L’ancien bateau de Florence Arthaud a été racheté à l’automne 2024 par Nautic Sport et entame une seconde vie en Baie de Quiberon.
Flo fut le trimaran personnel de Florence Arthaud, la “petite fiancée de l’Atlantique”. Remis dans ses couleurs d’origine pour le film réalisé par Géraldine Danon, il a participé à la dernière Route du Rhum avec Philippe Poupon. Aujourd’hui, Flo reprend la mer sous la bannière de Nautic Sport, pour des sorties destinées aux particuliers, à des séminaires responsables ou des navigations privatisées d’exception, à destination de petits groupes en quête de sens et d’horizons.
L’arrivée de Flo s’inscrit dans une stratégie de diversification portée par Nautic Sport, entreprise fondée il y a 30 ans par Emmanuel Le Roch qui navigue en Class40 avec Edenred et bientôt en Ocean Fifty. L’entreprise est solidement ancrée à Carnac et La Trinité-sur-Mer. Reconnue pour la qualité de ses prestations (location et vente de bateaux, raids en catamaran, glisse, chasse aux trésors nautiques…), l’entreprise développe depuis plusieurs saisons une offre alliant sensations et découvertes.
Né en 1972 à Lorient, Emmanuel Le Roch a grandi entre les embruns et les rêves de grand large. Champion de France de catamaran en 1991 et 1993, il a navigué aux côtés de figures emblématiques telles que Laurent Bourgnon et Alain Gautier. En 1995, il fonde Nautic Sport à Carnac, avec pour ambition de démocratiser l’accès à la mer. Sous sa direction, l’entreprise est devenue une référence régionale, proposant une large gamme d’activités nautiques. Skipper passionné, Emmanuel Le Roch a notamment participé à la Route du Rhum en 2018 à bord du Class40 Edenred. Son engagement pour un nautisme accessible et durable se reflète aujourd’hui dans l’intégration du trimaran Flo à l’offre de Nautic Sport, offrant à tous l’opportunité de vivre l’aventure maritime.
Ce lundi 19 mai 2025 à midi, accompagné par un bon vent de secteur Sud Est de 6 nœuds et mer calme, dix Class40 en double, quatorze coureurs en double, un en solo et neuf voiliers en équipage se sont élancés de Saint-Tropez pour la fameuse course au large sans escale en Méditerranée, la « PAPREC 600 Saint-Tropez ». Le Voilier en équipage, Daguet 3 de Frédéric Puzin a rapidement pris la tête du peloton suivi du groupe des Class 40 dont Centrakor avec Mikael Mergui, de l’équipe sur Chenapan IV avec Gilles Caminade et des autres concurrents en solo, en duo ou en équipage.
La veille, dimanche 18 mai, lors du briefing des skippers à la Société Nautique de Saint-Tropez, le comité de course présidé par Georges Korhel a rappelé toutes les règles de course au large et les consignes aux concurrents. Le parcours sans escale, unique en France, de 600 Nautiques au départ de St-Tropez emmène les participants vers les plus belles côtes corses et italiennes. Au départ de Saint-Tropez, les concurrents se dirigent vers les Bouches de Bonifacio puis contourneront quelques îles italiennes (île de Giglio, île de Gorgona, île de Montecristo) avant de rejoindre le passage de la Giraglia et revenir à Saint-Tropez. Les escales et les réparations éventuelles sont autorisées conformément à la Règle de Course 45. Une procédure permettra l’arrêt et le retour du bateau dans la course. Si le vent perdure, les premiers concurrents pourraient rejoindre la ligne d’arrivée à Saint-Tropez d’ici jeudi 22 mai surtout pour les plus rapides comme le redoutable Daguet qui joue la course en temps compensé.
Les ténors du large et des courses en IRC en lice : Parmi eux, dix Class 40 inscrits avec quelques habitués de l’épreuve tels que Mikael Mergui sur Centrakor, Laurent Camprubi sur Glaces Romanes, Mathieu Claveau sur Prendre la mer Agir pour la fôret, Benoit Garibal sur Maiia, Matthieu Foulquier Gazagne sur L’Agence Telecom Sotraplant, Matteo Sericano sur Lucente Aquilia ou encore Edgard Vincens sur Fraise.org, le Class 40 Phenix Ha Plus PME avec cette année Anthony Streicher. et de nouveaux venus : Goulven Marie sur Qwanza, Luca Rosetti sur Maccaferri Futura. Du côté des IRC, nous retrouverons quelques équipages qui courent en duo et des habitués du podium tropézien. Le plus fidèle de la course au large à Saint-Tropez, Richard Delpeut sur son JPK Walili qui a déjà remporté la course au large auparavant et en solo sera confronté à d’autres adversaires sérieux tels que Michel Sastre sur Callisto (1er en duo 2024 et 2ème en solo en 2023), Gérard Guilluy (1er solo en 2023) sur Furtif, Lucas Mao sur Sakifo (2ème en duo en 2024), Paul Van Gaver sur Hator 5 (2ème duo en 2023), mais aussi Frédéric Ponsenard sur Coco anciennement vainqueur en solo sera confronté à d’autres Sunfast 3200 Milou avec Thomas Filleux et Dominique Sarrazin sur Vega. Le Tropézien Thibaut Garnotel sur Sensation 2 se mesurera aux autres voiliers type Figaro 2 ; Aurore avec Alexandre Delemazure. Seul Michel de Bressy court en solo sur son Figaro 2 : Figolo Du côté des équipages, neuf voiliers sont sur les rangs avec notamment le redoutable voilier type Carkeek 54 ; Daguet 5avec Frédéric Puzin qui se confrontera pour la place en compensé avec les autres compétiteurs : Leu de Thierry Deseine (2ème en équipage en 2024, Bernina X avec Marc Verdet, Chenapan IV avec Gilles Caminade, Lelupin avec Jean Rameil et Sergann avec François Louis Guizouarn, Maupiti avec Christophe Pitance, Raging Bee avec Jean-Luc Hamon et Xantusavec Bastien de Brouwer (vainqueur en 2017).
Ils en parlent :
Frédéric Puzin sur DAGUET 3 (groupe IRC en équipage): « Nous avons vu cette course annoncée et nous trouvons que le format du parcours est idéal et en France ! C’est une des plus belle course, on part de Saint-Tropez, on arrive à Saint-Tropez. Le parcours est juste incroyable, le sud de la Corse, les iles italiennes.. L’un des plus beau terrain de jeu du monde avec des conditions très interessantes, très techniques… C’est une course qui mérite de perdurer et de grandir »
Mikael Mergui sur le Class 40 CENTRAKOR: « PAPREC 600 est devenue une des épreuves phares de Mediterranée et pour nous, les Class40, c’est un rendez-vous incontournable ! Cela fait aussi partie du Trophée Mediterranée de Class40 Cela fait quatre an que je navigue sur ce bateau, j’ai la chance d’avoir un partenaire, Centrakor, qui me suit jusqu’à la prochaine Route du Rhum en 2026. Mon objectif ? On a gagné la Paprec 600 l’année dernière donc on revient pour défendre notre titre ! Cette année on a la chance, on a un super plateau avec 10 bateaux et la “squadra italienne” qui est revenue en force avec deux bateaux. En tant que compétiteur, je suis content et en tant que représentant de la Class en Mediterranée- j’ai repris le dossier après Kito de Pavant- On est très content d’avoir dix bateaux et que cela se pérennise chaque année ! On a la chance d’avoir pour cette épreuve un partenaire, PAPREC qui est très investit dans la Voile et qui aide cette épreuve à grandir et devenir une belle épreuve. Le plateau s’étoffe et le beau parcours de 600 milles est à l’image d’autres grandes épreuves classiques RORC et offre une superbe course entre les iles italiennes! Là on va bien bosser sur la météo car cela risque d’être compliqué ces prochains jours »
Thomas Ruyant, Boris Herrmann et Loïs Berrehar étaient réunis lors d’une conférence de presse ce lundi pour présenter leur collaboration pour construire ensemble le même bateau. Une association qui permet de baisser les coûts mais aussi de gagner en performance dans le développement du bateau.
Pour la première fois dans l’histoire récente de la classe IMOCA, trois équipes, Team Malizia, TR Racing (Thomas Ruyant) et Team Banque Populaire (Loïs Berrehar), unissent leurs forces pour concevoir et construire trois nouveaux IMOCA.Fortes de leur expérience et de leur ambition communes, les équipes travaillent aux côtés de l’architecte naval Antoine Koch, du bureau d’études Finot-Conq et de Gsea Design. Les voiliers seront construits par le chantier naval CDK et, bien qu’ils partagent une conception commune, chaque équipe apportera des modifications afin d’adapter son IMOCA selon son programme. Le premier IMOCA mis à l’eau sera celui de Thomas Ruyant puis celui de Team Malizia en juin 2026. Boris Herrmann participera à The Ocean Race avec Loïs Berrehar comme équipier. Cela reste incertain pour Thomas Ruyant qui n’exclu pas d’y participer s’il trouve un partenaire.
« Nous mettons en commun notre expertise et notre savoir-faire, mais nous partageons également des outils qui, entre autres, contribuent à réduire l’empreinte environnementale de la construction », explique le skipper Boris Herrmann. Conçus par les architectes Antoine Koch, le cabinet Finot-Conq et Gsea Design, les bateaux sont en cours de construction au chantier naval CDK à Lorient, en France, et seront mis à l’eau en 2026-2027.
« Antoine Koch est un ami et un architecte très talentueux », commente Boris Herrmann. « Je souhaitais travailler avec lui depuis longtemps, et aujourd’hui, non seulement nous lui confions la conception de notre nouveau bateau, mais nous le faisons également avec TR Racing et Team Banque Populaire, deux équipes très performantes qui possèdent une grande expérience. Ensemble, nous mettons en commun nos compétences, apprenons les uns des autres, nous nous stimulons mutuellement et nous nous surpassons afin de construire, nous l’espérons, les meilleurs bateaux de la prochaine génération. » Le skipper de Team Malizia ajoute : « Nous partageons notre savoir-faire, mais aussi la construction, les moules et les outils de production afin de réduire considérablement l’empreinte carbone de la construction. Cette approche nous permet de réduire les émissions et les coûts tout en favorisant l’innovation. »
« Il est en effet assez rare dans le domaine de l’architecture navale de voir une approche aussi coordonnée impliquant trois entités distinctes », commente Antoine Koch. « La conviction que nous pouvions réaliser des gains significatifs en réduisant à la fois l’impact environnemental de la construction et le cycle de vie global des bateaux nous a amenés à combiner les efforts et l’expertise de trois équipes renommées. Le simple fait de partager l’outillage pour trois yachts devrait contribuer à réduire l’impact environnemental de la construction et à générer des économies d’échelle, ce qui nous permettra de mieux répondre aux défis de notre époque. L’outillage représente à lui seul près de la moitié des émissions de carbone d’un seul bateau. Chaque bateau aura donc une empreinte carbone réduite. Nous travaillons donc sur un seul et même projet plutôt que sur trois projets distincts, grâce à la collaboration totale et ouverte de trois équipes qui restent concurrentes sur l’eau. »
« Ce nouveau bateau sera très différent de notre bateau actuel », préciseBoris Herrmann. « Antoine a conçu deux bateaux très performants, dont l’actuel VULNERABLE de Thomas, qui sert de point de départ à la conception du nouvel IMOCA, un bateau magnifique auquel je crois fermement. » L’architecte Antoine Koch ajoute : « La forme arrondie de la coque rend la vie à bord plus confortable et moins brutale, et permet au bateau de bien se déplacer dans l’eau. Nous connaissons ses points forts, notamment au vent arrière dans des conditions difficiles, mais nous avons également identifié ses points faibles : au vent et dans les eaux calmes. Nous travaillons à améliorer sa polyvalence. Notre objectif est de gagner dans les phases de transition, de combler nos petits « lacunes » dans les vents légers et d’améliorer continuellement la tenue du bateau dans les vagues. Le diable est dans les détails, et nous progressons sur tous les fronts. »
Pour Thomas Ruyant, son prochain IMOCA cherchera à combler les trous du précédent pour le rendre plus performanat. « Ce projet s’appuie sur les bases qu’Antoine Koch et moi-même avons développées depuis 2019. Il a contribué à mon précédent bateau, LinkedOut (un design Verdier de 2019), en travaillant sur deux versions de nos foils. Il est l’architecte, aux côtés de Finot-Conq, de mon IMOCA actuel, VULNERABLE, qui est devenu la référence pour le cahier des charges motivé par cette ambition commune de mettre en commun l’expertise de trois équipes ambitieuses. Antoine déborde d’idées. Il a un esprit très rationnel et analytique, et notre communication est presque instinctive. La Banque Populaire et ses équipes, qui ont obtenu d’excellents résultats dans différentes classes, apportent leur propre perspective. Je suis ami avec Boris, une amitié née lors de notre participation à la Transat Jacques Vabre. Malizia dispose également d’un excellent bureau d’études. Leur bateau actuel (un VPLP 2022) est très différent du nôtre, et nous apprenons beaucoup de leur expérience récente. Ensemble, nous étudions les détails les plus fins afin d’améliorer la base du VULNERABLE. La polyvalence est le mot clé, en particulier l’amélioration des performances du bateau dans les vents légers et sa capacité à prendre rapidement de la vitesse. »
Loïs Berrehar déclare : « Mettre en commun les ressources avec deux autres équipes, c’est réunir plus de cerveaux pour envisager différentes options. C’est un processus enrichissant et passionnant que de concevoir un bateau de cette manière. Je trouve particulièrement intéressant de le faire aux côtés d’équipes dont les skippers ont déjà une solide expérience du Vendée Globe (deux campagnes pour Boris, trois pour Thomas). Ce qui est crucial pour ce bateau, c’est sa capacité à bien se comporter dans les mers agitées. Si vous lancez une Formule 1 sur un terrain accidenté, elle doit être suffisamment robuste ! Les études de coque réalisées par Antoine Koch et son équipe sont très pertinentes à cet égard. En tant qu’équipe, nous avons pu apporter notre touche personnelle et nos contributions… et plus nous avançons, plus le projet devient passionnant ! »
L’IMOCA Banque Populaire 14 aura donc en commun la coque, le mât, la quille et les safrans avec ceux des deux autres équipes. « Notre point de départ, c’est de disposer d’un bateau qui résiste aux conditions musclées », explique Maël Devoldere, responsable du bureau d’études du Team Banque Populaire. « Nous souhaitons un bateau qui soit performant au portant VMG et qui soit plus à l’aise au reaching et au près ». Antoine Koch précise : « nous travaillons donc sur un seul design, au lieu de trois projets différents grâce à la collaboration pleine et entière, de trois équipes concurrentes sur l’eau ». En parallèle de ces travaux menés avec les équipes Malizia et TR Racing, le bureau d’études de Banque Populaire a imaginé le plan de pont et l’ergonomie du cockpit, en vue du Vendée Globe 2028/2029. « Tout est optimisé au maximum pour le solitaire, précise Maël. Le positionnement de la barre et des winchs a été pensé pour limiter au maximum les déplacements à bord afin d’être le plus réactif possible ». L’équipe a également fait preuve d’innovation en matière d’intégration des systèmes du bord, de l’échantillonnage du fond de coque ou encore de l’orientation des plis en composite. Ces choix permettent de gagner en expérience mais aussi « d’être moins impactant en équivalent de CO2 », assure Maël. Le Team a également travaillé afin de ne négliger aucun détail concernant l’accastillage, l’ergonomie du système d’instrumentalisation ou encore les systèmes embarqués. Le chantier CDK de Lorient a été chargé de la construction. La mise à l’eau du nouvel IMOCA Banque Populaire 14 est prévue pour 2027 : il restera alors deux saisons à Loïs pour monter en puissance jusqu’au Vendée Globe. Maël Devoldere, responsable du bureau d’études du Team Banque Populaire « Actuellement, les IMOCA les plus performants sont très sollicitants pour les marins physiquement. Nous avons à cœur que ce nouveau bateau résiste aux conditions musclées. Les précédents plans Koch étaient rapides au portant VMG, nous souhaitons progresser aussi au reaching et au près. Nous avons su être innovant grâce à l’expertise et l’expérience du bureau d’études. Cela permet de veiller à l’impact carbone du projet mais aussi à gagner en performance. C’est en s’attachant à chaque détail et en veillant à optimiser tout ce qui peut l’être qu’on pourra batailler au plus haut niveau ».
Le lancement de leur nouvel IMOCA marquera le début d’un calendrier ambitieux de courses au large pour Team Malizia. Boris Herrmann explique : « Ce nouveau chapitre nous mènera vers le Vendée Globe 2028, mais avant cela, nous sommes ravis d’annoncer que nous participerons à The Ocean Race Atlantic 2026 et à The Ocean Race 2027. Les prochaines années seront à nouveau remplies de courses en équipage et en solitaire. »
Après l’annonce de Naple comme la ville hôte de la 38e America’s Cup, l’équipe italienne qui jouera à domicile annonce qu’elle s’associe à nouveau avec Pirelli rejoignant le challenger italien en tant que sponsor officiel et partenaire technique, soutenant l’équipe dans le développement de solutions technologiques de pointe. La collaboration se concentrera sur la virtualisation, l’intelligence artificielle et les matériaux avancés.
La nouvelle alliance entre Luna Rossa et Pirelli sera centrée sur la virtualisation, une méthodologie affinée par Pirelli en Formule 1 qui aide à réduire les temps de développement, l’utilisation de prototypes physiques et l’impact environnemental. Cette approche permet également à l’équipe de navigation de prédire le comportement des matériaux conçus ensemble sous les charges et les contraintes typiques du yacht de course haute performance.
D’autres domaines de collaboration technologique comprennent la modélisation et la mise en œuvre de systèmes d’intelligence artificielle et de gestion des données, ainsi que la recherche sur des matériaux innovants, un domaine dans lequel Pirelli possède depuis longtemps une expertise mondialement reconnue.
« Nous sommes ravis d’être à nouveau aux côtés de Luna Rossa et nous y serons avec la passion et le dévouement qui distinguent ce partenariat depuis le début. Nous croyons profondément en ce projet, qui renforce notre marque et offre une grande visibilité internationale, nous permettant de transmettre des valeurs partagées, telles que l’italien, le défi technologique, la concurrence, le travail d’équipe et l’équilibre entre le pouvoir et le contrôle », a déclaré Marco Tronchetti Provera, vice-président exécutif de Pirelli. « Cette fois, comme auparavant, notre contribution ne manquera pas de technologie et de recherche. Nous relèverons les défis de cette édition avec la même excitation et la même implication que toujours. Par-dessus tout, le faire dans une ville extraordinaire comme Naples connue pour sa beauté, sa culture et son atmosphère, ce qui, nous sommes certains, contribuera à rendre cette édition vraiment spéciale ».
« Nous sommes très heureux d’avoir Pirelli de retour avec nous – leur présence renouvelée est un signe fort de confiance dans notre équipe et dans le travail que nous avons accompli jusqu’à présent », a déclaré Max Sirena, Skipper et directeur d’équipe de Luna Rossa. « En tant que sponsor officiel et partenaire technique, Pirelli jouera un rôle clé dans le développement de cette campagne, en apportant des années d’expérience et de savoir-faire technique dans de multiples domaines axés sur l’innovation. Pirelli est un partenaire de longue date avec lequel nous partageons des valeurs fondamentales sportives et éthiques, et nous sommes ravis de poursuivre notre collaboration ».
Le départ de la Mini en Mai 2025, organisée par la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer (SNT), a été donné ce lundi à 11h00 dans des conditions clémentes. Les 94 Ministes ont réalisé le traditionnel parcours en baie de Quiberon. Un vent autour de dix nœuds a permis aux concurrents de parcourir les 19 milles dans une flotte serrée.
Ce début de course, tant redouté par certains, a été le tour de chauffe avant de prendre le large pour 460 milles en solitaire direction l’Occidentale de Sein puis le plateau de Rochebonne et le pont de l’île de Ré, avant de remonter sur La Trinité-sur-Mer. Un parcours exigeant, réputé parmi les Ministes, qui apporte à chaque édition son lot d’émotions fortes et qui sera une excellente préparation à la Mini Transat 2025.
Après avoir pris la tête de la flotte au niveau de Chimère, Basile Gautier (Proto 945 – Nass&Wind Les EDG) a coupé la ligne d’arrivée du parcours en baie, faisant office de ligne de départ du grand parcours, en premier. Du côté des Séries, Amaury Guérin (996 – Groupe Satov) a pris le leadership avant une nuit qui promet d’être engagée dans des conditions météo agréables. Yves le Blevec, directeur de course : “Le parcours en baie de Quiberon nous a donné un joli spectacle et quelques collisions, dont une qui a malheureusement contraint le coureur à l’abandon. Cette nuit, les compétiteurs vont avoir un vent de nord-est bien établi, ils vont monter à bonne allure et devraient être à Sein au lever du jour. Dans les prochains jours, le vent sera variable en force et en direction. Un front nuageux est prévu dans la nuit de mercredi à jeudi, ce qui devrait rebattre les cartes. Nous attendons l’ensemble de la flotte entre jeudi matin et vendredi après-midi.“
Yoann Richomme et son équipe ont remis à l’eau l’IMOCA Paprec Arkéa. « C’est presque la version 2 du bateau », s’enthousiaste Yoann Richomme qui assure « être prêt à reprendre du service ». L’année s’annonce particulièrement dense et riche avec 115 jours de navigation au total et la ferme intention de continuer à briller.
« Nous avons réalisé des réparations de composite et de structure ». Par ailleurs, un travail conséquent a été effectué afin de « chasser le poids » et d’alléger le bateau. « Nous avons retiré les lignes de pilote automatique, les doublons en matière d’électronique, les écrans supplémentaires qui étaient utiles en solitaire mais qui ne le sont pas en équipage ». Objectif ? Gagner en performance. « Durant les deux premières saisons, on s’était concentré sur la fiabilité, confie Yoann. Là, on s’attache surtout à pouvoir faire décoller le bateau plus vite et plus tôt ».
En parallèle, l’équipe a « soigné l’ergonomie » afin que l’IMOCA soit adapté aux courses disputées en équipage. « On a augmenté les places assises dans le bateau en s’assurant que l’on puisse avoir la meilleure visibilité possible sur l’extérieur ». Dans la même optique, des afficheurs – permettant de connaître en temps réel les données de vitesse notamment – ont été ajoutés à l’extérieur. « Ce sera précieux pour les départs, les parcours côtiers afin de barrer plus facilement le bateau ».
Le programme de navigation débutera en juin. L’IMOCA Paprec Arkéa, sera aligné à la Rolex Fastnet Race fin juillet avant de disputer The Ocean Race Europe. « C’est un challenge sportif et humain hyper intéressant. Un nouveau format, des endroits où on a peu l’habitude d’aller et une course qui s’annonce très disputée ». Dès que ce tour d’Europe sera achevé, mi-septembre, un convoyage permettra de ramener le bateau en Bretagne. Ce sera alors l’heure de filer vers Le Havre pour le grand rendez-vous de la fin de la saison : la Transat Café L’or (ex-Transat Jacques Vabre) disputée avec Corentin Horeau. Au total, 115 jours de navigation sont prévus pour l’IMOCA Paprec Arkéa cette saison ! Et pour faire face à ce défi, Yoann se sent prêt. « J’ai fait un bon ‘reset’, mentalement et physiquement. La saison s’annonce super motivante et je suis à bloc. J’ai hâte de reprendre du service à bord ! »
Matisse Pacaud et Lucie de Gennes (YC Cannes) ont décroché la medaille de bronze sur le Championnat d’Europe de 470, disputé à Split en Croatie. Pourtant mal embarqués après une première journée difficile, le jeune duo est remonté petit à petit au classement jusqu’à grimper sur la 3e marche du podium avant la Medal Race ce samedi. 3e de cette ultime course Matisse et Lucie, déjà triples Champions du Monde chez les Jeunes, ont décroché leur première médaille internationale chez les « Grands » !
L’an passé, chez eux à Cannes, Matisse Pacaud et Lucie de Gennes étaient restés au pied du podium final du Championnat d’Europe, laissant la médaille de bronze à l’équipage français sélectionné pour les Jeux Olympiques à Marseille quelques semaines plus tard, Camille Lecointre et Jérémie Mion. Désormais fers de lance d’une flotte française rajeunie et pleine de talents en 470, Matisse et Lucie ont livré une performance particulièrement solide cette semaine en Croatie pour cette fois-ci se parer à leur tour de bronze !
Lucie de Gennes (équipière, en double avec Matisse Pacaud, 3e du Championnat d’Europe de 470) : « Le premier jour du championnat nous a mis un peu dans le dur, avec une 22e place au général après 3 courses. On n’est pas arrivé à se mettre dedans tactiquement. Après, au fur et à mesure de la semaine, on est bien monté en puissance et on finit avec deux belles journées dans du vent assez fort, des conditions dans lesquelles on avance très vite. Ça nous a permis de jouer jusqu’au bout et de remonter petit à petit jusqu’à la médaille ! Maintenant un autre objectif arrive à grands pas avec le Championnat du Monde. On part en Pologne dans moins de 15 jours avec le plein de confiance. D’ici là on va se préparer à Marseille pour tout bien caler, checker le matériel et travailler les points à améliorer après cette semaine. On a hâte de retrouver le plan d’eau en Pologne, on y a gagné le Championnat d’Europe Jeunes il y a deux ans et ça sera là où se dérouleront le Championnat du Monde World Sailing qualificatif pour les Jeux Olympiques, en 2027. »
Matisse Pacaud (barreur, en double avec Lucie de Gennes, 3e du Championnat d’Europe de 470) : « Sur la Medal Race on était un peu, en un contre deux, avec les deux équipages allemands qui pouvaient nous prendre la 3e place. Il y a eu un premier départ avec un Rappel Général, ce qui est assez rare en Medal Race. Ils avaient un peu l’avantage sur nous sur ce premier « start » mais sur le deuxième on a réussi à se mettre dans une position où ils ne pouvaient pas nous atteindre et on est arrivé à être devant et à contrôler. Ça fait plaisir de terminer sur une belle course et de bien naviguer malgré la pression et le stress. Pour l’expérience c’est top. On avait loupé cette médaille au Mondial il y a trois ans. Et l’année dernière sur le précèdent Championnat d’Europe, on l’avait jusqu’à 15 mètres avant la ligne d’arrivée. De pouvoir rejouer une troisième fois pour le podium, c’était vraiment super. On est vraiment super content du niveau auquel on a réussi à revenir malgré notre grande pause après l’année 2024. En trois mois, ce qu’on a réussi à faire, c’est super. Et surtout, ça nous lance bien pour le Championnat du Monde dans trois semaines ! »
Dans le sillage de Matisse Pacaud et Lucie de Gennes, les jeunes équipages français ont montré de belles choses cette semaine à Split. Déjà en vue il y a quelques jours à Hyères lors de la Semaine Olympique Française, Lomane Valade et Julien Bunel ont pris la 11e place finale, manquant de peu ce qui aurait été leur première Medal Race chez les Seniors. Comme sur la SOF, le duo, qui a pris la 1ère place au classement Junior (U23) sur cette compétition, a offert quelques étincelles pleines de promesses avec notamment une très belle première journée. Pour Manon Pennaneac’h et Pierre Williot, qui restaient sur une bonne dynamique et une 8e place à la SOF, la semaine a été plus difficile avec une 16e place finale. Enfin les « petits nouveaux » du groupe, Sarah Jannin et Iban Cornic continuent leur apprentissage sur les grandes compétitions internationales avec une 31e place au classement général.
Philippe Boudgourd (Entraineur National 470 Mixte) : « Matisse et Lucie ont entamé la compétition un peu « en-dedans » malgré une bonne préparation les jours précédents. Mais ils ont su se remobiliser et surtout ils ont été excellents quand ils ont navigué dans des conditions qu’ils apprécient habituellement. Ils font deux dernières journées de qualification quasi parfaites. Ça leur a permis d’attaquer la Medal Race en étant sur le podium et ils ont été supers solides. On savait que les deux équipages allemands iraient les chercher et ils ont su répondre et défendre parfaitement pour aller chercher la 3e place sur la course et conserver la médaille de bronze. C’est un résultat qui vient valider leur progression et qui confirme qu’ils font désormais partie des tous meilleurs mondiaux. Ils sont pourtant revenus assez tard après une bonne pause à la fin de la dernière saison mais ils ont su retrouver le bon rythme très vite. Cette médaille fait du bien, pour tout le groupe. C’est la première pour l’olympiade et ça donne de la confiance pour la suite et notamment le Mondial qui arrive très vite ! »
Encadrés par Philippe BOUDGOURD • Matisse Pacaud et Lucie de Gennes (YC de Cannes / BP MED) : 3e • Lomane Valade (SNO Nantes) et Julien Bunel (BN Mare e Vela) : 11e • Manon Pennaneac’h (SNO Nantes) et Pierre Williot (CVSAE) : 16e • Sarah Jannin et Iban Cornic (ASN Perros-Guirec) : 31e
Louise Cervera (CN Mandelieu / BP Med) a été sacrée Championne du Monde en ILCA 6 à Qingdao en Chine ! 17 ans après le titre de Sarah Steyaert, c’est la deuxième fois de l’histoire qu’une française monte sur la plus haute marche du podium dans cette série, olympique depuis 1996. 10e des derniers Jeux Olympiques à Marseille l’été dernier, Louise entame cette nouvelle campagne olympique de la plus belle des manières. La Française de 27 ans aura été impressionnante sur les 6 courses finalement disputées pour l’emporter avec une belle avance devant la polonaise Agata Barwinska et l’irlandaise Eve Mcmahon.
Un dernier bord stressant dans de grande glissade dans les vagues et puis c’est enfin la ligne d’arrivée et l’explosion de joie. 4e de cette 6e et dernière course, Louise Cervera peut exulter : elle vient d’être sacrée Championne du Monde en ILCA 6 ! Une consécration au bout d’une semaine marquée par des conditions qui auront joué avec les nerfs des 237 marins présents en Chine, sur le plan d’eau olympique de Qingdao. Pendant les 4 premiers jours de compétition l’absence de vent et le brouillard ont rendu impossible la validation de la moindre course. Jeudi soir l’équation était simple, il ne restait plus que deux jours pour faire 4 courses et ainsi valider ce Championnat du Monde. Heureusement le vent a fini par pointer le bout de son nez, timidement vendredi et beaucoup moins samedi, avec 20 à 25 nœuds dans une mer bien formée pour conclure la semaine ! Les filles ont finalement eu 6 courses pour se départager et les garçons, 5.
En 2006, pour sa première participation aux Jeux Olympiques, Sarah Steyaert avait pris, à 20 ans, une prometteuse 5e place sur ce même plan d’eau de Qindgao à bord de son Laser (aujourd’hui appelé ILCA 6). Deux ans plus tard, en Australie, elle était devenue Championne du Monde, une première pour une française dans cette série. Quelques années plus tard, Louise Cervera a fait bégayer l’Histoire en remportant son premier titre mondial un an seulement après sa première participation aux Jeux Olympiques, et sa 10e place à Marseille l’été dernier. Une consécration pour la Maralpine qui a dû se remémorer ses premiers bords en Optimist en Méditerranée au moment de monter sur le podium ce samedi.
Louise Cervera (Championne du Monde en ILCA 6) : « C’est vrai que le scénario du championnat a été dur pour les nerfs. Mais j’ai essayé de rester concentrée et d’être prête à chaque fois qu’il y avait une course qui pouvait être lancée. Je suis restée dans un bon état d’esprit par rapport à ça, de bien faire attention à la récupération le soir, de continuer mes routines à terre. Ça m’a permis de garder une bonne énergie pour la fin de championnat. Hier je me suis régalée dans des conditions assez légères. Ce matin j’avais un peu mal aux jambes mais je suis arrivée sur l’eau avec beaucoup d’envie et au mental je me suis dit « tu prends les courses les unes après les autres » et dès la fin de la première j’ai vu qu’il y avait un gros coup à jouer. Je me suis bagarrée sur la deuxième mais j’ai fait des petites erreurs qui m’ont couté des places et je ne savais plus trop où j’en étais au classement. Pour la dernière course, Nicolas (Le Berre), mon coach, m’a dit de lâcher les chevaux car je n’avais pas de mauvais résultat jusque-là. J’ai vraiment donné tout ce qui me restait et à l’arrivée je ne savais pas trop ce que ça avait donné. Je me disais que ça devait être bon pour le podium mais je n’osais pas y croire pour le titre. C’est Nico qui est venu me dire après la ligne d’arrivée « tu es Championne du Monde ! », mais je n’arrivais pas à réaliser. Je me disais que des filles dans l’autre groupe avaient peut-être fait mieux ou qu’il y aurait des réclamations avec le jury. C’est vraiment quand les autres filles sont venues me féliciter que j’ai pris conscience que c’était fait. Ça m’a fait tellement chaud au cœur de les voir heureuses pour moi, d’être reconnue par ses pairs c’est quelque chose de fort. Devenir Championne du Monde c’est vraiment un rêve d’enfant. Chez les Jeunes j’avais fait des podiums mais je n’étais jamais monté sur la plus haute marche du podium. Je n’avais jamais eu de « Marseillaise ». C’était un moment quand même incroyable. Au moment de monter sur le podium j’étais tellement stressée, j’avais l’estomac complètement noué et les jambes qui tremblaient. On a chanté la Marseillaise avec toute l’équipe, les entraineurs, Marie et les garçons, c’était fort de partager cette émotion avec eux. Je pense que ça restera gravé à tout jamais dans ma petite tête. C’est aussi un titre qui vient récompenser pas mal d’années de travail. Maintenant l’objectif ça va être de refaire la même chose le plus de fois possible avant les JO à Los Angeles et d’aller chercher la médaille d’or olympique là-bas. Je viens de réaliser un rêve et il en reste encore un ! On a trois ans pour préparer ça au mieux. »
Nicolas Le Berre (Entraineur National ILCA 6) : « On savait que ça allait se jouer un peu en mode éclair avec seulement deux jours de course au final. Il fallait être prêt tout de suite. On a quand même eu des conditions de compétition variées sur ces deux jours et Louise a franchement été impériale hier et aujourd’hui. Même si c’est un championnat au scénario un peu particulier c’est énorme ce qu’elle a fait. Ça récompense tout le travail qu’elle a mis en place depuis plusieurs saisons maintenant, avec également son préparateur physique, Olivier Pauly et sa préparatrice mentale, Ingrid Petitjean. C’est chouette parce que ça nous permet de valider les choses qu’on a pu mettre en place jusque-là mais il faut qu’on se remette au travail très vite. Le plan, c’est de ne pas s’arrêter là, au contraire, ça doit nous donner encore plus d’énergie pour nous motiver pour la suite ! Avec ce titre son statut va changer et ça ouvre de nouvelles perspectives pour continuer à progresser. »
Sur ce Championnat du Monde au scénario rendu très particulier par la météo récalcitrante, il n’y avait pas de place à l’erreur et chaque petit point avait une importance capitale. Dans le match après les 3 premières courses, Marie Barrué a souffert dans les conditions musclées ce samedi et a finalement pris la 29e place finale. Chez les garçons, plus que jamais, avec seulement 5 courses validées, l’expérience a fait la différence et c’est la légende chypriote Pavlos Kontides qui a décroché son 3e titre mondial. La jeune armada française aura montré de beaux éclats, notamment dans le vent fort mais aura manqué de constance pour jouer les tous premiers rôles. Alexandre Kowalski, son frère Martin et Lorenzo Mayer réalisent un bon tir groupé au final, avec les 28e, 29e et 30e place au classement général. L’expérience chinoise aura été enrichissante pour ce jeune groupe qu’on retrouvera début aout à Marstrand en Suède pour le Championnat d’Europe.
Alexandre Kowalski (28e en ILCA 7) : « J’ai gagné 20 places aujourd’hui dans des conditions franchement bien musclées avec deux bonnes courses de 5e et 2e, puis une mauvaise course de 21e. Je finis aussi égalité avec Martin, mon petit frère, qui a fait des bons résultats aujourd’hui dans le même groupe que moi. On a passé notre journée ensemble c’était sympa. On est tous très fiers de Louise, qui est championne du monde. Ça fait vraiment plaisir ! Maintenant, retour en France et préparation expresse pour un triathlon la semaine prochaine à Brest. Je sens que ça va « piquer », surtout la partie natation ! »
Marie Barrué (30e en ILCA 6) : « Ça a été une super longue semaine. On a attendu les quatre premiers jours et puis enfin, hier et aujourd’hui, on a enchainé six courses. On a eu de tout niveau conditions météo sur ces deux jours, hier plutôt du petit temps qui s’était très bien passé pour moi. Aujourd’hui, du gros temps et là j’ai eu quelques petits soucis. La première course, j’étais dans le top 10 et j’ai cassé ma bordure, donc j’ai fini 28e finalement. Sur la 2e course, je n’ai pas pris un super bon départ et j’ai eu du mal à revenir. Et sur la dernière, j’étais bien, aussi top 10 et j’ai raté mon dernier empannage, j’ai dessalé et bloqué mon stick de barre, donc j’ai perdu 10 places. Un peu déçue au final, mais j’ai fait des grosses erreurs qui sont faciles à améliorer. Entre temps, « Loulou » a gagné, donc on est super content. Ce soir, c’est place à la fête, on va célébrer ça tous ensemble. Elle a vraiment survolé cette semaine. Elle a réussi à rester super calme et à enfoncer le clou quand il le fallait. Je suis très fière d’elle. »
Théo Peyre (66e en ILCA 7) : « Ça n’a pas marché comme je le voulais cette semaine. Tactiquement, ça a été un peu compliqué. J’ai fait quelques petites erreurs. Je suis un petit peu déçu du résultat final, mais c’était une régate assez particulière, uniquement sur deux jours avec seulement cinq courses validées. Ça m’a permis malgré tout de voir ce qu’il fallait travailler pour la suite, puisque l’objectif, à la fin, ce sera les Jeux Olympiques, donc c’est vraiment dans cet objectif-là qu’il faut travailler et voir quelles sont les pistes de travail à suivre. »
ILCA 6 – Encadrées par Nicolas LE BERRE • Louise Cervera (CN Mandelieu / BP Med) : 1ère • Marie Barrué (COYCH / BP Med) : 30e
ILCA 7 – Encadrés par Christophe ESPAGNON • Alexandre Kowalski (Brest Bretagne Nautisme) : 28e • Martin Kowalski (Brest Bretagne Nautisme) : 29e • Lorenzo Mayer (Saint Barth YC) : 30e • Théo Peyre (La Pelle-Marseille) : 66e • Thomas Flachon (SR Antibes) : 79e
A la suite d’un audit de la Classe, la Class40 s’affiche comme un bon élève de la course au large. Encouragés par une génération de marins sensibles à la décarbonation de la course et à la protection des écosystèmes, les adhérents ont souhaité approfondir leur engagement en suivant notamment les objectifs fixés par Paris 2030. Un premier audit a été réalisé dans ce cadre et ses résultats sont particulièrement prometteurs.
Dans le cadre de sa réflexion et de son engagement en matière environnementale, la Class40 a lancé un programme ambitieux. Objectif : parvenir à dégager collectivement des pistes d’amélioration pour devenir la classe la plus vertueuse de la Course au Large. La classe a dans un premier temps décidé de faire un bilan et a ainsi choisi d’utiliser la « Méthode Bilan Carbone® » définie par l’Ademe (l’Agence de la Transition écologique) avec le bureau d’études agréé et certifié, Green You Up, en partenariat avec la BPI (Banque Publique d’Investissement). L’un des fondateurs de Green You Up, Maxime Cauwe, est particulièrement sensible sur le sujet : il a disputé la Route du Rhum à deux reprises en Class40.
« Cette démarche vise à inciter de nouveaux partenaires à rejoindre la Classe tout en veillant au maximum à limiter voire optimiser leur bilan carbone. Les acteurs économiques qui investissent dans la Class40 ne doivent plus voir leur bilan carbone impacté, mais au contraire ils doivent à terme, pouvoir améliorer leur bilan RSE. Cela doit créer une alchimie positive », indique Cédric de Kervenoaël, président de la Class40.
L’équipe permanente de l’association Class40 ainsi que celles de 50 bateaux ont participé au travail de recherche en collectant leurs données de 2023. L’audit de l’existant a permis d’établir que l’ensemble de l’écosystème autour de ses 50 bateaux avait le même impact carbone que celui engendré par 200 Français en un an pour une communauté de coureurs et de team d’au moins 500 personnes. Au total, 1899 tonnes de CO2 ont été générées par l’activité des Class40. Ces émissions sont liées essentiellement aux déplacements (à hauteur de 40%), à la construction des bateaux (27%) et au retour en cargo (25%).
Les Class40 font donc office de bons élèves parmi les multiples catégories de la course au large. À titre d’exemple, alors qu’ils composaient près de la moitié de la flotte à la dernière édition de la Transat Jacques Vabre (actuel Transat Café L’or), les Class40 n’engendraient que 9,9% des émissions CO2. De façon plus générale, alors que la Class40 peut représenter jusqu’à 50% d’une course, son empreinte sera moindre jusqu’à 60% par rapport aux autres classes.
L’avenir. Des pistes d’optimisation et des actions En parallèle, plusieurs pistes d’optimisation sont à explorer : les retours en cargo qui ont déjà fortement diminué (seulement 15 bateaux en 2023) et qui le seront davantage avec la création de courses retour (le Défi Atlantique, la 40 NIJI), la limitation des déplacements notamment en privilégiant les courses circulaires qui arrivent d’où elles partent, et le renforcement des actions en faveur de l’environnement.
A la suite de ce 1er bilan carbone, une réflexion est également entamée sur la durabilité des bateaux. Là encore, ils ont prouvé qu’ils pouvaient être compétitif longtemps. Mais pour que les bateaux les plus anciens de la flotte continuent à naviguer et dans ce souci de durabilité, l’association continue de mettre en valeur les anciens bateaux dits « pointus » en créant classement et Trophée au championnat annuel.
Pour Cédric de Kervenoaël, « il est primordial que tous les Class40 puissent rester durablement dans le circuit. Entre la catégorie Vintage il y a quelques années, la création de prix spécifiques et l’attention portée aux « pointus », nous contribuons à la fois à l’essor de la classe et à sa durabilité. Ainsi, parmi les premiers Class40 à avoir été mis à l’eau, certains naviguent encore (les n°1, 4, 32 et 89), tout comme le premier scow, bateaux nouvelles générations à l’avant arrondie, (le n°158) qui se bat encore pour les places d’honneur en terminant second de The Transat et qui a remporté la CIC Med Channel Race, il y a quelques semaines. À noter qu’en 2025, 23 certificats de jauge pour pointus ont été délivrés et 31 l’ont été pour des scows. »
Les enseignements. Un « ADN définitivement durable ! » Le constat est particulièrement positif puisqu’il démontre que la Class40 est déjà vertueuse. Pour Maxime Cauwe de Green You Up, « l’audit a permis de mettre en lumière qu’un certains nombre de règles de classe ou de jauge étaient également des leviers importants pour limiter l’impact carbone de la classe. Les résultats confortent ainsi le positionnement de la Class40 notamment sur la durée de vie des équipements, des matériaux utilisés et la maîtrise des dépenses. L’ADN de la classe est définitivement durable ! » Un constat qui trouvera assurément un écho favorable auprès des partenaires qui cherchent à s’engager en course au large. La Class40 offre un circuit dynamique et vertueux où la maîtrise des coûts est un des axes forts grâce à la vigilance de la classe et au peu d’impact que l’augmentation des prix de l’énergie aura sur ses bateaux comparé à d’autres catégories. En parallèle, une attention particulière est donc portée à la réduction de l’impact carbone. De quoi promettre des régates fortes en émotion tout en préservant au maximum les écosystèmes marins et l’environnement.
LES CHIFFRES À RETENIR – 1899 tonnes de CO2 ont été générés par les Class40 en 2023 – 40% de ces émissions sont liés aux transports, 27% aux bateaux et 25% aux retours en cargo – 9,9% des émissions carbone totale de la Transat Jacques Vabre ont été générés par les Class40 qui représentait pourtant 46% de la flotte
Les 20, 21 et 22 juin 2025 se tiendra une nouvelle épreuve nautique en baie du Pouliguen en catamarans de sport, de 14 à 21 pieds ouvert aux pros et amateurs. Une initiative originale.
Chaque équipe sera composée de 4 à 10 marins se relayant par binômes qui viendront tester leur endurance, se jouer des variations de vent et de courant et mesurer leur capacité à tenir les rênes d’un catamaran de sport pendant 12 heures consécutives, jusqu’au coucher du soleil de ce premier jour d’été. Ouverte à tous, cette épreuve d’endurance attend 60 à 80 équipages sur la plage pour un départ et une régate au contact dont les images devraient être inoubliables. Cette nouvelle épreuve sera parrainée par Armel Le Cléac’h.
Durant trois jours, un programme festif et sportif, en mer comme à terre
Dès le vendredi 20 juin 2025, toute une panoplie d’animations sera proposée au grand public sur la place du Maréchal Leclerc, à La Baule, à partir de 12h00 et jusqu’à 19h00. L’éditeur de jeux Virtual Regatta, lui, proposera aux terriens de venir se mesurer sur des épreuves courtes qui seront un copié-collé de celle qui se déroulera, sur l’eau, le lendemain.
Le samedi 21 juin, dès 9h00, un collectif de DJ viendra animer la plage tout au long de la journée. À partir de 10h00, Armel Le Cléac’h donnera le départ, à l’ensemble de la flotte alignée sur la plage, qui s’élancera pour 12 heures d’une folle régate. Tout au long de la journée, la régate sera retransmise sur écrans géants sur la plage et place du Maréchal Leclerc afin de permettre au public de suivre attentivement ce qu’il se passe sur l’eau. À partir de 19h30, puis à 21h00, deux concerts gratuits seront proposés place du Maréchal Leclerc. La régate se terminera à 22h00 toutes rondes afin que la remise des prix soit effectuée à 23h00 sur la grande scène.
Le dimanche 22 juin, de 9h00 à 12h30, seront proposées des initiations sur catamarans, en fonction des conditions météorologiques, ouvertes à tous.
ILS ONT DIT
Monsieur Benoit Catel, directeur général de Banque Populaire Grand Ouest : « Lorsque nous a été présentée l’idée de cette course par Ultim Sailing, les 12h Banque Populaire Grand Ouest, cela a été pour nous une évidence en tant que banque profondément ancrée dans notre territoire et fervente supportrice de la voile. Nous accompagnons les passionnés de voile, des navigateurs en herbe aux skippers professionnels, et cette course unique constitue un formidable pont entre ces deux mondes. Cette année, nous sommes ravis d’avoir Armel Le Cléac’h, skipper du Maxi Banque Populaire XI comme parrain, un véritable symbole d’excellence dans le milieu nautique. Cette compétition d’endurance se tiendra au sein de l’une des pépites de notre territoire, la baie de Pouliguen, avec le soutien de M. Franck Louvrier et de ses équipes. Ce format de course ,dans ce décor, nous offrira des images mémorables, où chaque participant pourra donner le meilleur de lui-même pour le plus grand plaisir de tous. Nous avons en effet souhaité un dispositif à terre ambitieux afin qu’un maximum de personnes puisse découvrir la voile et ses valeurs qui nous sont chères ».
Emmanuel Bachellerie et Mathieu Sarrot, associés Ultim Sailing : « Nous étions en baie du Pouliguen, en 2023, lors d’une étape du Tour Voile que nous produisons. L’idée de cette nouvelle épreuve a germé à ce moment-là : faire ou refaire de cet écrin exceptionnel qu’est la baie du Pouliguen un lieu d’une régate bisannuelle mêlant navigateurs occasionnels et marins confirmés. C’est avec la Banque Populaire Grand Ouest et la ville de La Baule que nous sommes parvenus à la mettre en place. Qu’ils en soient, ici, particulièrement remerciés. La banque parce qu’elle est un partenaire structurant à nos côtés, la ville de La Baule parce que son Maire, Monsieur Franck Louvrier, nous a mis un sacré pari entre les mains en nous disant oui assez vite. Nous avons hâte de voir les concurrents s’inscrire, se préparer et régater pour, nous l’espérons, le plus grand plaisir des clients, sociétaires et collaborateurs de la banque, l’ensemble des Baulois, le grand public et tous les amateurs de voile ».