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Ocean Race Europe. Départ de la deuxième étape.

La flotte de The Ocean Race Europe a quitté Cascais à 13h00 ce dimanche pour quatre jours et 700 milles (1296 kilomètres) de course au large.

Après être arrivés à Cascais le 2 juin en provenance de Lorient, les marins ont eu quelques jours pour récupérer avant de reprendre la compétition hier à l’occasion du Mirpuri Foundation Sailing Trophy, une régate côtière comptant au classement, qui était organisée par le Clube Naval de Cascais. Une nuit de sommeil aura suffi pour que les équipages changent d’état d’esprit. Après la régate côtière, place au large, avec des conditions annoncées musclées et ventées dans cette étape entre le sud-ouest du Portugal et Alicante, en Espagne.

Le parcours de cette seconde étape fait passer les concurrents au large de la capital portugaise avant de franchir le fameux cap Saint-Vincent, point le plus sud-ouest du Portugal et de l’Europe.

Là, les bateaux mettront le cap au sud-est, direction le détroit de Gibraltar – cet étroit et très encombré passage qui sépare la péninsule ibérique du Maroc, en Afrique – qui marquera l’entrée en mer Méditerranée.

Les conditions au passage du détroit devraient être compliquées, avec des vents de face atteignant les 40 nœuds ce lundi, au moment où les bateaux de The Ocean Race Europe s’y engouffreront.

Une fois en Méditerranée, la route la plus directe vers la ligne d’arrivée à Alicante sera le long de la côte. En fonction des conditions sur place, les équipages pourraient privilégier une trajectoire plus au large et donc plus longue, afin de toucher des vents plus favorables, qui les feront arriver plus tôt.

« Le vent va monter très fort au niveau du détroit de Gibraltar, » confiait le renommé marin français Sébastien Josse, qui navigue à bord de l’IMOCA CORUM L’Épargne, vainqueur de la première étape.

« Nous avons deux options au passage du détroit : la première est de rester au nord, le long de la côte espagnole. Cela peut représenter de nombreux virements dans une zone relativement étroite, mais avec un peu moins de vent. La seconde est de passer plus au sud, le long du Maroc, là où les vents devraient atteindre les 40 nœuds et nous contraindre à moins de manœuvres. »

« Cela ne durera que quelques heures, après quoi, le vent tombe complètement, et nous commencerons une nouvelle course au près, dans des vents faibles jusqu’à Alicante – on ne sait pas encore exactement quelle météo nous aurons. »

Après avoir illustré de la plus belle des manières l’adage de ne jamais rien lâcher, en remportant la première étape en catégorie VO65, le skipper de The Austrian Ocean Race Project, Gerwin Jansen, affirme que son jeune équipage donnera tout sur cette étape vers Alicante.

« Nous avons bien profité de notre victoire, » déclare le skipper. « Mais nous devons également être réalistes sur nos ambitions. Ce n’est pas si normal que la jeune équipe s’offre une telle victoire sur la première étape. Nous sommes prêts pour la seconde, et allons donner le meilleur. »

« Nous allons naviguer au portant jusqu’à la pointe sud du Portugal. Ensuite, nous passerons le détroit de Gibraltar dans des vents soutenus, au près, avec une mer formée. Donc cela va être compliqué pour l’équipage, pour le bateau et nous devrons résister au combat. »

Après un court retard pour permettre l’arrivée d’un vent plus établi, les IMOCA ont été les premiers à prendre le départ de cette deuxième étape. 5 bateaux lâchés sur la ligne pour un court bord de reaching jusqu’à une bouée de dégagement pour sortir de Cascais, que le français Thomas Ruyant passait en tête, à bord de LinkedOut.

Environ 2 milles après le départ, 11th Hour Racing Team a été impliquée dans une collision avec un petit bateau à moteur qui était ancré. Il n’y a pas eu de blessé sur aucun des bateaux, et le bateau à moteur a regagné le port sans assistance. 11th Hour Racing Team est également rentrée au port et a mis sa course entre parenthèses pour évaluer les dégâts sur son foil bâbord.

« Nous avons pu confirmer grâce à la direction de course que tout le monde sur le bateau à moteur est OK, et nous avons envoyé une partie de notre équipe technique pour les accompagner à la marina. Ils ont finalement été en mesure de le faire sans notre assistance, par leurs propres moyens. Je peux également confirmer que tout le monde au sein de notre équipage est OK, » a déclaré Charlie Enright, le skipper de 11th Hour Racing Team.

« Nous prenons l’entière responsabilité de ce qui s’est passé sur l’eau aujourd’hui. Nous sommes de retour à la marina pour évaluer les dégâts sur notre bateau. Notre foil bâbord à certainement pris un coup. Nous travaillons avec l’équipe technique afin de voir ce que cela implique pour notre participation. »

Après environ deux heures à terre, l’équipe a pris la décision de repartir dans son foil bâbord ce dimanche soir.

Par ailleurs, les sept VO65 nous ont offert un superbe spectacle, tous alignés sur ce premier bord de reaching. Pour prouver que sa victoire de la première étape n’était pas volée, l’équipage de The Austrian Ocean Race Project menait la flotte au passage de la bouée de dégagement.

Avant de quitter le ponton à Cascais, un bâton de Relay4Nature a été passé par Yoann Richaomme à Chris Nicholson, le skipper du bateau néerlandais AkzoNobel Ocean Racing.

Relay4Nature est un bâton relais en faveur de l’océan, qui encourage les leaders mondiaux à drastiquement faire croitre leurs ambitions pour la nature, l’être humain et les océans, via des politiques et actions, en plus de s’unir pour une gouvernance renforcée des océans.

Lors de la première étape entre Lorient et Cascais, le bâton Relay4Nature était à bord de l’IMOCA 11th Hour Racing, avant d’être passé à la Mirpuri Foundation Racing Team par Justine Mettraux.

Selon les derniers modèles, les équipes devraient boucler la deuxième étape en quatre jours, et devraient donc arriver à Alicante jeudi 9 juin.

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SailGP. Team Japan s’impose en Italie, les Français 7e

Great Britain SailGP Team, France SailGP Team, USA SailGP Team and Spain SailGP Team warming up ahead of the first race on Race Day 2 at the Italy SailGP, Event 2, Season 2 in Taranto, Italy. 06 June 2021. Photo: Bob Martin for SailGP. Handout image supplied by SailGP

La deuxième étape du circuit SailGP s’est courue en Italie à Tarente dans du vent très léger obligeant les équipages à courir à 3 pour maximiser les phases de vol. L’acte a été remporté par les Japonais de Nathan Outteridge qui auront été très bon dans le tout petit temps, à la limite du vol. Les Français, 7e, n’ont pas brillé.

Ce Grand Prix d’Italie a inauguré quelques nouveautés et a été le théâtre de nombreuses surprises, bonnes ou mauvaises selon les équipes. De nouvelles règles ont été édictées, notamment pour sanctionner plus durement les équipages impliqués dans des collisions, et éviter que l’incident des Bermudes ne se reproduise. Autre nouveauté imaginée par SailGP pour naviguer dans les petits airs (moins de 8 nœuds) : un équipage réduit à 3 personnes à bord (au lieu de 5), configuration testée pour la première fois à l’entraînement, puis lors des 3 manches de samedi et dans la finale dimanche. Une difficulté supplémentaire pour les athlètes du bord, qui oblige le contrôleur de vol à s’improviser wincheur et le barreur à régler les foils…

Les mots d’ordre de ce week-end italien étaient sans nul doute l’adaptation et la réactivité : à cette nouvelle configuration d’équipage d’abord, mais aussi à un vent faible (moins de 10 nœuds) et extrêmement instable, à des navigations de funambule, entre vol et mode archimédien, rendant chaque manœuvre particulièrement délicate et les vitesses très aléatoires en ligne droite.

Quant aux régates, elles ont été à l’image de ces conditions incertaines : pleines de rebondissements. Malheureux aux Bermudes lors d’un Grand Prix qui a tourné court suite à une collision les opposant, les Japonais et les Américains ont pris leur revanche en Italie. Réguliers aux avant-postes pendant tout le week-end, ils se sélectionnent assez logiquement en finale. Mais derrière Nathan Outteridge et James Spithill, il a fallu attendre la dernière régate en flotte pour départager cinq équipages qui pouvaient encore prétendre à entrer dans le dernier trio : les Néo-zélandais, auteurs d’une magnifique 4e manche, les Français, les Britanniques et les Danois à égalité de point, mais aussi les Espagnols, solides en milieu de tableau. Ce sont finalement ces derniers qui décrochent leur ticket pour la finale ‘podium’.

Lors de l’ultime course à trois – où les compteurs sont remis à zéro- l’équipe japonaise SailGP de Nathan Outteridge décroche la victoire devant l’équipe espagnole SailGP de Phil Robertson, laissant des Américains malchanceux abandonner la course suite à un choc avec un objet flottant ayant endommagé un de leur safran.

Si Japonais et Américains retrouvent des couleurs après leur déconvenue aux Bermudes et que les Espagnols, nouveaux venus dans le circuit, confirment leur superbe potentiel, c’est un scénario inverse que vivent les Australiens de Tom Slingsby. Victimes d’un problème électronique samedi, ils ne s’en sont jamais remis et terminent derniers, une place qu’ils n’avaient jamais occupée jusque-là, très loin de refléter leur titre de champion de la saison 1.

Avec des manches de 5e, 7e, 2e, 8e et 6e, les Français se classent 7e du Grand Prix d’Italie. Billy Besson ne cache pas sa déception et explique : « on fait 4 mauvais départs sur 5, ça n’aide pas à réaliser de belles courses. Et puis on a certainement manqué d’opportunisme. Il fallait être alerte à la moindre risée, ne pas hésiter à faire des manœuvres, au lieu d’aller chercher les cadres. Mais il n’y a pas de mystère, gagner les départs, c’est très très important et c’est à chaque fois le gage d’un bon résultat. La preuve avec les Américains ou les Japonais qui ont dominé ou encore avec les Kiwis lorsqu’ils gagnent la manche 4 à nos dépens (les Français se font sortir sur la ligne, ndr) ». C’est d’ailleurs grâce à un très joli « start » que les tricolores s’offrent une place de 2e pour terminer la journée de samedi en beauté… Une consolation qui a été de courte durée, au grand dam de Billy et son équipe.

Les régates italiennes ont montré qu’il y avait de la place pour tout le monde au tableau d’honneur. « Personne n’est en dehors du match, surtout dans ces conditions de navigation. Tout est très serré et ça se joue à rien » confirme Billy Besson.
Surprenant, le classement général après deux Grand Prix reflète ce constat : les Espagnols sont en tête devant les Anglais et les Japonais. Les Français sont 5e devant les Australiens mais 5 points seulement séparent les premiers des derniers. Preuve que le jeu est très ouvert et promesse d’une saison passionnante entre les 8 protagonistes de SailGP.

Prochain rendez-vous les 17 et 18 juillet à Plymouth pour le Great Britain Sail Grand Prix.

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Victoire d’Arnaud Vuillemin JUBILATIONS en solo et d’Adrien et Robin Follin THE SURFRIDER GM5 en duo

Après une plus ou moins longue trêve des compétitions, les navigateurs ont répondu à l’appel du large : et quelle édition !
Trente-deux voiliers répartis en deux groupes, solos et doubles, ont participé à la 11ème édition de la course Au Large de Saint-Tropez. Les concurrents ont effectué un parcours de 400 nautiques de Saint-Tropez- tour de Corse par le sud Est et retour à Saint-Tropez avec des conditions très variables. De la pétole (pas de vent) au reaching en passant par des louvoyages. Une très bonne mise en jambe pour les marins mais également pour le bateau et tous les gréements utilisés.
Au cours de la traversée Saint-Tropez- Corse Sud, la première nuit fut la plus difficile avec quelques abandons dans le cadre d’une course très disputée avec des yoyos en raison d’une météo capricieuse. La remontée par le versant Est puis le retour du Cap Corse jusqu’à Saint-Tropez fut moins fastidieuse mais très combative.
Le suspens était à son comble tout au long de la course avec une flotte homogène jusqu’au bout et la majorité des voiliers se sont succédés à l’arrivée le soir et la nuit du samedi 5 au dimanche 6 juin 2021.
Premier en temps réel, en 2 jours 21h 58min et 9 sec, c’est naturellement le très véloce Class 40 HBF REFOREST ACTION de Kito et Gwen Gbick qui s’impose en double s’inclinant en temps compensé pour laisser la victoire au Sun Fast 3300 SURFRIDER GM5 d’Adrien et Robin Follin (3j07h9min43sec) devant les équipages EPSILON avec Jean Rameil et Christophe Olgiati et TELEMAQUE 2 avec Sébastien Henri et Victor Bordes-Laridan.

Chez les solitaires, c’est Ludovic Gérard sur son JKP 1080 SOLENN FOR PURE OCEAN qui arrive en tête au réel (3j 10h26min53sec) mais c’est le JPK 10,10 JUBILATIONS d’Arnaud Vuillemin qui gagne en temps compensé devant TELEMAQUE 3 avec Eric Merlier et FURTIF avec Gérard Guilluy. Lors de la remise des prix, en présence de Laurent Petit, Conseiller municipal de Saint-Tropez dans la politique événementiel, du Président et de la Directrice de la Société Nautique de Saint-Tropez, Pierre Roinson, Sabrina Coccia, du directeur de Course, Georges Korhel, les participants ont tous été remerciés. En retour, les concurrents ont redit leur immense bonheur d’avoir tous réussi à boucler cette première épreuve de la saison et chacun ont apprécié le travail du comité de course qui a œuvré pour l’organisation et le suivi de la course jour et nuit. Le Trophée Perpétuel Lionel Péan a été remis au plus jeune équipier de la flotte, Victor Bordes-Laridan (19 ans) du bateau TELEMAQUE 2.
Prochaine épreuve pour la Société Nautique de Saint-Tropez comme la plupart des concurrents, la Rolex Giraglia qui, pour les raisons sanitaires, aura exceptionnellement lieu cette année en Italie avec tout de même le départ d’une course de liaison de Saint-Tropez à San Rémo le 13 juin 2021 prochain.

Ils ont dit :

Kito de Pavant et Gwen Gbick sur HBF REFOREST ACTION (SN Grau du Roi)
« Avant le départ, sur les pontons, on savourait le bonheur d’être là, de disputer enfin une compétition. Et dès le départ, nous avons retrouvé nos sensations et nos automatismes. On a eu de nombreuses conditions très variées, typiques de la Méditerranée. Du reaching, du vent fort au près, du vent fort au portant pour passer le Cap Corse et des zones de transition de pétole à attendre le vent… On ne s’est pas ennuyé ! C’est vrai qu’on n’a pas compté nos efforts et on s’est un peu mis dans le rouge niveau fatigue mais progressivement, nous avons quand même réussi à avoir de bons moments de récupération. Nous avons trouvé de nombreuses choses intéressantes, de nouveaux réglages et cette étrave est particulièrement efficiente. Au large du Cap Corse, on a eu 17-18 nœuds de vent sous grand spi avant d’accélérer et d’atteindre les 30 nœuds sans encombre.
Même si on était focalisé sur la course, nous avons été fascinés par les côtes de la Corse, qui mérite bien son surnom d’île de Beauté.
Au final, il aurait fallu mettre huit heures de plus pour battre l’équipe de Robin et Adrien Follin mais nous avons beaucoup appris sur le bateau et c’est très positif pour la suite de la saison. ».
Engagés dans une course contre la montre jusqu’au départ de la Transat Jacques Vabre, en novembre prochain, les deux marins vont prendre le temps de bien récupérer et de s’affairer sur les « quelques bricoles à faire » sur le Class40. Et dès la semaine prochaine, ils se présenteront à nouveau sur une ligne de départ, cette fois-ci celle de la Rolex Giraglia. De quoi continuer à emmagasiner une expérience précieuse pour la suite de la saison.
Adrien et Robin Follin sur THE SURFRIDER GM5 (CN Ste Maxime)
Robin : « C’est une très belle course, je suis content de cette première épreuve qui l’est aussi avec notre nouveau Sun Fast 3300. Nous n’avions fait qu’une navigation avec ce bateau avant cette épreuve et il y avait donc plein de choses à découvrir. C’est également notre première course en double avec mon frère Adrien et nous nous sommes bien débrouillés ! Avec des conditions météo difficiles car très variables, nous avons été audacieux dans nos choix tactiques et cela s’est avéré payant ! Que du positif ! Pour la suite, je me consacre au Tour de France que je ferai avec une équipe de copains pour avant tout naviguer et se faire plaisir !
Adrien : pour ma part, je vais participer à la Corsica Med avec ce Fast 3300
Ludovic Gérard sur SOLENN FOR PURE OCEAN (CNTL Marseille)
« Un grand bravo et merci du fond du cœur pour avoir réussi à organiser cette édition. Les conditions ont été parfaites pour une reprise et quel plaisir de retrouver nos concurrents et amis. Je suis très heureux car habitué de faire les courses en double, je me suis testé pour la première fois en solitaire et ça m’a conforté en vue de futures épreuves (NDRL : Transat Cap Martinique). Autre bonheur, celui de courir pour la Fondation Pure Océan pour promouvoir la préservation des océans avec pour ce mois la distribution de sacs « la goutte bleue » qui permet de ramasser les déchets dans la nature, la plage et en mer. »
Arnaud Vuillemin sur JUBILATIONS (YC Campoloro)
400 Nautiques, c’est une sacrée aventure, je suis heureux de finir premier au classement compensé ! Ce qui est dur, c’est le sommeil qu’il faut gérer, on ne sait pas comment on dort mais on dort quand même car il le faut et on laisse un peu partir le bateau même si c’est toujours un peu dangereux. Juste après Bonifacio, j’ai dû me coucher, c’était génial car j’étais au près pas beaucoup de vent et après une mer démontée dans le bouches au sud Corse, je vais m’assoir et je me suis assoupi pendant je sais pas deux heures, je n’entendais pas l’alarme qui sonnait et le bateau est parti en marche arrière. Je me suis réveillé en sursaut et j’ai fait demi-tour et repris la course »

Antoine et Romain Lacombe sur BIDIBULLE POWERED BY COR2ED
« On a fait une super course, on est très content et ensuite on est très fier car maintenant on est qualifié pour faire la Transquadra car cette course était qualificative pour nous pour la course qui part en aout prochain de Marseille vers la Martinique avec une escale à Mader. Merci à toute l’organisation !

Lien du tracking de la course à revoir : http://yb.tl/les400_2021

Classement temps réel :
Doubles : HBF REFOREST ACTION ( Kito de Pavant – Gwen Gbick) SN GRAU DU ROI
Solos : SOLENN FOR PURE OCEAN (Ludovic Gérard) CNTL

Classement final en temps compensé :
Groupe DOUBLES :
SURFRIDER GM5 (FOLLIN Adrien et FOLLIN Robin) CN SAINTE MAXIME
EPSILON (RAMEIL Jean – OLGIATI Christophe) CN Marine TOULON
TELEMAQUE 2 (HENRI Sébastien – BORDES-LARIDAN Victor) SNM

Groupe SOLOS :
JUBILATIONS (VUILLEMIN Arnaud) YC CAMPOLORO
TELEMAQUE 3 (MERLIER Eric) YC EMBIEZ
FURTIF (GUILLUY Gérard) SR ANTIBES

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Ultime. Blessure à la cheville pour Yves Le Blévec sur son trimaran Actual

Photo Actual

Le skipper Yves Le Blévec s’est blessé à la cheville sur son trimaran Ultim Actual alors qu’il s’entraînait en baie de Quiberon. C’est en glissant sur le trampoline qu’il s’est brisé la cheville. Il sera contraint au repos forcé lors des 6 prochaines semaines. Il suivra les navigations et entrainements sous un autre angle, en tant qu’analyste des performances. Le programme d’entrainement du Team sera donc inchangé et respecté. L’objectif reste la Transat Jacques Vabre en novembre et la Route du Rhum l’année prochaine.

Photo Actual
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La Trinité-Cowes by Actual – Changement de Parcours : Destination Cherbourg en Cotentin…

Drheam Cup
Drheam Cup @ Jakez


Les conditions sanitaires en vigueur au Royaume Uni compliquent considérablement les escales outre-manche, notamment à Cowes. La SNT se voit contrainte de modifier la destination de cette classique de la course au large et d’organiser l’arrivée à à Cherbourg en Cotentin (Port Chantereyne) avec le soutien opérationnel du YCC.

Parcours technique de 320 miles ouvert aux bateaux : Imoca, Multi 2000, Class 40 et Figaro 3 et aux bateaux IRC en double ou en équipage d’un coefficient minimum de 0.950. S’agissant d’une course au large, l’armement de sécurité des participants doit être conforme à la réglementation (vérification impérative). Précisions et inscriptions sur snt-regates.fr
Ce parcours offre des paysages à couper le souffle, des pièges de courants et autres sautes de vents… Ce qui en fait une régate haletante et passionnante très appréciée des coureurs.
La Trinité – Cherbourg reste cependant un préambule possible à Cowes -Dinard – Baie de St Malo- SNBSM. Les équipages pourront quitter en Cherbourg en convoi pour rejoindre la ligne de départ à Cowes sans y débarquer.

Les équipages qui ne restent pas en Manche pour la Fasnet Race peuvent faire coïncider le retour vers La Trinité avec une participation au 35ème Tour du Finistère au départ de Morlaix (25/07) suivi de quelques joyeuses escales jusqu’à Port-La Forêt.
Une course au large nécessitant l’armement hauturier à vérifier impérativement avant le départ.

Inscriptions sur : https://www.snt-voile.org/
Source SNT

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Class40. Axel Trehin et Frédéric Denis vainqueurs de la Normandy Channel Race.

Axel Tréhin et Frédéric Denis à bord du Class 40 Project Rescue Ocean, vainqueurs de la CIC Normandy Channel Race 2021 à Ouistreham, le 4 juin 2021, Photo © Jean-Marie LIOT #CICNCR2021

Coup de maître pour Axel Trehin qui est le dernier à avoir mis à l’eau son bateau et qui remporte avec Frédéric Denis la Normandy Channel Race après 4 jours 17 heures 49 minutes et 50 secondes de course.

La hiérarchie sera restée longtemps indécise sur cette édition 2021 tant la flotte aura été compacte et les leaders différents tout au long de ce parcours les menant jusqu’au mythique phare irlandais du Tuskar. Ce n’est qu’une fois la pointe de Barfleur enroulée, que Project Rescue Ocean (162) s’est échappé de quelques milles et a traversé la Baie de Seine sans faux pas, lui offrant la victoire finale à Ouistreham

« C’est une régate de folie ! Il y a eu match du début à la fin avec des rebondissements à tous les niveaux. La CIC Normandy Channel Race est une course engagée, intense, que nous sommes fiers d’avoir remporté. Plus personnellement, concrétiser dès la première course le début de notre projet en Class40, c’est génial. » déclarent Axel Trehin et Frédéric Denis à l’arrivée à Ouistreham.

Le suspens s’est poursuivie jusqu’à la toute fin pour connaître le nom des équipages qui complètent le podium. Seulement six petites minutes séparent le 2ème du 5ème. C’est finalement la Class40 Lamotte Module Création (153) qui décroche l’argent. « C’est super de finir 2ème de cette course, ça vient valider le gros chantier d’amélioration effectué sur notre Class40 cette hiver. Il y a une intensité folle. Pendant cinq jours tu ne peux pas te relâcher pour au final terminer sur un scénario de dingue, ultra serré. On peut féliciter tout le groupe des cinq premiers parce qu’il y a un niveau impressionnant. » raconte Luke Berry une fois amarré au ponton, avant qu’Achille Nebout issu de la Classe Figaro ne rajoute :
« J’avais beaucoup entendu parler de cette course, tout le monde disait que c’était un truc de malade et c’est effectivement le cas, au même titre que la Solitaire du Figaro ».

C’est le duo franco-espagnol Antoine Carpentier et Pablo Santurde del Arco, à bord de Redman (161), qui complète le podium. Il est suivi de prêt par Crédit Mutuel (158) 4ème et Banque du Léman (158) 5ème.

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SailGP. Grand Prix Italie à Tarente ce week-end

Great Britain SailGP Team presented by INEOS helmed by Sir Ben Ainslie and France SailGP Team helmed by Billy Besson have a near miss as Spain SailGP Team co-helmed by Florian Trittel and Phil Robertson follow closely behind during Bermuda SailGP presented by Hamilton Princess, Event 1 Season 2 in Hamilton, Bermuda. 23 April 2021. Photo: Simon Bruty for SailGP. Handout image supplied by SailGP

La deuxième épreuve de la saison se déroule à Tarente ce week-end. Des retrouvailles très attendues après un lancement de saison spectaculaire aux Bermudes qui a vu les Français monter sur la 3e marche du podium.

Au-delà de ces vitesses qui semblaient inatteignables en bateau à voile quelques années auparavant, il y a la régate. Et le premier acte a prouvé que le jeu était très ouvert. Vainqueurs aux Bermudes, les Anglais menés par le multiple champion Sir Ben Ainslie n’ont remporté qu’une seule des cinq régates en flotte avant de rafler la mise en finale. Les Australiens de Tom Slingsby, déjà dominateurs sur la saison 1, ont été les meilleurs comptablement, mais terminent sur la deuxième marche. Les Espagnols, nouveaux venus cette saison, ont montré un très fort potentiel. Dans le haut du tableau, on attendait les Néo-zélandais récents vainqueurs de l’America’s Cup, nouveaux entrant eux-aussi. Mais les prodiges Peter Burling et Blair Tuke n’ont pas réussi à faire mieux que 5e. Quant aux Japonais et aux Américains, une collision a mis fin à leurs ambitions.

L’excellente surprise est venue du team tricolore de Billy Besson. Peu confiants avant de débuter car en mal de navigation à bord de leur bateau, ils ont exécuté des régates propres et solides, leur permettant de se hisser en finale pour prendre la 3e place. Ce qui a bien marché ? « C’est un tout, répond le barreur Billy Besson. On a eu des conditions assez dures avec du vent et on a vu que cela pouvait devenir dangereux avec deux équipes en plus sur l’eau. Notre stratégie était donc de rester concentrés… sur nous-mêmes. On a fait notre régate. Et puis un des points-clefs est que nous avons été capables de réaliser des « air race » soit la totalité de la régate en vol, ce que l’on n’avait jamais réussi à faire auparavant… »

Quelques changements au sein des équipages
Le Grand Prix d’Italie qui inaugure 5 mois de compétitions en Europe est donc particulièrement attendu. Anglais, Américains, Australiens, Danois, Espagnols, Français, Japonais, et Néo-zélandais n’auront que quelques heures d’entraînement avant de renouer avec la compétition et les vitesses supersoniques de leur monotype. Six régates sont au programme samedi et dimanche après-midi, les cinq premières en flotte avant la finale à trois.

SailGP, c’est un plateau international inégalé, réunissant les meilleurs régatiers de la planète : 80 titres de champions du monde et 14 médaillés olympiques, dont certains sont dans la dernière ligne droite avant les épreuves de voile des JO de Tokyo qui débutent le 26 juillet. Ils laissent donc provisoirement SailGP pour partir à la conquête de leur rêve olympique. C’est le cas de Jason Waterhouse, contrôleur de vol sur le bateau australien, remplacé par Ed Powys. Déjà médaillé d’argent à Rio, Waterhouse représentera à nouveau son pays en Nacra17. Les Néo-zélandais Peter Burling et Blair Tuke qui iront chercher leur deuxième médaille d’or olympique en 49er, cèdent leur place respectivement à Arnaud Psarofaghis, spécialiste suisse des engins volant et à Jason Saunders (NZL) qui a disputé les JO en 470 et Nacra17. Retenu par d’autres engagements, Ben Ainslie sera remplacé à la barre par le médaillé olympique et double champion du monde de Moth à foil Paul Goodison.

Ces changements auront certainement un impact important sur le déroulement de ce deuxième acte. A moins que ce ne soit la météo qui pour l’instant annonce des vents faibles.

Les Français veulent rester consciencieux et garder la tête froide
Côté français, pas de modification concernant la composition du bord *. L’équipe est arrivée en Italie hier. Place à 24 heures de quarantaine, le temps de recevoir le résultat de leur test PCR sur place, ils entreront dans leur bulle – au sens propre et figuré- . « Notre leitmotiv, notre objectif, est toujours le même : rester concentrés sur nous, sur notre bateau. Dans les autres teams, certains vont certainement commencer à s’énerver comme les Américains ou les Japonais qui ont une revanche à prendre. Il y a de la place pour tout le monde dans ces régates, tout le monde a envie de gagner et cela se joue à rien. Il n’y a que des champions sur la ligne de départ ! En fait, il faut vraiment être fort sur les bases à commencer par prendre de bons départs. Parce que passer en tête la première marque de reaching, ça simplifie quand même pas mal les choses ! Il ne faut surtout pas que nous nous enflammions ou que nous prenions pour acquis l’étape des Bermudes. On n’est pas encore dans la maîtrise totale. On a pour ambition de monter en gamme au fur et à mesure » poursuit Billy.

Du sport, mais pas que…
SailGP, c’est du sport à l’état pur. Mais pas seulement. Avec Race for the Future, le circuit s’est engagé dans une vaste entreprise de développement pour l’environnement, la mixité et la jeunesse. Ces trois piliers sont fondés sur une liste d’actions concrètes que l’organisation et les équipes se sont engagées à réaliser. Opérer la transition vers une énergie propre d’ici 2025, multiplier les actions en faveur de l’environnement à l’échelle globale mais aussi locale sur le site des épreuves, inclure des athlètes féminines au sein des équipes et sensibiliser les jeunes régatiers. Dans cet esprit, une stratégie spécifique est déployée à Tarente. Des mesures concrètes sont adoptées par toutes les équipes autour de leur présence à Tarente pour réduire de manière significative leur impact. Sur l’eau une opération de surveillance des mammifères marins est mise en place pour observer, surveiller et protéger leur présence éventuelle sur la zone de course. Au niveau des sites techniques et sportifs, tous les générateurs seront alimentés par HVO (huile végétale hydrotraitée) qui émet 90% de carbone en moins qu’un carburant standard. Des générateurs hybrides seront également alimentés en partie par des panneaux solaires sur site. Enfin, plus largement, SailGP s’est associé à l’université de Bari et à l’institut italien de recherche marine pour planter des peupliers dans une zone proche du lagon. En effet, des années de déversement illégal de déchets par des processus industriels locaux ont entraîné une pollution importante du sol et des cours d’eau dans les terres entourant la lagune de Mar Piccolo à Tarente. La plantation de ces arbres aidera à absorber les toxines présentes dans le sol et les eaux souterraines en protégeant le milieu marin. Les arbres capteront également le dioxyde de carbone contribuant à la lutte contre le changement climatique.

Rappel du classement général provisoire après le Grand Prix des Bermudes :

  1. Great Britain / Ben Ainslie / 10 points
  2. Australie / Tom Slingsby / 9 points
  3. France / Billy Besson / 8 points
  4. Espagne / Phil Robertson / 7 points
  5. Nouvelle-Zélande / Peter Burling / 6 points
  6. Danemark / Nicolai Sehested / 5 points
  7. Japon / Nathan Outteridge / 4 points
  8. Etats-Unis / Jimmy Spithill / 3 points

Athlètes équipe navigante :
Billy Besson / barreur
François Morvan / contrôleur de vol
Leigh McMillan / régleur d’aile
Olivier Herledant / wincheur
Matthieu Vandame / wincheur
Timothé Lapauw / wincheur

Athlètes sélection féminine :
Hélène Noesmoen
Amélie Riou

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Normandie Channel Race. Le bon coup de Project Rescue Ocean à moins de 12h de l’arrivée

Départ de La CIC Normandy Channel Race 2021, Ouistreham le 30 mai 2021, Photo © Jean-Marie LIOT #CICNCR2021

Le dernier né de la Class40, Project Rescue Ocean est en tête à moins de 24h de l’arrivée après avoir bien négocié le passage au sud de Guernesey. Dénouement demain, vendredi 4 juin, en tout début de matinée.

Comme les prévisions l’annonçaient, à l’approche de Guernesey les vitesses du peloton de tête de la 12ème CIC Normandy Channel Race ont commencé à chuter, puis à littéralement s’effondrer au sud de l’île anglo-normande et ce malgré un courant favorable. C’est le dernier né de la Class40, Project Rescue Ocean (162), qui a le mieux négocié ce passage à niveau délicat, pour finalement s’extirper le premier du Grand Russel et toucher à nouveau un flux de nord-ouest d’une dizaine de nœuds.

Tandis que ses poursuivants que sont Crédit Mutuel (158) et Redman (161), subissent encore les dévents de l’île et progressent péniblement à une allure d’un ou deux nœuds, le duo Axel Trehin / Frédéric Denis est en train de s’échapper à 7 nœuds. Nous assistons là au probable tournant pour la victoire finale mais nous savons que sur cette grande classique normande rien n’est jamais joué d’avance.

Au fil des éditions, la CIC Normandy Channel Race s’est construit une réputation de course où rien n’est acquis d’avance, surtout tant que le Raz Blanchard n’est pas passé. Le passage au large du Cap de la Hague et de la pointe de Barfleur peut encore réserver quelques retournements de situation inattendus. Tout va définitivement se jouer avec la renverse de courant prévue en début de soirée à 19h. Si le leader arrive à passer avant la rotation du courant, l’issue de l’édition 2021 sera alors presque certaine. À contrario, si le Class40 numéroté 162 vient à buter contre un courant défavorable, il risque de voir fondre comme neige au soleil ses milles nautiques d’avance précieusement acquis. On assisterait alors à un nouveau resserrement de la flotte augurant un sprint final dantesque. Vent faible et courant fort vont pimenter la dernière nuit de course, à savoir qui l’aura dans un sens et qui l’aura dans l’autre. Une tension nerveuse extrême doit régner en ce moment à bord des Class40. Une fois Barfleur dans le tableau arrière, un flux d’une dizaine de nœuds devrait accompagner la tête de flotte en Baie de Seine jusqu’à l’arrivée prévue demain en début de matinée.

Ce matin pendant que les leaders progressant en Manche sous spi et mer plate, le groupe qui ferme la marche composé de Gustave Roussy (133), Eärwen (88) et Sec Hayai (44) s’est fait cueillir par un vent de sud atteignant 35 nœuds dans les rafales au moment d’enrouler le rocher du Fastnet. S’en est suivi une rapide traversée retour de la Mer Celtique qu’il ont dévalé à tout allure au reaching tribord amure. Dans le peloton du milieu, à l’instar de E. Leclerc Ville La Grand (160), Legallais Team Voile (145) et Le Choix Funéraire (139), ont décidé de tenter une option vers l’Est en passant par la baie de Penzance afin de contourner la dorsale anticyclonique par le nord. Ce choix sera-t-il payant et permettra-t-il de dépasser La Manche #EvidenceNautique (154) situé une quinzaine de milles devant.

Quelque soit le scénario qui va arriver, la fin de cette course s’annonce aussi excitante pour les passionnés de course au large, que tendue pour les marins à bord. Dénouement demain, vendredi 4 juin, en tout début de matinée. Restez connectés !

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Vendée Globe 2024. Lantana Paysage avec Louis Duc ! et Marie Tabarly co-skipper

Bonne nouvelle pour Louis Duc qui signe un premier partenaire sur son projet Vendée Globe. Un 1er pas vers la Transat Jacques Vabre, sous réserve de l’engagement d’un 2e partenaire. Une transat qu’il pourrait faire avec Marie Tabarly.

« Ensemble, on est plus forts » est le leitmotiv des adhérents de l’association ALPE*, groupement de paysagistes co-fondé par Guillaume de Germay et 5 paysagistes. C’est l’ensemble de ce réseau qui s’engage aux côtés de Louis Duc pour partager une aventure humaine et responsable qui leur ressemble, mais aussi pour donner envie à de nombreux entrepreneurs du paysage de se joindre à eux… parce qu’ensemble, on est plus forts.

Porter une cause environnementale
« Le programme IMOCA de Louis est une belle opportunité pour nous en termes de valeurs et de timing, avec une perspective de montée en puissance sur 4 ans. Cette Transat Jacques Vabre a en effet pour premier objectif de fédérer et élargir notre réseau d’entrepreneurs du paysage. Ensuite, l’idée serait de mettre ce formidable outil de communication au service d’une cause environnementale liée, par exemple, à la pollinisation, intimement liée à notre métier », détaille Guillaume de Germay.

Lantana Paysage avait déjà accompagné Louis en 2015 avec, à la clé, une belle 3e place en Class40 sur la Transat Jacques Vabre. « Depuis, nous le suivons… Nous avons grandi ensemble : il est passé de la Class40 à l’IMOCA et nous, nous avons créé le réseau ALPE. Nous abordons, au même moment, une nouvelle phase de développement. »

Tout a commencé à l’automne dernier : Louis Duc et ses associés, Marc Dewavrin et Jérôme Lepoutre achètent l’IMOCA de Clément Giraud, très endommagé suite à un incendie. L’objectif de Louis et son équipe est de redonner vie à ce bateau (sistership du « YesWeCam » de Jean Le Cam) en recyclant, réparant et optimisant tout ce qui peut l’être. Ce pari technique est en passe d’être gagné…

Ce programme de chantier circulaire a séduit Marie Tabarly, elle-même sensible à ces valeurs de développement durable. Par amitié pour Louis – les deux marins se suivent et s’apprécient depuis plusieurs années – elle lui a proposé de l’accompagner sur ce programme Vendée Globe. Et, au fil de leurs échanges, l’idée de disputer la Transat Jacques Vabre ensemble est venue compléter avec bonheur et cohérence ce beau projet.


« J’aime bien quand les choses se font naturellement… on a papoté avec Louis, et l’idée de faire la Transat Jacques Vabre est venue d’elle-même. C’est une chance incroyable d’avoir l’opportunité de faire cette course de cette façon ! », raconte Marie
« Lorsque Marie a entendu parler de mon projet, ça lui a plu. Elle m’a proposé son aide pour la recherche de partenaires et, de fil en aiguille, est venue l’idée de courir ensemble ! », confirme Louis.
A chacun son expertise

Pour Louis, c’est une chance d’avoir à son bord une équipière expérimentée, « elle a une grosse expérience des bateaux puissants, ce sera un atout précieux pour moi, car j’aborderai cette course en mode découverte de l’IMOCA. »
Pour Marie, qui prépare l’Ocean Globe Race à bord de Pen Duick VI en 2023, « participer à une transat en IMOCA va m’apporter une précieuse expérience, notamment en stratégie, analyse météo, routage… »

La réparation et l’optimisation de l’IMOCA de Louis Duc vont bon train chez V1D2, à Caen. La partie composite de ce chantier sera terminée en juin, la mise à l’eau est prévue le 21 août.
Dans l’hypothèse où le budget technique nécessaire à leur participation à la Transat Jacques Vabre serait réuni à temps, Louis et Marie auront alors quelques semaines pour prendre la mesure de leur monture et se qualifier.
Le timing sera serré, mais l’objectif du skipper Normand comme de ses nouveaux partenaires sur ce qui serait leur toute première course en IMOCA sera, avant tout, la découverte !

Ils ont dit
Guillaume de Germay, fondateur du réseau Lantana Paysage
« Le monde de la course au large et du paysage sont très proches, nous sommes dans une relation forte entre la nature et l’homme. Et nous nous nourrissons au quotidien des valeurs de solidarité, d’esprit d’équipe et d’innovation chères aux marins et aux paysagistes.
Comme Louis, nos adhérents sont des entrepreneurs qui, avant d’agir, étudient leur terrain, définissent une vision, se fixent des objectifs, font régulièrement le point et s’adaptent en fonction des aléas naturels pour construire la meilleure des routes.
Et puis, qui n’est pas sensible à la personnalité de Louis ! Il est très attachant, on a envie de le suivre. Il sait fédérer et embarquer. C’est un vrai chef d’entreprise comme on les aime ! »

Louis Duc, skipper de l’IMOCA n°172
« Ça fait plaisir de retrouver Lantana Paysage sur le bateau ! Ils ont toujours suivi nos projets : c’est vraiment génial qu’ils soient nos premiers partenaires en IMOCA sur ce programme Vendée Globe.
Avec Marie, on se connait et on se suit depuis 2003. J’ai beaucoup navigué en Class40, mais très peu en IMOCA. L’objectif de cette Transat Jacques Vabre serait donc avant tout de découvrir le bateau et d’appréhender la puissance d’un IMOCA. Je serais vraiment content de découvrir ça avec elle.
C’est une course qui la fait rêver parce que c’est la dernière que son père ait courue en 1997. Il l’avait gagnée avec Yves Parlier. En plus, cette année, l e parcours nous emmène en Martinique, dont elle est en partie originaire. Et cette Transat est l’occasion pour Marie de se remettre dans le bain de la course au large, en perspective de son tour du monde à bord de Pen Duick VI. »

Marie Tabarly, co-skipper de l’IMOCA n°172 et skipper de Pen Duick VI
« Avec Louis, on se suit depuis suffisamment longtemps pour savoir qu’on s’apprécie mutuellement ainsi que nos parcours respectifs. C’est intéressant et agréable de pouvoir développer un tel projet avec lui : ce n’est pas rien de s’attaquer à un Vendée Globe ! Je suis vraiment contente de participer à cette aventure de cette façon !
Personnellement, je viens chercher de l’expérience en vue de l’Ocean Globe Race, pour travailler le routage, la stratégie, la météo. Je n’ai pas encore eu l’occasion de beaucoup développer ça, ce n’est pas la course mon métier… Louis est bon là-dedans et il est pédagogue. Et de mon côté, je suis une bonne équipière, je peux lui apporter ça. »

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The Ocean Race Europe. Objectifs validés pour Louis Burton et son nouveau Bureau Vallée

The finish of Leg One of The Ocean Race Europe from Lorient, France to Cascais, Portugal.


Louis Burton et son équipe ont pu commencer à apprivoiser leur nouveau bateau Bureau Vallée sur cette première étape.

Le départ de Lorient s’est fait dans des conditions très légères, qui ont offert à Bureau Vallée une première confrontation sous spi avec ses concurrents. Le vent a ensuite forci au fil du parcours. Louis Burton et son équipe n’ont pas pu s’empêcher de tirer un peu sur le bateau, pour tester son potentiel : « On a commencé à attaquer après le passage du cap Finisterre, au reaching. Avant, on n’avait pas trop osé parce qu’on est encore en phase d’observation et de découverte. Bureau Vallée est très puissant, beaucoup plus que le précédent, donc on ne sait pas encore où placer le curseur entre l’exploitation de tout son potentiel et les limites à ne pas dépasser. » Une fois le “waypoint” franchi, situé à 500 milles au large du Portugal, le bord retour vers Cascais s’est fait dans des conditions plus hostiles, avec des vents erratiques, de la pluie et une mer relativement violente pour le bateau. Il fallait ajouter à cela le manque de visibilité, le tout au milieu du trafic maritime plutôt dense à l’approche des côtes portugaises. Louis se réjouit du comportement de Bureau Vallée dans ces conditions délicates et aucune casse n’est à déplorer ! L’équipe a mené l’IMOCA dans une « super ambiance. » Servane Escoffier-Burton, Davy Beaudart, Christophe Bachmann et Thibault Hector naviguaient ensemble pour la première fois, mais ils n’ont pas tardé à trouver leur rythme : ils se remplaçaient à coup de quarts de deux marins, Louis, en tant que skipper, restant hors-quart.

Louis Burton à bord de Bureau Vallée © Stéphane Maillard

Les conditions variées rencontrées tout au long de cette première étape auront également permis de passer en revue la garde-robe du bateau. Toutes les voiles embarquées ont pu être testées. L’objectif était que Louis puisse se faire une idée de ce qu’il souhaite utiliser comme profils de voiles lors de la prochaine Transat Jacques Vabre. Car la participation à The Ocean Race Europe doit aussi lui permettre de se préparer pour la prochaine échéance sportive, qui partira du Havre en fin d’année.

Côté sportif, Louis Burton et son équipe ont choisi de passer au Nord du DST de Lisbonne lors de la dernière nuit en mer, de mardi à mercredi : « On voulait éviter de rattraper un front qui nous empêchait de continuer à un bon rythme, mais finalement, comme les autres bateaux, on l’a rattrapé et on a tapé dedans. » Un choix qui se solde par une 5e place à l’arrivée à Cascais. The Ocean Race Europe étant une course à points, le jeu reste largement ouvert pour les deux prochaines étapes.

L’équipe va maintenant pouvoir profiter de quelques jours de repos, fêter l’anniversaire de Louis vendredi, et surtout préparer le bateau afin d’être d’attaque pour la suite de ce tour de l’Europe.
Le départ de la deuxième étape, entre Cascais et Alicante, sera donné dimanche.

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