mercredi 26 novembre 2025
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Vendée Globe. L’Hommage des monégasques à Boris Herrmann

Objectif atteint pour le skipper allemand, qui pour sa première participation, termine 5e en temps réel. Une très belle performance même si le scénario rêvé ne s’est pas déroulé totalement comme prévu. Les sportifs de Monaco lui rendent hommage.

Les derniers milles ont été particulièrement éprouvants pour le marin qui a signalé une collision avec un bateau de pêche hier soir à 20h50 (heure française) alors qu’il naviguait à moins de 90 milles nautiques (approximativement 160 kilomètres) de la ligne d’arrivée et qu’il était un sérieux candidat à la victoire. Malgré d’importants dégâts, notamment au niveau de son foil tribord, du bout-dehors et d’un hauban, Boris a fait preuve de détermination pour réaliser une réparation de fortune, mettant un point d’honneur à terminer la course.

« C’est vraiment l’effort commun d’une Team et il me tarde de fêter cela avec tous les membres de l’équipe. C’est le meilleur moment de la course. Bien sûr, ce qui est arrivé hier soir m’a brisé le cœur mais tout est bien qui finit bien. Je suis content de ma place vu les circonstances. Je termine à une belle place. Les dégâts sur le bateau sont réparables, rien qui touche la structure donc ce n’est pas si grave. Le Vendée Globe m’a changé, je ne sais pas encore trop de quelle manière. Cela m’a beaucoup apporté en termes de patience. Il faut attendre 80 jours pour finir la course donc c’est une belle émotion. J’ai bouclé l’aventure. Ça fait longtemps, plus de 20 ans, que je rêve, c’était un rêve d’enfance. Le Vendée Globe c’est quelque chose d’extraordinaire. Je suis venu ici aux Sables d’Olonne pour voir plusieurs départs de la course. Et là, c’est fait ! C’est vraiment bon de réaliser ce rêve ! », a commenté Boris, impatient de serrer dans ses bras son épouse Birte et leur nourrisson Marie-Louise, âgée de 7 mois. Des retrouvailles extrêmement fortes après avoir passé autant de temps séparé. Ses mots en disent long sur ce qu’il vient d’accomplir. Après 24 296 milles nautiques de navigation, il devient le 1er skipper allemand de l’histoire du Vendée Globe à terminer cette épreuve.

Une performance pour la voile monégasque
S.A.S. le Prince Albert II, qui avait tenu à être présent aux Sables-d’Olonne, n’a pas manqué d’accueillir Boris. « Je comprends sa déception que nous partageons avec toute l’équipe de Seaexplorer-Yacht Club de Monaco, dirigée par Pierre Casiraghi. Nous sommes tristes pour lui, car la performance est bien là. Cela n’enlève rien à la très belle course réalisée par Boris. C’est presque inespéré pour nous puisqu’il arrive aujourd’hui dans le top 5 pour sa 1ère participation. C’est malheureusement arrivé à d’autres marins par le passé et cela démontre bien la difficulté de cette course légendaire où de nombreux paramètres sont à prendre en compte tout au long de ce parcours à travers les trois océans. Je suis personnellement très satisfait de son résultat et du comportement qu’il a eu tout au long du Vendée Globe. Il possède une personnalité attachante et élégante. C’est un gentleman et un grand navigateur. Je suis convaincu qu’on le retrouvera très vite au départ de très grandes épreuves. La mer est inscrite dans l’ADN de la Principauté. Je pense au Prince Albert 1er et, à l’aube du centenaire de sa disparition, c’est un beau parallèle que cette relation entre Monaco et la mer perdure grâce à des aventures comme celle que Boris vient de réaliser, en portant également le message de ma Fondation en faveur de la préservation des océans ».

« C’est tout bonnement extraordinaire et la grosse avarie qu’il a rencontré la nuit dernière et la manière dont il a géré cela démontre quel grand marin il est » confiait Pierre Casiraghi, également présent à l’arrivée aux côtés de Bernard d’Alessandri, Secrétaire Général du Y.C.M. Le vice-président du Y.C.M. a toujours été présent aux côtés de son ami : « Il avait toutes les qualités nécessaires pour réaliser une belle course, il a fait mieux que ça. C’est juste exceptionnel, je suis très fier. »

Une ferveur monégasque
De nombreux acteurs du monde du sport et personnalités très attachés à la Principauté ont tenu à féliciter Boris à travers des messages vidéo. Des témoignages tels que celui de l’ancien champion du monde de F1 Nico Rosberg, Daniel Elena, le copilote de rallye neuf fois champion du monde, le recordman du monde d’apnée Pierre Frolla, les tennismen Novak Djokovic, Mischa et Alexander Zverev, l’aventurier Mike Horn, l’attaquant de l’AS Monaco, Kevin Volland ou encore le navigateur Giovanni Soldini à l’origine de la rencontre entre Boris et Pierre lors de la Cape2Rio en 2013 à bord de Maserati (…) tous ont adressé un message personnalisé pour souligner l’extraordinaire aventure que vient d’achever Boris.

Une arrivée historique
La question des bonifications délivrées à trois marins (Le Cam, Bestaven et Herrmann) à la suite du sauvetage de Kevin Escoffier, a décidément joué un rôle majeur dans le classement. Si Charlie Dalin (Apivia) a franchi la ligne en premier après 80 jours, 6 heures, 15 minutes et 47 secondes, il n’est pas le vainqueur de cette 9e édition. Une situation inédite dans l’histoire de la course. Jamais les arrivées n’ont été aussi groupées et le classement indécis jusque dans les derniers milles. La victoire revient au Rochelais Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) arrivé 3e aux Sables-d’Olonne, sous un feu d’artifice. Il succède à Armel Le Cléac’h (vainqueur en 2016) grâce à ses 10h15 de compensation qui lui permettent de terminer le Vendée Globe en 80 jours, 3 heures, 44 minutes et 46 secondes.

Suspense de haut-vol
Tous ceux qui se sont pris de passion pour cette fin de course hallucinante sont restés sans voix face à ce spectacle presque inconcevable après 80 jours passés en mer. Des Açores au Golfe de Gascogne, les rôles principaux ont puisé dans leurs dernières forces, ajustant la navigation dans le moindre détail. Un exercice de finesse à l’issue duquel Boris en ressort grandi : « il a réalisé une course intelligente » confie Will Harris, coach skipper du Team Malizia, « il a plusieurs tours du monde à son actif et cela lui a beaucoup apporté sur ce Vendée Globe. C’est d’ailleurs le skipper qui avait le plus navigué avec son IMOCA.
Dès les Açores, Louis Burton (Bureau Vallée 2), Charlie Dalin (Apivia) et Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) ont choisi une option Est alors que Thomas Ruyant (LinkedOut) et Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) tentaient un coup plein Nord, afin d’aller toucher plus de pression. Mardi, alors que Charlie et Boris dépassaient le cap Finisterre par 8-12 nœuds d’ouest/sud-ouest, le duo Ruyant/Bestaven continuaient plus au Nord, lancé à 15-17 nœuds. Situé entre les deux groupes, Louis continuait lui aussi plein Nord avant d’empanner devant Maître CoQ IV et LinkedOut. Les routeurs sortaient déjà leur calculatrice pour savoir qui décrocherait la timbale. Mais l’heure n’était encore qu’aux théories.

Mercredi au petit matin, Boris et Charlie optaient pour une option Est le long des côtes espagnoles pour faire route bâbord amures vers les Sables-d’Olonne. Louis, Thomas et Yannick avaient d’ores et déjà démarré leur long bord jusqu’à l’arrivée, en tribord amures. Le tempo s’est accéléré à quelques heures de l’arrivée au large des côtes vendéennes.

ARaceWeHaveWon
Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) membre de la Commission Océanique Intergouvernementale de l’UNESCO, n’a pas manqué de réaliser une autre mission en parallèle de son défi sportif. A bord, un laboratoire automatisé, géré par Boris, a fonctionné 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, permettant de récolter des données océanographiques transmises aux scientifiques des programmes de l’Institut Max-Planck de météorologie à Hambourg, de Géomar à Kiel et de l’Ifremer à Brest. Température de l’air, de l’eau ou encore la salinité, le PH et le CO2 des océans ont été autant d’informations collectées pendant ce tour du monde et notamment dans des régions isolées que les scientifiques n’ont pas l’habitude de parcourir. L’engagement de Boris s’en ressent jusqu’au nom de son bateau Seaexplorer, en référence à l’initiative menée par Kuehne + Nagel, pour mesurer l’impact des émissions de CO2 dans le secteur du fret maritime. Un objectif de réduction des émissions qui mobilise également les acteurs de la grande plaisance, sous l’impulsion du Yacht Club de Monaco, à travers la Superyacht Eco Association (SEA) et le SEA Index, un référentiel qui permet de mesurer l’impact environnemental des yachts de plus de 40 mètres.

Imperturbable, posé et discret, Boris a la satisfaction d’avoir porté avec panache les valeurs de la Principauté, diffusé son message en faveur de la préservation des océans et incontestablement suscité de nombreuses vocations, comme en témoignent les nombreux messages d’enfants qu’il a reçu tout au long de ce tour du monde historique.

Source : YCM

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Vendée Globe. Boris Herrmann : ” Je ne pensais pas que c’était si difficile”

#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - JANUARY 28: Seaexplorer - YC de Monaco, skipper Boris Herrmann (GER) is pictured with the German flag during finish of the Vendee Globe sailing race, on January 28, 2021. (Photo by Vincent CurutchetAlea) #FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 28 JANVIER: Seaexplorer - YC de Monaco, skipper Boris Herrmann (GER), est photographié avec le drapeau allemand lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 28 Janvier 2021. (Photo Vincent CurutchetAlea)

Boris Herrmann a coupé la ligne ce jeudi 28 janvier à 11h 19min 45sec. Il prend la 4e place du Vendée Globe après avoir heurté un bateau de pêche à 90 milles de l’arrivée.

Il ne s’est jamais vu comme étant en mesure de gagner ce Vendée Globe et pourtant il a bien failli devenir le premier étranger à le gagner. Prudent tout au long de la course pour préserver son bateau, il avait le bateau le plus rapide pour finir ce tour du monde. Malheureusement il a heurté ce bateau de pêche à 90 milles de l’arrivée.

« Ce qui m’intrigue est de savoir comment cela s’est passé. Mes alarmes étaient allumées. Avec les bateaux cet après-midi, l’alarme du radar sonnait, l’alarme de l’AIS aussi, et OSCAR fonctionnait. Je vérifie toujours que cela marche bien. En remontant ici après l’incident, je ne voyais pas d’alarme. D’habitude, il faut accepter (valider, ndlr) qu’on a entendu l’alarme. Mais comment le radar n’a-t-il pas vu ce bateau ? Je n’en ai aucune idée. Parfois les pêcheurs ne mettent pas l’AIS… »

Au moment où l’incident s’est produit, Boris Herrmann était à 90 milles environ de l’arrivée, Charlie Dalin était aux abords de la ligne, et il était alors fort probable que, lancé à 20 nœuds, le Hambourgeois allait s’emparer de la tête du Vendée Globe au bénéfice de sa compensation de 6 heures. Il aurait probablement aussi été détrôné par Yannick Bestaven, fort d’une vitesse similaire et de 10h15 de compensation pour sa participation au sauvetage de Kevin Escoffier le 1er décembre dernier.

La superbe 4e place du marin allemand restera comme une consolation, mais elle n’effacera pas tout.

Je suis heureux du résultat, surtout au vu des derniers événements. Je suis absolument heureux de ma course et de mon résultat. C’était un travail d’équipe et j’ai hâte de célébrer ça avec eux. La préparation du bateau, tout autour de la course, la mission avec la science et l’éducation. C’est bien d’avoir tous ces gens ici maintenant réunis. C’est le meilleur moment de la course.

Le Vendée Globe m’a changé, je ne sais pas encore de quelle manière, mais il m’a beaucoup appris sur la patience et la confiance – la confiance dans les gens, la confiance dans le bateau. Il m’a appris que les bonnes choses viennent avec le temps. Qu’il faut attendre 80 jours pour l’arrivée et pour toutes ces belles émotions et que ce n’est pas un voyage de plaisir. C’est un étrange rapport entre le temps et la récompense.

#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – JANUARY 28: Seaexplorer – YC de Monaco, skipper Boris Herrmann (GER), is portraited with champagne during finish of the Vendee Globe sailing race, on January 28, 2021. (Photo by Yvan Zedda/Alea) #FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – 28 JANVIER: Seaexplorer – YC de Monaco, skipper Boris Herrmann (GER), est photographié avec du champagne lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 28 Janvier 2021. (Photo Yvan Zedda/Alea)
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Vendée Globe. Thomas Ruyant: “Je reviendrais”

Arrivée Thomas Ruyant
#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - JANUARY 28: LinkedOut, skipper Thomas Ruyant (FRA), is pictured with winner Yannick Bestaven, Maitre Coq, during finish of the Vendee Globe sailing race, on January 28, 2021. (Photo by Jean-Louis Carli/Alea) #FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 28 JANVIER: LinkedOut, skipper Thomas Ruyant (FRA), est photographié avec le vainqueur Yannick Bestaven, Maitre Coq, lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 28 Janvier 2021. (Photo Jean-Louis Carli/Alea)

Auteur d’une très belle course même avec un foil cassé, Thomas a été cette nuit le 4e à franchir la ligne du Vendée Globe à 5h42 ce jeudi matin.  

“Forcément, il y a beaucoup de sentiments qui se mélangent. Ce tour du monde était long et dur, ce n’est pas juste une course, c’est l’aboutissement de trois ans de travail, même plus. Ça fait quinze ans que je fais de la voile en solitaire, en course au large. Il y a 4 ans, je m’arrêtais en Nouvelle-Zélande. Je pense à ces trois années avec le beau projet qu’on a construit avec mon partenaire, avec qui on s’est bien retrouvé sur la dimension sportive mais pas seulement.

C’est une très très grande fierté d’avoir réussi à boucler ce tour du monde. C’est une grande satisfaction. Je suis en quelque sorte le buteur mais il y a plein d’actions de jeu derrière pour en arriver là. J’ai rempli plein d’objectifs : boucler la course, naviguer parmi les leaders et ne pas avoir de regret. Je n’en ai pas car j’ai mis toute l’énergie que je pouvais dans cette course. J’ai été verni en termes de soucis techniques.

Tout a été coché, même si évidemment il y a un peu de frustration car je suis un compétiteur. Ça a été dur moralement cette course, je savais quel bateau j’avais entre les mains et à la fin de la descente de l’Atlantique j’étais à cloche-pied (foil bâbord endommagé). Il fallait trouver des trajectoires qui me permettraient de recoller. La météo m’a un peu aidé aussi.

Avarie de bout dehors

Ça résume bien mon tour du monde, tous les jours j’avais des choses à faire sur le bateau. L’avarie de bout dehors, c’était le bouquet final, à 40 milles de l’arrivée. Heureusement que c’est arrivé à ce moment-là, à quelques heures de la ligne d’arrivée.

Remontée du chenal

J’ai retrouvé mes proches, mes potes, mes partenaires, les membres de l’organisation. J’ai senti qu’il y avait une grosse volonté de nous accueillir comme il se doit après ce tour du monde. C’était une arrivée très forte et émouvante, bien que l’on ne soit pas dans des conditions faciles. Évidemment, ce n’est pas une arrivée normale, ça n’a pas été un départ normal non plus, alors il va falloir revenir ! J’ai déjà touché du doigt cette ferveur populaire qui fait vraiment partie intégrante de la course lors de mon départ en 2016. On a déjà eu beaucoup de chance que l’événement ait eu lieu et d’avoir eu une belle arrivée malgré tout. Ça nous a donné un bon bol d’air, et on en a aussi un peu donné.

Foilers

On touche du doigt quelque chose d’un peu nouveau, on découvre encore nos foilers. Je pense qu’il faut encore les faire évoluer pour dire qu’ils sont totalement adaptés à ce genre de courses. Les conditions météo ont été particulières aussi. Si on avait eu la dépression qu’il fallait pour s’échapper avec Charlie, le discours aurait été différent. Je suis convaincu que les foilers sont l’avenir. Ces bateaux font la différence, même si ce n’était pas forcément le cas dans le sud. C’est des bateaux d’exception. Il faut qu’on progresse, j’ai plein d’idées pour ça. La météo a été très particulière et pas très favorable.

Succession d’avaries

Au moment où mon avarie de foil est arrivée, très vite je me suis posé la question de l’abandon. Rapidement on a compris qu’il y avait des choses à faire pour ne pas que l’avarie se dégrade et qu’il n’y ait pas de dommages collatéraux.

J’ai eu plein d’autres avaries, voiles, électronique… Un jour, une galère, comme le disait Michel Desjoyaux. On s’est rendu compte sur ce tour du monde que les bateaux sont d’une violence extrême. Certains équipements standards ne peuvent plus être standards.

Réapprendre à naviguer 

Il a fallu réapprendre à naviguer sans foil. Mon bateau, on l’a pensé autour des foils. Le jeu de voiles était fait pour ça, la carène aussi. Et quand le bouton principal (le foil) n’est plus, ça veut dire que le reste n’est plus adapté. Sur ce que l’on connaît du bateau, tout est obsolète et faux. Il faut réapprendre à naviguer, avoir des trajectoires différentes. Sur certaines allures, j’étais beaucoup plus toilées. J’ai dû charger un peu le bateau, peut-être que lui ai fait un peu mal, cela explique peut-être l’avarie du bout dehors. J’ai dû y mettre plus d’énergie, il n’était pas question que je lache et que je laisse partir les copains. Il a fallu puiser les ressources mentales pour ne pas lâcher, pour continuer de naviguer proprement. Le Vendée Globe est dur mentalement, c’était dur d’avoir ce déficit de vitesse important. Ça fait aussi partie des raisons pour lesquelles je suis très fier d’être arrivé aux Sables.

Les choses simples

J’ai pris un croissant et un jus de poire, ça fait beaucoup de bien ! Ma dernière semaine a été un peu compliquée en termes de nourriture. Dès le début, j’ai pioché dans les réserves les trucs que j’aimais bien… On retrouve des choses simples en rentrant à terre, et c’est ce que l’on a envie de retrouver.

De beaux projets

Je suis très fier d’être tourdumondiste, d’avoir passé le cap Horn pour la première fois. Je suis aussi très fier de mon équipe, très fier d’avoir réussi à monter un projet comme ça avec Alexandre, un projet qui est un peu en décalage par rapport à ce que l’on connaît dans le monde du sport. J’espère que cette cause fera des émules. Je suis convaincu que le monde de l’entreprise et le monde associatif peuvent faire de belles choses. On est un sport médiatique, il faut s’en servir, c’est ce que l’on a fait. C’est une réussite sportive mais pas seulement. C’est aussi ça qui me fait vibrer. Je suis le pilote d’une belle machine mais pas que.

J’ai aussi monté un projet avec l’artiste Molécule, c’était un gros défi, on a capté du son tout au long du tour du monde. Cela n’a jamais été fait au large. Ca fera l’objet, je l’espère, d’un joli documentaire, qui va aider à montrer ce que l’on vit et à retranscrire la dureté d’un Vendée Globe. 

Et après ?

Avec Advens on a très envie de continuer. Pour 2021 et 2022 ils sont très motivés. C’est aussi une grande satisfaction d’arriver et de connaître la suite. C’est des prototypes, on a appris beaucoup sur ce tour du monde et on va continuer à travailler pour être présents en 2021 car il y a plein de belles courses. Mon histoire avec le Vendée Globe n’est pas finie.”

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Vendée Globe. Yannick Bestaven remporte le Vendée Globe

#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - JANUARY 28: Maitre Coq, skipper Yannick Bestaven (FRA), is pictured with trophy during finish of the Vendee Globe sailing race, on January 28, 2021. (Photo by Jean-Louis Carli/Alea) #FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 28 JANVIER: Maitre Coq, skipper Yannick Bestaven (FRA), est photographié avec le trophée lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 28 Janvier 2021. (Photo Jean-Louis Carli/Alea)

Yannick Bestaven a coupé la ligne d’arrivée cette nuit et remporté cette 9e edition du Vendée Globe près un long suspens toute la nuit. Un vainqueur qui créé la surprise mais une victoire méritée qu’il est allé cherché.

Arrivé aux Sables ce jeudi à 4h19’46, Yannick , dont le temps de course final, compensation comprise, est de 80 j 3 h 44 mn et 46 s (12,6 nœuds de vitesse moyenne théorique, 14,8 nds de vitesse moyenne réelle), est le vainqueur de la 9è édition du Vendée Globe.

« J’ai l’impression de vivre un rêve, d’halluciner. On passe de la solitude totale à ça, à cette fête, à ces lumières, ces gens qui sont là malgré le contexte compliqué, je ne réalise pas ce qu’il se passe. Je suis encore dans ma course. C’est un rêve d’enfant. 

Le nord du golfe de Gascogne, c’était l’option qui convenait le mieux à mon bateau et aux voiles qu’il me restait. Il fallait que j’aille chercher les deux fronts dépressionnaires.

Ce n’était pas bon d’être le premier dans ce Vendée Globe. Je me suis fait reprendre, j’ai repris aussi à Charlie (Dalin) les heures suffisantes, avec le temps de compensation, ça a été une régate à l’échelle planétaire.

J’y ai toujours cru, mais à quelle place ? J’ai cru gagner au cap Horn, puis j’ai cru que si je terminais 25e, ce serait déjà bien. On a beaucoup préparé ce Vendée Globe, je savais que j’avais un bateau fiable et j’ai pu tirer dessus.

Les conditions météo ont fait que ce n’est jamais parti par devant, ça s’est toujours regroupé, ça a souvent été serré. C’est historique.

On doit aller chercher des ressources bien profondes au fond de soi. Ces bateaux sont stressants, bruyants, la vie à bord est difficile. Il y a la solitude aussi, parfois…

Ce résultat est au-delà de mes attentes. J’imaginais vivre plein de choses, j’en ai vécu plein d’autres. Après avoir galéré comme on a galéré, apporter une victoire à Maître CoQ, c’est un rêve ! »

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Vendée Globe. La course incroyable de Louis Burton

LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 28 JANVIER: Bureau Vallee 2, skipper Louis Burton (FRA), est photographié lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 28 Janvier 2021. (Photo Yvan Zedda/Alea)

Louis Burton est le deuxième a franchir la ligne d’arrivée à 00h45 soit 4 heures 9 minutes et 24 secondes derrière Charlie Dalin, premier à avoir bouclé la boucle dans le port vendéen. Une course incroyable du maloin qui n’a jamais rien lâché.

Le skipper de Bureau Vallée 2 fini avec un bateau “ruiné” après de nombreuses avaries dont 2 incendies. Il aura fait preuve d’une détermination exceptionnelle pour surmonter nombre d’ennuis techniques et monter en tête de mât à trois reprises le long de l’île Macquarie dans le Pacifique Sud. Sa place de deuxième sur la ligne d’arrivée résonne comme une victoire contre l’adversité. Son classement final devrait tomber après l’arrivée de Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) au petit matin.

Au milieu de la nuit, Bureau Vallée 2 est apparu sur une grosse houle, accompagné par la pleine lune et rejoint par les feux des bateaux accompagnateurs. L’IMOCA toutes voiles dehors glissait à belle allure. A son bord, un skipper hilare d’être de retour aux Sables d’Olonne…

La course de Louis

A 35 ans, le Malouin participait à son 3e Vendée Globe sous les couleurs de Bureau Vallée 2, fidèle partenaire depuis 10 ans. Louis, à bord de l’IMOCA vainqueur de la grande boucle en 2016 aux mains d’Amel Le Cléac’h, affichait clairement son ambition sur la ligne de départ le 8 novembre dernier : le top 5. Avec un bateau bien né et inchangé, et fort d’une immense envie de bien faire, Louis montre d’emblée son impatience d’en découdre en doublant la ligne 2 secondes trop tôt et écope d’une pénalité de 5h. Les dépressions hivernales cueillent la flotte dans le golfe de Gascogne, et les ennuis techniques débutent. À bord de Bureau Vallée 2 : fuite d’un vérin de quille et cloison avant fissurée. Louis répare sans broncher avant la grosse dépression Thêta et file plein sud du côté le plus musclé de la tempête, pied au plancher. En 48 heures, Louis Burton passe de la 14e place à la 6e au grand large des côtes marocaines. Le ton est donné : il va falloir compter sur lui ! 6e à l’équateur, Bureau Vallée 2 est poussé dans l’option sud pour contourner l’anticyclone tentaculaire de Sainte-Hélène. 3e au cap de Bonne-Espérance, et après les premières flèches d’un Indien qui met à terre quatre concurrents (Kevin Escoffier, Sébastien Simon, Sam Davies et Fabrice Amedeo), Louis Burton prend la place de 2e derrière Charlie Dalin, le 4 décembre.

Le poison des avaries jusqu’à Macquarie

« Je vais essayer de faire le maximum de vitesse, me dire que les autres ont probablement des soucis aussi, je m’accroche ! », confiait Louis à la vacation du matin le 6 décembre après 48 heures de galères de pilote automatique qui ont engendré la casse du chariot de grand-voile en haut du mât. S’ensuivent des jours sombres à tenter de coller au wagon de tête, sous voilure réduite accroché à la barre. Le 20 décembre, l’épisode Macquarie restera dans les annales du Vendée Globe : Burton se laisse glisser le long de la côte sous le vent de cette île recensée au patrimoine mondial de l’Unesco, ultra préservée. À trois reprises, le skipper monte au mât pour enfin réussir à réparer son chariot de grand-voile cassé en tête de l’espar. Il repart en 11e position et rien ne pourra alors plus l’arrêter. Sixième au cap Horn, 3e au grand large des côtes brésiliennes, il double l’équateur en première position le 16 janvier devant Charlie Dalin et Boris Herrmann. Louis Burton, pas du genre à « sucer la roue », joue son va-tout en cow-boy solitaire sur la remontée de l’Atlantique Nord, déterminé plus que jamais à faire de cette édition de la grande boucle planétaire, SON Vendée Globe. Cette place de 2e sur la ligne d’arrivée démontre plus que tout que le mental et la volonté font partie intégrante du succès sur l’Everest des mers en solitaire.

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Vendée Globe. Charlie Dalin, premier arrivé

#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - JANUARY 27: Skipper Charlie Dalin (FRA), Apivia, is pictured celebrating during finish of the Vendee Globe sailing race, on January 27, 2021. (Photo by Jean-Marie Liot/Alea) #FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 28 JANVIER: Skipper Charlie Dalin, Apivia, est photographié saluant lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 28 Janvier 2021. (Photo Jean-Marie Liot/Alea)

Quelle journée et quelle nuit ! Charlie Dalin a coupé la ligne d’arrivée ce mercredi à 20h35 dans une nuit polaire et une mer agitée entourée d’une centaine d’embarcations venues l’accueillir.

Charlie Dalin a donc franchi la ligne d’arrivée le premier et devant le second. Il tient à le préciser. Il est fier de ce résultat comme de ses trajectoires. En arrivant premier, il a confirmé tout son talent construit depuis des années à travers le Pole Finisterre de Port la Forêt dont il est l’un des enfants. Il s’inscrit dans la lignée des Michel Desjoyeaux, Vincent Riou, François Gabart, Armel Le Cleac’h tous issus du Pôle. Une voie ouverte il y a 20 ans et que peut célébrer le Pôle et son directeur Christian Le Pape son fondateur qui partira à la retraite cette année.

Charlie à son retour a raconté sa course et personne n’est étonné de savoir qu’il a connu son lot de problèmes. Dès les premiers jours en cassant son radar, puis l’un de ses 2 aériens, plus tard en restratifiant 2 lisses cassées jusqu’à son foil bâbord. Mais il a aussi eu un gros souci de voile après l’île des Etats qu’il a su maîtriser, réparer. Des réparations dont il est fier comme un accomplissement de soi. Il se sentait plus fort après.

Il a eu également des moments de grâce, de vrais plaisirs sur l’eau quand cela glissait où qu’il se sentait en osmose parfaite avec son bateau. A contrario des moments où son bateau plantait à chaque minute et pendant des jours. De quoi ramasser un cocard ou voltiger dans son filet.

” Je suis heureux d’avoir franchi la ligne en tête de ce Vendée Globe, c’était une sacrée course, une sacrée aventure ! C’était énormément d’émotions de passer de seul au monde à autant de bateaux autour avec des supporters, sans transition aucune. Ça vient en un claquement de doigts. Je savais qu’il y aurait du monde, mais je me suis fait laisser surprendre par l’accueil.

Le Vendée Globe est plein de rebondissements. J’ai eu des hauts et des bas, pas mal de bricolages aussi, mais c’est une superbe expérience. J’ai traversé l’océan Indien, l’océan Pacifique, j’ai passé mon premier cap Horn… Ces derniers jours, j’ai revu toute ma trace, j’ai revu chaque manœuvre, chaque décision, ça m’a fatigué de revoir tout ce que j’avais fait ! Il y a un nombre incalculable d’actions, ça me fatiguait de regarder tout ça !

“On arrive à faire l’impossible”

Si on m’avait donné la liste avait de partir, je me serais dit “Ce n’est pas possible !”, mais ça vient étape par étape donc au final on y arrive, on arrive à faire l’impossible. Le plus difficile, ce fut la perte de ma cale-basse de foil. J’ai vraiment cru que la course était terminée. J’étais en tête, je voyais de l’eau dans le tunnel par lequel passent tous mes cordages, j’ai eu une alarme d’avertissement. J’ai regardé dans la trappe, je me suis rendu compte que mon foil bougeait dans tous les sens.

Je me suis effondré, j’ai appelé Antoine Carraz, mon chef de projet et j’ai vraiment cru que j’allais me retrouver en Australie ou en Nouvelle-Zélande. J’ai travaillé une journée entière, c’était un moment difficile. Il y a eu aussi la tempête dans l’océan Indien qui était vraiment dure. Et coup du sort, j’ai perdu mon deuxième aérien après le premier dans la descente de l’Atlantique. J’avais l’impression que le sort s’acharnait sur moi. J’ai surmonté toutes ces difficultés et la course était belle avec Thomas (Ruyant), Louis (Burton) et Yannick (Bestaven).

“Les ‘line honours’ sont pour moi”

C’était vraiment une course magique. Elle m’a changé même si je ne sais pas encore de quelle manière. C’était tellement d’émotions, d’une force que je n’avais jamais ressenti. Cette course va avoir un impact sur moi, sur ma façon de penser… Je suis quelqu’un de stable normalement en termes d’émotions. Mais le Vendée Globe, c’est tellement puissant. Forcément, je suis passé par des joies, des doutes, de la tristesse, mais les moments de passage à vide ne duraient pas très longtemps.

Je suis heureux du travail accompli. J’étais habitué à faire tourner les chronos sur la Solitaire du Figaro. Ça ne me quitte pas ! Normalement, le Vendée Globe ne se passe pas comme ça. Désormais, le chrono est lancé jusqu’à ce que Boris (Herrmann) arrive. C’est particulier, j’espère que cela va bien se passer pour moi.

Les bonifications, c’est normal. Si la direction de course m’avait appelé, je l’aurais fait sans hésiter, même si j’avais eu à faire marche arrière et naviguer face au vent. C’est normal que les skippers qui se sont déroutés aient des bonifications. Pour l’instant, j’ai franchi la ligne d’arrivée en tête, les ‘line honors’ sont pour moi !

” C’était un moment que j’attendais depuis longtemps “

Je suis heureux de retrouver mon fils, Perrine, mes partenaires et mon équipe. C’était un moment que j’attendais depuis longtemps. C’était toujours émouvant de voir l’équipe monter à bord. Ce sont eux qui descendent en dernier du bateau au départ, et on sait qu’il n’y a pas de retour en arrière une fois qu’ils ont sauté. Et là, les voir monter à bord les uns après les autres, ça fait du bien. Là, j’ai eu droit à une pizza tiède et à un contrôle anti-dopage. Pour l’instant en termes de plaisir terrien ce n’est pas dingue. Mais je suis content de revoir tous mes proches.

J’ai atteint mon objectif qui était de couper la ligne en tête. La solitude, on la ressent surtout dans la difficulté. Je n’ai pas eu le sentiment de souffrir de la solitude. On n’a pas eu le temps. C’est ton bateau et c’est le vent qui dicte tout. Si le vent passe son temps à changer en force et en direction, tu ne peux pas dormir, tu ne fais que ça. On m’avait dit de prendre des séries, des films et des livres. Je crois que j’ai regardé un demi épisode d’une série. J’ai eu un livre en cadeau de Noël, je ne l’ai pas lu. J’ai aussi eu un livre de sudokus, je ne l’ai pas ouvert, et mon rubik’s cube n’a pas bougé. En fait, je ne me suis jamais ennuyé, pas une seconde sur ces 80 jours.

” Ça donne confiance en soi “

Un des soucis qui a été difficile c’est la nuit après mon passage au nord de l’île des Etats. Une voile s’est décrochée du bout dehors, une voile de 160m2 qui battait. Je me suis battu pendant des heures j’ai réussi à l’affaler sur le pont, il faisait nuit, je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas perdre la voile et ne pas la déchirer. Deux jours après, je la renvoyais dans du vent faible. C’était une petite voile de capelage donc importante. Tu te sens fort après avoir réussi un truc comme ça. Peu de temps après, je montais au mât et ça m’a paru être le truc le plus facile du monde. L’équipe pensait que j’allais devoir faire la réparation en deux fois, moi j’y ai cru, j’ai pris tout le matériel avec moi, je suis resté une heure là haut. En redescendant tout était bon. Surmonter des avaries techniques ça donne confiance en soi et on se sent toujours un peu invincible après. Après avoir fabriqué cette cale basse je me sentais fort et capable de tout surmonter.

Il y a des haubans qui tenaient un peu dans tous les sens le foil. Il a fallu que je fasse un nombre de retouches incessantes. Il y a encore une poulie qui a cassé la semaine dernière. Je ne sais pas combien de milles j’ai perdu dans ces réparations. J’ai fait un peu d’électronique, en fin d’alizé mon système de quille est tombé en panne, je ne pouvais plus quiller correctement. Grâce à Pierre, mon électronicien, il m’a proposé une solution pour réparer j’ai fait des branchements dans tous les sens. C’était encore une belle réussite.

” Je suis fier de leur avoir donné raison “

Le groupe Macif compte pas mal de réussite sur le Vendée Globe, avec François Gabart il y a 8 ans, et moi cette année. Ce sont de belles réussites. A la base, c’est une histoire de confiance, une confiance qu’ils m’ont donné. Ils ont cru en moi, alors que je n’avais jamais fait d’IMOCA avant, je faisais juste du Figaro. C’était un projet ambitieux, avec un bateau neuf, sur un programme de 4 ans. Je suis fier de leur avoir donné raison, qu’ils ont eu raison d’avoir confiance en moi. Et ça montre aussi qu’il est possible d’être le premier sur la ligne lors de son premier Vendée Globe.

” J’ai pris du plaisir. “

J’ai passé des super moments, je ne vais pas tous les énumérer. Par exemple, quand j’ai vu mon premier albatros. Je courais souvent dans le bateau pour chercher mon appareil photo, mais quand je sortais ils n’étaient plus là, je me demandais parfois si c’était un mirage. Je suis aussi heureux de mon premier passage de cap Horn, ou quand le bateau naviguait à plat, vite, c’est vraiment du plaisir. J’ai aussi pris du plaisir à régater, à faire de belles trajectoires, de belles manœuvres ou encore à doubler des concurrents.

Ça a été long, je pensais qu’on serait plus rapide, qu’on battrait des records. Il y a eu énormément de retours par l’arrière, c’était très frustrant. On a eu un petit avant-goût sur la Vendée-Arctique et sur le Défi Azimut, les deux courses de 2020. J’aurais peut-être dû me douter que ça allait être aussi le cas aussi sur le Vendée Globe ! La situation météo a aussi fait que c’est revenu à chaque fois.

” Cette arrivée est particulière. “

J’aurais préféré que la réponse soit plus nette, mais ce que je vais retenir c’est que j’ai coupé la ligne d’arrivée en tête. C’est normal qu’il y ait des bonifications quand on va chercher quelqu’un. C’est particulier d’être en face de vous ce soir sans savoir qui a gagné.

J’ai déjà pensé à mon prochain Vendée Globe, comment je m’y prendrais pour le refaire. J’y pensais, mais la suite de mon programme est une décision qui se prendra avec APIVIA. Si on met de côté la question du sponsor, oui je me vois bien en refaire un.

Je ne vis pas encore le vrai monde, je viens d’arriver, donc je n’ai pas encore retrouvé la norme. J’espérais vivre une arrivée normale, c’était sans doute un petit peu candide comme idée. J’ai profité de ma liberté, j’ai pris du plaisir d’être libre de mes trajectoires, de mes choix et c’est vrai que je mesure la chance exceptionnelle que j’ai eue d’avoir pu être libre comme l’air pendant 80 jours. Pour l’instant, je profite de l’instant présent, d’avoir bouclé ce tour du monde. Je disais avant le départ que boucler le tour serait déjà une victoire, mais je suis un sportif donc la cerise sur le gâteau c’est de finir en tête. j’aimerais bien que mon nom soit inscrit comme vainqueur de cette édition, mais c’est hors de mon contrôle, j’ai fait ce que j’ai pu sportivement, et c’est ça qui compte.

27 JANVIER: Apivia, skipper Charlie Dalin (FRA), est photographié lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 27 Janvier 2021. (Photo Olivier Blanchet/Alea)
27 JANVIER: Apivia, skipper Charlie Dalin (FRA), est photographié lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 27 Janvier 2021. (Photo Olivier Blanchet/Alea)
27 JANVIER: Apivia, skipper Charlie Dalin (FRA), est photographié lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 27 Janvier 2021. (Photo Olivier Blanchet/Alea)
27 JANVIER: Apivia, skipper Charlie Dalin (FRA), est photographié lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 27 Janvier 2021. (Photo Olivier Blanchet/Alea)
#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – JANUARY 27: Apivia, skipper Charlie Dalin (FRA), is pictured with champagne during finish of the Vendee Globe sailing race, on January 27, 2021. (Photo by Jean-Marie Liot/Alea) #FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – 27 JANVIER: Apivia, skipper Charlie Dalin (FRA), est photographié célébrant au champagne lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 27 Janvier 2021. (Photo Jean-Marie Liot/Alea)
#EN# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – JANUARY 27: Skipper Charlie Dalin (FRA), Apivia, is pictured celebrating during finish of the Vendee Globe sailing race, on January 27, 2021. (Photo by Jean-Marie Liot/Alea) #FR# LES SABLES D’OLONNE, FRANCE – 28 JANVIER: Skipper Charlie Dalin, Apivia, est photographié saluant lors de son arrivée dans la course du Vendee Globe, le 28 Janvier 2021. (Photo Jean-Marie Liot/Alea)
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Vendée Globe. Boris Herrmann raconte son accident avec un bateau de pêche

Alors qu’il jouait encore la victoire sur ce Vendée Globe, Boris Herrmann a heurté un bateau de pêche à 9h50 UTC, à quelque 90 milles de la ligne d’arrivée du Vendée Globe au large des Sables-d’Olonne. Le bateau est endommagé sur le foil tribord. Le marin va bien. Il a sécurisé le bateau et se dirigeait vers la ligne d’arrivée à vitesse réduite. 

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Vendée Globe. Estimations des heures d’arrivée

Arrivée du Vendée Globe ES SABLES D’OLONNE, FRANCE - 25 JANVIER: L’esplanade du PC Course est en cours d’installation pour les arrivées du Vendee Globe, aux Sables d’Olonne, le 25 Janvier 2021. (Photo by Olivier Blanchet/Alea)

Charlie Dalin devrait franchir la ligne d’arrivée le premier vers 20h ce mercredi suivi par Louis Burton et Boris Hermann. Selon les derniers routages à 14h, Yannick Bestaven remporterait ce Vendée Globe avec les compensations de temps en arrivant entre 8 et 9h près Charlie Dalin.

Les ETA s’affinent alors que Charlie Dalin (Apivia) est désormais à 88 milles de l’arrivée et qu’il devrait franchir entre 18h30 et 19h30.
Louis Burton (Bureau Vallée 2) arriverait deuxième entre 22h30 et 00h30 alors Boris Herrmann (SeaExplorer – Yacht Club de Monaco) semble avoir perdu un peu de temps et arriverait entre 23h30 et 01h00. Thomas Ruyant (LinkedOut) et Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) foncent vers la ligne d’arrivée distante encore de 189 milles et arriveraient entre 3h00 et 5h00 du matin.
Aux Sables le dispositif d’arrivée se met en place avec de nombreuses télévisions venues couvrir l’évènement.

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Vendée Globe. Le jour où tout bascule

Photo envoyée depuis le bateau Apivia pendant le Vendee Globe, course autour du monde à la voile, le 22 Janvier 2021. (Photo prise par le skipper Charlie Dalin) Soutien au Stade Rochelais

Il peut suffire d’une seule petite bascule de 10 degrés du vent pour que le vainqueur de ce Vendée Globe change ce soir. Cela se joue entre Charlie Dalin, Boris Hermann et Yannick Bestaven. Pour l’instant les routages donnent un avantage d’une heure à Maitre CoQ avec les bonifications de temps.

Le suspens reste entier même si les routages persistent à donner le rochelais Yannick Bestaven vainqueur de ce Vendée Globe avec ses 10h15 de bonifications de temps. Cela se joue à 1h près, soit rien du tout si le vent bascule légèrement sur la route de Maitre CoQ situé au nord ou d’Apivia et SeaExplorer plus au sud.
Charlie Dalin devrait être le premier à franchir la ligne d’arrivée ce soir entre 20h et 21h, suivi par Louis Burton entre minuit et 1h du matin puis Boris Hermann vers 2h.
Il faudra attendre entre 5 et 8h du matin l’arrivée de Yannick Bestaven pour connaître le vainqueur de ce Vendée Globe. La nuit s’annonce longue.

Routage de Yoann Richomme à 9h le 27/01
Routage Christopher Pratt à 9h le 27/01/21

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Vendée Globe. Le Préfet autorise une haie d’honneur pour les skippers !

arrivée vendee globe chenal
arrivée vendee globe

La préfecture a autorisé une haie d’honneur le long du chenal pour accueillir les premiers skippers du Vendée Globe. Une décision de dernière minute qui fait suite à la demande du Maire des Sables Yannick Moreau qui a par ailleurs écrit au Président de la République.
Le Préfet de Vendée aurait autorisé la présence d’une haie d’honneur composée de 300 bénévoles espacés de quatre mètres. De quoi faire la claque et saluer avec chaleur les marins de retour, malgré le couvre-feu. “Des bénévoles masqués tous les trois ou quatre mètres sur les quais battus par les vents, il n’y aurait aucun risque sanitaire mais au moins il y aurait présence humaine, chaleureuse autre que celle des CRS qui sont prévus pour dissuader le public de venir s’agglutiner sur les quais”. expliquait Yannick Moreau à France Bleu.

Les arrivées des premiers skippers sont prévus dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 janvier.

Lire la lettre du maire des Sables https://www.courseaularge.com/vendee-globe-reclamons-la-clameur-du-public-pour-les-skippers.html

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