Première grande course de la saison, la Solo Maitre Coq est partie hier peu après 13h30 des Sables d’Olonne pour une grande boucle de 340 milles via Ré, Belle-Ile et Yeu. Pierre Quiroga actuellement en tête s’est montré affuté et aux avants poste depuis le début. Il a fait le trou ce matin sur Xavier Macaire.
Les 29 marins de la 18e Solo Maître CoQ ont, comme on s’y attendait, largement ralenti la cadence en fin de journée, avant de carrément « caler » aux abords des côtes aunisiennes, la faute à une dorsale plantée pile-poil sur leur route. La première partie de nuit a donc été longue et délicate pour les solitaires jusqu’à ce que le nouveau vent, un flux de sud-ouest, fasse son entrée aux environs de 2 heures du matin sur zone.
Côté classement, audacieux et inspiré, Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) a réalisé un joli coup après le pont de l’île de Ré, ce qui lui a permis d’être le premier, ce vendredi peu avant 5 heures, à déborder le phare des Baleines puis à mettre le cap sur les Birvideaux. Une marque qu’il pourrait franchir avec une belle avance grâce à sa trajectoire actuelle plus tendue et mais aussi rapide que celles de ses adversaires, plus lofés. Pour l’heure, ces derniers sont relégués à trois milles de son tableau arrière mais pourraient voir ce retard potentiellement doubler aux abords de Belle-Ile avec l’arrivée du front qui occupe tous les esprits aujourd’hui par l’ouest.
Ce dernier va forcément corser la donne avec non seulement de la pluie mais aussi une mer de plus en plus formée et un vent qui va prendre des tours. « Le temps va effectivement se gâter », confirme Christian Dumard, analyste météo de la Solo Maître CoQ. « Le vent va tourner progressivement à l’ouest puis au nord-ouest à l’arrière du front ». Au niveau de Belle-Ile, la flotte va donc essuyer des vents de 20-25 nœuds avec des rafales à 35. De quoi garantir un passage sur le plateau des Birvideaux un peu rock and roll en fin de journée – à partir de 16h30 pour les leaders selon les derniers routages.
Quid, ensuite, de la redescente vers Les Sables d’Olonne ? Les concurrents vont voir le vent mollir petit à petit mais ils vont rester dans le même régime de vent jusqu’à l’arrivée, sans grandes options stratégiques à jouer donc. Ça pourrait, en revanche, devenir bien plus compliqué pour les retardataires si, d’aventure, ils étaient toujours en mer après 13 heures car le vent est prévu de s’essouffler carrément au large de la Vendée. Dans l’immédiat cependant, il semble que les ETA (estimations d’heure d’arrivée) se précisent entre 7h et 8h demain pour les premiers puis vers 12h pour les derniers.
Ils sont 29 Figaristes engagés sur cette 18e édition de la Solo Maître CoQ qui a commencé ce lundi par un parcours côtier de 32 milles entre Les Sables d’Olonne, Bourgenay et Brem-sur-Mer. Un parcours qui s’est avéré particulièrement tactique, la faute à un flux de nord-est très instable, à la fois en force et en direction, qui a naturellement relancé le jeu à de nombreuses reprises lors des six heures de course. Ainsi, si Pierre Quiroga (Skipper Macif 2019) a longtemps dominé les débats, c’est finalement Alan Roberts (Seacat Services) qui s’est octroyé la victoire de ce premier acte de l’épreuve tandis que le tenant du titre, Tom Laperche (Bretagne – CMB Espoir), passé 14e à la bouée de dégagement, est parvenu à se hisser à la troisième place.
Les conditions s’annonçaient parfaites pour une reprise, avec un flux de nord-est soufflant autour d’une dizaine de nœuds prévu au large des côtes Vendéennes. Et bien qu’elles se soient avérées un peu plus instables que prévu, avec quelques petites molles et des oscillations jusqu’à parfois 40°, elles ont été, de l’avis de tous, idéales pour se remettre en jambe. « C’était chouette de retrouver la compétition en naviguant sous le soleil et sur une mer plate », a commenté Pierre Quiroga à son retour à terre après une première journée de course bien maîtrisée, même si, au final, le Britannique Alan Roberts lui a soufflé la première place. « J’avais bien analysé qu’après le départ il fallait partir sur la droite du plan d’eau mais de manière assez surprenante, je me suis retrouvé tout seul de ce côté. Je suis ainsi passé à la bouée de dégagement en tête avec une belle petite avance et plus encore à la marque suivante », a détaillé le Méditerranéen qui a enroulé la deuxième marque de parcours, au large de Port-Bourgenay, avec près d’un mille d’avance sur son concurrent le plus proche. « A ce moment de la manche, j’étais content du bateau et de ce que je faisais mais j’avais en tête que dans cette baie des Sables que je ne connais que trop bien, ça pouvait vite partir dans tous les sens. C’est précisément ce qui s’est passé ensuite : j’ai pris une molle. J’ai essayé de me battre tant bien que mal mais les copains sont revenus malgré tout », a relaté le skipper Macif 2019 qui s’est alors retrouvé au coude à coude avec Alan Roberts. « Il devait être fâché à la suite du match France – Pays de Galles d’avant-hier ! », a plaisanté Pierre. « Il a glissé par-dessous puis il a pris le leadership et ne la plus lâché. J’avais encore une dernière balle au niveau de Petites Barges que j’ai passé à 15 mètres de lui, mais mon écoute de spi a lâché et il a fallu que j’aille récupérer ma voile à l’avant. Globalement je finis un peu frustré de ne pas avoir gagné cette première course car j’étais à l’aise, mais deuxième ça reste un bon résultat », a souligné le navigateur qui a, de fait, montré qu’il était indiscutablement l’un des hommes en forme en ce début de saison, validant ainsi une partie du travail réalisé cet hiver.
Les gros bras au rendez-vous
Même chose pour le skipper de Seacat Services. « Je suis vraiment content de ce que j’ai produit aujourd’hui. Ces dernières semaines, j’ai pas mal bossé avec le Pôle Finistère Course au Large mais aussi Nicolas Lunven sur la vitesse. Sur ce point en particulier, j’ai pu voir que j’étais à l’aise à tous les angles. Cela m’a d’ailleurs permis de me sortir de certaines situations parfois, un peu délicates même si j’avais vraiment bien en tête ce que je voulais faire tactiquement, notamment sur le bord de près. Forcément, cette victoire valide des choses, mais avant de tirer de vraies conclusions, j’attends de voir ce que vont donner le deuxième parcours côtier demain, mais aussi et surtout la grande course en fin de semaine », a commenté Alan qui a aussi su tirer parti son expérience du dériveur et de ses longues navigations dans le Solent réputé si piégeur. Confirmer dès demain est donc son objectif, même si les prévisions laissent à penser que la situation sera complexe, avec de nouveau un régime d’est qui doit s’essouffler au fur et à mesure de la journée. « La journée devrait ressembler un peu à celle de ce lundi, mais être un peu plus molles. Ça me va bien. Aujourd’hui, j’étais bien dans le match. Même si je ne suis pas très bien parti, j’ai réussi à ne pas trop mal m’en sortir et à revenir dans le paquet de devant. Il se trouve qu’Alan et Pierre ont été bien présents du début à la fin et ils ont vraiment bien navigué. Au final, la vitesse était importante mais fallait surtout bien lire les risées pour se placer par rapport aux autres. Le positif, c’est que ce genre de conditions permettent de voir plein de choses et après ce premier acte, on a déjà une bonne idée de qui est bien dans le match », a terminé Tom Laperche (Bretagne – CMB Performance). Prochain rendez-vous ce mardi à 11 heures pour un parcours de 34 milles… si la météo n’oblige pas la direction de course à le réduire.
Ils ont dit :
Erwan Le Draoulec (Skipper Macif 2020), 4e : « C’est top ! Je suis parti sur l’eau presque un peu stressé car les côtiers ne sont pas mes parcours préférés et les départs ne sont pas trop mon truc mais comme ça fait longtemps que je dis ça, il était temps que ça aille mieux. J’ai bien bossé l’automne dernier et ces dernières semaines. Au final, je m’en suis bien sorti en vitesse et j’ai aussi pris un bon départ – pas au bon endroit mais un joli départ -, puis la stratégie était bien calée. Finalement, quand on est devant sur ce genre de parcours, il y a un peu moins de dévents. Ce qui est top c’est que j’ai passé quasiment toutes les marques dans le Top 5. J’ai été bien régulier alors que ça a bien distribué autour de moi. C’était très chouette, j’étais bien sur mon bateau aujourd’hui, et je suis super content d’être là où je suis ce soir au classement. »
Gildas Mahé (Breizh Cola), 5e : « C’est sûr que dans ce genre de conditions, si tu ne pars pas bien, tu subis le jeu des autres et ce n’est jamais évident. Sur l’eau, on voudrait toujours aller tout droit mais ce n’est pas simple quand il y a des coups de molles comme on a eu aujourd’hui mais il se trouve que sur l’eau, la réalité était conforme aux fichiers alors je me suis bien fié à ça. J’ai néanmoins eu un petit trou de vitesse après la bouée 2, sous gennak mais j’ai de vieilles voiles et c’est comme ça. Du coup, Alan est revenu à mes trousses puis il m’a vite sorti au près. Ensuite, il a réussi à aller à droite, ce que je voulais faire mais que je n’ai pas réussi. Quoi qu’il en soit, c’était sympa et ça montre que les entraînements ont été productifs. C’est de bon augure. J’attends la suite ! »
Robin Marais (Ma chance à moi aussi), 15e : « C’était une journée compliquée, avec des oscillations de vent entre 30 et 40°. En intensité aussi ça bougeait beaucoup et ce n’était pas facile. Me concernant, j’ai pris un très mauvais départ. Après, j’ai à peu près réussi à tirer mon épingle du jeu. Je suis resté au vent de la flotte car les risées tombaient depuis la terre. J’aurais alors pu avoir une belle opportunité de revenir encore mieux si j’avais mis le spi au bon moment mais à la place de ça, je suis resté tranquillement sous gennak. Du coup, pas top. Ensuite, je n’ai pas fait d’excellentes manœuvres non plus. Il y a donc pas mal de petites choses à revoir mais il y a aussi de belles choses, notamment sur la vitesse du bateau, ce qui est plutôt cool. En tous les cas, c’était bien pour reprendre et au final je termine en milieu de tableau. Je sauve les meubles on va dire. »
Liste des inscrits :
Laperche Tom (Bretagne CMB Performance) Morvan Gaston (Bretagne CMB Espoir) Palmieri Nils (Teamwork) Delahaye Fabien (Laboratoires Gilbert / Loubsol) Le Turquais Tanguy (Queguiner-Innoveo) Thomas Alexis (Charente Maritime) Nebout Achille (Primeo Energie – Amarris) Quiroga Pierre (Skipper Macif 2019) Le Draoulec Erwan (Skipper Macif 2020) Mahé Gildas (Breizh Cola) Roberts Alan (Seacat services) Yven Charlotte (Team Vendée Formation) Greck Estelle (RLC Sailing) Bonafous Elodie (Bretagne CMB Océane) Clapcich Francesca (State Street Marathon Fearless) Fielding Jesse (State Street Marathon Opportunity) Loison Alexis (Région Normandie) Le Pape Martin (Gardons la vue) Dorange Violette (Devenir) Molinier Luce (Le HUB – Ocean First) Macaire Xavier (Groupe SNEF) Mariette Benoit (Génération Senioriales) Bona Alberto (Sebago) Dolan Tom (Smurfit Kappa) Hartz Philippe (Marine Nationale – Fondation de la Mer) Mallaret Marc (Cherche sponsor) Marais Robin ( Ma chance moi aussi) Péron Eric (French touch) Riou Vincent (Capmar IV)
Le circuit Figaro commence ce lundi avec le départ de la 18e édition de la Solo Maître CoQ. Au programme : des parcours côtiers d’une trentaine de milles au large des Sables d’Olonne, une grande course de 340 milles entre Belle-Ile, Ré et Yeu et une météo plutôt clémente, au moins pour le début de semaine. De quoi se (re)mettre doucement mais sûrement dans le bain. Une aubaine pour les nombreux bizuths, forcément un peu moins stressés de faire leur entrée sur le circuit dans ce contexte. Une opportunité pour tous les autres de replacer posément leur fond de jeu.
Certains sont des « habitués » de l’épreuve, avec déjà au moins cinq participations au compteur, à l’image d’Alexis Loison (Région Normandie), Gildas Mahé (Breizh Cola), Fabien Delahaye (Laboratoires Gilbert – Loubsol), Éric Péron (French Touch) ou encore Xavier Macaire (Groupe SNEF). D’autres, en revanche, sont de parfaits rookies, à la fois sur la course et sur le circuit des Figaro Bénéteau comme l’Italo-américaine Francesca Clapcich (State Street Marathon Fearless), Philippe Hartz (Marine Nationale – Fondation de la Mer), Charlotte Yven (Team Vendée Formation), Estelle Greck (RLC Racing) mais aussi Alexis Thomas (La Charente Maritime). A la veille du coup d’envoi de l’épreuve, ces derniers l’avouent sans détours, le stress est palpable et les questions sans réponses bien trop nombreuses dans la tête. Certains affichent néanmoins un certain calme… apparent tout du moins. « Si j’ai de l’appréhension ? Je n’en ai pas encore eu le temps ! », s’amuse Philippe Hartz. Le Toulonnais a monté son projet en express (à peine deux mois) et n’affiche que cinq jours d’entraînement à bord de sa monture en plus de son convoyage pour rallier Port Olona. « Je n’ai pas d’expérience sur le support mais je suis très motivé. Cela étant dit, je ne me mets pas de pression sur les épaules. Mes buts sont de ne pas casser le bateau et d’être à l’arrivée. Le bonus serait de ne pas finir dernier. Au final, c’est un plan très pragmatique ! », commente, non sans humour, le skipper qui signe un retour audacieux à la compétition après 17 années passées dans les Commandos Marine. « Il n’y a pas de notice pour faire de la course au large alors ces dernières semaines, il a fallu faire preuve d’un sacré rythme pour réussir à être au rendez-vous en si peu de temps, mais je suis bien entouré », ajoute Philippe qui, par le passé, a longtemps régaté en double avec un certain Adrien Hardy, bien connu sur le circuit, et avec lequel il a notamment décroché un titre de champion d’Europe en 420… il y a plus de 20 ans. « En compétition, il faut réussir à jouer au mieux avec ses forces et à amoindrir ses faiblesses », relativise-t-il, pas mécontent, naturellement, de commencer les débats par des conditions plutôt tranquilles. Et pour cause, la première course, prévue demain à partir de 11 heures, devrait se jouer dans un flux de secteur nord-est soufflant entre 6 et 12 nœuds.
Valider un certain nombre de points et se positionner pour la suite
Même sentiment pour Alexis Loison, vainqueur de l’épreuve en 2018 et grand absent de la dernière édition, en juin dernier, la faute à une opération du genou qui l’a éloigné un temps des plans d’eau. « Je suis content de revenir sur le circuit Figaro et content de revenir sur la Solo Maître CoQ après une année 2020 un peu délicate. Cette course, je l’attends depuis longtemps et les conditions annoncées ont l’air bien cool. C’est super pour une reprise. Cela va permettre de reprendre doucement ses automatismes et de faire de belles manches sur le plan tactique », assure le skipper de la Région Normandie qui aimerait évidemment bien inscrire son nom une deuxième fois au palmarès, pari que, jusqu’ici, seul Nicolas Lunven est parvenu à réaliser. « J’espère faire un résultat mais pour moi cette Solo Maître CoQ est avant tout une épreuve de travail puisque mon objectif reste principalement la Solitaire. Pas question donc, de me perdre dans mes objectifs. J’espère d’abord valider le travail réalisé cet hiver ». Idem pour ses principaux concurrents, en témoigne Éric Péron, skipper de French Touch. « Pour ma part, c’est un retour aux affaires en solo après une Solitaire ratée l’année dernière. J’arrive, par conséquent, avec des objectifs de travail précis, en lien notamment avec la gestion de la prise de risque et l’analyse de perf ». Le Finistérien se réjouit donc, lui aussi, de ce premier rendez-vous de la saison qui s’annonce riche en enseignements, notamment pour ce qui concerne la concurrence. « L’idée c’est de se confronter aux autres, de voir où on en est en vitesse. Donc il ne s’agit pas d’aller jouer tout seul dans son coin mais bien régater au maximum au contact. Le but est vraiment de reposer les bases afin de pouvoir voir où on en est, puis réajuster si besoin. En ce sens, le format de la course est plutôt pas mal car on commence par des petits côtiers. C’est, en quelque sorte, du large en « éprouvette ». Il faudra bien s’appliquer sur les manœuvres, les passages de bouées, les départs…. En somme, tout ce qui fait que le fond de jeu est là et qu’ensuite on peut s’exprimer au large. Ce sera important d’être présent tout de suite », prévient Eric Péron qui sait que prendre l’ascendant d’emblée sera forcément un atout pour la suite de la saison
Ils ont dit :
Martin Le Pape (Gardons la Vue) : « On a beaucoup travaillé cet hiver au Pôle Finistère Course au Large et on a fait beaucoup de double compte-tenu de la physionomie de la saison. C’est d’ailleurs un peu particulier car après cette Solo Maitre CoQ, la prochaine épreuve en solo ne sera pas avant la fin du mois de juillet. C’est toutefois toujours plaisant de venir ici aux Sables d’Olonne pour disputer la première course de la saison. Pour l’instant, ça s’annonce assez calme, au moins pour les parcours côtiers. Pour ma part, je suis là pour valider le travail réalisé cet hiver et ensuite, évidemment, pour marquer le coup sur le plan de la performance. Je n’ai jamais été le roi des parcours côtiers, ce n’est pas trop ma tasse de thé, mais c’est bien pour valider tout ce qui est manœuvres et vitesse, même si les bords sont un peu courts. J’ai hâte de voir où j’en suis par rapport au reste de la flotte. »
Gaston Morvan (Bretagne – CMB Espoir) : « On regarde la météo depuis quelques jours et ça va partir dans de super conditions avec du soleil et un vent plutôt faible. C’est sympa de commencer par des petits parcours côtiers d’une trentaine de milles, lundi et mardi. J’ai hâte que ça démarre car c’est un format court et intense. Un format que j’ai beaucoup travaillé cet hiver au Pôle Finistère Course au Large, mais aussi beaucoup répété l’automne dernier pour la préparation à la sélection du Challenge Espoir Bretagne – CMB. Le plan d’eau des Sables d’Olonne est assez compliqué alors il ne faut évidemment pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Pour moi, en tous les cas, l’objectif est, avant tout, de valider ma préparation de ces derniers mois. J’ai bossé sur des points spécifiques et cette Solo Maître CoQ va me permettre de faire un état des lieux par rapport à la concurrence puis de faire des réajustements nécessaires car, ensuite, le reste de la saison va dérouler vite. »
Tanguy Le Turquais (Quéguiner – Innoveo) : « La dernière confrontation en solo remonte à la Solitaire du Figaro avec une dernière étape annulée qui nous a donc tous laissé avec un petit goût bizarre en bouche. C’est vraiment bien de renouer avec la régate. C’est ma cinquième participation à la Solo Maître CoQ cette année, on peut donc dire que je suis un habitué de la course. Je sais un peu où on va et je sais aussi qu’il ne faut pas se mettre trop la pression. Il faut regarder ce qu’on a fait cet hiver, voir ce que ça donne sur l’eau. Les petits parcours peuvent vite mettre le bazar dans le classement général, mais j’adore ça malgré tout. C’est hyper intéressant car ça permet de voir si on est à l’aise dans les manœuvres et tout ça… Maintenant, ce qui compte surtout c’est la grande course et, par conséquent, de ne pas se formaliser sur le classement général. La météo ? Idyllique : vent d’est, soleil… Ça ne pouvait être mieux pour les petits parcours, en revanche ça risque d’être un peu tordu en fin de semaine. Il faudra alors la garder la tête froide. »
Tom Dolan (Smurfit Kappa) : « Ça va commencer avec une météo très tranquille. C’est parfait pour se remettre en jambes, notamment sur des parcours côtiers où on va naviguer forcément très au contact. Cette Solo Maître CoQ est un peu mon chat noir. Je sais qu’en termes de classement, je ne peux pas faire vraiment pire que lors de mes deux premières participations mais je compte bien conjurer le sort. Lors des entraînements, à Lorient Grand Large, on a fait beaucoup de manœuvres, de départ et d’enroulements de marques… Les côtiers ne sont pas un exercice que l’on fait souvent en course au large, mais c’est intéressant. J’attends cependant plus de la grande course, même si je n’ai jamais trop connu de réussite sur ce parcours de 340 milles. Pas de pression néanmoins : le but est avant tout de relancer la machine. Ça risque de piquer un peu la nuit. J’ai déjà pu avoir un aperçu lors du convoyage pour rallier Les Sables mais cela fait partie du jeu au mois de mars. »
En raison du report de la Cap-Martinique, la SRR s’associe à l’UNCL et la SNT pour créer un événement majeur et inédit : La CAP-45/11, une deuxième course au large pour encore plus de défi et de plaisir. Les deux clubs ont choisi de faire cause commune et d’organiser ensemble et simultanément, avec un même départ le 3 juin prochain de La Rochelle, une épreuve avec deux parcours différents. La CAP-45/11 partira en même temps sur la même ligne que la 45/5, mais en RSO 2 pour un parcours de 750 nautiques et une arrivée à La Trinité.
La Gascogne 45/5 évolue et est reportée au 3 juin La 45/5 est née du souhait de partir résolument au large, coupé du téléphone et d’Internet, en pleine mer, suffisamment longtemps pour se confronter au grand large hauturier, ses rythmes, ses contraintes et ses émerveillements. L’idée est de se préparer, en configuration de course, aux classiques comme la Transquadra. La Société des Régates Rochelaises a préparé un programme simple, avec un seul port de départ et d’arrivée (et la gratuité du port avant et après le départ grâce à notre partenaire le Port de Plaisance de La Rochelle !), une immobilisation minimum des bateaux avant la course, une intendance à terre simplifiée avec de la place pour stationner devant les pontons courses. Le parcours, après les deux premières éditions, a montré qu’il recelait de nombreux pièges, et a donné lieu à des luttes au couteau. L’édition 2021 permettra aux équipages prenant le départ de la Transquadra de faire un dernier galop en configuration course au large pour valider les choix de l’hiver, bien se défaire du confinement, puis avoir le temps de souffler avant le grand départ le 19 août prochain.
Documents de course • Avis de course • RSO 3 • Formulaire d’inscription • Liste des inscrits Site internet : http://www.srr-sailing.com/s/11972/45.5
La Cap 45/11 : Nouvelle épreuve au large Un parcours dénommé « Cap 45/11 », qui se courra sur environ 750 miles, innovant, puisque les concurrents devront passer une fois la latitude 45° N et une fois la longitude 11° W, dans l’ordre qu’ils veulent, et rentrer à La Trinité-sur-Mer, berceau de la Cap-Martinique. Ce parcours permettra aux inscrits à la Cap-Martinique et à la Transquadra de patienter et de capitaliser sur toute la préparation déjà engrangée. Les deux clubs souhaitaient offrir une course aux large aux navigateurs. Avec la SRR comme partenaire, c’est un beau programme qui est proposé. Avec le Fastnet en Août, les skippers pourront garder la forme au large ! Les organisateurs sont heureux d’avoir pu mettre en commun, dans le contexte actuel, leurs forces et leurs moyens pour offrir aux passionnés de course offshore une opportunité de naviguer au large dans les meilleures conditions, bien sûr dans le respect des normes sanitaires qui seront en vigueur. Une belle montée en puissance et un entraînement parfait pour les doubles et les solos qui partiront fin août sur la Transquadra ou au printemps prochain sur la Cap-Martinique. Documents de course • Avis de course • RSO 3 • Formulaire d’inscription • Liste des inscrits Site internet : http://www.srr-sailing.com/s/11982/45.11
L’Assemblée Générale élective de la Fédération Française de Voile se tiendra le samedi 27 mars 2021 et élira le Président pour les 4 années à venir. Deux listes seront présentes. L’une conduite par Nicolas Hénard – président actuel de FFV et l’autre par Jean-Luc Denéchau.
Nicolas Hénard – « Des Voiles sur l’eau », actuel Président de la FFVoile et double champion olympique en catégorie Tornado en 1988 et 1992, annonce sa candidature pour un deuxième mandat. Sa vidéo de présentation de son projet politique est consultable à l’adresse suivante.
Jean-Luc Denéchau – « Construisons Ensemble le Futur de la Voile », administrateur à la FFVoile et chef d’entreprise, il est l’actuel Président de la Ligue de Voile d’Ile de France. Sa vidéo de présentation de son projet politique est consultable à l’adresse suivante. Leur liste respective est composée de 32 personnes, à parité égale de femmes et d’hommes.
4 autres candidats individuels se présentent pour trois postes. Ils compléteront le futur Conseil d’Administration de la Fédération Française de Voile.
Le fonctionnement électoral de la FFVoile Le renouvellement des administrateurs au sein des différents niveaux composant l’environnement de la Fédération, obéit à une logique pyramidale. C’est lors des Assemblées Générales des Ligues Régionales que les clubs ont désigné leurs représentants pour l’Assemblée Générale Elective de la Fédération Française de Voile. A leurs côtés des représentants des Grands Clubs, des associations nationales, des établissements locaux, des établissements nationaux, des membres associés, des associations de classes et des membres d’honneur constitueront le collège électoral. Dès que le Conseil d’Administration de la FFVoile sera composé, ce dernier élira le Président de la FFVoile. Les membres du Bureau de la FFVoile seront quant à eux élus par le Conseil d’Administration sur proposition du Président le jour même ou dans les semaines suivantes (ces derniers doivent être membres du Conseil d’Administration). L’Assemblée Générale Elective de la FFVoile aura ainsi lieu le 27 mars 2021.
Retrouvez les modalités techniques de l’assemblée générale élective en cliquant ici.
Vincent Riou revient à ses premières amours : La Solitaire du Figaro après 18 ans d’absence. Il reprend la barre d’un Figaro Bénéteau. Cette course a toujours été, pour le vainqueur du Vendée Globe 2004, le plus haut lieu de fantastiques joutes nautiques.
Se remettre en question, régater avec la jeune génération, enchaîner les jours et les nuits pour tirer le meilleur de soi-même… Voilà ce qui a motivé Vincent Riou à bloquer ces quatre semaines dans son calendrier. Avec la construction du 60’ ARKEA PAPREC de Sébastien Simon et le suivi de préparation du PRB de Kevin Escoffier pour le Vendée Globe, il avait dû mettre de côté la navigation ces derniers mois. Un manque viscéral qui lui a donné l’envie de s’inscrire pour la 6e fois à la course.
En 2002, lors de sa dernière participation, Vincent avait terminé 4e. Cette fois, pas question de se fixer d’objectif sportif. Il se donne du temps pour réapprendre les automatismes et maîtriser ce Figaro Bénéteau 3. Il envisage une participation sur trois ans. La jeune génération qui a en main le monotype depuis parfois deux saisons a forcément un coup d’avance. Alors c’est avec humilité que Vincent revient sur les bancs de l’école si exigeante, même s’il espère que son expérience lui servira quotidiennement pendant la course.
Le parcours 2021 de la Solitaire du Figaro s’annonce costaud avec des étapes longues qui vont nécessiter beaucoup d’endurance. Pour s’y préparer, Vincent participe aux entraînements du Pôle Finistère Course au Large et prendra le départ de la Solo Maître CoQ dès lundi prochain. Première course en solitaire de la saison, elle va lui permettre de voir où il se situe parmi la petite trentaine de skippers qui y participe. Ce que vient avant tout chercher sur ce circuit l’homme aux quatre Vendée Globe, c’est le plaisir de la navigation en solitaire, la capacité à se dépasser et la compétition exceptionnelle qu’offre cette course depuis sa création. « J’ai eu envie de revenir aux fondamentaux, de me confronter aux marins qui vont faire l’avenir de notre sport. » résume un Vincent Riou à la passion intacte pour la course au large.
« J’avais envie de reprendre le contact avec la classe. Mon projet débute tout juste dans l’objectif de m’aligner sur la Solitaire du Figaro. Je suis absent du circuit depuis 2002, je suis content d’y reprendre la barre d’un Figaro Bénéteau. J’ai eu envie de revenir aux fondamentaux, de me confronter aux marins qui vont faire l’avenir de notre sport. La Solitaire, c’est du très haut niveau de compétition. Je me prépare au Pôle Finistère de Port La Forêt comme depuis de très nombreuses années. Je fais cela de la manière la plus sérieuse possible. Je ne veux rater aucune opportunité pour être prêt donc je vais participer à la Solo Maître CoQ. J’y vais pour reprendre mes marques, voir ce que ça donne et identifier les points à travailler pour être prêt le 22 août à Saint-Nazaire. Le parcours de cette Solitaire du Figaro 2021 est exceptionnel. Nous allons sillonner l’Atlantique et la Manche, naviguer au large, louvoyer près des côtes. Il va falloir être fort en tactique et être capable de beaucoup d’endurance. Les étapes vont être intenses. Tous les ingrédients sont réunis pour une très belle édition. A moi de jouer ! »
The F 70 – a new breed of high-performance dual-purpose day sailer and racing foiling yacht
Le chantier Persico et Carkeek ont dévoilé le F 70 – un nouveau type de bateau à foils. «Nous sommes extrêmement satisfaits d’avoir finalisé un accord avec Carkeek Design pour offrir au marché un spectaculaire bateau à foil » , a déclaré Marcello Persico, président de Persico Marine . «Nous sommes impatients de collaborer avec Shaun Carkeek et son équipe exceptionnelle, qui ont déjà eu beaucoup de succès dans le lancement des premiers modèles HPR au monde. Les bateaux de Carkeek Design se sont avérés gagnants – leur Ran VII a été récompensé par le World Sailing Boat of the Year 2018. Et nous sommes sûrs que ce nouveau foiler 70 ‘sera un véritable pionnier ».
«Nous sommes ravis de nous associer à Persico Marine, connu dans le monde entier pour son savoir-faire de pointe dans la construction de yachts de course et de croisière performants», a déclaré Shaun Carkeek, concepteur principal de Carkeek Design Partners. «Cette année, Persico a fait la une des journaux pour son rôle dans l’America’s Cup 2021. Non seulement le chantier a construit les deux bateaux du Luna Rossa Challenge, mais il est également le fournisseur des bras à foil pour tous les bateaux de l’America’s Cup. Et notre coureur à la fine pointe de la technologie profitera pleinement de la vaste expérience de Persico Marine.
Le nouveau F 70 est conçu pour offrir des performances sans précédent avec style et confort. Intégrant les dernières technologies et R&D de conception, la série F 70 est la réponse de Carkeek pour un yacht à double usage. L’objectif est de proposer un concept innovant aux barreurs propriétaires: un yacht à foils élégant, simple, solide, sûr et hautement compétitif, offrant une transition transparente entre les modes de navigation de jour et de navigation de course.
Le F 70 à double usage de nouvelle génération est facile à barrer et rapide dans toutes les conditions et tous les angles, que ce soit en navigation de jour ou en course. Le yacht dispose de systèmes de contrôle des performances avancés permettant au propriétaire et à l’équipage de naviguer en toute sécurité et de manière fiable à grande vitesse. Le concepteur et le constructeur ont repoussé les limites avec des idées bien recherchées et testées pour maximiser la compétitivité et surpasser les attentes.
«Soixante-dix pieds a été délibérément choisi comme la taille de départ de milieu de gamme la plus capable de fournir une solution complète optimale», a expliqué M. Carkeek . «Il prend en compte les faibles besoins en équipage, le double usage, les exigences de course et de style de vie, tout en gardant un œil sur les coûts et la situation dans son ensemble.»
Les foils principaux combinés aux foils en T de gouvernail sont conçus pour piloter le F 70 à 10 TWS. Les systèmes de rétraction et de contrôle de foil personnalisés F 70 utilisent les dernières technologies développées pour les bateaux America’s Cup et IMOCA, afin d’offrir un contrôle et des modes de vol sûrs et précis dans toutes les conditions. Comme les foils doivent être stockés pour permettre au bateau d’accoster normalement, un système unique est utilisé pour réaliser cette fonction au repos. Le pack de foils a été développé en utilisant les derniers logiciels de simulation CFD et VPP.
Tous les composants composites seront construits en interne au chantier Persico Marine, en utilisant la dernière technologie robotique développée par Persico.
«Le F 70 a été conçu et développé comme un yacht robuste et polyvalent pour tout propriétaire et convient donc aussi bien pour la navigation de jour que pour les courses côtières, ainsi que pour une course typique de 150 à 600 milles. “
Damien Guillou partira sous les couleurs de PRB pour un tour du monde sans escale, sans assistance et sans moyen moderne de communication sur la 2e edition de la Golden Globe Race.
Face à des concurrents qui, comme lui, relèvent ce pari fou, Damien tracera sa route au sextant ! Le marin, formé à la voile olympique (optimist, laser, 49er) et au Figaro connaît tout des monocoques modernes. Il saurait même dessiner les yeux fermés le 60’ PRB avec lequel Kevin Escoffier s’est engagé sur le dernier Vendée Globe. C’est lui qui, en tant que boat Captain de PRB, a pris soin de ce bateau en carbone jusqu’aux dernières minutes avant le coup d’envoi. Mais il fait aujourd’hui le choix de partir sur un bateau de seulement 11 mètres et démuni de tout outil électronique… Confort minimaliste, cartes papiers et sextant seront ses compagnons pour cette compétition qui défie tous les codes de la navigation moderne (pas d’ordinateurs, ni d’aide à la navigation par satellite, pas de pilote automatique, …). Damien crée la surprise car ce n’est pas forcément celui qu’on imaginait s’élancer dans une telle épopée. Mais c’est en véritable amoureux de la mer et passionné de compétition, qu’il va parcourir ces 30 000 milles par les trois caps. Particulièrement fier de mener cette aventure avec PRB, Damien poursuit l’histoire de la société vendéenne avec les tours du monde.
C’est au moment du village du Vendée Globe, en octobre dernier, que le projet a commencé à germer. Alors membre de l’équipe technique de l’IMOCA PRB, Damien Guillou discute avec Jean-Jacques Laurent, Président de la PME vendéenne sur le mythique ponton des Sables d’Olonne. Ce dernier fait savoir à Damien qu’il souhaite réaligner un bateau PRB sur la Golden Globe Race et qu’il cherche un skipper. Concentré sur la préparation du 60 pieds, le Breton entend mais ne se projette pas tout de suite. « Au moment où Jean-Jacques Laurent me dit ça, nous étions dans la dernière ligne droite pour préparer l’IMOCA donc je n’ai pas vraiment réagi, même si bien évidemment cette proposition m’a interpellé. Suite à cette discussion, j’ai pris le temps de me renseigner sur les dates de la course et l’idée a pris progressivement de l’ampleur. J’étais à ce stade toujours dans une réflexion personnelle. Après j’ai passé le pas d’en parler à ma femme et j’en ai discuté aussi avec Paul Meilhat et Anthony Marchand, deux copains d’enfance qui me connaissent bien. C’est seulement après avoir eu leurs points de vue que je suis retourné vers Jean-Jacques Laurent pour l’informer que j’avais très envie de me lancer dans ce projet, il m’a alors répondu Go ! »
« Je me retrouve pleinement dans cette épreuve ! »
C’est donc à un défi complètement inédit que Damien Guillou va s’attaquer l’an prochain avec passion et envie. « Tous les critères sont réunis sur cette Golden Globe Race ! L’aspect course, mon amour des bateaux, de la mer, mon goût pour la préparation technique et l’aventure ! Même si ça peut sembler étonnant, je me retrouve pleinement dans cette épreuve ! J’avais suivi avec attention l’édition 2018 en me disant que c’était à la fois intéressant et osé, mais sans imaginer que je prendrai un jour le départ de cette course. Et le faire sous les couleurs de PRB ça veut vraiment dire quelque chose pour moi, j’en suis très fier ! L’histoire continue différemment en quelque sorte et je suis très content d’avoir le soutien de Kevin dans ce projet aussi. Son sens marin et ses conseils sont très précieux ! » Soutenu dans sa démarche par Kevin Escoffier, Damien bénéficie de toute l’énergie de la « famille PRB ». Vincent Riou, ancien vainqueur du Vendée Globe sous les couleurs PRB en 2004, accueillera le bateau de Damien dans sa structure pour le préparer. Le Rustler 36 acheté le mois dernier en Italie va rallier Port-La-Forêt à la fin du mois d’avril.
Damien Guillou, skipper PRB
Un chantier de refit total Le monocoque qui répond parfaitement aux stricts critères de jauge de la Golden Globe Race a été fabriqué sur des plans dessinés avant 1988 (1980). Le voilier entrera en chantier pour environ deux mois comme l’indique Damien : « Nous attendons encore les autorisations italiennes pour le transport exceptionnel qui se fera par la route. Le contexte sanitaire complique un peu les choses, mais cela devrait se débloquer bientôt. Dès que nous aurons reçu le bateau, il entrera en chantier pour un refit total. Pour le moment, il est en configuration croisière. L’objectif sera de le passer en mode course et cela nécessite des changements importants. Nous prévoyons une remise à l’eau fin juin afin que je navigue tout l’été pour le prendre en main et partir en qualification de 2000 milles début septembre. »
Première étape : apprendre à se servir d’un sextant En attendant Damien Guillou a débuté son apprentissage du sextant … Un premier pas essentiel pour cette Golden globe Race. « Je suis allé deux jours en formation à Toulouse chez une personne passionnée du sextant qui en a fait son métier. Cela m’a permis d’acquérir les bases et depuis je fais des exercices de calculs presque tous les jours. Quand il y a du soleil, je vais aussi sur le bord de la côte pour faire quelques relevés. Le sextant peut effrayer au départ, mais cela n’a rien d’insurmontable ! En peu de temps, j’ai réussi à me débrouiller ! Il me tarde de mettre tout cela en pratique sur le bateau cet été ! » raconte Damien déjà pleinement lancé dans son projet.
Pour Jean-Jacques Laurent, c’est la continuité d’une belle rencontre. « J’avais très envie de retourner sur cette course. Nous avons pris part à la première édition avec Philippe Péché. Et nous avons découvert un univers totalement différent du Vendée Globe. Dans le Vendée Globe, on est dans une dimension de technologie et il faut que ça aille vite. C’est passionnant. On a vu l’engouement généré par l’édition qui vient de s’achever. Sur la Golden Globe Race, on entretient un rapport avec le temps long ! C’est un tout autre défi mais il est tout aussi fascinant. C’est fantastique que Damien porte nos couleurs. Il était déjà dans la famille PRB. C’est un super marin. Il est très enthousiaste et a une démarche très sérieuse. Je crois qu’il est très respectueux de s’inscrire dans l’histoire de PRB avec les tours du monde. Il a toute notre confiance et aussi le soutien de Kevin, ce qui est évidemment important pour nous. C’est une très belle histoire qui commence en vue de cette course extrêmement difficile. »
Tanguy Le Turquais, skipper du Figaro Beneteau 3 Queguiner - saison 2019 - En mer le 13/03/2019
Tanguy Le Turquais sera à la barre du Figaro 3 Quéguiner et espère être plus régulier cette année. Pas moins de six courses sont inscrites au calendrier de la classe Figaro Beneteau en 2021.
La saison débute avec la Solo Maître Coq, dont le coup d’envoi sera donné lundi, aux Sables d’Olonne. Deux gros rendez-vous seront ensuite à cocher dans le calendrier : la Transat en Double et la Solitaire du Figaro. Pour la traversée de l’Atlantique, Tanguy s’offre les services de l’un des figaristes les plus expérimentés du circuit, avec Corentin Douguet : “Je suis Tanguy depuis qu’il a performé sur la Mini Transat (3e en 2015) et d’encore plus près depuis qu’il a rejoint le circuit Figaro. Je pense sincèrement qu’il n’est pas loin d’une jolie performance, donc si mon expérience peut lui permettre d’y arriver, je serai ravi. Surtout que c’est un beau projet, avec un partenaire fidèle.” Effectivement, l’entreprise bretonne est présente dans la voile depuis neuf ans maintenant.
Une vision partagée par le skipper du Groupe Quéguiner : “C’est ma 3e saison avec le Groupe Quéguiner, dont je suis très fier de porter les couleurs cette année encore. Je pense qu’il me manque quelque chose pour réussir à faire de bons résultats sur le circuit. Avoir Corentin à mes côtés me permet de bénéficier de son expérience. Il connaît l’engagement et l’état d’esprit nécessaires sur le circuit. Il me donne des méthodes de travail, dont je ressens déjà les bénéfices. Maintenant il faut que je confirme sur les courses.” Car Tanguy sait que cette année est celle de la confirmation : “J’ai réalisé de belles choses mais de façon trop irrégulière. J’espère montrer de quoi je suis capable dans les grands rendez-vous.” À commencer par la Transat en Double : “Nous avons la même envie de bien faire et notre objectif est de gagner cette transat.” Corentin renchérit : “Nous y allons pour gagner. Mais je pense que nous sommes une dizaine à prétendre au podium et il n’y a que trois places. Il y aura forcément des déçus, dont nous espérons ne pas faire partie.”
En attendant, Tanguy fera sa rentrée lundi aux Sables d’Olonne, avant que Corentin ne le rejoigne pour un test grandeur nature en double lors de la Sardinha Cup. Une saison ponctuée par la Transat en Double et la Solitaire du Figaro, sur lesquelles Tanguy espère marquer les esprits.
Bertrand Quéguiner, Directeur Général du Groupe Quéguiner : “C’est notre 3e année aux côtés de Tanguy Le Turquais. Corentin Douguet vient compléter notre équipe cette saison. C’est un bon choix de la part de Tanguy. J’espère qu’il lui apportera toute son expérience et sa connaissance du circuit pour l’aider à franchir un nouveau cap et lui permettre de concrétiser les belles choses qu’il nous a montrées en 2019 et 2020. Tanguy a désormais toutes les clés en main pour performer en Figaro avec le Groupe Quéguiner !”
Le calendrier 2021 : • Solo Maître Coq – du 22 au 28 mars • Sardinha Cup (en double) – du 07 au 17 avril • Transat en Double – du 09 mai au 15 juin • Tour de Bretagne à la Voile (en double) – du 03 au 11 juillet • Solo Guy Cotten Concarneau – du 22 au 25 juillet • Solitaire du Figaro – du 22 août au 26 septembre
Team New Zeland remporte cette 36e America’s Cup à domicile ce mercredi 17 mars après avoir assuré une solide défense face au Challenger italien Luna Rossa 7 à 3. Plus rapide, chanceux, les kiwis sont restés sereins de bout en bout sur ce Match face à des italiens qui avaient des arguments avec Jimmy Spithil et Francesco Bruni notamment sur les phases de départ. Team New Zealand avec Peter Burling a toujours été solide et c’est bien le bateau le plus rapide qui gagne. Tout un pays peu laisser éclater sa joie.
Course 10 Un départ réussi des italiens mais sur un parcours très shifthy n’était pas forcément un avantage. Les kiwis partent à droite et prennent l’avantage dès le premier croisement. Les italiens restent au contact recroisent une fois devant mais ce sont les kiwis qui virent en tête. Les bateaux splittent. L’écart reste stable entre 90 et 120m. Au portant, Tnz reste dans le contrôle. Les kiwis acceptent de perdre du terrain et passent la 2e marque en tête avec 9s d’avance. L’écart passe à 270 m sur le 2e bord de près. Les kiwis s’échappent et contrôlent la course. Les italiens sont obligés de splittés à nouveau et perde du terrain. L’écart passent à 440 m. Les Italiens n’ont aucune chance sur cette course. TNZ reste le plus rapide. Au passage de la marque 5 l’écart est de 37s. Les kiwis s’envolent vers la victoire dans la défense de leur Coupe de l’America.