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Transat. Sam Davies et Nicolas Lunven espèrent récolter des fonds pour permettre d’opérer 25 enfants

Vincent Curutchet / David Sineau

L’ouverture du Village de la Transat Jacques Vabre, ce vendredi 29 octobre au Havre, marque le lancement de l’opération « 1 clic = 1 cœur », qui avait permis à Sam Davies et Initiatives-Coeur de sauver 103 enfants à l’issue du Vendée Globe. Un euro sera versé à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque pour chaque nouvel abonné sur les pages Facebook et Instagram du bateau. Grâce au soutien du public, la navigatrice et son co-skipper Nicolas Lunven espèrent récolter des fonds pour permettre d’opérer 25 enfants.

À ce jour, 314 enfants atteints de malformations cardiaques ont pu être sauvés depuis le lancement d’Initiatives-Cœur pour le Vendée Globe 2012, sachant qu’une opération coûte en moyenne 12 000 euros. Pour rappel, les fonds sont récoltés grâce à l’opération 1 clic = 1 cœur, dont la mécanique est simple : les sponsors mécènes (Initiatives, K-LINE et VINCI Energies) donnent 1 euro à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque pour chaque nouvel abonné sur les pages Facebook ou Instagram d’Initiatives-Coeur.
Durant la Transat Jacques Vabre, les fonds seront par ailleurs réunis grâce à la boutique solidaire sur le site du partenaire chocolatier Alex Olivier. La générosité du public pourra également se manifester sur le stand Mécénat Chirurgie Cardiaque de la course. On y retrouvera notamment en vente le bateau LEGO Initiatives-Cœur et la bande dessinée “Le Vendée Globe de Samantha Davies” (Éditions du Chemin des Crêtes), aux prix respectifs de 29,90€ et 16€, dont une partie sera reversée à Mécénat Chirurgie Cardiaque (5€ pour le bateau, 3€ pour la BD).

« C’est génial de relancer l’opération et de pouvoir imaginer sauver 25 enfants pendant la Transat Jacques Vabre ! » – Sam Davies

« C’est génial de relancer l’opération et de pouvoir imaginer sauver 25 enfants pendant la Transat Jacques Vabre ! », se réjouit Sam Davies. « Pour le Vendée Globe, nous voulions en sauver 60 et finalement le chiffre a été beaucoup plus important. Nous avons toujours dépassé nos objectifs, donc nous pouvons être ambitieux. Le Vendée Globe a montré le succès de l’opération et l’énorme soutien du public et des partenaires. Le projet a beaucoup grandi. J’espère qu’il sera un exemple et qu’il inspirera d’autres projets. Ça vaut vraiment le coup d’avoir des objectifs solidaires. »

« Les enfants nous attendent, ils ont besoin de nous » – Sam Davies
« L’opération que nous avons récemment mise au point en amenant le bateau jusqu’au coeur de Nantes a été l’occasion de rencontrer toutes les personnes impliquées dans cette chaîne de solidarité : soignants, familles d’accueil, partenaires, enfants… C’était un moment très fort. Ce voyage a permis de rappeler que les enfants nous attendent, qu’ils ont besoin de nous. Malheureusement, l’attente peut parfois les condamner. Il faut donc se dépêcher », poursuit Sam Davies. « Pour toute l’équipe, la dimension solidaire ajoute toujours une motivation supplémentaire. Avec Nicolas (Lunven), nous ferons tout pour être performants et bien partager notre course, pour inviter le public à nous suivre, afin que l’objectif solidaire soit une réussite. »

« Ce projet solidaire dégage une belle énergie positive » – Nicolas Lunven

Si Sam Davies représente avec brio la cause depuis plusieurs années, son co-skipper Nicolas Lunven apprend à connaître le projet Initiatives-Cœur de l’intérieur et s’implique avec volonté et enthousiasme. « Ce projet solidaire dégage une belle énergie positive, on sent qu’il se passe quelque chose de particulier entre l’équipe, les partenaires et Sam, qui a une personnalité géniale. Je suis super heureux d’en faire partie cette année. C’est top de naviguer tout en aidant à servir une belle cause », explique-t-il. « Sam est à la fois une redoutable compétitrice et une navigatrice capable de très bien partager une aventure auprès du public. Elle gère les aspects sportifs et solidaires de front, elle est à l’aise sur les deux tableaux. Pour la Transat Jacques Vabre, j’apporte ma pierre à l’édifice pour faire en sorte que le public nous suive. C’est une super expérience, très riche humainement. »

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Mini-Transat. La belle sérénité de François Champion

PROTO 950 / François CHAMPION

6ème d’une très mouvementée première étape depuis les Sables d’Olonne, François accuse 3 jours et 9 heures de retard sur le premier Proto, celui de Tanguy Bourroullec, échappé on s’en souvient avant la tempête qui avait contrait 90% de la flotte à s’arrêter dans un port espagnol. Porsche Taycan ne déplore en revanche que 5 heures de débours sur Sébastien Pebelier classé 5ème. François va une nouvelle fois s’attacher à faire sa course, à vivre intensément sa deuxième traversée de l’Atlantique, en marin, bien décidé à tirer le meilleur de son plan Lombard construit de ses mains au Havre.

« Le départ s’annonce mou » raconte François à la veille de s’élancer pour la grande aventure en solitaire. « Nous devrons contourner l’ile de Hierro afin d’éviter les cendres du volcan Cumbre Vieja. Puis il faudra demeurer sur une route plutôt sud, l’organisation ayant placé un waypoint (marque de passage) en Atlantique afin que nous n’allions pas jouer avec les grosses dépressions d’Atlantique Nord. Les alizés ne sont pas bien virulents et chacun table sur une transat plutôt lente, entre 16 et 17 jours de navigation. »
Tout l’enjeu du départ consiste pour François à accrocher d’emblée le bon paquet : « Les Canaries sont des îles qui culminent très haut en altitude, créant des cones de dévent à éviter à tout prix. Il va falloir éviter les zones de pétole pour s’extraire rapidement de l’influence des îles. Après, je rentrerai progressivement dans ma course en lâchant les chevaux. »

François a pu profiter de la neutralisation de l’épreuve à L aPalma pour remettre en état son Porche Taycan. « J’ai pu coucher le bateau dans la marina et réparer mon puits de foils au ponton, sans sortir le bateau de l’eau. » Dérive réparée, puits de foils calfeutré, François est donc fin prêt. A la veille de l’immense morceau de bravoure qui l’attend, il fait preuve d’une belle sérénité, et d’une grande envie de savourer ces moments d’exception dans la vie d’un marin….

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Route du Rhum. Halvard Mabire en classe Rhum Multi sur le Kraken GDD !

Kraken GDD

Le navigateur normand Halvard Mabire, histoire vivante de quarante ans de course au large, est inscrit à la 12ème édition de la Route du Rhum. Après le Vendée Globe réussi de sa compagne Miranda Merron, dont il a supervisé toute la préparation du bateau avec des moyens limités, le Viking n’aspire qu’à une chose : reprendre le large. Après 1990, 1994, 2014 et 2018, Halvard repart ainsi pour une 5ème rasade de Rhum ! Il engage son nom et celui de son sponsor GDD dans la classe Rhum Multi, à ses yeux la plus proche de la philosophie originelle de l’épreuve imaginée par Michel Etevenon en 1978.

Une triple rencontre de passionnés
À peine Halvard remis du Vendée Globe de Miranda Merron, un pari réussi qui aura exigé du couple anglo-normand des trésors d’inventivité pour faire courir leur Imoca avec des moyens réduits, le voilà déjà qui regarde vers l’horizon. Pour cet habitué du large, qui bouclait déjà, à 20 ans, la toute première Mini Transat, les aventures nautiques s’écrivent à l’encre des rencontres. Et la nouvelle page que le colosse de Barneville s’apprête à noircir n’y échappe pas ! C’est le jeu de complicités maritimes nouées au fil des années qui a accéléré sa participation à la Route du Rhum 2022. Mais Halvard fait du Mabire ! À contre-courant de la course à l’armement de ces dernières années et des bateaux qui volent toujours plus haut, Halvard veut retrouver l’élan des transats originelles, celles où l’on partait la peur au ventre et des étoiles dans les yeux, vers l’inconnue météo et la certitude d’ennuis colossaux à venir que gratifieraient, peut-être, les lumières caribéennes.

« Une seule classe à mes yeux reproduit l’esprit de 1978, la Classe Rhum, où se regroupent des bateaux de voyage, préparés et typés pour la course. » précise Halvard. « Je n’ai jamais caché ma préférence pour les multicoques. Ce sera donc en Classe Rhum Multi que je courrai la prochaine Route du Rhum. »

Samuel Marsaudon, le constructeur visionnaire tourné course
C’est le fruit du hasard qui a conduit trois hommes à se jeter dans l’aventure de la Route du Rhum. Au départ, on trouve Samuel Marsaudon, qui fabrique à Lorient des multicoques légers, rapides, raides à la toile et sobres en énergie. À son palmarès, plusieurs voiliers de course au large, dont Idec 2 pour Francis Joyon ou encore Prince de Bretagne, vainqueur de la Route du Rhum en 2010. Un passionné qui fait la chasse au poids pour imaginer les bateaux de série parmi les plus rapides au monde. Sa route croise celle d’un passionné de voile, le pharmacien caennais Philippe Lailler, amoureux de la mer et des défis à la voile. Il décide avec Samuel Marsaudon, à l‘époque toujours en charge de son propre chantier, de faire évoluer son catamaran TS 42 en un bateau de course rapide et racé. Sam le convainc de franchir le pas vers un catamaran de 50 pieds, le TS 5, dessiné par l’architecte renommé Christophe Barreau. Un bateau alors construit en série, mais que Sam se propose de muer en « bête de course », avec une structure allégée et des aménagements minimalistes. En mars 2021 naît l’ORC 50, magnifique catamaran ultra léger, équipé régate avec son mât rotatif et son jeu de voiles optimisé. « Nous avons travaillé sur un plan de pont de régate » explique Sam Marsaudon, « avec une colonne de winch qui n’existe pas en série. Au final, un bateau rapide, capable de pointes à 25 nœuds, et qui dès 15 nœuds de vent monte sur un patin » ! À ne pas mettre entre toutes les mains ! « L’idée de le voir s’aligner au départ du Rhum a lentement émergé entre Philippe et moi » poursuit Sam, « et c’est par le plus grand des hasards que je rencontre Halvard au Grand Pavois. Il me parle de son envie de faire le Rhum en classe Rhum Multi ! » L’idée séduit immédiatement Philippe, en bon Normand, de voir son « Kraken », surnom du bateau, en piste pour une Route du Rhum avec un skipper de sa région à la barre.

Le Kraken GDD, la force des symboles…
Halvard Mabire va ainsi renouer avec sa passion pour les multicoques et ce grand classique entre Saint Malo et Pointe à Pitre à l’automne 2022. Le catamaran portera le nom de GDD, marque de produits naturels, sains pour la peau et l’environnement, créée par des pharmaciens. GDD propose une gamme courte de cosmétiques aux compositions minimalistes, formulés pour toute la famille et fabriqués en France. Le catamaran arborera le numéro de course 64, clin d’œil à l’année de naissance de GDD, mais aussi à l’addition des départements d’origine de la marque GDD et de son skipper, respectivement 14 (Calvados) et 50 (Manche). Un nombre qui rappelle aussi symboliquement la victoire historique d’Eric Tabarly dans la Transat anglaise 1964, avec qui Halvard a fait ses gammes. Avec son Kraken géant floqué sur ses voiles noires, il ne devrait pas passer inaperçu au départ de Saint-Malo. « Notre Kraken GDD, créature mythique des mers du Nord, sera notre force sur cette course. La puissance de cette bête légendaire doit pousser le Viking Mabire jusqu’aux Antilles et le protéger de la mer ! », explique Philippe Lailler. « Nous voulons montrer qu’on peut courir la Route du Rhum avec un bateau de série optimisé pour la course, à taille humaine », ajoute Halvard Mabire. Derrière la folle aventure du Kraken GDD, c’est donc bien une aventure profondément humaine et passionnée qui s’écrit, en prise directe avec la mer et les éléments.

Le catamaran GDD :
Le voilier ORC 50 « GDD », ex TS5 est un catamaran habitable optimisé pour la course, construit par le chantier Marsaudon Composites. Ce voilier très allégé avec des aménagements minimalistes, à dérives sabres, gréé en Sloop fractionné avec mât rotatif, mesure 15,24 m de long, bau de 8,20 m, avec un tirant d’eau maximum de 2,80 m.

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Mini-Transat. Basile Bourgnon : « J’ai la rage au ventre »

Jean Marie Liot

À moins de 24 heures du départ de la 2ème étape de La Mini Transat, le skipper d’Edenred, le plus jeune concurrent engagé sur l’épreuve est déterminé à faire un trait sur cette première étape « d’abord belle, puis incompréhensible et enfin frustrante », explique Basile Bourgnon. « J’essaye de la digérer mais j’avoue que c’est difficile. J’ai la rage… J’ai hâte de repartir, d’être sur l’eau pour me concentrer sur ce qui compte vraiment : la course, la compétition. Je suis venu pour ça. »

« C’est une autre course qui commence »
Demain, les 87 ministes encore en lice s’attaquent donc au « gros morceau » de l’épreuve. Une transatlantique de 2 700 milles entre La Palma et Saint-François en Guadeloupe. Une deuxième étape qui s’annonce d’ores et déjà compliquée avec des alizés pour l’heure quasi inexistants. Du petit temps donc pour commencer, des conditions que Basile Bourgnon redoute particulièrement, son Mini Edenred (un série Maxi) à l’étrave en scow étant plutôt taillé pour le vent fort.. « Pour moi, c’est une autre course qui commence et ça s’annonce lent et long. Mentalement, je me prépare à peu dormir. L’alizé n’est pas établi, ce sera très instable. Nous allons devoir plonger au Sud et rallonger la route vers Saint-François pour essayer de toucher du vent. Je pars pour une grosse quinzaine de jours de course, voire plus » précise le skipper d’Edenred.

« Au bout de cet océan… La gagne ! »
Deux semaines en solitaire sur l’Atlantique, l’aventure d’une vie pour certain, mais pas pour Basile qui a déjà traversé l’Atlantique en double en 2019 sur La Transat Jacques Vabre avec le Class40 Edenred d’Emmanuel Le Roch. « Je n’ai pas d’appréhension particulière. La solitude ne m’a pas pesé sur la première étape car même si je suis physiquement coupé du monde, j’ai le soutien de mon équipe, mon entourage et des 10 000 collaborateurs d’Edenred. Et je peux communiquer avec les concurrents via la VHF, c’est différent de la qualification par exemple, où je me sentais un peu seul. La mer, c’est mon élément. C’est là que je suis bien et au vu des événements de ces dernières semaines, je vois cela comme une libération. Je pars en me disant qu’au bout de cet océan, il y a … La gagne ! Et pour moi, cela veut dire avancer vite et bien, avoir la sensation du travail bien fait, d’une étape menée sans regrets ».
Les frustrations et les regrets resteront donc sur les pontons de La Palma demain et c’est un Basile motivé comme jamais qui s’élancera à 16h00 pour écrire l’épilogue de son histoire à bord du Mini Edenred, le jeune skipper étant d’ores et déjà engagé sur le circuit Figaro dès le début d’année prochaine.

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Mini-Transat. 87 concurrents à l’assaut de l’Atlantique

C’est ce vendredi 29 octobre à 16 heures que les 87 concurrents de la 23e édition de la Mini Transat EuroChef prendront le départ de la deuxième étape de l’épreuve. Ils quitteront alors Santa Cruz de La Palma pour rallier Saint-François, en Guadeloupe, avec un total de 2 700 milles à parcourir.

Tous se préparent ainsi à attaquer la traversée de l’Atlantique à proprement parlé, avec pour seules consignes de laisser l’île El Hierro à tribord ainsi qu’un way-point situé par 25° Nord et 30° Ouest et une marque spéciale à Terre de Bas. Côté météo, le scénario se confirme : les conditions vont les contraindre à descendre très sud pour aller chercher des alizés consistants. Elles vont aussi leur imposer des choix stratégiques importants d’entrée de jeu pour s’extraire de l’archipel Canarien. Dans ce contexte, quelques surprises ne sont pas à exclure mais tous les solitaires sont fin prêts pour le grand saut !

Si la première étape entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma (1 350 milles) leur a donné un avant-goût de l’exercice, le deuxième tronçon entre l’île canarienne et Saint-François (2 700 milles) va véritablement les mettre dans le bain du grand large. Et pour cause, une fois qu’ils auront laissé derrière eux l’archipel espagnol, les prochaines côtes qu’ils verront seront celles de la Guadeloupe, à moins que les conditions ne les poussent à plonger jusqu’au Cap Vert, ce qui n’est pas à exclure. De fait, non seulement l’anticyclone des Açores a tendance à descendre mais en plus une grosse dépression va circuler à la latitude de Madère en tout début de semaine prochaine et ainsi venir casser les alizés. Pour avoir de la pression, les Ministes n’auront donc d’autres choix que de descendre très bas en latitude avant de voir ces fameux vents de nord-est se reconstruire doucement à partir du mercredi 3 novembre. « Ça va non seulement être un peu plus long que prévu mais aussi et surtout un peu plus stratégique que ce qu’on pouvait imaginer. Ce ne sera clairement pas du tout droit avec quelques empannages ici et là. Dans un premier temps, il va notamment falloir réussir à se sortir au plus vite des Canaries et filer au sud pour avoir de l’air », explique Louis Mayaud (916 – Youkounkoun) qui ne cache pas éprouver quelques appréhensions à la veille du départ de ce deuxième acte. « Je suis plus anxieux avant cette seconde étape qu’au départ de la première. Je pense que c’est lié au fait de partir au grand large, un peu dans l’inconnu. Il faut mentaliser la course sur 20 jours, ce qui n’est pas rien », détaille le Lillois.

L’inconnu devant les étraves
« Je n’arrive pas trop à me rendre compte de ce que l’on va faire. Lors de la première étape, on est resté assez proche des côtes, dans des zones que l’on connait plus ou moins surtout lorsque, comme moi, on a déjà eu l’opportunité de participer à la Les Sables – Les Açores – Les Sables. Là, on part sur un truc totalement inconnu. Dans la tête, les sentiments sont un peu mélangés », confirme Julien Hatin (869 – Les Entreprises du Paysage – Normandie), pas trop sûr de pouvoir mettre les bons mots sur ses émotions. « Je ne sais pas trop ce que je ressens. Il y a forcément beaucoup de stress d’autant que, naturellement, je suis déjà quelqu’un d’un peu angoissé avant un départ de course. Il n’en reste pas moins que j’aime bien la découverte et que ça, ça me stimule. Je sais que je vais voir plein de nouvelles choses, que je vais devoir m’acclimater au large », souligne le Calvadosien dont l’objectif avoué, après une première étape mouvementée en raison de problèmes de batteries, est clairement de prendre un maximum de plaisir sur l’eau. « Si cette fois je pouvais arriver à vivre des moments où le temps s’arrête, où on peut profiter de l’instant simplement, ce serait bien. J’aurais alors réussi mon aventure », ajoute Julien. Réussir à aller au bout et savourer, tel est le pari de la majorité des solitaires de cette 23e Mini Transat EuroChef, même si une poignée d’entre eux affiche avant tout des ambitions sportives fortes ou comptent prendre leur revanche après un premier round pour le moins épique.

Vers des premiers milles délicats
Les uns comme les autres ont toutefois un objectif commun : s’extraire au plus vite des Canaries. La tâche ne s’annonce cependant pas si simple, la faute à de petits airs sur zone (le départ devrait être donné dans un flux de secteur nord-est soufflant entre 5 et 10 nœuds), mais aussi et surtout d’importants dévents, notamment ceux générés par l’île de Tenerife et son fameux Teide culminant à 3 715 mètres d’altitude. « Ces derniers peuvent s’étendre sur plus de 60 milles. Il va donc y avoir de vrais choix stratégiques à opérer dès le début de la course », note Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. Raser la Gomera ? Contourner largement El Hierro ? Difficile, en l’état, de définir les meilleures trajectoires. Les solitaires devront trancher demain avant de voir le champ des possibles s’ouvrir en encore plus grand ensuite puisque la Direction de course ne leur impose qu’un way-point au milieu de l’Atlantique afin de fermer des routes trop nord en raison du risque accru de dépressions tropicales, puis une marque spéciale à Terre de Bas pour leur éviter de se rapprocher trop près de la pointe des Châteaux particulièrement mal pavée.

Ils ont dit :

Victor Eonnet (525 – Fondation Arthritis – Amiens Naturellement) : « J’appréhende cette deuxième étape de manière un peu plus apaisée que la première parce que je pense que l’on part dans des conditions météo qui sont beaucoup plus simples. Il va falloir faire preuve d’un peu plus de patience. Pour ma part, j’y vais pour prendre un maximum de plaisir. Je me bats avec les bateaux pointus mais je n’ai pas un objectif de résultat incroyable donc je suis là avant tout pour m’amuser. Evidemment, si je peux faire quelque-chose d’intéressant au niveau de la régate, ça me va bien mais je pars sans pression. On a regardé la météo hier avec Hervé, notre entraîneur du pôle de La Turballe. On sait qu’il va y avoir pas mal de petits coups à faire au début pour choper les bons flux. Il va falloir être bien au taquet lors des 48-72 premières heures de course car si la météo reste comme elle est aujourd’hui, on sait que ça va être compliqué de revenir ensuite. Il va falloir tout donner au début. »

Gaël Ledoux (886 – Haltoflame – Ilots.site) : « On sait que les Canaries sont des îles très hautes. Qu’il y a des dévents et des effets de site. Il va donc falloir être vif. On sait que les alizés sont au sud. Du coup, le premier qui va arriver au sud va s’échapper. Il va y avoir un petit contest à faire lors des deux-trois premières nuits pour être dans le bon paquet. Le dévent d’une île, c’est à peu près 100 fois sa hauteur. On va être embêté pendant plus de 24 heures, c’est sûr. Il va y avoir une période un peu délicate. Il va y avoir pas mal de trucs à gagner et ça me va bien. J’ai clairement la sensation de ne pas être à ma place parce que j’ai raté la deuxième partie de la première étape. Quand il y a de la régate et du jeu, j’aime bien, quoi qu’il arrive. C’est sûr que si on partait sur un grand bord de reaching où il ne fallait que régler, ce serait moins excitant. Là, il va y avoir plein de trucs à penser. »

François Champion (950 – Porsche Taycan) : « On part pour traverser, pour faire le grand saut, C’est cool. On va faire un tout droit et essayer d’arriver de l’autre côté le plus rapidement possible. Ça va être un peu mou au début. Il va falloir réussir à se dégager au plus vite de la molle. Ensuite ça va glisser. Lors de ma première participation, lors de la deuxième étape entre Madère et le Brésil, j’étais parti au près jusqu’aux Canaries. Les situations merdiques, je connais donc déjà ! (Rires) En tous les cas, je pars sans appréhension. C’est même bizarre parce que j’ai plus l’impression de partir pour deux ou trois jours de mer plutôt que pour deux semaines. Je pense que ça va bien se passer dans tous les cas surtout qu’après mon résultat sur la première étape, il n’y a plus de pression. Il n’y a plus d’objectifs mais si je peux aller chatouiller un peu les quatre premiers ça peut être pas mal. Malgré tout, je ne me fais plus de plan sur la comète. Je vais m’atteler à naviguer propre et à faire marcher le bateau. Ça va être mes derniers moments avec lui donc j’ai envie d’en profiter au max. Si c’est long, ce n’est pas grave, bien au contraire ! ».

Antoine Bos (825 – Rhino) : « Avec cette deuxième étape, ça devient sérieux. On s’est préparé pour ça et j’ai hâte de me retrouver en mer. Les conditions ne sont jamais celles que l’on veut ou celles que l’on attend mais c’est le jeu, c’est toujours comme ça en bateau. Il va vraiment falloir être très concentré et vraiment dessus les trois-quatre premiers jours pour ne pas se laisser distancer et essayer d’attraper le vent le plus tôt possible. Après, une fois que l’on aura retrouvé un flux plus établit ça devrait être plutôt calme une petite semaine. Je pars dans l’optique de vraiment me faire plaisir. Le but, à l’arrivée, c’est que je sois content de ma traversée, classement ou pas classement. Je compte garder un peu l’esprit de compétition pour me motiver mais pas pour que ça me gâche le plaisir d’être sur l’eau. Je ne sais pas trop à quoi m’attendre et j’avoue que je ne me suis pas trop imaginé le truc comme ça je suis sûr de ne pas être déçu. Si l’arrivée en Guadeloupe est encore plus dingue que celle qu’on a eue ici alors ce sera génial. Pour le reste, on aura ce qu’on aura. C’est l’aventure quoi ! »

Sophie Monnier (942 – Gustave Roussy) : « Sur la première étape on avait toujours la côte pas trop loin. Là, sur la seconde, on ne va plus rien avoir. Je pars malgré tout assez sereine. On part, pour beaucoup, dans l’inconnu. On va donc découvrir au fur et à mesure. Le temps le plus long que j’ai passé en mer aujourd’hui reste ma qualif’. C’était 7 jours et là je me prépare à ce que ça dure autour de 20 jours. Ça va donc être complètement différent. Pour le moment, je n’ai pas encore fait trop de portant avec plein de vent. J’ai hâte mais je vais devoir patienter un peu. Je sais qu’on aura ce qu’il faut. Dans un premier temps, il va falloir faire des choix stratégiques. Des choix qui ne seront pas faciles à faire tout seul. Ce sera marrant de voir ce que ça donne aux premiers classements, enfin si je les écoute car sur la première étape, il est arrivé que ça me mine un peu le moral de les entendre (rires) ! »

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Initiative. Expédition zéro, l’aventure vers la sobriété de Benjamin de Molliens

benjamin de molliens expédition Zéro

Expedition Zero, le projet de Benjamin de Molliens est à la fois des aventures sportives et des défis citoyens simples et inspirants pour donner envie au plus grand nombre de s’intéresser à l’écologie et passer à l’action. Il nous a écrit au moment de traverser la Manche en voilier pour rejoindre la COP26.

“Je suis actuellement en train de traverser l’Angleterre (je suis à Dunstable) pour rejoindre Glasgow depuis Lille en alternant voile (transmanche) & vélo. Mon objectif est d’atteindre la métropole écossaise le 31 octobre ou 1er novembre, pour le lancement de la COP26. Je me rends sur place pour animer des ateliers climat (Fresque du Climat et 2 Tonnes) et donner une petite conférence sur Expedition Zero.

Expedition Zero est un projet que j’ai lancé en mai 2020 : à la fois des aventures sportives itinérantes (rando, kayak, vélo, ski, voile, trail, paddle..) pour lesquelles je respecte autant que possible 3 Zéros (Zéro déchet, Zéro matériel neuf, et Zéro empreinte carbone) et des défis éco-citoyens simples et inspirants pour donner envie au plus grand nombre de s’intéresser à l’écologie et de passer à l’action, comme #nettoietonkm (interview sur France Info) en novembre dernier.

La partie en voilier s’est déroulée samedi, de Boulogne-Sur-Mer à Dover. J’ai embarqué sur “Douce Folie 2”, un super arlequin rouge tout juste âgé de 50 ans.

Pour en savoir plus, vous pouvez suivre Benjamin ici
Instagram : ben_expedition_zero
Facebook : Expedition Zero et Linkedin : Expedition Zero

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Mini-Transat. Départ de la deuxième étape ce vendredi avec de faibles alizés prévus

Cette 23e édition de la Mini Transat réserve décidément bien des surprises à ses concurrents. Après l’éruption du volcan Cumbre Vieja, les attaques d’orques et l’improbable scénario de la première étape, voilà que les alizés, ces fameux vent réguliers des régions intertropicales, sont en panne ou, à tout le moins, franchement mollassons.

La raison ? L’anticyclone est positionné très au sud et des dépressions circulent entre les Açores et les Canaries. De ce fait, le fameux flux de nord-est qui souffle normalement de manière constante sur cette partie de l’Atlantique est quasi inexistant sur l’archipel espagnol, et très faibles plus au sud. Cela va contraindre les solitaires à composer avec de tous petits airs au départ mais aussi et surtout à descendre assez bas en latitude, comme cela avait déjà été le cas lors de l’édition 2015. Les derniers routages laissent ainsi estimer entre 15 et 20 jours de mer pour les Ministes. Ces derniers n’ont donc d’autres choix que d’effectuer quelques petits ajustements qui ne se résument pas seulement à charger plus de musique sur leurs lecteurs MP3 ou plus de livres sur leurs liseuses. Ils doivent, en effet, viser au plus juste les quantités d’eau et de nourriture à charger à bord de leurs montures. « Ce n’est pas évident parce qu’il faut à la fois réussir à être léger pour réussir à s’extraire de l’anticyclone et anticiper le fait que ça va être long. On se pose beaucoup de questions d’autant qu’il faut également envisager le fait que ça se passe mal et que ça dure plus longtemps que prévu », explique Victor Turpin (850 – Pays d’Iroise).

Viser au plus juste
Le Brestois a tranché, lui embarquera 90 litres d’eau, soit le minimum autorisé dans la fourchette imposée par les instructions de course qui se limite au plus haut à 140 litres. « Je compte 3 litres par jour pour être bien mais je préfère avoir un peu de marge dans le cas où l’un de mes bidons serait amené à se percer par exemple », détaille Victor. Dixième à l’issue du premier acte, il vise toujours une place dans le Top 5 en Guadeloupe et il le sait, pour cela il lui faut notamment trouver le meilleur compromis poids/performance. Un ratio qui risque de peser lourd lors des 36 premières heures de course dans la molle. « Le fait d’être chargé et donc un peu lourd peut changer la donne dans ce type de conditions et c’est un peu flippant. On a l’impression que ceux qui vont réussir à s’extraire au plus vite de la molle et récupérer en premier les alizés plus soutenus vont faire un gros trou. En Proto, on a déjà vécu ça lors de la première étape, peu avant le passage du cap Finisterre. Les quatre premiers se sont barrés et les autres sont restés plantés. On n’a pas très envie que cela se reproduise », annonce l’océanographe. Même appréhension pour Jean-Marie Jézéquel (951 – FondApro), actuellement 4e au classement des bateaux de Série. « Les premières heures de courses risquent bien d’être assez cruciales. Il va falloir être très attentif aux petites risées et ne surtout pas rater le train. Pour ma part, je pars aussi avec 90 litres d’eau. Je prends 15 jours de nourriture et un peu de supplément en partant du principe que lorsqu’il fait chaud comme cela devrait être le cas sur cette partie du parcours, on crame nettement moins de calories qu’à la normale », détaille le Finistérien.

Des philosophies différentes
Sur ce sujet, les « tactiques » diffèrent toutefois en fonction des uns et des autres, ainsi que l’explique Tanguy Aulanier (896 – La Chaîne de l’Espoir) : « Il y a plein de philosophies. Pour ma part, je suis toujours un peu en stress de manquer. J’ai souvent entendu Yves Le Blévec (vainqueur de la Mini Transat 2007 et skipper d’Actual Ultim, ndlr) dire que la bouffe était du poids utile. C’est vrai qu’en Mini 6.50 on est plutôt dans cette dynamique-là. De plus, pour ma part, lorsque je suis sur l’eau et que je m’ennuie dans la pétole, j’ai tendance à avoir envie de beaucoup manger », souligne le navigateur qui prévoit donc entre 20 et 22 jours de nourriture, ce qui modifie naturellement l’organisation à bord de son bateau. « Plus il y a d’eau et de produits alimentaires, plus il y a de poids à bord. Le rangement à l’intérieur des Mini s’en trouve modifié et il faut aussi penser au matossage. Cela demande beaucoup d’effort de déplacer tous les bidons et tous les sacs à chaque empannage. Je vais donc me limiter à 90 litres, le minimum autorisé », relate Hugo Lauras (512 – YC Crouesty Arzon), qui pourrait bien tirer parti de son Pogo 2 et de son expérience en voile légère dans les petits airs des premiers milles. « Je me dis que si j’arrive à bien sortir de l’archipel des Canaries, ce qui sera pris ne sera ensuite plus à prendre », explique le jeune skipper qui se prépare, de son côté, à passer entre 20 et 25 jours en mer lors de cette deuxième étape. « Finalement, ce qui me fait plus peur, c’est la monotonie, la répétition des jours », détaille Hugo. « Il va falloir se mettre dans la tête que le début va être long pour ne pas se frustrer d’emblée. Pour ma part, je sais que l’on part pour 16 ou 18 jours de course. Je me réjouis d’avoir, entre guillemets, le plaisir de m’ennuyer. A terre, on est constamment sollicité. Je crois que c’est un luxe de pouvoir être tout seul au large sur nos petits bateaux et le fait que ça puisse se prolonger plus longtemps que prévu au départ, ça me va bien », termine Pierre Legendre (994 – AKKA).

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Vendée Globe 2024. Alan Roura rachète l’Hugo Boss d’Alex Thomson

C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le Suisse Alan Roura qui annonce aujourd’hui avoir racheté le bateau Hugo Boss d’Alex Thomson, IMOCA à foils de génération 2020. Après deux tours du monde en solitaire en seulement 8 ans de carrière, le navigateur Alan Roura se prépare à un troisième Vendée Globe consécutif. Avec cette fois, un bateau à la hauteur de ses nouvelles ambitions.

Il l’avait annoncé dès son arrivée, en février dernier, à l’issue d’une seconde participation à l’ « Everest des mers » particulièrement difficile : Alan Roura ne souhaitait revenir pour un troisième Vendée Globe, en 2024, que s’il avait « les moyens de gagner ». Huit mois plus tard, le benjamin des deux dernières éditions vient de faire un grand pas en direction de cet objectif avec l’acquisition de l’IMOCA Hugo Boss d’Alex Thomson. Un bateau conçu par le cabinet d’architecture VPLP et l’équipe du skipper gallois, véritable bijou de haute technologie au cockpit entièrement fermé, considéré comme le plus extrême et le plus innovant de sa génération.

« Ce rachat s’inscrit dans mon projet de performance en 2024, avec la volonté de participer à la barre d’un bateau à la fois performant et fiabilisé, dont je pourrai exploiter l’entier potentiel après trois saisons d’entraînement en amont, s’enthousiasme le Genevois. Je suis évidemment plus qu’heureux d’avoir réussi à réunir les conditions nécessaires à cette opération ». C’est en effet après de longs mois de travail et grâce à la confiance combinée d’un mécène passionné et de nouveaux partenaires que le jeune skipper-chef d’entreprise réalise ce joli coup, qui lui permettra de participer au championnat IMOCA Globe Series dès la saison 2022.


Car il était essentiel pour Alan de participer à la Route du Rhum, grande classique du circuit et épreuve Reine des transatlantiques, dans le cadre de sa montée en puissance. Depuis 2016, le navigateur n’a en effet eu de cesse de franchir les paliers, sans précipitation et avec humilité, dans le but de tirer le maximum d’enseignements de chacune de ses expérience. Et progresser, toujours. Prendre ses marques à bord de sa nouvelle monture le plus tôt possible s’inscrit donc dans cet état d’esprit, en plus de renforcer sa petite – mais solide – équipe, via le recrutement de nouvelles compétences et de profils chevronnés. « Ce bateau nous propulse dans une nouvelle dimension, annonce, lucide, Alan. Il va falloir se professionnaliser encore davantage et ne laisser place ni au hasard ni à l’approximation. Je vais quant à moi devoir me concentrer exclusivement sur ma préparation et déléguer certains aspects de ma fonction d’entrepreneur à des personnes de confiance et d’expérience ».

Un projet 100% suisse
L’acquisition du bateau sécurisée, Alan doit en effet réorganiser le fonctionnement de son projet. À commencer par boucler un budget à la hauteur de son nouveau statut, autre case bientôt cochée : « Avec un nouveau partenaire titre qui croit en moi, nous avons la volonté de continuer à représenter la Suisse dans le paysage de la course au large et, donc, d’inviter d’autres entreprises à nous soutenir. Plusieurs ont déjà répondu présentes, avec encore quelques possibilités de rejoindre l’aventure. » À l’aube de cette nouvelle ère, Alan dispose désormais de trois années devant lui pour être à la hauteur de son nouveau défi. « J’ai déjà l’envie et l’expérience, ne me manquait que les moyens de mieux faire, résume-t-il. Avec ce bateau de dernière génération ainsi que le budget me permettant de réunir la bonne équipe et de me concentrer sur ma performance, je sais que je peux atteindre la maturité nécessaire pour relever ce nouveau défi : viser la victoire sur le prochain Vendée Globe. » En 2024, Alan aura 31 ans.

Alan Roura, navigateur suisse, 28 ans – 2 Vendée Globe
« Je suis extrêmement heureux d’être le futur skipper de cet incroyable bateau ! J’ai eu l’occasion de participer à un convoyage aux côtés d’Alex Thomson il y a peu et je suis encore étourdi par ses performances. C’est selon moi le bateau le plus abouti de sa génération, conçu par un skipper qui bénéficie de près de 20 ans d’expérience en IMOCA et qui n’a jamais eu peur d’aller au bout de ses choix. Même les plus extrêmes. Il y a fort à parier que les prochains bateaux mis à l’eau lui ressembleront beaucoup…
Je suis aussi plutôt satisfait d’avoir tiré mon épingle du jeu afin de parvenir à en faire l’acquisition, tant ce bateau était convoité. On ne se rend pas toujours compte du travail que cela représente, du nombre d’heures consacrées au montage financier, à la prospection, à l’élaboration globale du projet. C’est une réussite personnelle pour moi d’avoir su convaincre mes investisseurs et futurs partenaires de m’accompagner dans ce pari fou.
Avec ce bateau, j’ai de quoi franchir une nouvelle étape dans ma progression et gagner en performance. Je reste profondément fier de mon parcours, d’avoir fait mes preuves en tant que marin et apprenti compétiteur, mais j’ai maintenant envie de découvrir de quoi je suis capable à bord d’un bateau au potentiel gagnant. C’est un honneur de succéder à un marin tel qu’Alex Thomson, quelle pression aussi ! J’ai plus que hâte d’en prendre la barre et de commencer à l’apprivoiser à ses côtés !
»

Alex Thomson, navigateur britannique, 47 ans – 5 Vendée Globe
« Je connais Alan depuis qu’il est entré dans la classe IMOCA et suis attentivement son parcours depuis. J’ai récemment navigué avec lui à bord du bateau et il m’a impressionné par sa capacité à apprendre énormément de choses, très rapidement. C’est un talent brut et grâce à ce bateau, à sa détermination et à ses futurs partenaires, il a désormais tous les atouts pour être l’un des favoris au départ du prochain Vendée Globe. Je suis très heureux que ce soit Alan qui reprenne ce bateau et je suis impatient de lui transmettre tout ce que je peux durant nos navigations de passation. Je lui souhaite le meilleur pour sa campagne 2024 ! »

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Transat Jacques Vabre. De nouveaux foils pour l’IMOCA Corum L’Epargne

Après une phase d’étude terminée fin mars entre les équipes de Juan Kouyoumdjian (l’architecte du bateau) et le bureau d’études CORUM Sailing, puis la construction de cette seconde paire chez C3 Technologies, près de La Rochelle Nicolas Troussel et Sébastien Josse ont pu tester leurs nouveaux foils sur quelques sorties et en convoyage vers Le Havre. Le gain estimé leur permet d’espérer un gain de vitesse supérieur de 15%.

La durée de fabrication d’une paire de foils est de 6 mois incompressible. Pour espérer une livraison au mois d’octobre, il a fallu arrêter les plans fin mars avec les études et l’état de l’art dont nous disposions à ce moment-là” souligne Nicolas Troussel. “La construction a duré 6 mois. Nous avons réceptionné les foils le mercredi 6 octobre. Leur installation s’est terminée le samedi et nous sommes partis le soir-même, jusqu’au lundi matin. Les premiers essais ont été concluants au niveau de la performance et de la fiabilité puisque toutes les vérifications post-navigation ont été très positives.

Un gain de vitesse qui dépasse les 15% entre la V1 et la V2
“En termes de réglages précis, nous allons apprendre au fil de l’eau. À la suite des premiers essais, nous sommes vraiment satisfaits du delta de performance entre les deux versions. Je vois et sens que le bateau est beaucoup plus aérien. Dans certaines conditions, nous avons un gain de vitesse qui dépasse les 15 % entre la V1 et la V2.”

Pour l’heure, l’équipe n’a pas encore arrêté son choix sur la paire de foils qui sera présente à bord de l’IMOCA CORUM L’Épargne au départ de la Transat Jacques Vabre, le 7 novembre prochain. “Aujourd’hui, nous ne savons pas encore si nous les prendrons sur la Transat Jacques Vabre. Nous avons encore quelques navigations pour arrêter notre décision, qui sera un choix compliqué, car bien que nous soyons contents de ces nouveaux foils, nous n’aurons pas encore beaucoup de recul sur leur utilisation.. Nous voulons être compétitifs et avoir le maximum de chances d’être performants, en étant lucide dans notre choix” conclut Nicolas Troussel.

Modélisation 3D présentant la V1 (bleu foncé) et la V2 (cyan) des foils de l’IMOCA CORUM L’Épargne.

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Semaine Olympique Française de Hyères. Rendez-vous confirmé jusqu’en 2024

The 2017 World Cup Series in Hyères, France from 23-30 April will welcome over 540 sailors from 52 nations racing across the ten Olympic events as well as Open Kiteboarding and the 2.4 Norlin OD, a Para World Sailing event. @Jesus Renedo / Sailing Energy / World Sailing

Depuis plus de 50 ans, l’élite de la voile olympique se donne rendez-vous au printemps à Hyères, sur le territoire de Toulon Provence Méditerranée, pour l’un des moments les plus attendus de la saison. Réputée pour son plan d’eau et la qualité de son organisation, la Semaine Olympique Française est un événement incontournable du circuit international de la Voile Olympique. Dès 2022, après 2 années en virtuel, elle aura le plaisir d’accueillir à nouveau les meilleurs marins mondiaux en préparation pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Les 10 séries olympiques présentes
Pour la première fois en France, les 10 séries olympiques qui seront représentées aux Jeux Olympiques de Paris 2024, seront présentes à Hyères du 23 au 30 avril. Les 10 séries olympiques : iQFOiL (hommes et femmes), Kite (hommes et femmes) ILCA (hommes), Laser Radial (femmes), 49er FX (hommes et femmes), Nacra 17 (mixte), 470 (mixte) s’affronteront donc sur le plan d’eau hyérois qui est aussi technique que tactique et réputé pour ses vents souvent musclés.



« Après deux années compliquées en raison du COVID-19, La Semaine Olympique Française est de nouveau au calendrier pour 2022 et pour les 3 années à venir. C’est une excellente nouvelle pour cette épreuve historique. Ce sera l’occasion de découvrir pour la première fois en France, sur le territoire de Toulon Provence Méditerranée, l’ensemble des nouvelles séries olympiques. La préparation pour les Jeux Olympiques de 2024 va être courte et tous les grands rassemblements, tel que la Semaine Olympique Française, seront des moments clés à ne pas rater. Cela promet de belles images et une belle semaine de compétition.» Jean-Luc Denéchau, Président de la Fédération Française de Voile.

« La Semaine Olympique Française de Voile 2022 permettra d’accueillir l’ensemble des séries qui participeront aux Jeux Olympiques 2024 dans la continuité des épreuves olympiques de voile qui se sont déroulées sur le plan d’eau hyérois depuis plus de 50 ans.
La Ville d’Hyères, collectivité labellisée « Terre de Jeux 2024 » depuis 2019, s’inscrit dans la nouvelle olympiade qui démarre jusqu’en 2024. La rénovation de la Base Nautique municipale, référencée « Centre de Préparation aux Jeux » dans le domaine de la Voile, contribue à l’accueil des délégations internationales et au succès des manifestations nautiques sur notre territoire.
C’est également l’occasion de pérenniser notre participation à cette manifestation nautique d’envergure dont la notoriété et le savoir-faire sont mondialement reconnus, en étroite collaboration avec la Fédération Française de Voile et la Métropole Toulon Provence Méditerranée.
» Jean Pierre GIRAN, Maire de la Ville d’Hyères et Vice-Président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée

Rendez-vous du 23 au 30 avril 2022 à Hyères, pour la 53ème édition de la Semaine Olympique Française de Hyères – Toulon Provence Méditerranée

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