vendredi 21 novembre 2025
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Transat Jacques Vabre. Le Class40 Crédit Mutuel a percuté un Ofni, quille endommagée

UNSPECIFIED - AUGUST 9: French skippers Ian Lipinski and Adrien Hardy are sailing on the Class 40 Credit Mutuel, prior to the Transat Jacques Vabre, on September 5, 2019. (Photo by Christophe Breschi)

Le Class40 Crédit Mutuel de Ian LIpinksi et Julien Pulvé a percuté un Ofni à 23h15 heure française mercredi. La quille est endommagée. Les deux hommes vont bien mais vont être obligés de rallier la Martinique à vitesse réduite. Ils étaient dans le peloton de tête avant cet accident.

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Transat Jacques Vabre. Les premiers IMOCA attendus aujourd’hui à Fort-de-France

Thomas Ruyant, LinkedOut, s'entraine pour le Vendee Globe au large de Groix, France, le 5 Juin 2020. (Photo Pierre Bouras / TR Racing)

Thomas Ruyant et Morgan Lagravière sur LinkedOut devraient arriver en Martinique en fin de journée remportant leur première grande victoire en IMOCA.

Avec encore 250 milles à parcourir pour boucler cette 15ème édition de la Transat Jacques Vabre, l’IMOCA bleu et blanc devrait franchir la ligne d’arrivée jeudi matin (heure locale) après 18 jours de mer et une course dominée par des conditions de navigation légères à medium.
Ces derniers 2 000 milles depuis Fernando de Noronha ont été menés de façon impressionnante par le duo de LinkedOut qui a régulièrement creusé son avance sur APIVIA et Charal. Avec Morgan se concentrant sur les réglages et Thomas sur la tactique, le tandem a gardé le rythme tout au long de cette dernière portion du parcours, démontrant la vitesse de leur plan Verdier, au portant puis sur des angles plus serrés.
Ils ont vraiment bien travaillé et le bateau est vraiment très rapide au reaching,” commente Marcus Hutchinson, leur Team Manager. “Ils ont eu un peu de chance avec le vent mais Thomas et Morgan se complètent parfaitement et le bateau est tellement plus rapide qu’il y a quatre mois.
Derrière eux, Charlie Dalin et Paul Meilhat sur APIVIA, les grands favoris de la course, se sont battus pour rester au contact et aussi garder l’ascendant sur Jérémie Beyou et Christopher Pratt qui poussent fort derrière, aux commandes de leur Charal. A l’heure actuelle, APIVIA est à 135 milles dans le sillage de LinkedOut et 35 milles devant Charal.
Aucun des bateaux de tête n’a signalé de problème technique majeur mais il est évident que tous les concurrents d’une course de cette longueur ont dû faire face à une série d’avaries au fil du voyage. Le principal problème de Charlie Dalin et Paul Meilhat est plutôt l’alizé de nord-est, très irrégulier en force comme en direction, ce qui a nécessité un travail continu sur les réglages et la trajectoire.
La météo nous pose le même problème que celui que nous avons eu pour rejoindre l’équateur, avec une sorte de panne d’alizé“, explique Charlie. “Cela nous oblige à avancer avec un vent mal établi. Ce n’est pas très compliqué en termes de stratégie, mais les trous dans le vent nous mettent beaucoup de pression pour mener le bateau.

Jérémie Beyou confie que Charal manque de performance avec certaines voiles mais Christopher et lui ne lâcheront rien à APIVIA tant que la ligne ne sera pas franchie. “Nous sommes toujours en mode attaque”, lance Jérémie. “Nous ne sommes pas loin d’APIVIA, mais ils creusent un peu leur avance… nous n’abandonnerons pas.”
Derrière le trio de tête, cette Transat Jacques Vabre offre d’autres batailles passionnantes. Sébastien Simon et Yann Eliès sur ARKEA PAPREC se disputent la quatrième place avec Sam Davies et Nicolas Lunven sur Initiatives-Cœur. Ces deux-là ont 700 milles de retard sur LinkedOut mais seulement 15 milles d’écart avec Seb et Yann.

Derrière eux, CORUM L’Épargne pointe désormais en sixième position, après avoir dépassé 11th Hour Racing Team-Mālama. Le co-skipper, Sébastien Josse, explique que Nicolas Troussel et lui ont travaillé dur pour empanner à plusieurs reprises le long de la limite de la zone d’exclusion sud-américaine et qu’ils sont maintenant dans le système d’alizés de nord-est, même si celui-ci reste très instable.
“Nous avons encore plus ou moins quatre jours de course – nous sommes dans les alizés mais ils ne sont pas réguliers et nous devons gérer la zone d’exclusion où il y a aussi beaucoup de courants”, relate-t-il. Évoquant leurs débuts de course difficiles, Seb explique que malgré leur mauvaise option au large de la Bretagne, ils pourraient réaliser leur objectif principal, qui était de se classer dans les cinq premiers.
“C’était un moment difficile parce que nous sommes des compétiteurs mais nous n’avons pas eu besoin de nous étaler sur le sujet,” confie-t-il. “Nous savions exactement ce qu’il s’était passé et que nous étions mal placés mais aussi que cela fait partie de la vie et de la course. Nous nous sommes donc efforcés à aller aussi vite que possible.”

Seb affirme qu’ils n’ont pas eu de casses majeures sur le plan Juan Kouyoumdjian même s’ils ont dû faire face à de petites choses la plupart du temps. “Nous pensions que notre premier objectif, à savoir être dans le top 5, n’était plus d’actualité, mais nous avons continué à naviguer pour apprendre sur le bateau et pour l’améliorer pour Nico l’année prochaine, en prévision de la Route du Rhum puis, ensuite, pour le Vendée Globe,” poursuit-il.
Le marin français de 46 ans dit qu’il attend avec impatience le planteur et les fruits frais à l’arrivée. Il plaisante aussi en confiant avoir particulièrement apprécié de doubler 11th Hour Racing Team-Mālama, co-skippé par un vieil adversaire, Pascal Bidégorry. Ce dernier navigue avec l’Américain Charlie Enright et tous les deux font face à la perte du carénage arrière du voile de quille du dernier né des IMOCA. “Bien sûr, c’est Pascal Bidégorry et tout le monde veut battre Pascal”, s’amuse Seb Josse.
L’équipage de 11th Hour Racing Team est maintenant en prise à une lutte acharnée pour la septième place avec trois autres bateaux – Fortinet-Best Western, Maître-CoQ IV et Prysmian Group – chacun cherchant à saisir la moindre occasion de passer devant l’autre. Soixante milles plus loin, un deuxième groupe de trois bateaux se dispute la onzième place, à seulement 50 milles d’intervalle…
Ce groupe est mené par Nexans-Art & Fenêtres, skippé par Fabrice Amedeo et Loïs Berrehar. Ils devancent de peu le premier non-foiler de la course, Groupe APICIL, de Damien Seguin et Benjamin Dutreux, puis MACSF, piloté par Isabelle Joschke et Fabien Delahaye. Fabrice est soulagé de faire maintenant route vers le nord-ouest, en direction des Caraïbes.
“Nous empannons et zigzaguons le long de la zone d’exclusion, ce qui nous protège des côtes brésiliennes et des bateaux de pêche mais nous bloque aussi pour aller chercher l’accélération du courant et une rotation du vent intéressante”, détaille-t-il. “Après la longue descente vers le Brésil, un peu de calme au portant est le bienvenu, même si les conditions restent délicates et piégeuses”.
Ed Gorman (traduit de l’Anglais).

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Trophée Jules Verne : Départ confirmé pour jeudi pour Sails of Change

© Pierre Bouras / Sails of Change

La fenêtre est prometteuse. Dona Bertarelli, Yann Guichard et leurs neufs équipiers débuteront jeudi une nouvelle tentative de record sur le Trophée Jules Verne. Tôt le matin, le maxi-trimaran Sails of Change larguera ses amarres depuis son port d’attache de la Trinité-Sur-Mer (Morbihan) pour rejoindre la ligne de départ au large de Ouessant.

Leur objectif : réaliser le tour du monde, sans escale et sans assistance, en laissant à bâbord les trois caps (Bonne-Espérance, Leeuwin, Horn), dans un temps inférieur à celui établi par Francis Joyon et ses hommes en 2017 en 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes. L’occasion aussi pour l’équipage du maxi-trimaran Sails of Change de porter la campagne #30×30 qui vise à protéger 30% de la planète d’ici 2030 et sensibiliser ainsi le grand public à cette cause.

UNE 4ÈME TENTATIVE DE RECORD
Jeudi, tôt dans la matinée, le maxi-trimaran Sails of Change quittera son port d’attache de la Trinité-Sur-Mer (Morbihan). À son bord, les 11 marins du plus grand trimaran de course au large au monde mettront le cap vers l’île de Ouessant au large du Finistère. Plus tard dans la journée, ils franchiront la ligne de départ du Trophée Jules Verne, située entre le phare du Créac’h et le phare du cap Lizard, avec comme objectifs de battre le record du tour du monde à la voile de 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes et de porter hauts les couleurs de Sails of Change et la campagne « 30×30 » qui vise à protéger 30% de la planète en 2030.

Pour cette quatrième tentative de record, l’équipe menée par le skipper Yann Guichard a tout mis en œuvre pour optimiser le trimaran. La coque du bateau a notamment été raccourcie de trois mètres pour offrir un meilleur équilibre à la barre et diminuer les vibrations ; le cockpit a été entièrement redessiné pour offrir plus de confort aux marins et moins d’expositions aux embruns ; le plan de voile du maxi-trimaran a été redessiné ; l’aérodynamisme du navire a été amélioré ; et le bateau allégé.

En mer, Dona Bertarelli et Yann Guichard seront entourés d’un équipage alliant l’expérience de navigateurs aguerris au grand large et de jeunes marins pleins d’énergie.

Par le passé, l’équipe a réalisé le 3ème meilleur temps sur le Trophée Jules Verne (en 2015 – 2016 en 47 jours 10 heures et 59 minutes), faisant en 2015 de Dona Bertarelli la femme la plus rapide autour du monde, et le record sur le tronçon Ouessant – Équateur (en 2019 en 4 jours 20 heures et 7 minutes). Tous partiront en ayant en tête ces temps de référence et avec l’envie de relever l’un des plus grands défis de la course au large.

UNE FENÊTRE MÉTÉO FAVORABLE
Des descentes très rapides vers l’équateur et le Cap de Bonne-Espérance sont des conditions sine qua non à la réussite du record. Pour la première fois depuis le début du stand-by le 1er novembre, une fenêtre météorologique offre une belle opportunité de descendre vers le sud. En effet, comme l’explique Benjamin Schwartz le navigateur du maxi-trimaran Sails of Change :
« Actuellement, l’anticyclone des Açores, très puissant, est en train de redescendre vers les îles éponymes et la dépression située dans l’ouest du Cap-Vert se comble. La conjugaison de ces deux phénomènes renforce ainsi les Alizés à partir de jeudi, ce qui va nous permettre de descendre très rapidement vers l’équateur. En parallèle, une dépression située sur le Nord de l’Angleterre va descendre vendredi vers la Bretagne apportant beaucoup de mer et de vent. L’objectif est donc d’éviter cela en partant jeudi en début de soirée. Sur les routages, cette situation météorologique nous permettrait d’arriver à l’équateur dans les temps de notre propre record de 2019, en un peu moins de 5 jours. Ce qui est idéal pour un début de tentative ! Par la suite, nous avons encore des incertitudes concernant le Pot au noir qui peut nous bloquer plus de temps que prévu. Enfin, sur l’atlantique sud, nous surveillons une dépression au niveau du Brésil devant laquelle nous pourrions nous positionner afin de rejoindre le Cap de Bonne-Espérance dans des temps inférieurs à ceux de Francis Joyon en 2017. Aujourd’hui les temps a Bonne Espérance sont très bon, mais cela peut encore évoluer, la position de l’anticyclone de saint Hélène et le déplacement de la dépression ne sont pas bien calés: c’est encore loin dans le temps (J+10) ».
L’enchaînement dans l’Atlantique sud sera donc déterminant pour la poursuite du record afin de glisser dans l’océan indien le plus rapidement possible.

SAILS OF CHANGE, UN TOUR DU MONDE POUR LA CAMPAGNE « 30×30 »
En 2021, le maxi-trimaran a été décoré aux couleurs de “Sails of Change”. Sails of Change est en train de créer une communauté de passionnés de sports et de nature, qui souhaitent un avenir durable pour notre planète. Les fondateurs Yann Guichard, Dona Bertarelli et ses enfants sont engagés dans le partage d’idées et d’informations, la création de partenariats pour protéger et restaurer l’environnement, et travaillent pour susciter des changements significatifs pour un avenir durable pour tous.

La première campagne soutenue par Sails of Change est « 30×30 » un appel mondial à l’action pour protéger au moins 30% de l’océan et de la terre d’ici 2030. Le maxi-trimaran portera ce message autour du monde, avec le #30×30 inscrit dans ses voiles et sur ses coques, associé au bleu de l’océan et au vert la terre qui composent le nouveau design du bateau amiral de l’écurie.

« À travers le sport que nous aimons, j’invite chacun à embarquer avec nous dans cette aventure humaine, à découvrir la beauté de la nature et à nous accompagner autour du monde, » confie Dona Bertarelli, reporter embarquée pour cette prochaine tentative.

Dans le cadre de cette quatrième tentative, tout l’équipage souhaite montrer ce qui est possible en réalisant le défi en visant l’autonomie énergétique. Pour la première fois, la totalité du périple sera effectuée sans moteur auxiliaire.

« Nous allons relever un défi supplémentaire, puisque nous tenterons de battre le record du tour du monde sans utiliser d’énergie provenant de combustibles fossiles. Nos principales sources seront l’énergie solaire et éolienne, ainsi qu’un générateur à vélo embarqué. Nous voulons démontrer que c’est possible, » précise le skipper Yann Guichard.

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Transat Jacques Vabre. Banque Populaire 3e en Ultime: “Objectif rempli malgré la frustration de la 3e place”

Banque Populaire XI n’aura pas réussi à maintenir son avance sur les derniers moments de course, mais signe cependant une très belle copie. Le maxi-trimaran bleu et blanc, mis à l’eau il y a seulement sept mois, a réussi à tenir le rythme imposé par ses concurrents tout au long du parcours et arrive moins de 9 heures après le leader. Sept mois après sa mise à l’eau, le Maxi Banque Populaire XI a réussi sa première transatlantique en terminant 3e au classement des Ultimes. Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier ont pu démontrer tout le potentiel du maxi trimaran et contribuer ainsi à son développement, de quoi faire le plein de confiance à un an de la Route du Rhum.

Ce mardi 23 novembre, à 19 heures 6 minutes et 20 secondes en Martinique (mercredi 24, à 0 heure 6 minutes et 20 secondes, heure métropolitaine), Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier ont franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en troisième position de la catégorie Ultime. Banque Populaire XI aura mis 16 jours 10 heures 39 minutes et 20 secondes pour parcourir les 7 900 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 20,05 nœuds, mais il a réellement parcouru 9225,53 milles à 23,38 nœuds. Son écart au premier, le Maxi Edmond de Rothschild, est de 8 heures 50 minutes et 4 secondes.

Les images sont toujours majestueuses lorsqu’un revient du large. C’était le cas ce mardi en début de soirée lorsque le Maxi Banque Populaire XI est arrivé dans la baie de Fort-de-France avec un coucher de soleil en toile de fond. Il a franchi la ligne après 16 jours, 10 heures et 39 minutes en mer. À son bord, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier ont ainsi parcouru 9 225,53 milles entre Le Havre et la Martinique. Et les deux hommes, malgré la répétition des efforts et la fatigue, ne cachaient pas leur satisfaction une fois arrivés sur les pontons.

Kevin : « Je me suis éclaté pendant 16 jours »
Sourire aux lèvres, le visage marqué par des cernes légèrement prononcées, ils sont revenus avec enthousiasme sur leur aventure. « Notre objectif premier, c’était d’arriver en Martinique, rappelle Armel. Nous y parvenons en terminant sur le podium, c’est forcément très positif ». Les deux skippers insistent sur le plaisir qu’ils ont ressenti tout au long du parcours. « Je me suis éclaté pendant 16 jours, apprécie Kevin. L’ambiance était très bonne entre nous et les sensations de glisse comme de vitesse étaient fantastiques ». Venu prêté main forte à Armel, l’ancien responsable du bureau d’études du Team Banque Populaire se remémore « ces levers de soleil à rester sous la casquette et à regarder longuement le bateau voler sous pilote. » À bord, cette traversée de l’Atlantique s’est avérée particulièrement riche en enseignements. « On a eu des conditions variées avec du portant, du et c’était très intéressant pour apprendre sur le bateau », assure Kevin. « En matière d’automatismes, de manœuvres, de réglages, d’empannages, c’était passionnant », poursuit Armel. Les deux hommes ont également pu constater la fiabilité du Maxi Banque Populaire XI. « On n’a pas eu beaucoup à sortir la caisse à outils », souligne Armel.

Armel : « Un bon retour d’expérience pour la suite »

Leur satisfaction démontre de la plus belle des manières le chemin parcouru dans ce projet qui a débuté il y a deux ans et a mobilisé plus de 150 entreprises lors de sa conception. Depuis la mise à l’eau en avril dernier, le Team Banque Populaire s’est employé à engranger des milles et de l’expérience à bord. Tout au long de la Transat Jacques Vabre, le maxi-trimaran a démontré qu’il avait les capacités pour jouer dans la cour des grands. Après avoir résisté à un début de course rendu délicat par le manque de vent, le bateau a trouvé sa vitesse de croisière dans la descente de l’Atlantique. À l’issue de la traversée du Pot-au-Noir, il s’est hissé puis a longtemps conservé la 2e place de la flotte des Ultimes.

Désormais, c’est l’heure de se projeter sur la suite. Armel ne s’en cache pas : « cette transat va nous permettre de faire un bon retour d’expérience avant la saison prochaine ». En ligne de mire, il y a la Route du Rhum en novembre 2022 où il sera seul à bord. « Nous avons déjà une idée précise de notre « job list » pour le chantier de cet hiver. Il faut continuer à fiabiliser les systèmes, à gagner en performance et en maîtrise ». Et le de conclure : « nous sommes partis du Havre à 80% du potentiel du bateau, nous arrivons cette nuit à 90% et l’objectif, c’est d’atteindre les 100% pour la Route du Rhum ».

Il y a beaucoup de plaisir, d’avoir réussi à ramener ce bateau en Martinique, c’était l’objectif premier, aussi d’avoir fait une belle régate avec Kevin. Une petite frustration sur cette journée, de nous être faits doubler par François et Tom pour la deuxième place. Mais au final beaucoup de positif. Nous sommes super contents du bateau. Nous voyons où est-ce qu’il faut mettre le niveau pour aller chercher la victoire. Nos amis du Maxi Edmond de Rothschild ont été intouchables. Nous avons encore énormément de choses à apprendre sur ce bateau, le faire progresser.

Kevin Escoffier Nous restons compétiteurs, donc oui cette troisième place reste en travers de la gorge. Mais franchement je me suis éclaté pendant 16 jours. J’ai pris beaucoup de plaisir. Le bateau est un bateau récent et compliqué, mais tout a fonctionné. Avec nos séries d’empannages, nous avons passé l’équateur 6 ou 7 mois, nous allons pouvoir mettre ça sur notre CV ! C’était un parcours inédit, c’est réussi à la fois parce que nous arrivons assez groupés avec les Ocean Fifty, et c’était le parcours idéal pour apprendre sur ce bateau-là. Et l’arrivée par la mer, avec le Diamant au coucher de soleil, c’était splendide. Ça nous a réchauffé le coeur même si pour nous c’était compliqué de terminer troisièmes.

Le résumé de la course de Banque Populaire XI :
Les premiers jours ne furent pas simples pour le tandem Armel Le Cléac’h – Kevin Escoffier. Après des premières heures de course aux avant-postes, le duo fut relégué en bas de tableau à la suite d’une option de passage dans le golfe de Gascogne peu fructueuse. Mais les deux marins n’ont pas minimisé leurs efforts et ont bataillé pendant deux jours jusqu’à retrouver, à la latitude de Madère, la troisième place. S’en est alors suivie une bataille d’empannages contre Actual Ultim 3, puis un passage de la zone de convergence intertropicale réussi pour le duo qui s’empare alors de la seconde place devant SVR – Lazartigue.

Cependant, François Gabart et Tom Laperche ne se sont jamais éloignés de leur tableau arrière et, à 500 milles de la ligne d’arrivée, alors que les deux équipages rencontraient une zone sans vent, l’écart entre les deux bateaux s’est considérablement réduit. C’est alors à 100 milles de l’arrivée, à l’occasion d’un des derniers empannages, que leurs concurrents parviennent à croiser devant et à s’emparer de la deuxième marche du podium. Un scénario incroyable qui a tenu le public en haleine jusque dans les derniers instants.

Les chiffres de la course de Banque Populaire XI :

  • Arrivée à 19 heures 6 minutes et 20 secondes en Martinique (mercredi 24, à 0 heure 6 minutes et 20 secondes, heure métropolitaine)
  • Transat Jacques Vabre bouclée en 16 jours 10 heures 39 minutes et 20 secondes
  • Banque Populaire XI a parcouru les 7900 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 20,05 nœuds.
  • Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier auront en réalité parcouru sur l’eau 9225.53 milles à la vitesse moyenne réelle de 23,38 nœuds.
  • Passage du waypoint Trindade et Martim Vaz en deuxième position, le 18 novembre à 2h55 UTC
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Transat Jacques Vabre. François Gabart et Tom Laperche : “Ça ressemble à une victoire !”

Après un magnifique duel avec le maxi Banque Populaire, François Gabart et Tom Laperche sont arrivés deuxième en Ultim, 7 heures 56 minutes après le Maxi Edmond de Rothschild. Le bateau récemment mis à l’eau a montré un très beau potentiel et arrive intact en Martinique.

Encore à plus de 100 milles de la deuxième place à moins de 48 heures de l’arrivée, les deux hommes ont réalisé un véritable exploit pour doubler le trimaran Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier) et aller s’emparer de la deuxième place, 53 minutes devant leur rival. Des efforts de chaque instant pour grignoter mille après mille et s’emparer de la deuxième marche du podium, à un peu moins de huit heures du Maxi Edmond de Rothschild (Franck Cammas et Charles Caudrelier), vainqueur en 16j1h49’16’’. « Ce qui s’est passé avec Banque Populaire ces 48 dernières heures, c’était génial, s’enthousiasme François Gabart. Ce matin c’était dingue. Je pleurais à la barre tellement c’était beau. On revenait, on grattait des milles, les sensations étaient extraordinaires. Tu voles et tu sens que tu as un potentiel de progrès qui est dingue. »

Ce mardi 23 novembre, à 18 heures 13 minutes et 11 secondes en Martinique (23 heures 13 minutes et 11 secondes, heure métropolitaine), François Gabart et Tom Laperche ont franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en deuxième position de la catégorie Ultime. SVR – Lazartigue aura mis 16 jours 9 heures 46 minutes et 11 secondes pour parcourir les 7900 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 20,09 nœuds, mais il a réellement parcouru 9333,08 milles à 23,70 nœuds. Son écart au premier, le Maxi Edmond de Rothschild, est de 7 heures 56 minutes 55 secondes.

François Gabart et Tom Laperche ont animé la flotte Ultime tout au long du parcours. Partis sur cette transatlantique en double avec pour objectifs majeurs d’arriver de l’autre côté ainsi que d’en apprendre davantage sur cette machine encore peu connue du duo au départ, les deux marins ont atteint leurs buts et se sont même offert une belle seconde place décrochée sur le fil.

François Gabart
“Ça ressemble à une victoire. Il y a quelques mois, nous ne savions même pas que nous ferions la course. Nous avons volé une grosse partie du temps. Ce matin c’était dingue, je pleurais à la barre tellement c’était beau. Il y a un beau vainqueur devant, mais derrière nous nous sommes bien battus. Les 48 dernières heures étaient géniales. Je suis très content du bateau, il a un potentiel de progrès énorme. Tout est aligné pour faire de belles choses dans les années qui viennent. C’est sûr que c’était mieux d’être dans ces conditions faciles, propices à ne pas casser. C’est peut-être la dernière course que le Maxi Edmond de Rothschild gagne, je l’espère ! Evidemment ils sont un cran au-dessus aujourd’hui, mais c’est raisonnable de se dire que nous pouvons aller les chercher dès les prochaines courses.”

Tom Laperche
“C’était magique, j’ai vécu un truc incroyable, c’était une super expérience. Quand j’étais gamin, les rêves de course au large que j’avais, c’est ce que j’ai fait là, c’était merveilleux. C’est un moment fort de se dire que nous terminons une belle course. C’est un truc de dingue de mettre un bateau à l’eau le 11 juillet et de faire deuxième d’une transat. J’ai appris que j’aimais vraiment le multicoques et la vitesse.”

© Jean-Marie Liot / Alea

Le résumé de la course de SVR – Lazartigue :
Sur les 16 jours passés en mer, le duo a tenu la cadence imposée par le Maxi Edmond de Rothschild et arrive seulement 8 heures derrière lui. Il aura tiré le meilleur du bateau, tout en essayant de ne pas forcer sur leur monture sortie du chantier seulement trois mois avant le départ. Cette transat a ainsi permis de découvrir et d’apprécier le potentiel prometteur du multicoque bleu.

Malgré un retard de plus de 120 milles sur Banque Populaire XI, sur la remontée vers la marque de parcours São Paulo e São Pedro, SVR – Lazartigue a su recoller, à coups d’empannages et de stratégies fructueuses, à mesure qu’ils évoluaient vers la Martinique. C’est à seulement 70 milles de la ligne d’arrivée, que François Gabart et Tom Laperche ont repris l’avantage sur leurs concurrents, s’emparant ainsi de la seconde place ; une position qu’ils ne lâcheront plus jusqu’à la fin de la course. Un scénario incroyable qui aura tenu le public en haleine jusque dans les derniers instants.

Les chiffres de la course de SVR – Lazartigue :

  • Arrivée à 18 heures 13 minutes et 11 secondes en Martinique (23 heures 13 minutes et 11 secondes, heure métropolitaine)
  • Transat Jacques Vabre bouclée en 16 jours 9 heures 46 minutes et 11 secondes
  • SVR – Lazartigue a parcouru les 7900 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 20,09 nœuds.
  • François Gabart et Tom Laperche auront en réalité parcouru sur l’eau 9333,08 milles à la vitesse moyenne réelle de 23,70 nœuds.
  • Passage du waypoint Trindade et Martim Vaz en troisième position, le 18 novembre à 6h32 UTC
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Transat Jacques Vabre. Franck Cammas et Charles Caudrelier vainqueurs en Ultime

Le Maxi Edmond de Rothschild a coupé la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre ! Le tandem Franck Cammas – Charles Caudrelier aura été à la hauteur de son statut de favori. Le maxi-trimaran bleu marine aura été aux commandes de la flotte Ultime depuis le 9 novembre, soit 98 % du temps de course (sur 3900 classements réalisés par l’organisation). Cette victoire est incontestable.

Franck Cammas
“Nous n’avons pas fait beaucoup d’erreurs, le bateau s’est bien comporté. 17 jours de course à fond et nous arrivons avec un bateau à 100% de ses moyens. Vis-à-vis de la concurrence, nous ne savions pas ce que ça allait donner, et la confiance est montée de jour en jour. Hier nous avons eu un peu de stress, avec une situation météo compliquée pour nous. Nous sommes tombés dans une zone sans vent et derrière ils ont pu gagner 200 milles en 12 heures donc nous avons commencé à avoir peur. Finalement ils ont eu le même problème que nous beaucoup plus tard.
Le principal pour moi, c’est de toujours avoir une victoire de plus que Charles ! [rires ; Franck compte désormais 4 victoires, Charles 3, sur la Transat Jacques Vabre, ndlr] C’est vrai que c’est une course qui nous réussit bien. C’est facile parce que ça a été bien géré, bien préparé, bien routé, et il faudra retrouver tous ces éléments-là à chaque nouveau départ de course.”


Charles Caudrelier
“Nous arrivons en forme. Nous avons eu peur une fois, car nous avons eu une casse moteur ce qui voulait dire que nous n’avions plus d’énergie. Nous avons regardé pour nous arrêter au Cap Vert, mais finalement nous avons réussi à réparer. Nous n’étions pas tout le temps à 100% du potentiel du bateau, mais pas loin. Il faut aussi féliciter nos routeurs météo à terre, parce que ça n’était pas toujours simple pour eux, ils ont vraiment fait un bon boulot. C’est la première fois que je vois Franck passer aussi peu de temps à la table à cartes pour commenter les choix.
Je crois que ça ne s’est jamais aussi bien passé entre nous deux, il n’y a pas eu de mauvais moment, c’était parfait. Nous étions en confiance mutuelle, en accord sur les décisions, sur la gestion du risque, sur les choix de voiles. C’est vraiment la maturité du projet, pas seulement de nous, mais de l’équipe aussi. Ça fait 3 ans que nous mettons tout ça au point.”

Franck Cammas et Charles Caudrelier ont franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en première position de la catégorie Ultime. Le Maxi Edmond de Rothschild aura mis 16 jours 1 heure 49 minutes et 16 secondes pour parcourir les 7500 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 20,51 nœuds, mais il a réellement parcouru 9262,13 milles à 24,01 nœuds.

Le résumé de la course du Maxi Edmond de Rothschild :
Le début de leur route fut marqué par un premier fort ralentissement à la pointe de Bretagne, entraînant un regroupement de la flotte jusqu’au Portugal. Une fois les alizés portugais touchés, le duo a mis le cap en direction du waypoint sud de Trindade et Martim Vaz, montrant alors tout le potentiel de son maxi-trimaran. Le duo n’a ensuite laissé aucune occasion à ses concurrents de reprendre la place de leader et a même tenu une avance confortable tout du long du parcours.

Charles Caudrelier et Franck Cammas auront, sur cette Transat Jacques Vabre, encore su démontrer la parfaite maîtrise de leur machine, mise à l’eau en 2017 et mise au point depuis quatre années par le Gitana Team, ainsi que leur talent de régatiers. Aussi, leur expérience du trimaran au large et la parfaite coordination à bord leur ont permis de pousser le Maxi Edmond de Rothschild à des vitesses moyennes impressionnantes.

Les chiffres de la course du Maxi Edmond de Rothschild :

  • Arrivée à 10 heures 16 minutes et 16 secondes en Martinique (15 heures 16 minutes et 16 secondes, heure métropolitaine)
  • Transat Jacques Vabre bouclée en 16 jours 1 heure 49 minutes et 16 secondes
  • Le Maxi Edmond de Rothschild a parcouru les 7500 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 20,51 nœuds.
  • Charles Caudrelier et Franck Cammas auront en réalité parcouru sur l’eau 9262,13 milles à la vitesse moyenne réelle de 24,01 nœuds.
  • Passage du waypoint Trindade et Martim Vaz en première position, le 17 novembre à 13 heures 27 minutes UTC

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Transat Jacques Vabre. Duel entre Corum et 11th Hour pour la 6e place

A la lutte depuis la sortie du Pot au noir Nicolas Troussel et Sébastien Josse se battent pour la 6e place avec 11th Hour le tout dernier IMOCA mis à l’eau skippé par Charlie Enrigt et Pascal Bidégorry. Cela donne de magnifiques images et un beau duel.

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Trophée Jules Verne. Spindrift passe en code jaune – Départ probable jeudi

Pierre Bouras / Spindrift

La fenêtre s’annone intéressante pour descendre vers l’Equateur dans un temps record. Dona Bertarelli et Yann Guichard, co-fondateurs de l’écurie de course à la voile Spindrift, annoncent aujourd’hui un passage en code jaune dans le cadre de leur nouvelle tentative de record sur le Trophée Jules Verne.

En effet, après avoir analysé les bulletins météorologiques, un départ de la Trinité-Sur-Mer (Morbihan) est envisagé jeudi matin et un franchissement de la ligne de départ pour le tour du monde (entre l’île de Ouessant et le Cap Lizard) à partir de jeudi 19h00 (heure française).

Cette fenêtre météo permettrait de franchir l’équateur en quatre jours et demi. Yann Guichard explique : “C’est notre première opportunité depuis notre début de stand-by. La situation est assez classique en Atlantique nord avec un anticyclone plus ou moins centré sur les Açores. Nous aurons un départ dans 25 nœuds de vent, tribord amure, avec un empannage près des Açores, pour aller ensuite le long des côtes africaines direction l’équateur qu’on atteindrait en un petit peu moins de cinq jours.”

Par la suite, l’équipage espère que la météo restera clémente afin de relier le Cap de Bonne-Espérance dans les temps du précédent record.

Ces temps de passages sont primordiaux pour espérer battre le record du tour du monde à la voile établi par Francis Joyon et son équipage, à bord d’Idec Sport, en janvier 2017, en 40 jours 23 heures 30 minutes et 30 secondes.

En attendant un possible passage en code vert et la confirmation du départ, toute l’équipe est mobilisée pour finir de préparer le maxi-trimaran Sails of Change, le plus grand trimaran de course au large au monde.

Dona Bertarelli, Yann Guichard et toute l’équipe se réjouissent à l’idée de cette nouvelle tentative dont l’objectif est également de porter la campagne #30×30 qui vise à protéger 30% de la planète d’ici 2030.

Dans ce contexte, l’équipe a décidé de relever le défi sans utiliser d’énergie fossile. Le moteur du bateau a ainsi été enlevé et 36 m2 de panneaux solaires, une éolienne et un vélo générateur d’énergie ont été installés pour fournir l’énergie nécessaire aux instruments de navigation.

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Use it again. Prologue La Trinité-sur-Mer / Cadix, départ ce jeudi !

Revêtu de ses nouvelles couleurs le trimaran Use It Again! quittera le port de la Trinité-sur-mer ce jeudi, direction Cadix en Espagne où débutera le stand-by pour le Record du Tour du Monde à l’Envers. Initialement prévu dimanche 28 novembre, le départ du Prologue de Romain Pilliard et Alex Pella a été avancé.

Cette décision a été prise ce matin en concertation avec Christian Dumard, météorologue et routeur du team Use It Again! et sera confimée demain mercredi 24 novembre dans la journée..
” Une première dépression passe cette semaine, notre objectif est de franchir le Cap Finisterre, juste après le passage de celle-ci. Ensuite, la période devient très active et il y a un fort risque que les dépressions s’enchaînent. Nous devons rejoindre au plus vite le port de Cadix en Andalousie pour entamer ensuite notre stand-by “, explique Romain Pilliard.
Après des mois de préparation et d’entraînement intenses pour s’élancer dans les meilleures conditions sur ce Record du Tour du Monde à l’Envers, c’est une nouvelle phase du défi qui commence pour l’équipage de Use It Again!
Rendez-vous dès demain mercredi sur notre site internet et sur nos réseaux sociaux pour en savoir plus sur l’heure précise de départ. On compte sur vous pour venir encourager nos marins et partager ce premier temps fort avec eux sur le ponton à La Trinité-sur mer !

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Transat Jacques Vabre. Sébastien Rogues et Matthieu Souben sur Primodial vainqueurs en Ocean Fifty

Sébastien Rogues et Matthieu Souben ont franchi les premiers la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre cette nuit à 3h30 du matin. Une course magnifiquement menée et engagée.

Ce lundi 22 novembre, à 21 heures 54 minutes et 14 secondes en Martinique (mardi 23, à 2 heures 54 minutes et 14 secondes en heure métropolitaine), Sébastien Rogues et Matthieu Souben ont franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre en première position de la catégorie Ocean Fifty. Le duo aura mis 15 jours 13 heures 27 minutes et 14 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 15,40 nœuds, mais il a réellement parcouru 6536,56 milles à 17,50 nœuds.

C’est dans la nuit noire, éclairée par la pleine lune, et arrosée par une pluie fine, que Primonial a coupé la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre 2021 mouillée à l’entrée de la baie de Fort-de-France. Les deux marins, Sébastien Rogues et Matthieu Souben, sont les premiers des 150 encore en course à rallier la Martinique. Dès le passage du Rocher du Diamant, au sud de l’île, ils ont commencé à célébrer, avant de laisser totalement exploser leur joie au passage de la ligne.
Les premières réactions :
Sébastien Rogues : “Nous sommes heureux des efforts qui ont été menés, nous nous sommes donnés, sans rien garder, et ça a payé. C’est génial. Passer 15 jours sur le bateau avec Matthieu a été un plaisir. Nous avons exactement la même conception de la navigation, nous sommes toujours en phase sur la manière d’utiliser un bateau, sur le rythme, le tempo. La différence s’est faite à beaucoup d’endroits, il fallait de la rigueur. Nous arrivons avec un bateau qui n’a subi aucune casse, rien. Peut-être que nous avons perdu le capuchon du stylo, mais ça s’arrête à peu près là. Ce sont des moments rares dans une vie. Nous allons profiter, savourer.”

Matthieu Souben : “L’aventure humaine, l’aventure sportive, c’est plein d’émotions en même temps. Nous rendons une très, très belle copie, donc c’est le plaisir du travail bien fait aussi. De ne pas avoir eu de problèmes, ou d’avoir su les gérer. Nous ne nous attendions pas à ce que ça soit facile, nous avions dit avant le départ qu’il n’y avait pas de favori. Nous sommes très contents, elle est vraiment belle celle-là, nous n’avons pas fini de savourer. Cette transat a été dure car elle a été longue, plus longue que prévu. Elle a demandé beaucoup d’engagement, le jeu d’échecs sur l’Atlantique a commencé dès Ouessant, c’est très tôt. Nous avons laissé beaucoup d’énergie et nous arrivons à plat.”

Le résumé de la course de Primonial :
Deuxième à la sortie de la Manche, le tandem Sébastien Rogues – Matthieu Souben a bataillé en tête de flotte pendant plusieurs jours aux côtés de leurs concurrents. Sur les talons de Koesio dans les alizés portugais, Primonial a pris la tête de la flotte des Ocean Fifty à la suite d’une négociation parfaite des îles Canaries par l’ouest. Il est ensuite parvenu à creuser un écart conséquent, allant jusqu’à 200 milles, avec ses concurrents sur la route vers la zone de convergence intertropicale. La descente fut rapide et bien que le Pot-au-noir fit fondre leur avance, il ne redistribua pas les cartes. Les deux marins ont exploité à fond leur Primonial, vainqueur de la dernière Route du Rhum, pour reconstituer leur avance, et ont trouvé les bons réglages pour pousser le bateau au maximum de sa performance jusque dans les derniers instants, pour conserver leur place de leader. Le duo Rogues – Souben, fort d’une troisième place sur la course il y a deux ans, a su accélérer aux bons moments et tenir le rythme élevé que la flotte des Ocean Fifty imposait cette année. Les deux marins signent une course sans faute, à la hauteur de sa préparation.
Les chiffres de la course de Primonial :

  • Arrivée à 21 heures 54 minutes et 14 secondes en Martinique (mardi 23, à 2 heures 54 minutes et 14 secondes en heure métropolitaine).
  • Transat Jacques Vabre bouclée en 15 jours 13 heures 27 minutes et 14 secondes.
  • Primonial a parcouru les 5800 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 15,40 nœuds.
  • Sébastien Rogues et Matthieu Souben ont en réalité parcouru 6536,56 milles à la vitesse moyenne réelle de 17,50 nœuds.
  • Passage du waypoint Fernando de Noronha : le 18 novembre à 3h32 UTC (en 1ère position).
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