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Mini Fastnet. Gaël Ledoux et Julien Pulvé vainqueurs en série

Gaël Ledoux, accompagné par Julien Pulvé, ami de longue date, vient potentiellement de décrocher une belle première victoire en série à bord de Haltoflame/ilots.site (Pogo 3, N°886) sur la Mini Fastnet 2021. En coupant la ligne à 12h28 aujourd’hui, le duo, toujours ra pide et bien inspiré, s’impose après une navigation menée de bout en bout aux avant-postes face à 61 autres
concurrents dans sa catégorie. Avec l’aide de son co-skipper, et après un début de saison encourageant qui l’a vu monter progressivement en puissance, Gaël Ledoux voit sa persévérance couronnée de succès.

Après un départ dans le petit temps, le duo d’Haltoflame/ilots.site a su tirer profit des conditions avantageuses pour son bateau tout au long des 465 milles du parcours modifié à travers le golfe de Gascogne. Le talent des deux co-skippers a fait le reste pou r contrôler le groupe de tête et revenir toujours et encore en première position, pour creuser l’écart dans les derniers bords en
baie de Douarnenez, où la victoire sur cette grande classique du circuit Mini 6.50 ne pouvait plus leur échapper.
Gaël Ledoux signe en double une victoire pleine de promesses pour la suite de le saison, avec en ligne de mire la Mini Transat, dont il prendra le départ en solitaire, le 26 septembre prochain aux Sables d’O lonne. Il démontre qu’il c ompte à bord de son Pogo Haltoflame/ilots.site, préparé aux petits oignons, parmi les plus solides outsiders pour le s places d’honneur sur la grande transatlantique des petites bateaux, réputée pour forger et révéler les meilleurs talents du large. Discret, Gaël Ledoux n’en est pas moins un marin c omplet, polyvalent et besogneux.

Issu de la filière olympique roc helaise (où il a rencontré son ami Julien Pulvé), ce compétiteur-né s’est d’abord illustré en 420, puis en Tornado, avant de devenir professionnel du nautisme, boat captain de multicoques géants, tacticien sur un yacht classique et accessoirement préparateur de bateaux de nombre de ses concurrents en Mini !

Depuis quelques années déjà « la Mini » le fait rêver. Un, deux, trois coups de pouce pour accompagner son indéfectible motivation, et le voilà sur son « Pogo 3 » numéro 886, qualifié, prêt à traverser et à en découdre, sous le regard amusé de ses deux petites filles de trois et un ans ! Skipper du pôle course au large de Lorient, Gaël comptera à coup sûr parmi les concurrents à surveiller de près sur la Mini Transat 2021. Quant à Julien Pulvé (responsable du Pôle Mini 6,50 de La Rochelle), il sera, lui aussi très attendu sur la proc haine Transat Jacques Vabre, qu’il disputera en double avec Ian Lipinski en Class 40.

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Benjamin Dutreux: “4 jours très intenses avec un super travail d’équipe”

The finish of Leg 3 of The Ocean Race Europe from Alicante, Spain into Genova, Italy.

« Cela a été 4 jours très intenses avec un super travail d’équipe. On s’est battu jusqu’au bout car on ne sait jamais ce qu’il peut se passer en Méditerranée. On aurait pu rester bloqués avant la ligne…
Première victoire sur le circuit IMOCA, première victoire d’étape avec une équipe européenne, cela représente bien la Classe IMOCA et je suis hyper content d’être là.
3 étapes de large et trois vainqueur différents, le jeu est très ouvert en IMOCA, c’est dingue et il y a pour tout le monde et ça c’est génial.
On a eu des conditions météo qui permettaient de faire parler notre bateau qui est le seul à dérive droite. On a exploité les atouts de notre bateau. On a joué notre route et notre course l’esprit libre.
On sait que nous n’avons pas les mêmes caractéristiques techniques entre les bateaux de la flotte et donc qu’il ne faut pas forcément aller au même endroit sur l’eau et cela s’est bien passé.
Des étapes comme celle-ci qui sont difficiles où on passe l’humain à fond et que les personnes commencent à être très fatigués, cela créé des liens. Même s’il y a différentes cultures et différents langages, on commence à être une belle équipe soudée.
Ça discute beaucoup à bord, on a réussi à se surpasser, à prendre soin les uns des autres car finalement c’était très intense dans cette pétole. »

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Giraglia. Victoire du Maxi Arca SGR en temps réel

The 100-ft Italian Maxi ARCA SGR, the first yacht to round the Giraglia rock during the 68th edition fo the race. Arca SGR rounds the Giraglia rock off north Corsica. Photo: ROLEX / Studio Borlenghi

Depuis le départ de Sanremo, en Italie, hier à midi, une rude compétition pour les honneurs de la ligne de maxi yachts se joue dans la Rolex Giraglia, la quatrième épreuve du Mediterranean Maxi Offshore Challenge de l’International Maxi Association.

Dans la nuit, alors que les équipages se frayaient un chemin vers le rocher de la Giraglia, toute la flotte était soumise à une météo compliquée météorologique avec le vent faiblissant à l’ouest du nord de la Corse. Après un départ lent, alors qu’ils étaient troisièmes à la marque météo derrière Magic Carpet et Leopard, l’Arca SGR de 100 pieds avait finalement pris l’avantage à la marque côtière au large de Vintimille. En tant que maxi la plus rapide de la flotte (sur la base de sa cote IRC de 1,847), elle a ensuite mené pour le reste de la course malgré le Wallycento Magic Carpet de Sir Lindsay Owen-Jones lui mordant constamment les talons.

Le passage vers le rocher de Giraglia fut difficile. Faisant le tour de la Giraglia, Arca SGR a vu le vent virer davantage au sud-est et monter à 20-25 nœuds permettant à l’ancien vainqueur des honneurs de la ligne Rolex Sydney Hobart 2003 d’atteindre des vitesses de 20-22 nœuds.
« C’était très rapide au portant après Giraglia », a déclaré Furio Benussi, skipper d’Arca SGR. « Nous sommes allés parfois à 22-23 nœuds, ce qui était vraiment bien. ” Arco SGR est arrivé à 14:08:10 CEST, suivi de Magic Carpet Cubed à 14:23:55.

Je suis très heureux parce que ce bateau et cet équipage sont incroyables“, a déclaré Benussi, une fois l’Arca SGR amarré au club house du Yacht Club Italiano à Gênes. « Tout le monde était vraiment fort. Pour nous, c’était important d’être ici en première place avec ce bateau. Gagner les honneurs en ligne est parfait pour nous. Cette victoire vient sur le dos du maxi de Benussi qui a remporté les honneurs de la ligne dans le récent 151 Miglia-Trofeo Cetilar.

Finissant deuxième sur l’eau, mais largement devant Arca SGR en temps corrigé IRC, Sir Lindsay Owen-Jones était satisfait du résultat de son « cruiser familial ». C’était le premier événement du Wallycento en 20 mois, bien qu’il ait utilisé Magic Carpet Cubed pour les vacances au cours de cette période. “Nous étions si près de battre un pur coureur – l’un des 100 pieds les plus rapides au monde”, a-t-il déclaré. «C’était presque une grande chose. Ils ont très bien navigué, donc chapeau bas. Nous n’avons pas de gros regrets. Leur bateau est juste un peu plus rapide que le nôtre. C’était donc une bonne journée et nous étions tous tellement heureux de revenir sur l’eau.

Compétiteur régulier, Owen-Jones compare la course Rolex Giraglia à une démangeaison qu’il doit gratter même si la course est souvent légère. À propos de la course de cette année, il a déclaré : « C’était plein de très gros changements que vous ne pouviez pas prévoir. Alors que sur toute la zone, c’était à l’est, nous avons soudainement à minuit eu un vent d’ouest, donc certains des marqueurs arrière nous ont un peu rattrapés. Même quand il fait très léger, il y a généralement un peu de vent en haut du gréement pour que vous puissiez en tirer parti. Je ne pense pas que nous ayons jamais chuté en dessous d’environ 5 nœuds de vitesse du bateau.

Le célèbre navigateur néerlandais de Magic Carpet Cubed, Marcel van Triest, a déclaré que la zone lumineuse située à 30 milles de la Giraglia était en fait un mini système. « Cela s’est calmé et nous avons travaillé vers le nord – ce n’était pas un trou de vent, il y avait un ‘tourbillon complet’. Cela les a vus [Arca SGR] monter et pendant longtemps, ils faisaient 12 nœuds alors que nous allions à 5 nœuds et ils étaient dans le nord-ouest. Cependant, tout a été pardonné après avoir contourné le Rocher alors que le vent montait à plus de 20 nœuds, permettant au 100 pieds bleus d’atteindre des vitesses similaires.

Leopard était troisième à 15:32:17 CEST après avoir reculé au milieu de la petite dépression.

«Nous avons eu une assez belle course, a dit le tacticien et double médaillé olympique Mitch Booth. « Nous avons été très impressionnés par la façon dont le bateau s’est déroulé et l’équipe a fait un excellent travail. Nous nous sommes retrouvés coincés au milieu d’un trou – ce grand vide au milieu de tout. Le vent semblait venir de toutes parts à un moment donné… Mais le reste de la course s’est très bien passé pour nous. Nous l’avons beaucoup apprécié.

Booth a estimé qu’ils avaient bien navigué le premier bord de portant le long des côtes italienne et française jusqu’à ce qu’ils arrivent à la marque de virage au large de la Rade d’Agay. “Nous étions toujours en contact avec eux tous les deux et nous avons failli nous écraser avec Magic Carpet en entrant dans cette marque… Il y a eu un peu de feux d’artifice alors… Du jour au lendemain, nous avons pensé que nous avions bien navigué et nous sommes revenus très près à eux, mais alors ils ont échappé à l’air léger mieux que nous.

En général, Booth s’est dit satisfait de son résultat étant donné que Magic Carpet Cubed est “le maître de cette course” et que les Italiens [Arca SGR] “sont les spécialistes de l’air léger. Nous ne pouvons pas nous attendre à égaler ces gars-là dans ces conditions. Mais nous étions très contents du bateau. Pour Joost [Schuijff, le nouveau propriétaire de Leopard] c’était sa première vraie course au large. Il l’a vraiment apprécié – nous n’avons pas pu le faire descendre du volant !

D’autres maxi arrivées sont attendues ce soir tandis que demain un vainqueur de la classe maxi sous IRC devrait émerger.

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The Ocean Race Europe. Offshore Team Germany vainqueur IMOCA de la 3e étape

La Méditerranée aura été capricieuse et longue pour les IMOCA. C’est finalement Team Germany le seul bateau à dérive qui l’emporte suite à une option proche des côtes.

Ces 578 milles de course n’étaient pas des plus faciles en raison de vents légers variables et parfois inexistants, mais l’équipage allemand a récolté rapidement les bénéfices d’une option Nord fructueuse. Robert Stanjek, accompagné de l’une des révélations du Vendée Globe, Benjamin Dutreux, a saisi l’opportunité de passer au Nord des Baléares afin d’aller chercher la brise le long des côtes espagnoles puis françaises, une stratégie qui s’est avérée payante.

Ils ont ainsi pu distancer les quatre autres IMOCA, qui avaient choisi de passer eux au sud d’Ibiza et de Majorque et, bien que l’écart ait fondu dans les dernières heures de course, les Allemands s’adjugent une belle victoire confortable, devant l’équipage de Thomas Ruyant (LinkedOut) et celui de Charlie Enright (11th Hour Racing Team).

“Je suis très content du travail fourni par l’équipe jusqu’à présent et quel que soit le résultat, c’est un événement important pour nous. Maintenant, nous avons deux jours pour nous reposer avant de retourner sur l’eau et il va falloir trouver le bouton ‘reset’ pour attaquer la course de samedi, parfaitement concentrés,” déclare Robert Stanjek ravi à son arrivée sur le quai de Gênes.

Offshore Team Germany partira sur la course côtière avec 14 points, soit juste un point d’avance sur LinkedOut et deux points sur 11th Hour Racing Team. La course de samedi se jouera de nouveau dans du petit temps et mettra en jeu 3 points pour le vainqueur (puis 2 points et 1 point pour les suivants).

Nous avons demandé au marin allemand de décrire le chemin parcouru depuis Alicante. “Nous n’avions pas l’intention de nous séparer de la flotte comme cela car nous savons que la gestion des risques (liés à la météo) en Méditerranée à cette époque de l’année est un peu difficile”, raconte-t-il.

© Sailing Energy / The Ocean Race Europe

“En fait, nous avons eu une approche assez conservatrice, mais tous nos routages nous amenaient au nord des Baléares, donc nous étions assez confiants dans l’idée de remonter la côte espagnole vers le nord. Puis, tout d’un coup, nous avons trouvé un bon couloir de vent, avec une bonne pression et, en l’espace de quatre ou cinq heures, nous nous sommes détachés du reste de la flotte IMOCA. A partir de ce moment-là, nous étions conscients que nous faisions deux courses différentes – ils avaient leur course et nous, la nôtre.”

Robert Stanjek affirme que même si son IMOCA, conçu par Owen Clark en 2011, avait pris pas mal d’avance, en tirant notamment vers Hyères, cela n’a jamais été facile. “Il s’est finalement avéré que nous avions la meilleure route mais c’était assez stressant sur la fin avec tous les trous de vent. Nous avons finalement réussi et c’était une super course”, poursuit-il.

La performance de cet équipage, qui comprend également la Britannique Annie Lush et l’Allemand Phillip Kasüske, en a surpris plus d’un, étant donné que c’est la première course de Robert Stanjek en IMOCA. Il n’est pas issu du circuit Figaro, mais de la voile olympique, du Star, et estime que cette combinaison de talents et d’expériences – Annie Lush était également un marin olympique avant de participer deux fois à The Ocean Race – donne à l’équipe des atouts uniques.

“Je suis très heureux de participer ici à ma première course en IMOCA, ” confie Robert Stanjek. “Ma philosophie d’équipe a toujours été de combiner des talents olympiques, avec toute la précision que cela implique, avec l’expérience de marins de large et je pense avoir très bien réussi. On voit bien que l’on arrive à aller dans le détail. Chacun met de bonnes idées sur la table et nous n’avons pas d’égos dans l’équipe. Tout le monde écoute tout le monde et c’est une hiérarchie très horizontale.”

Benjamin Dutreux aime beaucoup ce nouvel exercice de The Ocean Race Europe et de l’équipage en IMOCA. Il affirme que cette dernière étape de large a été des plus intenses et que le team a dû se battre jusqu’au bout. “Trois étapes de large et trois vainqueurs différents, le jeu est très ouvert en IMOCA”, lance-t-il. “C’est fou et il y en a pour tout le monde, c’est génial”.

© Felix Diemer / Offshore Team Germany

© Amory Ross / 11th Hour Racing Team

“Nous avons eu des conditions météorologiques qui nous ont permis de montrer les forces de notre bateau et cela nous a permis d’être bien dans le match. Nous savons que nous n’avons pas les mêmes caractéristiques de bateau (que les autres), et que nous ne devons pas nécessairement aller au même endroit sur l’eau. Nous avons fait notre course et cela a payé,” ajoute-t-il.

Le solitaire, neuvième du tour du monde cet hiver, est très impressionné par la façon dont l’équipe a géré l’effort. “Sur des étapes comme celle-ci, on touche vraiment à le paramètre humain, lorsque nous commençons à être très fatigués”, confie-t-il. “Quand on est en solitaire, on n’échange pas d’informations et on a tendance à tout mettre sur soi. Parfois, nous n’étions pas d’accord et c’est là que chacun revient à son rôle ; le mien était de dire ‘on va là, on fait ça’. Et ce n’est pas toujours évident mais on s’en est bien sorti !”

Philip Kasüske vient lui du Finn (olympisme) et il apprécie énormément ce qui est sa première expérience de course au large. “C’est très intéressant”, déclare-t-il. “J’apprends beaucoup de choses. La vie à bord sur ces quatre derniers jours a été assez incroyable. Vous vous mettez dans un bon rythme, même avec le peu de sommeil que vous avez. J’ai eu l’impression de vivre une grande aventure plutôt que de faire une course. C’était une expérience formidable, très différente des courses côtières que j’ai pu faire auparavant.”

Quel que soit le résultat samedi, les débuts de l’équipe allemande sont déjà remarquables. Celle-ci souhaite maintenant se concentrer sur une participation à la Transat Jacques Vabre, Robert Stanjek faisant équipe avec un autre marin, dont le nom n’a pas encore été annoncé, avant de se concentrer sur The Ocean Race l’année prochaine. Pour le tour du monde, le bateau qu’ils ont baptisé « Einstein » – celui qui a sa propre façon de se déplacer dans le temps et l’espace (!) – sera équipé de foils.

“Notre principal objectif est d’être sur la ligne de départ de The Ocean Race”, confirme Robert Stanjek. “Et donc, bien sûr, nous allons mettre des foils sur le bateau. Nous avons attendu exprès pendant un moment car nous voulions attendre le résultat du Vendée Globe, mais il est temps cet hiver de mettre des foils sur le bateau.”

Ed Gorman

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The Ocean Race Europe. Victoire de Yoann Richomme et de la Mirpuri Foundation sur la 3e étape

The finish of Leg 3 of The Ocean Race Europe from Alicante, Spain into Genova, Italy.

L’équipe du VO65 Mirpuri Foundation skippé par Yoann Richomme a su parfaitement jouer la fin de cette dernière étape en faisant le bon bord à 45 milles de l’arrivée. L’équipage – presque français – a réussi à revenir à hauteur du VO65 Sailing Poland qui menait depuis le départ avant de le dépasser après être allé cherché au large un supplément d’air. Superbe finish. Le classement final se jouera sur le parcours inshore à Gènes…

Citation de Yoann Richomme à l’arrivée à Gênes : « Les derniers moments de l’étape étaient extrêmement tendus à partir du moment où nous avons quitté la côte italienne. Un groupe de bateaux s’est enfoncé dans le Golfe de Gênes alors que nous sommes restés plus au large.  On savait qu’il y avait un risque dans notre option de ne pas suivre les autres et on se demandait quand notre option allait payer. Et puis on y croyait tellement, c’était pour nous d’une évidence totale. Le vent est rentré plus fort que prévu et nous nous sommes dans une situation plus favorable que ce que nous avions envisagé. On essayait de finir 2ème car Sailing Poland avait 10 milles d’avance et on pensait que ce serait difficile d’aller les chercher. Au final, le scénario s’est bien développé pour nous.

Les conditions de cette étape entre Alicante et Gênes étaient compliquées avec peu de vent. J’ai l’impression d’avoir régater pendant deux semaines ! L’équipage est resté très calme tout du long. Avec Nicolas Lunven (navigateur), on a essayé de trouver les bons endroits où naviguer en faisant la trajectoire la plus efficace tout en gardant un contrôle sur nos adversaires. A la fin ça a payé mais ce n’était pas évident.

Samedi aura lieu l’épreuve de côtier. Le vent n’est généralement pas très établi à Gênes donc ça devrait être compliqué. On a deux jours pour se reposer. Il va falloir être bien concentrés sur notre plan et ne pas faire d’erreur. Je pense qu’il faudra remporter ce côtier pour remporter l’évènement ! »

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Mini Fastnet. Le 969 POGO FOILER de Tanguy Bouroullec et Guillaume L’Hostis l’emporte devant le 1019 TeamWork après un beau duel

C’est 20 milles sous l’Occidentale de Sein à 22h30 hier que le match a finalement tourné à l’avantage du Pogo Foiler de Tanguy Bouroullec et Guillaume L’Hostis. Après une lutte acharné avec le 1019 TeamWork, Le 969 POGO FOILER a fait la différence sur la fin de parcours en distançant son adversaire de près de plus d’une heure.

Tout s’est joué au passage de la Chaussée de Sein. Le début de course jusqu’à la BXA a paru assez calme à Tanguy et Guillaume bien même s’ils ont du combler leur retard pris lors du passage d’Yeu. C’est sur la remontée au près que cela s’est tendu : « il y avait du suspens, il ne fallait rien lâcher ». A Basse Vieille, ils ont cassé leur bout-dehors. Ils sont arrivés un peu cramé mais heureux sous une pluie tiède après 3 jours 15h 25′ 05s de course.

https://fb.watch/6aKVN1iboE/

C’est hier vers 22h30 que les routes du 1019 – TeamWork et du 969-POGOFOILER se sont croisées, 20 milles sous l’Occidentale de Sein. C’est à ce moment là que Tanguy Bouroullec et Guillaume L’Hostis ont pris le dessus. Puis ils ont franchi la marque ouest de la Chaussée de Sein un peu avant 3h ce matin avec 45 minutes d’avance. A 4h30, à 22 milles de l’arrivée, ils filaient à près de 10 nœuds avec presque 10 milles d’avance alors que Pierre Le Roy et Cedric Faron plafonnaient à 7,5 nœuds… Derrière le 850-Pays d’Iroise est bien placé pour conserver sa troisième place, suivent le 800-Irina Gracheva Racing, le 787-DECOSAIL et le 930-Cassiopee.

A 50 milles de l’arrivée, le 886-HALTOFLAME / ilots.site quant à lui, reste leader des séries avec moins de 2 milles d’avance sur ses poursuivants le 914-Velotrade, le 920-SIGNFORCOM et les 966-LES ALPHAS et 993-EdiliziAcrobaticaun 1 mille plus bas. La négociations de l’Occidentale de Sein va être cruciale pour ce groupe également.

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Roland Jourdain lance la construction d’un catamaran en fibre de lin

Roland Jourdain va lancer dans les prochains mois la construction d’un multicoque. C’est la première fois qu’un catamaran de cette taille – 18m28 – intégrera autant de biomatériaux. « Ce projet est la continuité du travail et de l’engagement de toute une équipe afin de limiter notre impact sur l’environnement. Faire mieux avec moins est un challenge permanent où se mêlent chez nous ténacité et humilité » résume Roland. Le bateau sera aux couleurs du fonds Explore, qu’il a créé avec Sophie Vercelletto, et est baptisé We Explore.

Depuis une dizaine d’années, Roland planche avec ses équipes de Kaïros Environnement sur l’utilisation de la fibre de lin en remplacement de la fibre de verre. Dès 2013, il construit avec ces nouveaux matériaux un premier trimaran de 7 m – Gwalaz – qui sert encore aujourd’hui de plateforme de test. Cette expérience, ainsi que le travail sur des surfs, des paddles et d’autres bateaux rendent possible aujourd’hui la construction d’un multicoque de grande taille.

Roland Jourdain et Sophie Vercelletto ont créé le fonds de dotation Explore en 2013

Un bateau pour tracer un nouveau sillage

We Explore est conçu pour faire rêver car une approche écoresponsable n’empêche pas la recherche de performance. « Le plaisir doit rester central. Pour faire bouger les lignes, il faut proposer des solutions alternatives séduisantes et c’est ce que nous recherchons avec We Explore. » Le catamaran est un Outremer 5X, dessiné par le cabinet VPLP pour les grandes chevauchées océaniques. A l’œil nu, il est très proche de ce spectaculaire multicoque mais c’est du côté de la construction que les choses changent. Pour la première fois, la fibre de verre est délaissée au profit de la fibre de lin, fournie par le leader : Terre de Lin. « La fibre de lin présente beaucoup d’avantages. Elle est produite en circuit court, a des propriétés proches de celles de la fibre de verre et est beaucoup moins énergivore à produire » résume Roland Jourdain. C’est en effet en Normandie que le lin est produit et il y pousse facilement. Chistophe Baley, professeur à l’Université de Bretagne Sud est un grand spécialiste des fibres végétales et lui prête une autre vertu : « C’est un test à grande échelle pour utiliser la biomasse, et ainsi stocker le CO2, dans un produit industriel » résume l’universitaire.

« Questionner nos usages »

Dès aujourd’hui, We Explore est pensé pour avoir plusieurs vies. D’abord destiné à la performance et la vitesse, le multicoque sera dans un premier temps équipé a minima afin d’être léger et rapide. Une fois qu’il aura fait la preuve de ses capacités marines, il embarquera les explorateurs de la fondation et leurs différentes missions qu’il s’agisse de recherches, d’innovations ou de sensibilisation.

« Une île de solutions »
Depuis sa création, Explore et ses fondateurs ont la vocation de faire évoluer nos usages et nos modes de consommation et ce bateau va permettre de sensibiliser les entreprises et le grand public à cette démarche. Avec son franc parler, Roland explique son état d’esprit : « Parce que nous avons atteint les limites planétaires, il est urgent d’agir concrètement avec l’aide des technologies et d’y associer de nouveaux modes de consommation responsable ». L’académicien Erik Orsenna, ambassadeur du projet, parle pour sa part d’une « île de solutions », une formule qui résume l’ambition de ce projet.

Un équipage de partenaires

La construction de We Explore est rendue possible grâce aux premiers partenaires majeurs que sont la Fondation Bureau Vallée, la coopérative Terre de lin et le chantier Outremer. Les enjeux environnementaux font échos aux défis que rencontrent les entreprises aujourd’hui puisqu’il faut réconcilier les modèles économiques avec les limites planétaires et donner au plus grand nombre les moyens de se mettre en action. Et Roland de rappeler : « L’équipage de sponsors et mécènes ne demande qu’à s’agrandir autour du programme de ce catamaran démonstrateur/ambassadeur et inspirant. Venez écrire un nouveau chapitre avec nous ! ».

Dès le mois de septembre, We Explore entrera en construction au sein du chantier Outremer (groupe Grand Large Yachting) à La Grande Motte. Il tirera ses premiers bords au début de l’été 2022.

Le bateau :
Chantier : Outremer
Architecte : VPLP
Longueur : 18,28 m
Largueur : 8,58 m

La fibre de lin : un matériau tout terrains
Le lin est une fibre végétale de plus en plus utilisée dans l’industrie ainsi que dans l’artisanat. Kaïros environnement a ainsi breveté un nouveau biomatériaux, le Kairlin®, utilisé en mobilier. La fibre de lin est également utilisée sous différentes formes, par exemple pour fabriquer des skis ou les membranes des enceintes. Ces biomatériaux sont recyclables, compostables et bénéficient de propriétés mécaniques proches de la fibre de verre. Christophe Baley, professeur à l’Université de Bretagne Sud est un grand spécialiste des fibres végétales et lui prête une autre vertu : « C’est un test à grande échelle pour utiliser des biocomposites pour mouler une grande coque de navire, et ainsi stocker le CO2 » résume l’universitaire.

Roland Jourdain, Skipper :
« Nous avons créé Explore il y a presque 10 ans et on mesure aujourd’hui le chemin parcouru car les idées que l’on défend sont partout. On travaille sur quelque chose qui est plus grand que nous et que ce projet nous permet de mettre en lumière. On a fait la preuve du concept et on veut aller encore plus loin. La philosophie d’Explore, c’est d’être dans le faire. On n’a pas inventé le bateau bio mais c’est un nouveau pas en avant. On continue le chemin avec beaucoup d’humilité. On a le droit de se tromper et de se heurter aux cailloux. Nous voulons faire mieux avec moins et l’on sait que le changement ne viendra pas uniquement de la technique. Ce sont les usages qui doivent évoluer et nous devons essayer de vivre autrement. Nous sommes heureux de travailler avec du lin car c’est le lien entre la terre et la mer. Notre projet est de protéger les océans mais on sait que 80 % de la pollution vient de la terre. Nous ne sommes ni des marins ni des terriens mais des merriens et nous sommes en pleine conscience avec ça. Je suis très fier et très heureux de partager toutes ces valeurs avec la fondation Bureau Vallée, la coopérative Terre de Lin et le chantier Outremer. »
Erik Orsenna, Académicien :
« Ce bateau n’est pas qu’un bateau : c’est une île de solutions. Il n’avance pas seulement vers l’horizon, il prépare l’avenir. Il n’embarque pas que des marins : il accueille tous ceux qui, s’émerveillant de ce miracle qu’est la Terre, veulent la protéger des folies humaines. »

Bruno Peyroles (Fondation Bureau Vallée) :
« Nous nous sommes engagés auprès de Bilou car il mène des actions opérationnelles, concrètes. Ca n’est pas pour faire joli, c’est pour mener des actions qui font bouger les choses et cela nous correspond bien. Nous avons rejoint son fond de dotation il y a plusieurs années et aujourd’hui nous l’accompagnons sur ce projet à travers notre fondation « Bureau Vallée pour une planète heureuse ». Nous sommes également présents dans la course au large, aux côtés de Louis Burton qui vient de boucler un très beau Vendée Globe. Ce sont deux projets complémentaires et Louis envisage même d’utiliser le Kairlin® pour certaines pièces de son bateau. En tant que distributeur nous réfléchissons à utiliser des biomatériaux pour des agencements de magasin ou certains objets plastiques. Les applications sont nombreuses. »

Guillaume Hémerick (Président Terre de Lin) :
« Avec ce projet, on rassemble deux mondes qui ne sont pas en relation d’habitude. Le monde agricole et le monde de la mer. Ce bateau va naitre dans un champ et c’est une idée qui me plait beaucoup. Nous partageons beaucoup de valeurs avec Roland et Sophie car ils veulent construire le monde de demain de manière pragmatique, sans dogme, et ça nous correspond. Nous sommes à la recherche de solutions innovantes et sommes très heureux qu’il y ait un projet d’ampleur sur les composites car il est possible de remplacer le composite carboné par du composite végétal. C’est un vrai défi que l’on doit relever ensemble. »

Thierry Goujon (Directeur Terre de Lin) :
« Ce qui nous a amené dans cette aventure, c’est le côté technique car nous sommes à la recherche de nouvelles applications pour nos fibres. Nous avons été séduits par la philosophie du projet et nous partageons les mêmes valeurs tant humaines qu’entrepreneuriales. La naturalité est un de nos axes stratégiques car, dans toutes nos pratiques, nous devons aller vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Nous voulons utiliser ce projet comme un moyen de fédérer nos producteurs et salariés dans une aventure qui est nouvelle. »

Xavier Desmarest, Outremer (Groupe Grand Large Yachting) :
« Ce projet avec Bilou est une évidence pour Outremer car notre groupe Grand Large Yachting est engagé pour construire un nautisme durable. C’est la continuité naturelle du travail effectué avec Kaïros dans le cadre du projet BIOBAT sur la recherche et la mise au point de matériaux bio sourcés. Notre ambition est que ces nouvelles technologies arrivent un jour sur tous les bateaux et permettent d’avoir un impact positif sur notre empreinte carbone. Pour avancer concrètement, il est nécessaire que des pionniers comme Roland s’engagent et prennent des risques pour mettre en lumière les obstacles et permettent de les dépasser. Nous sommes très fiers d’apporter nos savoir-faire et la passion de nos équipes pour accompagner Bilou et toute l’équipe Kaïros dans ce beau projet aux valeurs nobles et qui donne du sens. »

Marc Van Peteghem, architecte
« Il est trop tard pour être pessimiste, et le projet que porte Roland nous permet de nous projeter dans la bonne direction, comment repenser la navigation de plaisance comment redécouvrir le bonheur d’être sur l’eau pour ce que cela a d’essentiel, le clapotis de l’eau contre la coque, les lumières, la facilité avec laquelle les coques glissent dans l’eau, le bonheur d’être ensemble dans une économie de moyens et d’énergie qui font plaisir par ce que l’on besoin de rien d’autre, tout et là. »

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Le Tour de la Charente-Maritime à la Voile, une épreuve inédite !

village de la Mini Transat la BOULANGERE 2019 dans le bassin des chalutiers à La Rochelle. @ C. Breshi

Organisé par le Comité Départemental de Voile 17 avec le soutien du Département de la Charente-Maritime, le Tour de la Charente-Maritime à la Voile est une épreuve inédite ! Ce nouveau rendez-vous nautique propose de naviguer en course, mais aussi en
rallye, sur les plans d’eau formidables que sont les pertuis Breton, d’Antioche et l’entrée de l’estuaire de la Gironde.

La Charente-Maritime avec ses plus de 470 km de côtes est un territoire littoral par excellence. Il permet la pratique de nombreuses activités nautiques. Il manquait néanmoins un événement nautique en voilier habitable permettant de découvrir la diversité de nos formidables plans d’eaux. D’où l’idée d’organiser la 1ère édition du Tour de la Charente Maritime à la Voile qui permettra à tous les participants, régatiers ou plaisanciers, de découvrir au rythme de 4 étapes la richesse et la variété de nos plans d’eaux et territoires littoraux.

Ce nouvel évènement nautique a pour principaux objectifs :
Dynamiser l’activité habitable en Charente-Maritime en proposant un rendez-vous régulier (annuel ou bisannuel) pour les clubs, les régatiers confirmés et les plaisanciers. Valoriser l’offre nautique, les sites de pratique et les structures de la Charente-Maritime
en provoquant la découverte et la pratique de la voile légère et autres activités nautiques pour le grand public via des animations et baptêmes proposés sur chaque site étape. Renforcer l’image nautique du Département et valoriser la qualité de son accueil touristique au fil des 5 ports & des 5 collectivités littorales où l’évènement fera escale.

Les inscriptions ont été ouvertes début avril pour 40 bateaux habitables (semi-hauturier ou hauturier) aux régatiers (régates grade 5A, jauge OSIRIS, IRC ou JCH) ainsi qu’aux plaisanciers (sous forme d’un rallye) qui pourront participer à l’événement à leur rythme sans classement. Elles sont closes pour l’ensemble des catégories depuis le 19 mai dernier ! Une liste d’attente a été ouverte dans le cas d’éventuels et malheureux désistements.

Du 6 au 10 juillet ce sont 4 étapes qui relieront les territoires littoraux de La Charente- Maritime. Départ aux pieds des Tours
de La Rochelle, arrivée à l’entrée de la citadelle de Saint-Martin de Ré, pour la première étape.
Puis direction Île d’Aix, l’embouchure de la Charente vers Rochefort et la Corderie Royale.
La troisième étape, après un départ au sortir de la Charente, une navigation à vue entre Aix et le Fort Boyard en direction de Saint-Denis d’Oléron. Enfin pour la dernière étape, après être sorti de la zone de Chassiron et laissé la Cotinière à Babord, cap vers une autre embouchure, celle de la Gironde cette fois qui préparera la fin de ce périple, avant d’arriver à Royan.

Mardi 6 juillet | Accueil des bateaux à La Rochelle
Confirmation inscriptions, animations l’après-midi.

Mercredi 7 juillet | 1ère étape de La Rochelle à Saint-Martin de Ré
Départ en fin de matinée pour un parcours dans le Pertuis Breton, arrivée en milieu d’après midi devant Saint-Martin et entrée au port vers 17h00. Animations l’après-midi, pot d’accueil et remise des prix 1ère étape en début de soirée.

Jeudi 8 juillet | 2ème étape de Saint-Martin de Ré à Rochefort
Départ en début de matinée pour un parcours dans le pertuis d’Antioche, arrivée devant Port des Barques en début d’après-midi, puis remontée de la Charente en parade nautique et entrée au port de Rochefort à 17h30.Animations l’après-midi, pot d’accueil et remise des prix 2ème étape en début de soirée.

Vendredi 9 juillet | 3ème étape de Rochefort à Saint-Denis d’Oléron
Départ du port de Rochefort à 5h30, descente de la Charente puis départ de la régate devant l’Ile d’Aix en début de matinée, pour un parcours entre l’Ile d’Oléron et l’Ile de Ré, arrivée en milieu d’après-midi, puis entrée dans le port de Saint-Denis d’Oléron vers 17h00. Animations l’après-midi, pot d’accueil et remise des prix 3ème étape en début de soirée.

Samedi 10 juillet | 4ème étape de Saint-Denis d’Oléron à Royan
Départ de Saint-Denis d’Oléron en début de matinée, pour un parcours à l’ouest d’Oléron puis la passe nord de l’estuaire de la Gironde et une arrivée en fin d’après-midi devant Royan. Animations l’après-midi, pot d’accueil et remise des prix 4ème étape et classement général en début de soirée.

A suivre ici : http://www.tourdelacharentemaritimealavoile.fr/

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Kevin Escoffier : ” Je veux un bateau polyvalent, fiable et avec une masse maitrisée”

Credit - Lloyd Images

C’est avec son directeur technique Loïc Féquet que Kevin Escoffier est allé à Hampshire, en Angleterre pour une première visite au chantier Carrington où est construite la coque du futur PRB. Le contexte sanitaire n’avait en effet pas permis au skipper de PRB de s’y rendre plus tôt. L’occasion de deux jours d’échange et de travail avec les équipes qui se consacrent actuellement au plan Verdier.

À plusieurs reprises dans sa carrière, le Malouin a participé à la construction de bateaux de course pour différents skippers, Crêpes Whaou (2005 – Franck-Yves Escoffier), PRB (2006 – Vincent Riou) et Banque Populaire (2008 – Pascal Bidégorry, 2015, 2018 et 2021 – Armel Le Cléac’h). Il en garde des souvenirs passionnés. Mais cette fois, il s’agit de construire un monocoque de 60’ qui lui sera destiné en vue du Vendée Globe 2024. Un projet différent, un projet d’envergure dont il savoure chaque minute avec un double regard… Celui du sportif bien sûr mais aussi celui de l’ingénieur et du féru de technologie.

« Lors des constructions auxquelles j’ai pu participer, même si ce n’était pas des bateaux qui m’étaient destinés, je m’y suis impliqué comme si ça avait été pour moi. Évidemment, cette fois, il y a quelque chose de différent. Je construis un nouveau PRB que je vais skipper. Mais tu ne construis pas un bateau pour nourrir ton ego. C’est un projet collectif avec PRB, avec mon équipe. Un projet qui doit répondre à certains critères dont un budget maitrisé car PRB est une PME et non pas un grand groupe international. C’est un paramètre important qui conditionne tous les choix que l’on peut faire aujourd’hui dont le premier, celui d’avoir racheté cette coque en Angleterre. D’ailleurs PRB a la volonté d’être accompagné par un autre partenaire pour cette nouvelle campagne Vendée Globe dans l’objectif de façonner tous ensemble un projet gagnant » explique Kevin Escoffier.
Polyvalence et fiabilité, maître-mots de cette construction

Si le plan Verdier n’en est encore qu’à ses prémices, Kevin a bien en tête ce qu’il veut réaliser avec ce bateau et par conséquent, à quel cahier des charges il souhaite que ce nouveau PRB réponde. Et pour le skipper, il y a deux mots d’ordre essentiels : la polyvalence et la fiabilité. L’étrave du plan Verdier a d’ailleurs subi des modifications importantes dans cet objectif. D’autant que, comme l’a montré le dernier Vendée Globe, chaque tour du monde est différent sur le plan météo, il ne s’agit donc pas de faire un bateau trop typé. Kevin Escoffier veut s’assurer d’une large capacité à exploiter son 60′ quelles que soient les conditions rencontrées.

« L’objectif est d‘avoir un bateau polyvalent, fiable et avec une masse maitrisée. Nous allons accepter de perdre un peu par mer plate dans des vents légers pour gagner en performance dans une mer formée et dans des vents plus forts. J’ai eu la chance de participer à la construction de différents bateaux. J’ai aussi navigué beaucoup sur le dernier PRB. Ce sont des références en termes de sensations, de comportement à la mer. Ces expériences vont évidemment me servir et être précieuses dans la construction de PRB. Notre plan Verdier sera dans la lignée de LinkedOut (6e du Vendée Globe avec Thomas Ruyant) et d’Apivia (2e du Vendée Globe avec Charlie Dalin). Ce sera une évolution de ces bateaux qui intégrera bien évidemment les changements de jauge » commente Kevin.

Celui qui a dû abandonner ce Vendée Globe après la casse de son PRB met aussi bien sûr la fiabilité au cœur des enjeux. « Je ne ferai pas d’économie sur la fiabilité. D’ailleurs, nous avons ajouté des renforts sur la coque » ajoute-t-il avant de préciser que le développement des foils fait aussi l’objet de toutes les attentions de l’équipe et des architectes. « Les foilers sont des bateaux puissants et rapides au reaching. Tous l’ont démontré. Mais il faut aussi être rapide au portant car ce sont des conditions que l’on rencontre souvent. Le portant VMG est probablement le point faible des foilers car ils sont plus lourds et nous allons travailler beaucoup sur ce point. Aujourd’hui, les bateaux ont évolué vers des foils plus lourds. C’est un enjeu important. D’ailleurs, nous faisons une étude spécifique sur ces appendices. Celle-ci aura un impact fort sur la performance ».

Le calendrier de construction de PRB, 6e du nom, est rythmé pour répondre à la volonté de participer en juin 2022, à la Vendée Arctique – Les Sables d’Olonne. Cette course qui constituera le premier galop d’essai mettra Kevin et PRB face à des IMOCA de 2020 aboutis et fiabilisés. Un banc d’essai idéal avant de se préparer pour le premier grand rendez-vous du bateau : La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022.

LE PROGRAMME PRÉVISIONNEL

Mars 2022 : mise à l’eau
Juin 2022 : Vendée – Arctique – Les Sables d’Olonne
Septembre 2022 : Défi Azimut
Novembre 2022 : Route du Rhum – Destination Guadeloupe
Septembre 2023 : Défi Azimut
Novembre 2023 : Transat Jacques Vabre
Mai 2024 : The Transat CIC
Juin 2024 : New-York Vendée – Les Sables d’Olonne
Septembre 2024 : Défi Azimut
Novembre 2024 : Vendée Globe

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La Duo Cat-Amania du 19 au 25 juin

Photo Sylvain Huet

Du 19 au 25 juin se courra la Duo Cat-Amania, régate itinérante en double le long des côtes atlantiques. Devenue en quelques éditions une grande classique plébiscitée par les coureurs pour sa convivialité et son niveau relevé, la Duo Cat-Amania est organisée cette année par la Société Nautique de La Trinité-sur-Mer (SNT). Après une année 2020 où les coureurs sont restés à la maison et une grande incertitude pour l’édition 2021, le compte à rebours est lancé !

Cinquante-sept duos s’aligneront sur la ligne de départ avec bien évidemment les plus belles barres “atlantiques”, spécialistes de la discipline (les inscrits). Le Comité de Course, présidé par Gilles Bricout, leur a concocté un programme de choix: départ de La Trinité-sur-Mer, direction le Crouesty, puis Lorient la Base, Concarneau, Locmiquelic, Port Haliguen et un final à La Trinité le vendredi 25 juin (le parcours).

Parmi les fidèles coureurs de cette régate réputée pour son niveau sportif et son ambiance, seront bien évidemment présents : Philippe Girardin (Hey Jude), vainqueur de l’édition 2018, Jacques Montecot (Loire Odyssée Pecab) ou encore Serge Ducroux (Durduc). Les coureurs trinitains ne seront pas en reste puisque l’on retrouvera, entre autres, tout au long des cinq étapes : Laurent Tilleau (Ma Boulangerie Ishsha) qui naviguera aux côtés de Mathieu de Premorel, ainsi que François Badatcheff (Chacastal 3), Philippe Sauzières et Guy Delcroix (Crescendo), Alain Maumy et Frédric Bouillon (Blue Maj) ainsi que Patrice Carpentier (Groupe 5 Planète Urgence) qui sera accompagné pour l’occasion de William Ollivier.

De belles navigations, des soirées à refaire la régate entre copains et une organisation impeccable : un programme aux petits oignons pour une Duo Cat Amania tant attendue

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