mercredi 19 novembre 2025
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Ocean Fifty. On a vu l’épisode 1 de la saison 1 sur Canal Plus

Pro Sailing Tour 2021 Episode 2 La Rochelle

Alors que la saison 2 commence ce jeudi à Bonifacio, le 1er des 4 épisodes de la saison 1 du Pro Sailing Tour était diffusé ce week-end sur Canal Plus. On vous dit ce qu’on en a pensé et on attend aussi vos réactions.

La société Upswing Prod a fait le pari de créer un circuit de voile – Le Pro Sailing Tour avec les ex-Multi50 rebaptisé Ocean Fifty – et de miser sur son développement par la diffusion sous forme de série à l’image de ce qu’a connu la F1 avec la série à succès Formula One qui a permis de faire revenir les fans. Difficile pour l’instant de dire si le pari est réussi mais l’on peut dire déjà que la Classe a attiré la lumière avec ce projet et a su faire parler d’elle.

Prévu initialement en décembre dernier, la série a été livrée avec retard et sa diffusion a commencé finalement début mai. Elle compte 4 épisodes.
L’épisode 1. Le premier épisode dure 50 mn et se déroule à Brest. Si c’est fantastique pour la classe et pour la voile d’avoir cette visibilité sur Canal+ – même si la chaîne cryptée diffuse également le SailGP et la Coupe de l’America – ce premier épisode nous a un peu déçu malgré de très belles images et des moments forts comme le démâtage de Primonial. On n’en attendait peut-être trop du réalisateur, Edouard Mauriat. Toutes les images, les plans, la lumière sont magnifiques mais trop souvent trop courts. Si les marins sont filmés de près – un médiaman sur chaque bateau – Il y a là une vraie prouesse technique, on regrette que ceux-ci ne soient pas plutôt interviewés à postériori pour raconter ce qu’ils ont vécus. Si le fil de l’épisode est chronologique en fonction des manches qui se sont déroulées, il manque peut-être une introduction du spectacle, de mise en perspective. C’est finalement le plan avec Thibaut Vauchel-Camus et Aymeric Chapellier accueillant des enfants à bord qui expliquent au grand public ce que sont ces bateaux. Cela aurait pu être Gilles Chiori, le directeur de course qui aurait pu avoir ce rôle peut-être en voix off. Le passage sur le démâtage de Primonial, la réaction de son skipper, de son équipe et la solidarité des autres skippers de la classe et notamment Thibaut Vauchel-Camus est sans doute le moment le plus fort et le plus réussi de cet épisode. Il montre toute la force de l’action filmée et du son pris sur le vif. Le passage est moins réussi pour Arkema qui fait l’erreur de passer une bouée dans le mauvais sens et où Keni Piperol se voit désigner coupable avec des gros plans sur lui mais que vient apaiser l’expérimenté Lalou Roucayrol. C’était peut-être inutile d’en faire 5mn même si l’équipe y perd la course. De même, pour le plan de Gilles Chiori qui demande à monter le son du micro. A trop montrer de plans, de marins, difficile de savoir si le public arrivera à s’y retrouver entre les différents protagonistes. Et c’est là tout l’enjeu pour que la voile et ce Pro Sailing Tour puisse séduire le plus grand nombre.
N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires.



En attendant la diffusion des prochains épisodes 1 par semaine, les skippers sont de retour. Après un an de découverte, après un hiver à peaufiner le moindre détail sur les bateaux, les fiabiliser et gagner en performance, la compétition recommence. Les marins préviennent : « chacun a élevé son niveau de jeu » (Quentin Vlamynk), « ce sera particulièrement relevé » (Gilles Lamiré), « très ouvert » (Thibaut Vauchel-Camus) d’autant que tous ne « cessent de gagner en performance » (Armel Tripon). Ils ont « hâte d’y être » (Éric Péron) et l’abordent « avec beaucoup d’envie » (Sébastien Rogues).

Goodchild, un tenant du titre à détrôner
Dans un cadre somptueux (voir par ailleurs), la bataille s’annonce intense, engagée, rugueuse où chaque manœuvre peut être décisive. L’objectif de la flotte est déjà connu : tous espèrent mettre fin à l’hégémonie de Sam Goodchild, auteur avec Leyton d’une première saison incroyable (quatre victoires). Mais le tenant du titre n’a pas chômé cet hiver : l’équipage a été modifié (avec Pierre Pennec et Devan Le Bihan), son bateau aussi (un safran central et un nouveau mât) et il a remporté la 1000 milles des Sables il y a un mois en solitaire. Ses poursuivants de l’an dernier, Quentin Vlamynck (2e, Arkema 4) et Thibaut Vauchel-Camus (3e, Solidaire En Peloton-ARSEP) se sont également renforcés.
Éric Peron, le nouveau venu
Sébastien Rogues (Primonial) – qui compte dans ses rangs le vainqueur de la dernière Solitaire du Figaro, Pierre Quiroga – et Erwan Le Roux (Koesio), respectivement 1er et 2e de la Transat Jacques Vabre, sont également affutés. Gilles Lamiré (Groupe GCA-1001 Sourires), auteur d’un podium à la RORC Caribbean et d’un record de la Martinique en début d’année, est tout aussi motivé.
Armel Tripon (Les P’tits Doudous), lui, ne participera pas à ce début de saison : victime d’un chavirage au large de la Corogne, il espère rejoindre la flotte à Brest, lors du 2e épisode. Enfin, la flotte compte un nouveau venu, Éric Péron (Komilfo), skipper d’expérience qui aspire à « s’enrichir et à progresser » avec l’ambition de « tirer son épingle du jeu ». En somme, rarement une compétition de course au large n’a été aussi ouverte avant de s’élancer. Alors, prêt à faire le grand saut ?

ILS ONT DIT…
« Des ambitions à la hausse »
Sam Goodchild (Leyton) : « L’objectif cette saison est de garder le même tempo que l’an dernier, de ne rien lâcher et surtout ne pas se reposer sur la victoire de l’an dernier. Il faut toujours essayer de progresser pour rester devant ! »
Thibaut Vauchel-Camus (Solidaire En Peloton-ARSEP) : « La motivation et la qualité des équipages ainsi que le jeu très ouvert de cette première saison présagent une saison 2 avec des ambitions à la hausse ! »
Gilles Lamiré (Groupe GCA-1001 Sourires) : « Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre mais j’aborde cette 2e saison avec énormément d’enthousiasme. Le niveau de la compétition s’annonce très relevé ! »
Sébastien Rogues (Primonial) : « Avec le renfort de Pierre Quiroga (régleur, navigateur) et Matthieu Salomon (n°1), nous voulons viser plus haut dans le classement et gagner en régularité et en constance. Si c’est le cas, le classement parlera de lui-même.”
Erwan Le Roux (Koesio) : « Nous sommes clairement en train de progresser. On affiche des objectifs plus élevés : notre volonté, c’est de monter sur le podium et de gagner des manches. »
Quentin Vlamynck (Arkema 4) : « On revient avec le même bateau, le même nom mais de nouvelles couleurs. Même si nos concurrents ont aussi élevé leur niveau de jeu, nous avons hâte de retrouver la ligne de départ. On espère faire aussi bien qu’en 2021 ! »
Éric Péron (Komilfo) : « Je suis le petit nouveau de la classe. Mon objectif n°1, c’est de m’enrichir et progresser. J’ai vraiment hâte d’y être. On ne sera pas statistiquement les favoris, mais on va essayer de tirer notre épingle du jeu. »
Retrouvez les réactions de chaque équipage dans notre article « Parole de skippers »

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Bermudes 1000 race. Net avantage pour Charlie Dalin

Guyader Bermudes 1000 Race - Brest 08/05/2022

Après un départ ce dimanche 8 mai, à 14h40 de Brest où les 24 marins de la classe IMOCA engagés sur cette 3e édition se sont élancés en douceur dans un flux d’ouest soufflant entre 6 et 8 nœuds, les concurrents ont atteint la première marque de passage hier soir. En tête Charlie Dalin suivis par Thomas Ruyant et Jérémie Beyou qui creusaient l’écart sur les autres bateaux. Nicolas Lunven à bord de Banque Populaire tirait remarquablement bien son épingle du jeu avec son bateau à dérive en étant 4e tout comme Eric Bellion sur le bateau de Jean Le Cam qui pointe ce matin à la 8e place. L’écart entre les premiers et les suivants et entre les foilers et bateaux à dérives devraient augmenter dans les prochaines heures avec des conditions qui devraient forcir. De quoi bien prendre en main son bateau en solitaire pour des Alan Roura ou Benjamin Dutreux.

À l’issue de la première nuit passée en mer, Charlie Dalin (1 er , APIVIA), Thomas Ruyant (2 e LinkedOut) et Jérémie Beyou (3 e , Charal) creusent l’écart en tête de course. Ils comptent 10 milles d’avance sur leur premier poursuivant alors que la flotte s’étire sur plus de 50 milles.

Depuis la terre, c’est le retour d’une habitude. Reprendre la cartographie en se frottant les yeux au réveil, regarder ces petits points pixélisés sur l’océan, s’imaginer, aussi, la réalité de là-bas quand la sienne est celle d’un lundi matin. Après un départ sous le soleil et dans du petit temps, la nuit a été plutôt calme pour la flotte. Jacques Caraës l’atteste : « c’est une entrée en matière assez sereine ». D’ailleurs, la direction de course n’a reçu aucun mail ni message de la part des skippers, un ‘RAS’ bienvenu pour leur première nuit en course en cette année 2022.

Charlie Dalin imprime le tempo
Si la flotte va bien, la compétition a vraiment commencé et un coup d’œil sur les positions le prouve. Trois hommes ont déjà pris les commandes de la course et creusent l’écart, de plus en plus, avec le reste de la flotte. Charlie Dalin, parti en tête dès le départ, mène toujours les débats. Il est passé à 0h40 au premier point de passage obligatoire, celui du Trophée Département Finistère et il est le premier à toucher du vent plus fort : il progressait à 16 nœuds vers 7 heures ce matin.
Derrière, Thomas Ruyant et Jérémie Beyou ne sont qu’à 10 milles du leader. Le skipper de Charal a devancé d’une poignée de minutes celui de LinkedOut au point de passage du Trophée Département Finistère (1h21 contre 1h29) et les deux hommes, comme le leader, font route directe vers le Fastnet. « Ils vont pouvoir bénéficier de ce vent de Sud-Ouest qui va progressivement augmenter et qui va leur permettre de se faire la malle », souligne le directeur de course.

Lunven à la tête des poursuivants
Derrière, la résistance s’organise. Et celui qui en a pris la tête, c’est Nicolas Lunven (Banque Populaire) qui pointe à une dizaine de nœuds du trio. Le skipper expérimenté de 39 ans qui réalise sa première course en solitaire à bord d’un IMOCA, conserve sa 4 e place, étant également le premier chez les bateaux à dérive droite. Il devance deux marins qui n’ont pas changé de bateau cet hiver mais ont réalisé de profondes modifications : Isabelle Joschke (5 e , MACSF) et Giancarlo Pedote (6 e ,Prysmian Group).
La flotte s’étire néanmoins et un autre constat s’impose : certains foilers ont peiné à se rattacher au premier wagon. « Fabrice Amedeo (Nexans – Arts&Fenêtres), Alan Roura (Hublot), Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) et Pip Hare (Medallia) ont été en retrait, souligne Jacques. Cela montre à nouveau la difficulté des foilers dans le petit temps. Le vent a également davantage molli à l’arrière de la flotte. Il faudra qu’ils s’emploient pour se remettre dans le jeu ». Des écarts qui se creusent donc – déjà 56 milles entre la tête de la flotte et le dernier -, des conditions qui vont se durcir et des skippers désireux de passer l’accélérateur : sur l’eau, ce lundi s’annonce particulièrement sportif.

Le Programme

A partir du Jeudi 12 mai : Arrivée des bateaux
Samedi 14 mai : Remise des prix


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PalmaVela 2022. Belles conditions et une édition réussie

PalmaVela, 2022 ©SailingShots by Maria Muina

Le Wally Cento Galateia a remporté la division IRC-IMA Maxi lors de l’ouverture de la saison des grands bateaux de Majorque, PalmaVela, avec un score parfait de six victoires en six départs. La victoire dans une dernière course côtière par vents légers dans la baie de Palma a maintenu son décompte parfait pour gagner avec huit points d’avance sur le Wally 93 Bullit récemment acquis par Andrea Recordati . La deuxième place aujourd’hui a permis à l’équipe battant pavillon italien de terminer deuxième lors de sa première sortie en compétition sur le bateau. Dans la flotte de sept Maxi, dont quatre de 100 pieds ou plus, Galateia a de nouveau terminé avec plus de deux minutes d’avance après correction de temps, menant tout le parcours autour des 30 milles nautiques.

“Encore une fois, ce n’était pas facile là-bas. Mais c’était très amusant et stimulant. La brise était assez striée et changeante, se remplissant parfois jusque dans la baie, puis se retirant à nouveau, de sorte que nous nous étirions parfois et que nous perdions parfois face à la flotte. C’était une course serrée jusqu’à ce que Magic Carpet ait un problème avec leur spi et même après cela, c’était serré avec Bullit. Je pense que nous avons passé une bonne semaine, nous nous sommes amusés. Jordi Calafat de Palma , médaillé d’or olympique 470 qui est stratège sur Galateia enthousiasmé. Francesco Bruni de Luna Rossa , tacticien de Bullit , a confirmé le nouveau propriétaire et l’équipe est ravie de ses débuts à Palma, “Nous sommes super contents d’être deuxièmes car nous n’avions jamais couru auparavant et c’était comme piloter un nouveau bateau, donc finir deuxièmes, c’est super. C’est un bateau difficile à naviguer ici dans cette classe car il est plus lent que les gros bateaux et donc tactiquement c’est difficile car on est toujours compromis par les gros bateaux. Mais c’est un beau bateau, plus léger et plus agile que les autres dans certaines situations. Le bateau s’améliore encore. Nous allons faire quelques petits changements. Maintenant, nous avons une bonne idée de la façon d’améliorer le bateau, comme où positionner le poids, améliorer la configuration de la voile et du mât.

La course côtière d’aujourd’hui s’est avérée décisive dans la classe ORC 0-1 où le succès constant du DK46 Urbania qui a Iñaki Castañerles tactiques d’appel ont scellé le titre de classe en remportant la longue course d’aujourd’hui tandis que leurs plus proches challengers, le TP52 Aifos 500 de la marine espagnole, n’ont pu terminer que quatrièmes. Le DK46 affrété a remporté sa classe à la Copa del Rey MAPFRE quatre années de suite avec Luis Martínez Doreste en charge.

ORC Class 2 a été remporté par un autre habitué du Real Club Náutico de Palma, Christian Plump et le président de la Fédération Espagnole de Voile Javier Sanz sur le Club Swan 42 Elena Nova. Avec l’as du navigateur de la baie de Palma Nacho Postigo invité sur le bateau cette semaine, Elena Nova a remporté deux des trois courses disputées.

“C’était un peu de malchance pour notre classe que nous n’ayons géré que trois courses, car la plupart en avaient quatre ou cinq, et donc je pense que si nous avions fait plus de courses, cela n’aurait pas été pareil pour nous, cela aurait été beaucoup plus même. S’il y avait eu cinq courses, Plan B ou M8 auraient pu nous battre . Dit Postigo.

L’équipe allemande en visite de Kiel YC sur Immac Fram , l’Italia 9.98 a remporté les deux courses aujourd’hui en ORC 4 pour décrocher sa toute première victoire en Méditerranée.

«Nous avons eu du soleil, nous avons eu du vent et nous avons fait deux bonnes courses et pris deux balles. Nous avons réglé nos problèmes de communication avant le départ et nous sommes donc super contents de gagner. Nous ne pourrions pas être plus heureux. Dit Florian Schluender, régleur de grand-voile. La deuxième étaitJ/97 Just the Job basé sur Andratx de Scott Beattie . Le Dufour 40 Lady de Nicolás González a triomphé en ORC Class 4 en comptant toutes les victoires dans son score, « Les performances du bateau ont été excellentes, nous avons navigué à quatre premiers et au final c’était assez confortable. La clé est que nous avons vraiment un bon équipage. Nous naviguons ensemble depuis longtemps et nous voulions vraiment gagner. Une poussée du dernier jour par l’ équipage Pez de Abril de José María Meseguer de Murcie leur a donné le titre Club Swan 42 , “

C’était une régate complète dans le sens où nous avons eu toutes sortes de vents. Et ça a été vraiment magnifique. Nous avons pu nous améliorer de plus en plus en équipe et c’est ce qui a fait la différence.

La double médaillée d’argent olympique espagnole Natalia Vía-Dufresne et son équipage ont remporté la classe J/80 tandis que l’Allemand Michael Zankel a remporté la classe Dragon au Pow Wow.

CLASSEMENT PODIUM FINAL
(Position/Bateau/Skipper/Points course/Total points)

IRC/IMA MAXI YACHTS

  1. Galateia , David M. Leuschen, (1)+1+1+1+1+1=5
  2. Bullit , Andra Recordati, (4)+3+2+4+2+2=13
  3. Tapis Magique 3, Sir Lindsay Owen-Jones, 3+2+4+2+3+(5)=14

CLUBSWAN 42

  1. Pez de Abril , José María Meseguer, 2+4+1+1+2+1+2+1= 14
  2. Nadir , Pedro Vaquer, 1+1+2+3+1+2+4+3=17
  3. Dralion , Pit Finis, (6/DNC)+6/DNC+3+4+3+3+ 1+2=28

ORC 0-1

  1. Urbania , Tomas Gasset, 5+1+(8)+1+1=8
  2. Aifos 500 , Jaime Rodríguez Toubes, 1+(5)+1+3+4= 9
  3. Brujo , Alberto de Castro, (7)+2+2+2+3=9

ORC 2

  1. Elena Nova , Christian Plum/Javier Sanz, 1+1+2=4
  2. M8 , José Juan Torres, 3+4+1=8
  3. Régime B, Christoph Mann, 2+5+3=10

ORC 3

  1. Lady , Nicolás González, (1)+1+1+1=3
  2. Sirpi, Jose Matheu, 2+2+(10/DNC)+3= 7
  3. Viking IX , Erik Tejedor, (5)+4+2+2=8

ORC 4-5

  1. Immac Fram , Kai Mares, 1+)4)+1+1+1=4
  2. Juste le travail , Scott Beattie, (6)+1+3+3+2=9
  3. Meerblick Fun , Gabriele Pohlmann, (3)+2+2+2+3=9 J80 1. Dorsia Covirán , Natalia Vía-Dufresne, ( 3)+1+1+3+2+1+1+1+2=12 2. AGD Desamiantados , Helena Alegre, 2+2+3+2+1+2+3+(4)+1=16 3 Aloja , Kristyn Gills, 1+3+2+1+3+3+2+(5)+3=18

DRAGON

  1. Powwow , Michael Zankel, 2+2+4+3+2+2+(5)+2=17
  2. Yeahnah , Ben Kolff, 1+1+5+2+(7)+1+3+ 6=19
  3. M. Nova , Jorge Forteza, 3+(13/DNC)+2+4+4+4+1+3=21

ESPRIT DE TRADITION

  1. January Sails , Gabriel Catalá, 1+2+1= 4
  2. Legolas , Jens Ricke, 2+1+2=5
  3. Nostromino , Jesper Bank, 3+3+3=9

ORC A2

  1. Kyo V , Guillermo Durán, 1+1=2
  2. Blue Flag , Matías Gil, 2+2=4
  3. Smerit, Tito Mouré, 5+3=8
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Smeralda888. BEDA remporte la 15ème Coupe de l’Hippocampe à Saint-Tropez

Après deux années d’interruption, les régatiers de la Classe des Smeralda 888 basés à Monaco se sont retrouvés à Saint-Tropez pour la 15ème édition de la Coupe de l’Hippocampe avec trois jours de compétition dans le Golfe de Saint-Tropez du 6 au 8 mai 2022. En dépit d’une première journée de course avortée par manque de vent, les concurrents ont bénéficié d’une belle fenêtre météo samedi leur permettant d’effectuer quatre manches très disputées. Dimanche, une manche a clôturé l’épreuve.
Lors de la remise des prix, en présence de Charles de Bourbon des deux Siciles, Président de la Classe et concurrent, Marco Stevenazzi, le coordinateur et secrétaire de la Classe a tenu à remercier les équipes de la Société Nautique de Saint-Tropez pour leur accueil efficace et chaleureux.
Après cinq courses, c’est le Smeralda888 BEDA de Timothy Sukhotin avec Francois Brenac Marco Stevenazzi, Philippe Buchart, Claude Rodelato qui l’emporte devant BOTTA DRITTA de Francesco Vauban avec Michele Orlando, Marco Cilli, Gaetano Granara, Paolo Bonetto. L’équipage VAMOS MI AMOR de Charles de Bourbon des deux Siciles avec Stéphane Christidis, Nicolas Berthelot, Vincent et Frédéric Bourguet Maurice finit troisième. Prochaine étape pour les Smeralda888 qui compte sept épreuves en Méditerranée, Calvi le 3 juin.
La Société Nautique de Saint-Tropez enchainera avec l’arrivée de la Croisière Dans le Sillage de Signac dès le 12 mai suivi de la régate des Bravades le 15 mai puis de la course Au Large de Saint-Tropez dont le départ sera donné le 1er juin ! Sans oublier la Rolex Giraglia et les autres rendez-vous nautiques qui suivront….

Le Smeralda 888 pour les gentlemans régatiers
Sous l’impulsion d’Adalberto Miani et de Charles de Bourbon des Deux-Siciles, Président de la classe, cette série monotype s’est structurée avec la mise en place d’un véritable circuit méditerranéen, qui a pour particularité de proposer des épreuves internationales sur des sites aussi prestigieux que Saint-Tropez, Porto Cervo, Cannes et Monaco. Dessiné par German Frers, le Smeralda 888 est un bateau de 8,88 m à 4 équipiers, rapide, vivant et très agréable à la barre, qui allie l’élégance de ses lignes et la performance sur l’eau. Il se comporte de manière équilibrée dans la brise et sait être véloce dans le petit temps. C’est à Monaco que s’achève traditionnellement le Smeralda 888 International Championship, avec l’organisation de la dernière épreuve de l’année. La Société Nautique de Saint-Tropez accueille la flotte depuis 2006.

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Bermudes 1000 race. Première course en foiler pour Benjamin DUTREUX

L'IMOCA GUYOT environnement Water Family © Charles DRAPEAU - GUYOT environnement Water Family

Benjamin DUTREUX prendra le départ de la Guyader Bermudes 1000 Race à bord de GUYOT Environnement – Water Family, avec l’objectif d’apprendre et de comprendre le fonctionnement de son nouvel IMOCA.
Le grand jour approche pour Benjamin DUTREUX. Après un baptême réussi jeudi dernier sur le quai Malbert de Brest, l’IMOCA GUYOT Environnement – Water Family prendra ce dimanche le départ de la Guyader Bermudes 1000 Race, marquant le début d’une nouvelle étape sportive dans le projet du jeune skipper de 32 ans.

Pour sa 3ème édition, la Guyader Bermudes 1000 Race devrait bénéficier de bonnes conditions météorologiques pour le départ avant de se corser à l’approche du rocher irlandais . Les participants se lanceront dimanche dans une course au large en solitaire, à bord de leurs IMOCA, pour 1200 miles au départ et à l’arrivée de Brest.

Le coup d’envoi de cette course sera donné ce dimanche 8 mai 2022 à 14h00, heure précise où la flotte s’élancera de Brest pour effectuer une boucle en Atlantique via le Fastnet à la pointe Sud-Ouest de l’Irlande, et un Waypoint Gallimard situé au Nord Ouest du Cap Finisterre.

« Apprendre du bateau dans toutes les conditions »
Il s’agit avant tout pour Benjamin DUTREUX de prendre ses marques à bord du GUYOT Environnement – Water Family. « On n’a pas eu beaucoup de temps pour naviguer à bord du bateau, mais un gros travail a été fait par l’équipe technique, et dès la mise à l’eau on a pu l’utiliser sans avoir trop de problèmes. » se réjouit Benjamin DUTREUX. « Je me sens bien à bord, le bateau est agréable, je n’ai pas encore eu le temps de beaucoup naviguer, je pars donc sur cette première course en mode apprentissage. On est prêts pour pouvoir naviguer, on aura ensuite du boulot pour optimiser. »

Une prise en main attendue pour le skipper, dans des conditions météo dont il attend beaucoup également. « Vu les conditions annoncées, il y aura un peu de toutes les allures, un beau panel, c’est idéal. L’objectif est de pouvoir apprendre du bateau dans toutes ces conditions, et sortir un gros débriefing de ce qui se passera sur ces 5 jours, une vraie liste de ce qu’on va pouvoir améliorer pour la suite. »

Jamais sans Flaggy
Benjamin ne prendra pas le départ de la Guyader Bermudes 1000 Race seul puisque Flaggy sera son compagnon de route dans ce premier périple de la saison. Flaggy est un flocon alpin qui a quitté son univers glaciaire du Massif du Mont-Blanc pour accompagner Benjamin lors de la dernière édition du Vendée Globe. Ambassadeur de l’association Water Family – Du Flocon à la Vague depuis depuis 2016, cette année Guyot environnement a décidé également de s’engager aux côtés de cette association valorisante. Flaggy est la mascotte du projet et représente les 100 mini parrains et marraines de l’IMOCA sensibilisés à Brest lors du baptême de l’IMOCA Guyot environnement – Water Family vendredi dernier.
Du flocon à la vague, tout un symbole !

source : CP

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Grand Prix Dragon Douarnenez : 32 équipages et 8 nations remporté par Pedro Rebelo de Andrade

Après six jours de courses et de retrouvailles, le rideau est tombé, ce samedi, sur le Grand Prix Dragon de Douarnenez.
Une nouvelle fois, les dragonistes européens se sont retrouvés à Douarnenez pour la seconde régate “Grand Prix” de l’année 2022, de Grade 1. Les 32 équipages de 8 nations, ont pu prendre 6 départs et se challenger dans la Baie de Douarnenez avec une météo ensoleillée et un vent thermique se levant en milieu d’après-midi.
Le vice-champion d’Europe 2022 Pedro Rebelo de Andrade (DEN410 “Out Of Bounce”), le champion d’Europe 2022 Wolf Washkuhn (SUI318 “1Quick1”), le champion du monde 2017 Andy Beadsworth (TUR1212 “Provezza”) et Nicola Friesen (GER1207 “Khaleesi”) se sont disputés le podium sur presque toutes les courses.
Les français, Jean Breger (FRA391 “Ulysse”), Géry Trentesaux (FRA418 “Bande A Part”), Georges Ardeois (FRA368 “Cloud Nine”) et Fred Gourlaouen (FRA207 “Q-Ti-Tou”) avaient aussi leurs épingles à tirer du jeu. Cela a permis de laisser le suspens jusqu’au bout.
Malheureusement, le dernier départ possible était à 13h, ce qui n’a pas laissé le temps au vent de se réveiller. C’est donc un dernier jour sans course.
L’événement est, également, un beau rendez-vous pour les bénévoles qui se retrouvent après 2 années sans Grand Prix Dragon et partagent leur joie et leur bonne humeur.

Les résultats du Grand Prix Dragon
Podium Général :
1. Out Of Bounce – Pedro Rebelo de Andrade ; 10 pts
2. 1Quick1 – Wolf Waschkuhn ; 18 pts
3. Khaleesi – Nicola Friesen ; 21 pts
Podium Corinthiens (Classement amateur) :
Furie – Guus De Groot ; 51 pts
2. Puck – Philip Dohse ; 60 pts
3. Cloud Nine ; 70 pts

Le mot de la Mairie
“Douarnenez, c’est un stade nautique remarquable et sécurisé où de multiples compétitions s’y sont déroulées : 4 Gold Cup des Dragons (1981, 1996, 2006 & 2013), la Bermudes 1000 race avec les Imoca, des étapes de la Solitaire du Figaro, des Championnats de France, d’Europe et du Monde en voile légère et j’en oublie certainement” raconte Dominique Boucheron, adjoint au maire, “comme le dit une chanson douarneniste, « Oui, c’est à Douarnenez qu’il faut débarquer »”.

Prochains rendez-vous
Du 1er au 12 juillet, se tiendra le prochain événement de la Société des Régates de Douarnenez. Les Championnats du Monde de la Classe Europe.
Lors de la Douarnenez Classique, en août 2022, prendra place le Championnat de Bretagne de Dragon.
A ne pas oublier que les dragonistes reviendront, également, au bout de la Bretagne, pour le National Dragon 2023 et surtout la Dragon Gold Cup 2025, l’une des courses les plus importante de la classe.

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Bermudes 1000 Race. Tour de Chauffe pour Alan Roura

@Pierre Bouras

C’est enfin le retour à la compétition pour Alan Roura, à bord de son nouveau bateau Hublot ! Le Suisse à la barre de l’ex-Hugo Boss commence à prendre ses marques sur son foiler.

>> Lire son interview dans le dernier numéro de Course Au Large n°99

Une première épreuve que le jeune skipper aborde davantage comme un échauffement, bien conscient que les regards n’en seront pas moins braqués sur lui. « Je suis encore en phase de découverte à bord de ce bateau, je reprends aussi mes marques après plus d’un an sans course en IMOCA, rappelle le Genevois de 29 ans. L’objectif est de prendre du plaisir avant tout… Ce qui n’est déjà pas assuré quand on essaye de prévoir la météo ! » Airs plutôt mous et vents de face, puis vents portants et forcissants… Les prévisions météorologiques et le travail de routage en amont du départ représentent en effet un premier casse-tête. Soucieux de bien faire, Alan Roura reste cependant imperturbable : « Je laisse la Direction de course se préoccuper du parcours, je ferai au mieux selon les contions rencontrées. Chaque mille est bon à prendre, je suis plus qu’impatient de partir ! » 1 200 milles ou pas, parcours initial entre Brest, le phare du Fastnet au sud de l’Irlande et un way-point au large du cap Finisterre (nord-ouest de l’Espagne) ou non, l’essentiel restera donc de valider cette première expérience au large en solitaire. Côté organisation, avec l’objectif de regrouper les arrivées entre jeudi et vendredi, certaines décisions devront peut-être se prendre. Avec une certitude néanmoins : départ, dimanche, à 14h !

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Bermudes 1000 race. Départ ce dimanche vers le Fastnet pour les 24 IMOCA

Guyader Bermudes 1000 Race - Brest 07/05/2022 Les 24 marins de la Guyader Bermudes 1000 Race © F.Van Malleghem - Guyader Bermudes 1000 Race

Le départ de la 3e édition de la Guyader Bermudes 1000 Race sera donné au large de Brest ce dimanche 8 mai à 14 heures. L’occasion pour les 24 skippers inscrits de cumuler des milles sur leur IMOCA sur un parcours de 1 200 milles. Le tracé a été défini par la Direction de course après la lecture des derniers fichiers météo et qui mènera les marins d’abord au mythique phare du Fastnet puis au way-point Gallimard positionné 300 milles dans le nord-ouest du cap Finisterre.

A la clé, de la technicité et des conditions variées. En somme, un cocktail parfait pour (re)pendre ses marques en solitaire, valider les travaux réalisés cet hiver mais aussi garantir de la belle bagarre à tous les étages !
Lors du premier briefing coureurs, vendredi matin, la tendance avait été annoncée et celle-ci a été confirmée hier soir, à 20 heures, par la Direction de course de la Guyader Bermudes 1000 Race : le parcours de cette 3e édition s’effectuera dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. « Le choix a été fait naturellement en fonction des conditions météo. Il a, par ailleurs été décidé d’ajouter une marque virtuelle nommée Trophée Région Bretagne. Située à 100 milles au large de Brest, cette dernière va permettre de dégager la flotte du DTS d’Ouessant mais aussi du rail des cargos. Pour ce qui le concerne, le way-point Gallimard restera une variable d’ajustement jusqu’à quelques milles avant le passage du Fastnet. Pour l’heure, il a été positionné à 300 milles au nord-ouest du cap Finisterre afin que les solitaires n’aillent pas trop dans l’ouest chercher un système dépressionnaire », explique Jacques Caraës qui, avec son équipe, Pierre Hays et Hubert Lemonnier, souhaite garantir un maximum de sécurité aux marins lors de ce premier round de la saison. « En l’état, c’est un parcours qui peut s’avérer assez rapide pour les foilers et qui risque, par ailleurs, de générer des écarts assez importants entre les bateaux compte-tenu de leurs disparités », détaille le Directeur de course dont les derniers fichiers laissent envisager les arrivées des premiers jeudi, puis celles des derniers vendredi soir.

Des conditions très variées au programme
Des prédictions partagées par Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. « Les conditions pour le départ s’annoncent assez faibles et la direction du vent, lors des premiers milles de course, demeure incertaine. En principe, les marins devraient rejoindre la marque Trophée Région Bretagne au vent arrière avant d’entamer la remontée en direction du phare du Fastnet poussés par un flux de secteur sud sud-ouest qui va progressivement se renforcer pour atteindre 25-28 nœuds, et jusqu’à 35 dans les rafales. Il n’est pas impossible que les premiers enroulent le fameux rocher avant le passage du front. Dans tous les cas, c’est au près que tous effectueront la descente vers le way-point Gallimard dans un vent qui va mollir petit à petit. A date, deux scénarii sont possibles pour la fin de course. Le premier laisse entrevoir de la molle pour les derniers. Si cela se confirme, la flotte va naturellement s’étirer par devant. Le second peut, à l’inverse, provoquer un regroupement général peu avant l’arrivée ». En résumé, le menu s’annonce assez complet, avec du portant, du près, de la pétole, du vent soutenu, de nombreuses manœuvres et un brin d’incertitudes.

De nombreuses cases à cocher
« On va rentrer tout de suite dans le vif du sujet puisque dès demain, il va falloir réussir à s’extirper de Brest. La première nuit promet, elle aussi, d’être délicate, avec une dorsale à traverser. Les premiers qui retoucheront du vent prendront alors un petit avantage. Dans tous les cas, ça s’annonce intéressant. De plus, on ne va pas se faire trop secouer car on ne va pas prendre 50 nœuds, ce qui est plutôt bien dans la mesure où c’est la reprise pour tout le monde. Pour ma part, comme je suis arrivé tardivement dans le projet, je ne connais pas encore bien le bateau. Même si j’ai eu un apprentissage accéléré ces trois dernières semaines, je suis encore en phase de découverte », explique Nicolas Lunven (Banque Populaire), qui, pour mémoire, remplace Clarisse Crémer, enceinte. « Je sais que je n’ai pas le bateau le plus performant mais on est une dizaine de bateaux à dérives et cela promet un joli match dans le match », assure le Finistérien, impatient, comme l’ensemble de ses concurrents, d’en découdre et de tester ce que sa monture a dans le ventre. « Il y a beaucoup d’excitation. On va avoir des conditions très variées et ça va être très intéressant. Le plateau est incroyable. Cette Guyader Bermudes 1000 Race, c’est un peu comme une étape de Solitaire du Figaro car elle s’apparente à un sprint. On va multiplier les manœuvres et on va naviguer dans des endroits très stratégiques. Ça promet d’être intense. Il y a des bizuths, des marins avec de nouveaux bateaux, d’autres avec des machines largement optimisées… En clair, on est tous en phase d’évolution et ça va assurément être une très belle course ! » assure Alan Roura (Hublot).

Ils ont dit :

Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One) : « Si certains de nos adversaires ont effectué d’importants chantiers d’hiver, cela n’est pas trop notre cas puisqu’hormis un nouveau siège à l’intérieur, nous n’avons pas changé grand-chose. Nous avons donc peu de choses à valider de notre côté sur le bateau mais nous sommes impatients de renouer avec la course. Je pars sur cette Guyader Bermudes 1000 Race avec la même ambition que d’habitude, c’est-à-dire celle m’amuser sur l’eau. C’est la première fois que je vais avoir l’occasion de contourner le Fastnet. J’espère avoir la chance de le faire de jour pour le voir. J’ai hâte de prendre le départ et je vais tout faire pour arriver le plus vite possible à Brest car il y a ici un très bon restaurant de sushis ! »

Manuel Cousin (Groupe Setin) : « Le bateau est sorti du chantier il y a peu de temps. On est super heureux d’être là et on est prêt. Il y a toujours des détails à régler avant de partir, mais aujourd’hui on a hâte de voir ce que donnent les travaux qui ont été faits cet hiver. Je pense que tous les meilleurs bateaux à dérives sont là. Ça va donc être super intéressant. Ça va vraiment nous permettre de nous jauger. Les conditions vont être très variées. Ça va être parfait pour nous remettre dans le bain. Quatre jours de mer, c’est presque un sprint. Dès le départ, il ne va rien falloir lâcher pour être dans le bon wagon. Je suis motivé à bloc ! »

Antoine Cornic (EBAC Literie) : « J’ai déjà très envie d’être à demain. J’ai hâte de quitter la terre et d’être en mer. Le départ s’annonce tranquille mais on va toutefois devoir effectuer de nombreuses manœuvres pour s’extraire de la molle rapidement. La montée jusqu’en mer d’Irlande devrait être assez rapide, avec une petite dépression susceptible de se creuser et donc à surveiller. Il va y avoir une section un peu sportive. Ça va vraiment être très intéressant et sympa, avec des conditions très différentes. Pour ma part, j’ai beaucoup de cases à cocher sur le plan technique en vue de la saison à venir, avec notamment de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. En ce sens, mon seul objectif est de finir la course. Je vais faire attention de ne pas transformer mes vieilles voiles tout de suite en sacs. Je vais tâcher de bien m’appliquer et de bien réfléchir à la météo puis à la stratégie ».

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Corsica Med. Deux étapes et deux ambiances pour les 40 concurrents

©yohanbrandt

Deux étapes, deux ambiances. La Corsica Med s’est achevée ce samedi au CNTL-Marseille pour la quarantaine de concurrents engagés dans la deuxième édition. Si les Mini 6.50 ont effectué un parcours bouclé de manière à emmagasiner une course qualificative, le reste de la flotte a repris la course à Macinaggio vendredi à 11heures pour la deuxième partie. Le départ a été musclé comme prévu, avec une dépression bien humide qui a généré des vents de nord-est soutenus aux alentours de 30 nœuds, poussant les concurrents à de hautes vitesses jusqu’aux îles d’Hyères où le point de passage obligatoire s’est transformé en ligne d’arrivée pour les IRC Solo, Duo et OSIRIS équipages. Pour les 40 pieds, qui sont allé jusqu’à la rade de Marseille en course, il a fallu composer une nouvelle fois avec le petit temps, voire les calmes blancs, dans un finish interminable.

En Mini 6.50, malgré les très belles prestations, notamment dans la brise, d’Adrien Simon sur Faun et de Thomas André sur Frankis – longtemps échappé avec Francesco en tête de course -, c’est finalement Francesco Farci qui remporte une victoire bien méritée. L’Italien originaire de Sant’Antioco, une petite île au sud-ouest de la Sardaigne, intouchable dans le petit temps, a été leader sur les deux tiers du parcours. Après sa récente première place en double au Gran Premio d’Italia, il l’emporte à nouveau sur son GinTo de série de 2003. Victime de soucis de batterie il a été contraint à barrer pendant quasiment 3 jours d’affilée, victime de très impressionnantes hallucinations qui lui ont donné l’impression d’avoir des passagers sur son bateau. A noter que quelques Mini 6.50, encore en course, devraient atteindre le CNTL dans la soirée.

Chez les 40 pieds, après un bord de reaching à 25 nœuds entre le nord de la Corse et le Cap d’Armes, Kito de Pavant et Pietro Luciani sur HBF Reforest’Action ont livré leur bataille finale à toute petite vitesse pendant plus de 4 heures depuis les Calanques jusqu’à la ligne d’arrivée. Au final, ils enregistrent un écart de plus de 6 heures sur le Class40 Prendre la Mer, Agir sur la Forêt de Mathieu Claveau et Edwin Thibon, un bateau pris en main très récemment par le skipper Marseillais qui vise également une participation à la Route du Rhum, en fin d’année.

En Solo, Eric Merlier, sur le JPK 10.30 Telemaque 3, clairement plus à son affaire dans la brise soutenue et en quête de revanche remporte la deuxième étape. Une place qui ne suffira pas à ravir la victoire au classement général – en cumul de temps – à Michel Sastre sur son JPK 10.10 Blue007, magistral dans la première manche. Pascal Caussil sur Nabla termine troisième.

Du côté des Duo, le JPK 10.10 Racing Bee de Jean-Luc Hamon et Patrick Rouvier, déjà fier vainqueur de la première étape remporte la seconde et le général, mais la plus belle remontada revient indiscutablement à Jeanne, le JPK 10.30 de Pierre-Henri Duffaud et Karine Arpin-Pont, second de la course retour qui fait son apparition sur la deuxième manche du podium au nez et à la barbe de Telemaque 2, un autre JPK 10.10 mené par Sébastien Henri et Victor Bordes-Laridan.

Second à l’aller, le J133 Jivaro, skippé par Yves Grosjean remporte la revanche, pas très loin du but, mais sans toutefois réussir à déloger au cumul de temps le Dufour 334 Trophy Equinox, skippé par Christophe Delaporte, à qui la jolie performance de la première étape assure la victoire au général, malgré une place de trois dans la dernière course. Avec deux places de quatrième, le A40 Sophibiant d’Antonio Maio termine troisième.

Ils ont dit :
Francesco Farci, skipper de Gin Tonic, vainqueur en classe Mini 6.50
« Après la première nuit, je n’ai plus vu personne. J’ai un bateau super rapide dans le petit temps, mais la nuit dernière quand il y a eu du vent, j’ai pensé que j’avais tout perdu. Je n’étais pas sûr d’être premier jusqu’à ce que j’arrive ici. Je fais du Mini depuis un an et demi, et ce que j’aime dans cette série, c’est que ça impose d’être bon marin et de lire dans les nuages, les courbes de côtes ou les bancs de brouillard pour trouver les veines de vent dans le petit temps. Les organisateurs sont super géniaux ; ils m’ont fait la meilleure surprise qu’un marin puisse avoir en amenant ma copine à l’arrivée ! (alors qu’elle était supposée être à Copenhague) »

Kito de Pavant, skipper de HBF Reforest’Action, vainqueur en 40 pieds
« La première étape a été longue et difficile, avec beaucoup d’aléas, et on était contents de s’arrêter et de profiter de Macinaggio, même si le temps n’était pas exactement celui qu’on aurait souhaité, et de pouvoir repartir sur une vraie étape avec du vent pour pouvoir tester nos bateaux dans la brise. C’est une première année pour le Championnat Méditerranée des Class40 et je suis à peu près sûr qu’il y aura plus de monde l’an prochain. J’ai fait les deux éditions de la Corsica Med, et j’ai envie de dire qu’on est super bien accueillis, au CNTL comme à Macinaggio, comme d’habitude ! La régate est à la fois très professionnelle dans l’organisation et très conviviale à terre, qui sont les deux clés pour que ça fonctionne. »

Jean-Luc Hamon, skipper de Racing Bee, vainqueur en duo
« La première étape était difficile, avec des choix pour trouver du vent, parce qu’il n’y en avait vraiment pas beaucoup, mais c’est bien sympa parce que c’est ça qui fait le jeu. On a un peu manqué de chance en Corse avec la météo, mais c’était vraiment très bon et très sympa le soir avec le cochon grillé. Avec Patrick Rouvier, ça fait 20 ans qu’on navigue ensemble, mais c’est notre deuxième course en double ensemble, et seulement la troisième pour moi. C’est notre première victoire ! »

Christophe Delaporte, skipper d’Equinox, vainqueur en équipage
« Super Corsica ! Nous courons à quatre. On s’est régalé. L’aller était un peu long et un peu technique, on ne pensait pas passer autant de temps en mer. Le retour était un peu « tonique » pendant les trois-quarts – puisque nous nous sommes arrêtés à Porquerolles – et plus tonique du tout ensuite, voire un peu dur pour finir. Le bateau est au pôle course du CNTL et c’est notre deuxième victoire puisque nous avons déjà gagné la Massilia en OSIRIS en début de saison. On a eu une super réception en Corse : l’accueil des gens super ! même si l’accueil du temps était moins bien. »

Arrivées Mini 6.50 (une seule course de 425 milles nautiques)
1 Gin Tonic, Francesco Farci
2 Faun, Adrien Simon
3 Frankis, Thomas André

Classement général (cumul en temps compensé)
40 Pieds
1 HBF Reforest’Action, Kito de Pavant
2 Prendre la Mer, Agir pour la Forêt, Mathieu Claveau
3 Full Save, Michel Cohen Addet

IRC Solo
1 Blue007, Michel Sastre
2 Telemaque 3, Eric Merlier
3 Nabla, Pascal Caussil

IRC Duo
1 Racing Bee, Jean-Luc Hamon
2 Jeanne, Pierre-Henri Duffaud
3 Telemaque 2, Sébastien Henri

OSIRIS Equipage
1 Equinox, Christophe Delaporte
2 Jivaro, Yves Grosjean
3 Sophibiant, Antonio Biant

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Vendée Globe. Mise à l’eau du nouveau PRB de Kevin Escoffier

Kevin Escoffier a mis à l’eau son nouvel IMOCA. Pour cette nouvelle campagne, l’équipe PRB a suivi un processus unique en récupérant un plan Guillaume Verdier de 2020 dont la construction, lancée pour un propriétaire américain, avait été arrêtée. Kevin a pu ainsi le terminer, en y ajoutant des modifications substantielles, notamment sur l’étrave et le cockpit. Il s’agit d’une stratégie qui, selon le skipper, a permis à son sponsor d’économiser environ 1,5 million d’euros par rapport à ce qu’il aurait pu dépenser en partant de zéro.

>> Retrouvez l’interview complète de Kevin Escoffier dans le dernier numéro de Course Au Large #99

Cependant, avec toutes les mises à l’eau de nouveaux bateaux qui s’annoncent entre cette année et l’année prochaine, nous pouvons nous demander si cette machine hybride peut vraiment être qualifiée de “nouvelle génération”, ou bien s’agit-il plus d’un compromis entre la précédente génération et la prochaine ?

Kevin affirme sans équivoque que le nouveau PRB sera à l’avant-garde en 2024. “Pour moi, c’est un tout nouveau bateau”, affirme-t-il. “Je ne veux pas dire que c’est un ‘demi-générationnel’, car nous avons un nouveau design. Même si c’est une coque qui a été conçue à l’origine en 2020, nous avons complètement modifié l’étrave en changeant 4,5 mètres à l’avant du bateau. De plus, Guillaume Verdier a dessiné 23 étraves avant d’arriver à celle-ci donc nous avons beaucoup travaillé.”

Il poursuit : “Nous avons modifié le cockpit pour faciliter la navigation en solitaire (à l’origine, le bateau avait été conçu pour uniquement participer à The Ocean Race en équipage) et nous avons conçu les foils. Ce sera un bateau très polyvalent et j’en suis très heureux. Lors des précédentes éditions du Vendée Globe, nous avons vu qu’il était essentiel d’avoir un bateau fiable et qu’il fallait parfaitement le connaître pour pouvoir le pousser au maximum au bon moment. Je pense qu’avec le bateau que nous avons maintenant, nous aurons l’un des cinq bateaux les plus rapides du prochain Vendée Globe.”

La fiabilité est un autre sujet central pour Kevin qui est considéré comme l’un des marins les plus polyvalents du circuit, pour sa performance sportive, mais aussi grâce à sa capacité à gérer des réparations de toutes sortes à bord. Avec ce projet, sa nouvelle équipe PRB et lui ont accentué leur travail sur la fiabilité, avant même que quelque chose ne tourne mal et que le bateau ne soit mis à l’eau.

“J’ai eu la chance de construire trois IMOCA et trois Ultimes. Je sais que même si vous faites tout ce que vous pouvez pour avoir un bateau fiable, vous aurez des ennuis”, résume-t-il. “La question n’est pas de savoir si nous aurons des problèmes, la question est de savoir comment les gérer et comment faire les bons choix. Nous avons beaucoup travaillé sur tous les systèmes embarqués, pour que je puisse non seulement résoudre les avaries seul, mais aussi pour que je puisse tout vérifier en anticipant un maximum la manière dont nous pourrons résoudre les problèmes.”

Kevin est aussi fier d’avoir, comme il le dit, “l’honneur” de représenter PRB, le plus ancien sponsor de l’histoire de l’IMOCA, avec 30 ans de soutien ininterrompu aux plus grands marins de la Classe comme Isabelle Autissier, Michel Desjoyeaux et Vincent Riou, qui s’est intéressé de près au nouveau projet. Kevin rappelle que le président de PRB, Jean-Jacques Laurent, l’avait informé, alors même qu’il était encore sur le bateau de Jean Le Cam dans l’océan Indien, que le partenariat se poursuivrait avec un nouveau bateau.

“Quand vous avez un gros problème comme cela (le naufrage d’un bateau), je peux vous dire que vous pouvez regarder en avant et imaginer l’avenir parce qu’il y a des gens comme Jean-Jacques qui vous font confiance même dans les pires moments”, confie Kevin. “Donc s’il y a un homme que je voudrais remercier, c’est lui. Pour l’équipe dans son ensemble, il y a beaucoup de personnes qui ont travaillé sur le bateau, en qui j’ai confiance, qui donnent beaucoup pour produire le meilleur bateau possible, mais je ne citerais pas un nom en particulier parce que je ne veux pas pousser une personne au lieu d’une autre. Je suis surtout très fier du travail que nous avons fait, non seulement avec le bateau, mais aussi avec l’équipe que nous avons réunie.”

Le premier objectif du programme de course est la Vendée Arctique le 12 juin, mais le skipper précise que la participation à cette course dépendra de la manière dont se dérouleront les premiers essais en mer et les tests du bateau. S’il y a des problèmes, les débuts du nouveau PRB en course pourraient être reportés au Défi Azimut-Lorient Agglomération en septembre. Le grand objectif sera la Route du Rhum-Destination Guadeloupe en solitaire, au départ de Saint-Malo, ville natale des Escoffier, le 6 novembre prochain.

Une autre question est celle de The Ocean Race, surtout si l’on considère que ce bateau était initialement destiné à cette course. Kevin a d’excellents souvenirs de cette grande aventure d’équipe, y ayant participé à deux reprises au sein de Dongfeng Race Team de Charles Caudrelier qui l’a remportée en 2017-18. Il n’exclut pas sa propre participation en IMOCA, même si l’objectif principal reste le prochain Vendée Globe.

“Nous avons peu d’occasion d’aller naviguer dans le Grand Sud sur ces bateaux et je pense que ce serait une excellente occasion d’apprendre à connaître le bateau dans son ensemble et de courir en équipage”, détaille-t-il. “En participant à cette course, j’ai appris que c’est la meilleure façon d’apprendre à exploiter le potentiel d’un bateau. Cela dépendra de PRB, de l’arrivée d’un co-sponsor avec nous et du timing.”

C’est à se demander si ce marin éloquent et facile à vivre, père de deux enfants, ne ressent pas néanmoins une sacrée pression pour aller chercher les résultats qu’il vise au sein de la flotte IMOCA. Kevin affirme que les attentes du public ne sont pas un problème pour lui. “J’espère que nous passerons de bons moments avec ce bateau et que les gens attendront des choses de moi, mais, vous savez, la personne qui met le plus de pression sur mes résultats, c’est moi”, explique-t-il. “C’est moi qui cherche à performer lorsque je vais naviguer, parce que je vis pour cela et si les gens ont des attentes à mon égard, au final, c’est moi et pas eux, qui me met le plus de pression…”

Propos recueillis par Ed Gorman (traduit de l’Anglais)

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