de 700 milles derrière le leader, on suit avec attention la jolie bagarre entre les trois plans Finot-Conq de Stéphane Le Diraison, Alan Roura et Damien Seguin. Nicolas Lunven livre son analyse sur la passionnante Route du Rhum en IMOCA.

« Je suis surpris de l’avance dont dispose désormais Alex Thomson. Hier midi, il avait 105 milles d’avance sur le deuxième. Aujourd’hui à la même heure, il en a plus de 180 ! En fait, Paul Meilhat, Yann Eliès et Vincent Riou ont dû faire des empannages, tirer des bords sous spi, alors qu’Alex a pu continuer tout droit. Il va vite, il accentue son avance et se place stratégiquement entre l’arrivée et ses concurrents. Il commence à avoir une position confortable.

« Alex Thomson fait la course parfaite »

Dès le début, Alex Thomson est parti sur une route offensive, sans compromis. Il a la réputation d’être à l’attaque et de ne pas ménager sa monture, ce qui se confirme sur cette Route du Rhum. A priori Alex dispose encore d’un IMOCA au plein de son potentiel ou presque. Ce n’est pas une surprise de le retrouver là. C’est un très bon marin, il a un super bateau, avec lequel il a terminé 2edu Vendée Globe. Pour le moment, Alex fait la course parfaite et on peut lui faire confiance pour attaquer jusqu’au bout.

Jusqu’à présent, les concurrents de tête ont beaucoup subi les grains qui peuvent modifier le vent de manière considérable et sur de longues périodes. D’après les fichiers de vent et les images satellites, ils devraient entrer dans une zone un peu plus « sèche », avec moins d’activités nuageuses et sans doute un vent plus stable, même s’il y aura des toujours des éléments perturbateurs. A priori, Alex devrait avoir des conditions similaires à celles de ses poursuivants, ce qui est une bonne nouvelle pour lui.

« Meilhat, Riou, Eliès : trois concepts de bateaux différents, des écarts faibles »

Paul Meilhat navigue super bien,comme quoi les bateaux à dérives droites ne sont pas totalement à la retraite ! Je pense qu’il cravache beaucoup, on le ressent dans ses vidéos et ses vacations. Vincent Riou a eu un petit coup de mou depuis le milieu de la semaine dernière. Il a ensuite semblé bien repartir, mais il n’arrive pas à être plus rapide que Paul dans des conditions qui devraient pourtant le lui permettre. Yann Eliès est bien revenu dans le match. En se positionnant plus au Sud quand il a attaqué les alizés, il a dû toucher davantage de vent. C’est intéressant car ces marins naviguent sur trois concepts de bateaux différents, et pourtant les écarts sont faibles. Ils font une super bagarre. Chacun doit subir des aléas techniques qu’on ignore aujourd’hui mais qu’on apprendra à l’arrivée. On pourra alors refaire le film de la course et mieux comprendre ce qu’il s’est passé.

« Un final en mode régate côtière ! »

En fin de course, il y a cette histoire de tour de la Guadeloupe qui peut redistribuer les cartes, comme on l’a vu avec les Ultimes. Si Alex Thomson arrive à maintenir son avance actuelle, il pourra faire le tour sereinement. Derrière, il est probable que Paul, Vincent et Yann continuent à se battre comme ça jusqu’au Nord de l’île. Le final pour le podium, le long de la Guadeloupe, se fera alors en mode régate côtière !

Attention à Boris Herrmann qui reste en embuscade. Les quatre dedevant ne doivent pas faire de bêtises. Boris fait une jolie performance pour sa première course en solo en IMOCA. C’est tout à son honneur de pouvoir rivaliser juste derrière le groupe de tête.

« Un coup de cœur pour Damien Seguin »

Je suis très agréablement surpris par Damien Seguin, c’est mon coup de cœur. Il ne faut pas oublier qu’il n’a qu’une seule main et il se bat de manière plus qu’honorable face à Stéphane Le Diraison et Alan Roura, des concurrents qui naviguent sur des IMOCA avec des potentiels proches. Ils se font une belle petite bagarre eux aussi. Quand on voit la difficulté de gérer un IMOCA en solitaire, je suis bluffé par Damien qui arrive à le faire très bien malgré son handicap. Je lui tire mon chapeau. Il a déjà prouvé en Class40 qu’il est un très bon coureur au large. En IMOCA, il faudra le surveiller de près à l’avenir.

Je suis un peu surpris qu’avec son bateau désormais doté de foils Arnaud Boissières ne se batte pas avec les trois concurrents positionnés devant lui. Il a peut-être des petits soucis techniques. Je connais un peu Erik Nigon, nous avons fait du Figaro ensemble. Il fait une belle Route du Rhum. C’est très ambitieux de naviguer en IMOCA quand on n’est pas professionnel.

Quatre concurrents sont repartis hier et naviguent dans le Golfe de Gascogne. Je ne sais pas s’ils se sont mis d’accord mais ce n’est pas bête de repartir à peu près en même temps. Cela permet de se tirer la bourre et d’avoir une motivation. Sachant qu’il y a de toute façon des enjeux de qualification au Vendée Globe, d’entraînement, de progression et de préparation de bateau. »

Nicolas Lunven

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Collision d’Imoca entre Destremeau et Ari Huusela

Sébastien Destremau (RhumMono) et Ari Huusela (IMOCA) se sont percutés ce mardi matin sans que cela n’affecte leur progression.

La collision a eu lieu à 555 milles des côtes nord-africaines. Ce mardi matin, le RhumMono de Sébastien Destremau (Alcatrazit – Face Océan) a percuté l’IMOCA d’Ari Huusela (Ariel 2). Le premier avait mis le cap plein Sud alors que le second tentait de bénéficier des alizés vers l’Ouest. La cartographie démontre que les deux skippers se sont percutés à 6 heures UTC. D’après la direction de course, le Finlandais aurait endommagé son balcon arrière et aurait subi un choc sur sa coque arrière. Le Français, lui, aurait endommagé son bout dehors (à confirmer). Pourtant, les deux ont poursuivi leur route dans la journée avec une moyenne de 10 à 15 nœuds.

en et en se sont.. rentrés dedans en plein milieu de l’Atlantique ! Dégats limités (balcon vs bout dehors), pas d’intention de réclamation pour l’instant !


Sébastien Destremau slam depuis le départ.

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Et si la course avait été plus belle encore ?

Francis Joyon skipper de l Ultime Idec Sport, Vainqueur et Francois Gabart, 2eme de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2018 - Pointe a Pitre le 11/11/2018

Francis Joyon et François Gabart se sont livrés un final d’anthologie dont tout le monde rêvait. Le suspens a été incroyable, le match magnifique autour de la Guadeloupe. Deux grands marins, deux grands talents de la course au large. Pour autant, on peut avoir l’impression que le public a manqué de s’intéresser encore plus intensément à la course. Dès mardi, on aurait pu vivre une Route du Rhum encore plus dingue si l’on connaissait les problèmes à bord du trimaran Macif. C’est dommage.

On sait bien qu’avec des Si on pourrait mettre Lorient en bouteille. Mais Si l’équipe Macif avait communiqué tout de suite sur la perte de son foil puis de son safran survenus dès mardi, imaginez l’intérêt multiplié du public pour la course dès ce moment-là ! On est certes au lendemain d’un lundi noir, où Gitana casse, Banque Populaire chavire et Sodebo se dirige vers la Corogne. Il ne reste plus qu’en course Macif et Idec Sport. Macif a 40 milles d’avance, François Gabart navigue dès lors avec un seul foil et surtout 2 safrans sur 3. Il lui reste encore 2600 milles à parcourir. Alors que tout le monde imagine le match plié, l’intérêt pour la course redescend forcément dès mardi soir. En disant la vérité, l’audience aurait été certainement démultipliée! La performance que réalise François Gabart est tout de même incroyable que de naviguer avec son bateau cassé tout en parvenant à résister à Francis Joyon !!!

Les deux marins sont exceptionnels. On les respecte énormément comme leur choix. On donne modestement notre point de vue sans polémique tout en sachant la chance que l’on a eu de vivre cette arrivée magnifique et bien sûr : on respecte les choix de communication des équipes.

Vous pouvez participer au sondage ci-dessous en répondant à la question, cela ne vous engage à rien. Plus vous serez nombreux, plus vos réponses seront significatives. Cela permet juste de voir ce que vous en pensez. Vous pouvez également nous laisser vos commentaires sur https://www.facebook.com/CourseAuLargeMag/

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Les opportunités n’ont pas manqué pour le dire !

Dès mercredi, nous nous interrogeons sur le fait que la fusée Macif ne décolle toujours pas Idec. Mercredi matin en fin de vacation, François Gabart fait état de casse de lattes dans sa GV qu’il a réparé. Tout va bien, il espère ne pas avoir trop de bricoles à faire  … Il ne va pas se plaindre alors que d’autres ont eu des problèmes bien plus graves…(sic). En ré-écoutant la vacation, François Gabart enfume tout le monde et finalement prend prétexte de l’avarie des autres pour ne pas parler des siens. Course au Large salue alors l’empathie, l’humilité du marin dans son article du jour.

Audio de Francois Gabart Mercredi 7/11:

Nous reprenons l’info sur les lattes cassées. Le fait de course forcément suscite l’intérêt des passionnés. Mais si tout le monde avait été déjà au courant qu’il naviguait avec un seul foil, un seul safran et qu’en plus il était obligé de s’arrêter pour réparer des lattes cassées avec un Francis Joyon déchaîné derrière lui, on peut imaginer qu’on en aurait parler toute la journée de mercredi déjà.

Jeudi : L’écart est de 126 milles. Francis Joyon s’accroche et pour le coup, lui ne ment pas. Ses performances sont meilleures qu’en équipage. Il y avait encore l’opportunité pour Macif de dire la vérité au public. Cela aurait été encore génial…

Vendredi : Sur la carto les performances de Macif ne sont pas incroyables au regard de son potentiel mais vendredi l’écart est au plus haut avec 165 milles d’avance sur Idec Sport. Là encore, on avait l’occasion d’avoir une belle histoire.

Samedi : Les choses se gâtent en revanche dans la nuit de samedi à dimanche où l’écart tombe brutalement. C’est le grand retour de Francis Joyon. Les bateaux sont encore à 800 milles de l’arrivée. L’écart est passé à 126 milles et continue de baisser. On écrit alors dimanche 11 novembre au matin que l’avarie que l’on imagine à bord s’est aggravée – problème de J3 ou hydraulique. Christian Dumard, routeur d’Idec est persuadé également depuis quelques jours qu’il y a un problème sur Macif. On peut d’ailleurs se poser la question si la perte du foil ou du safran n’a pas vraiment eu lieu à ce moment-là tant les performance du trimaran Macif sont dégradées depuis 24h. Le black-out de la communication continue.

Dimanche 13h au vu de l’écart qui a complètement fondu à 30 milles entre les deux bateaux, Macif confirme vers 12h que le potentiel du bateau n’est pas à 100%. A l’approche des 30 milles de la tête à l’Anglais, l’information tombe officiellement : Macif a perdu son foil et son safran précisant les faits et les avaries. La suite on la connaît.

Alors pourquoi ne pas l’avoir dit ?

François Gabart répond à Camille El Beze sur le site officiel: ” « On est là pour faire de la performance… En l’occurrence, ne pas révéler ses soucis techniques, je ne sais pas si cela change réellement quelque chose. C’est du ressort du mental. Le révéler donne toujours un espoir au mec derrière. Il peut changer de mode et attaquer au lieu de simplement gérer sa course ». On répondra à François qu’en l’occurrence quand on a un Francis Joyon derrière lui qui participe à sa 7è Route du Rhum, personne ne peut imaginer qu’il puisse “gérer” sa course.
De notre point de vue, c’est dommage. On aurait pu vivre la course à fond avec lui, l’encourager davantage, on a manqué de vivre la course trois jours avec plus d’intensité comme cette fin de course qui nous a régalé. On peut supposer que le retour médiatique pour la Macif aurait peut-être été beaucoup plus fort parce que finalement François était à 7 minutes seulement de la victoire et, même en arrivant 12h plus tard, c’était déjà en soi une victoire que d’être allé au bout.

Des enseignements à tirer ?

Cela nous rappelle l’article que nous avions commandé à l’excellent Nicolas Raynaud que nous avions intitulé Com en Stock, quand la com tue la com qui pointait la limite de l’exercice de la communication dans la course au large. Nous l’avons mis sur le site en consultation gratuite.

On n’en veut pas à Macif ni à François Gabart de ne pas avoir communiqué sur les avaries du bord tout de suite. C’est juste dommage pour le suivi de la course, pour le public. Pour notre part, le savoir après n’a pas la même saveur que de le savoir pendant. Tout le monde n’est pas du même avis – voir sondage. 51% auraient souhaité le savoir dès que possible, 18% à la fin de la course et pour 30% cela n’aucune importance au 13/11. Le succès de la course au large repose sur 4 piliers : le skipper, le partenaire, l’organisateur et le public. Sans public, pas de partenaires, pas de skipper, pas de course. Et pour finir sur un brin d’humour, on peut tromper une fois 1000 personnes mais on ne peut pas tromper 1000 fois une personne 🙂

L.S

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Multi ou Mono pour la troisième place ?

Imoca contre Multi50. Le match dure depuis quelques jours maintenant comme un bon remake il y a 40 ans entre le monocoque de malinovski et le multicoque de Mike Birch. Et comme cette édition ne ressemble à aucune autre si ce n’est à la première, on peut encore espérer être gâté par un beau match pour l’arrivée entre Armel Tripon sur son Multi50 Réauté Chocolats et Alex Thomson sur Imoca60 Hugo Boss. Armel Tripon semble bien parti pour arriver devant en Guadeloupe. Il a 20 milles d’avance et continue à gagner vers l’ouest.
Alex Thomson quant à lui fait route pour le moment plein sud pour couvrir ses arrières et surveille le trio SMA, PRB et UCAR qu’il a mis à 180 milles dans son sillage.
L’enjeu dans ce match IMOCA / MULTI50 est la mise en avant de chaque classe. Avec des budget 3 fois moindre qu’en Imoca, les Multi50 réalisent tous une très belle course. La classe a bien tenue jusqu’à la mi-course avant d’être touchés elle aussi par des casses à hauteur des Açores mais ne comptent aucun abandon. En Imoca, le bilan est plus contrasté : sur les 20 partants, 4 abandons, 4 bateaux sont en pointe, 2 se battent avec les premiers class40, 3 sont à la hauteur du 7è Class40. Les 5 derniers ont du faire escale et 4 d’entre eux sont encore dans le golfe de Gascogne.
A noter que dans ce match, seuls les Multi50 ont le droit au routage, les skippers Imoca comme ceux des Class40 sont réellement en mode solitaire.

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Deuxième avarie pour l’Ultime Remade-Use It Again

Ce dimanche, Romain Pilliard, skipper du trimaran Ultime Remade-Use It Again a contacté son équipe à terre pour l’informer que le galhauban tribord n’était plus fixé au flotteur du trimaran, la cadène s’étant arrachée. Tout est mis en œuvre pour que Romain puisse réparer au plus vite et poursuivre sa route vers la Guadeloupe.

Un nouveau défi : réparer en mer
Dimanche soir, le trimaran progressait à une quinzaine de nœuds à 300 milles dans le Nord-Est de l’île de Madère, quand Romain Pilliard a découvert que le galhauban tribord, l’un des câbles fixés de part et d’autre du mât pour le maintenir, était désolidarisé du flotteur. « C’est un coup dur… J’ai d’abord eu peur que mon mât tombe et que ma Route du Rhum s’arrête là. J’ai tout de suite réduit ma grand-voile à trois ris pour sécuriser le mât puis contacté mon équipe », explique Romain. Son équipe technique, épaulée par Roland Jourdain, a cherché des solutions toute la nuit avec Benoît Cabaret, l’architecte du bateau. En début d’après-midi ce lundi, celle-ci a pu envoyer une feuille de route pour que le marin puisse débuter les réparations, l’objectif étant de sécuriser le mât en fixant le galhauban à l’arrière du flotteur tribord.

Les conséquences d’une météo extrême depuis le départ
Cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe est décidément rude et compliquée pour les bateaux engagés mais le skipper de Remade-Use It Again reste optimiste. « J’ai perdu une bataille mais pas la guerre ! Comme les autres concurrents, mon bateau a souffert des conditions extrêmes de la semaine dernière mais pour ma part, je suis toujours en mer, toujours en course et cela fait partie de l’aventure de la Route du Rhum. Mon ambition est toujours de franchir la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre, je ne lâche rien… »

Le point météo avec Christian Dumard, le routeur de Remade-Use It Again
« Ce lundi, Romain doit encore composer avec une belle houle ce qui complique un peu la réalisation de ses réparations. Pour l’heure, il bénéficie de vent portant mais il devra négocier deux petites transitions au près dans les prochains jours avant d’être vraiment dans les alizés. Si sa vitesse sera largement réduite en tribord amure, il pourra néanmoins évoluer bâbord amure dans des conditions quasi normales. On adaptera les routages aux contraintes du moment. Si tout va bien, on peut imaginer une arrivée dans une quinzaine de jours », précise le météorologue.

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