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LE LONG DU PORTUGAL

Gitana X - Thierry Duprey du Vorsent
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L’option à terre prise par Franck Cammas n’a duré qu’un temps : le vent ayant basculé du Sud au Sud-Ouest après le passage d’un front orageux violent, le peloton est en passe de laisser Franck Cammas loin derrière son sillage. Le choix de se décaler vers l’Ouest après le cap Finisterre était donc le bon : Michel Desjoyeaux et Pascal Bidégorry sont ceux qui ont le mieux tirer leur épingle du jeu, suivis par Frédéric Le Peutrec. En fait, la dépression à l’Ouest de la péninsule ibérique ne s’est pas déplacée énormément ces dernières 24 heures et il fallait donc aller chercher la bascule du vent au large, venir à elle plutôt que de l’attendre. C’est le choix de toute la flotte à l’exception de Groupama-2 qui risque ce mardi matin de sérieusement rétrograder : obligé de serrer plus le vent, le trimaran sera moins rapide, devra tirer un bord au large pour éviter la terre et va donc perdre énormément de terrain. La première place obligatoirement, mais plus certainement le trimaran vert va se repositionner quatrième si tout va bien, sixième probablement … Lourde sanction ! Mais au final, la flotte restant groupée, la note ne sera pas trop salée. Du côté du Gitana Team, la nuit a été chaude avec le passage d’un front orageux actif qui a généré des éclairs, du tonnerre, des pluies diluviennes, des bascules de vent et des rafales violentes. De quoi animer une soirée à la manœuvre… « Avant le coucher du soleil, nous avons eu droit à notre front orageux. Là aussi, que c’est beau, ces nuances de noirs, de gris, puis tout blanc une fois dedans, avec une pluie dense et lourde, avec éclairs et tonnerre en prime. Le problème, avec ces trucs là, c’est qu’on ne sait jamais à quelle sauce on va être mangé… du vent, beaucoup de vent, pas de vent. Là, hormis un petit quart d’heure à 15 noeuds, c’était pas de vent du tout. Envoi du code 0, virements de bord à répétition, voilà de quoi occuper un équipage. » indiquait Nicolas Raynaud sur Gitana X par mail. Les écarts étant minimes après une journée et demi de course, l’entrée en Méditerranée va être importante : elle devrait avoir lieu la nuit prochaine. « Nous sommes encore dans le match, les écarts sont faibles même si Géant nous a mis cinquante milles cette nuit alors que nous étions proches. Nous avons eu du mal à passer la ligne de grains… On est resté collé sous un nuage. Mais toute la flotte va se regrouper de nouveau à Gibraltar. Nous naviguons ce matin dans du Sud-Ouest 10 nœuds à 80° du vent et nous marchons à 17-20 nœuds sur une mer belle. Ce ne sont pas les meilleures conditions pour le bateau mais il a bien progressé par rapport à l’année dernière. Nous sommes bien dans le rythme tout en gérant les temps de sommeil. La brise devrait mollir en arrivant sur le cap Saint Vincent sous cinq nœuds de vent puis, en entrant dans la baie de Cadix, le vent va devenir portant et faible… Cela s’annonce un peu dur avant Gibraltar ! » expliquait Erwan Le Roux sur Gitana X ce mardi matin. Source Gitana

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C´est du brutal

Trimaran Géant
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Les quelques mails reçus cette nuit sont sans équivoque : « nous avons eu un passage de grain orageux en fin de journée assez violent : changement de vent de 10 à 35-40 nœuds et bascule de 50° en deux minutes. » pour Foncia, « passage d´un grain en fin d´après-midi, vents violents et de directions surprenantes, alternants avec calme complet. » pour Géant ; « avant le coucher du soleil, nous avons eu droit à un front orageux, avec une pluie dense et lourde, avec éclairs et tonnerre en prime. Le problème, avec ces trucs là, c´est qu´on ne sait jamais à quelle sauce on va être mangé… » pour Gitana X.

Bref, tout le monde a eu son lot de manœuvres dans l’urgence pour enfin virer de bord et débouler de nouveau à près de vingt nœuds au débridé. Et un premier bilan peut être tirer des options de lundi après le cap Finisterre : si Groupama-2 est encore en tête au pointage de 4h00 (heure française), il ne va pas le rester longtemps… Le choix de « l’extérieur » a payé puisque les écarts de plus de 30 milles de lundi soir ont fondu dans la nuit. Pascal Bidégorry et Michel Desjoyeaux sont quasiment à la même distance au but que Franck Cammas, mais comme celui-ci est plus proche de Lisbonne, il va devoir se recaler en bâbord amure pour ne pas buter sur les côtes, et donc il va perdre son leadership dans les prochaines heures.

La question est de savoir combien ce contre-bord va lui coûter : au minimum la tête de la flotte, et au moins trois places… si ce n’est plus !

Car le grand bénéficiaire de l’option Ouest est bien Géant qui navigue à vue avec Banque Populaire et les deux trimarans sont les plus rapides et les plus au vent de la flotte. Frédéric Le Peutrec est légèrement décalé derrière sur une route identique, suivi par le duo Thierry Duprey-Armel Le Cléac’h à touche-touche. Mais Foncia navigue désormais sur le bon flotteur, celui qui a encore un foil et il pourrait donc rapidement « avaler » Gitana X.

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Cammas toujours devant

Groupama - Franck Cammas
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e qui est rassurant, c’est que tout le monde a beau avoir les mêmes informations météorologiques, personne ne suit le même chemin et en sus, la réalité diffère parfois de la prévision… Bref, les routages au départ de Lorient indiquaient qu’il pouvait y avoir une option au cap Finisterre, mais elle semblait se résumer à être plus ou moins proche de la côte. Ensuite, toute la flotte devait faire du près vers le large (bâbord amure) dans un vent tournant au Sud en mollissant. Mais voilà, si le schéma est juste dans la mesure où cinq trimarans partent bien vers l’Ouest au près dans une brise de Sud encore un peu instable, il y avait un petit couloir non loin des côtes portugaises où le vent oscillait plus et permettait de profiter des bascules pour raccourcir la route.Franck Cammas et son navigateur Franck Proffit ont bénéficié de la brèche pour s’ouvrir un passage en alternant les bords au gré des sautes de vent… et ont ainsi repris la tête de la flotte en restant les plus à l’Est. Certes, le différentiel distance par rapport au but reste faible face à Pascal Bidégorry et même par rapport au reste du peloton, finalement très groupé après une journée de course pourtant très animée dans le golfe de Gascogne : les multicoques ont déboulé parfois à plus de trente nœuds dans une nuit noire jusqu’à la latitude du cap Finisterre où le vent a commencé à tourner de l’Est au Sud en mollissant de 25 à 15 nœuds.De fait, les positions et les caps-vitesses des bateaux montrent des choix stratégiques très différents : Michel Desjoyeaux et son navigateur Vincent Riou ont délibérément laissé courir pour se décaler franchement dans l’Ouest afin de toucher une bascule du vent au Sud Ouest qui leur permettrait de virer de bord plus tôt et de parer le cap Saint Vincent d’un seul bord, en jouant « l’extérieur ». Deux extrêmes donc entre Géant et Groupama-2 puisque le décalage en longitude atteint 2°, soit près de 100 milles ! Le reste de la flotte est en position intermédiaire et peut encore « choisir son camp ».En tout cas, le rythme est donné depuis le départ de Lorient dimanche 15h00 avec plus de 430 milles parcourus en 24 heures, soit plus de 17 nœuds de moyenne… Les trimarans devraient donc atteindre le cap Saint Vincent mardi après-midi et Gibraltar dans la nuit suivante. Faut-il déjà avancer les billets pour Nice ? Attendons encore jusqu’à jeudi car la Méditerranée semble bien vouloir créer des surprises… Du genre vents contraires et musclés dans le détroit de Sicile.

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VDH reprend du service

Jean-Luc Van Den Heede - Adrien
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Dimanche soir, Jean-Luc a largué les amarres du port des Sables d’Olonne, direction le sud de l’Angleterre. Après de brèves escales sur le parcours de ralliement, ADRIEN va se positionner mercredi à Cherbourg. Il devrait quitter la cité normande en début d’après-midi pour gagner Ventnor (île de Wight), la ligne de départ retenue par Jean-Luc Van den Heede et le météorologue Pierre Lasnier de Météomer pour aborder ce parcours de 1 800 milles dans des conditions optimums. Il faudra entre 6 et 7 h pour couvrir la distance de 60 milles qui séparent Cherbourg de Ventnor et c’est donc mercredi en fin d’après-midi/début de soirée que Jean-Luc et Adrien devraient s’élancer pour cette tentative de record. Les prévisions météo actuelles et pour les jours suivants confirment une forte brise bien établie d’Est/ Est-Sud- Est, de force 5 à 6 en moyenne. Des conditions qui vont inciter le skipper d’Adrien à choisir de faire le tour par l’Est, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Après le passage du Pas de Calais, ADRIEN va donc remonter la Mer du Nord jusqu’au parallèle 63° Nord pour atteindre la pointe de l’archipel des Shetland, (pour rappel, le Cap Horn est par 56° Sud) avant de redescendre sur la Mer d’Irlande puis entrer à nouveau en Manche. Jean Luc Van den Heede « Après le record le plus long de la planète, le tour du monde à l’envers (d’ouest en est), je me suis attaqué à la traversée la plus courte homologuée par le WSSRC (World Speed Sailing Record Council), Cowes-Dinard. Ensuite, j’ai regardé ce qui était un peu l’intermédiaire ! J’ai trouvé qu’Adrien était bien adapté au Tour des Iles Britanniques car la Mer d’Irlande et le passage au Nord des Iles Shetland pouvaient être très musclés… En plus, c’est un record toutes catégories. En solitaire, seuls deux monocoques, selon le WSSRC, ont établi des temps homologués. Je n’ai pas fait de travaux importants depuis mon retour du tour du monde à part un check up complet du bateau, quelques réparations mineures et de nouvelles voiles en Cuben (grande voile et génois) ». Le parcours Chaque auteur d’une tentative a le choix de la date, du sens de rotation ainsi que de trois points de départ, avec pour obligation que la ligne de départ coïncide avec celle de l’arrivée. Que l’on parte du Cap Lizard, de Ventnor (Ile de Wight) ou de Ramsgate (Douvres), le parcours comprend obligatoirement le passage au large de façade Atlantique de l’Irlande, de laisser l’île isolée de St Kilda (au large des Iles Hébrides) et les Iles Shetland au Nord de l’Ecosse à l’intérieur de la boucle. Soit une navigation de près de 1 800 m qui impose de naviguer dans quatre mers différentes, La Manche, l’Atlantique, la Mer d’Irlande et la Mer du Nord. Les difficultés de navigation de ce parcours sont multiples avec les dangers du rail de trafic maritime de la Manche, les sautes d’humeur de la Mer d’Irlande, l’hostilité et les plateformes de la Mer du Nord. Le record enregistré officiellement sur ce parcours par le WSSRC: Catégorie : en solitaire – sans escale – vaisseau toutes catégories2004 : Michel Kleinjans (BEL) sur Roaring Forty – Monocoque – 11j 12h 26m 48s. Source service de presse VDH

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Au cap Finisterre…

Frédéric Le Peutrec - Gitana 11
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25 nœuds, 28 nœuds, 30 nœuds, 33 nœuds… les vitesses s’affolent sur les compteurs ! Car après un départ dans une brise modérée de secteur Ouest, le vent a progressivement tourné à l’Est en se renforçant 15 puis 20 nœuds. Et en s’approchant des côtes espagnoles, l’effet Venturi augmente encore la brise qui frôlait les 25-30 nœuds ce lundi matin à 4h00. Erwan Le Roux à bord de Gitana X : « Nous sommes au large de La Corogne après une première nuit fort sympathique sous grand voile haute et gennaker à grande vitesse. Après Groix, le vent a tourné doucement vers le Nord puis vers l’Est en se renforçant : nous avons dépassé Michel Desjoyeaux qui nous a repassé ensuite mais nous nous sommes rapprochés de la tête de la flotte puisque nous avons vu Franck Cammas avant la nuit envoyer le premier son gennaker. Le vent forcit un peu à l’approche du cap Finisterre et nous avançons à près de trente nœuds dans une brise d’Est de 25 à 28 nœuds. Nous sommes contents de notre position à seulement une quinzaine de milles de Michel Desjoyeaux que nous avons croisé dimanche soir avant la nuit. Nous avons opté pour une route un peu plus à l’Ouest que les leaders, ce qui nous a fait perdre un peu de terrain par rapport au but mais c’est une volonté de ne pas se rapprocher trop des côtes pour mieux aborder la bascule de vent annoncée. Le vent doit passer au Sud-Est en mollissant en début d’après-midi. Tout va bien à bord : nous sommes trois sur le pont et trois en repos. » La situation est donc favorable pour l’équipage de Thierry Duprey du Vorsent qui a réussi à tenir le tempo très élevé que les leaders ont imposé dès le coup de canon donné dimanche à 15h00. Et du côté de Gitana 11, la situation était excellente avant le lever du jour : Frédéric Le Peutrec et son équipage progressaient à près de trente nœuds à environ 70 milles du cap Finisterre qu’ils devaient donc apercevoir vers au lever du jour mais il n’a pas été possible de rentrer en contact avec le trimaran pour en savoir plus. La situation météorologique va radicalement changer ce lundi midi puisqu’une dépression peu active au large des côtes ibériques s’approche lentement du continent en générant des vents de secteur Sud. Les vitesses vont donc sensiblement chuter et les premières options vont être prises : se caler un peu au large (30 milles) pour bénéficier plus longtemps du vent portant et aborder la bascule de la brise par l’Ouest, ou couper au plus court le long des côtes pour espérer moins de mer et un zeste de brise thermique avant l’arrivée de la perturbation. Cette première phase de transition est importante car elle peut créer des décalages sensibles entre les bateaux.Source Gitana

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Avarie sur Foncia

Grand Prix de la Trinité sur Mer 2004
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L’équipage craignait en effet que le flotteur soit sérieusement endommagé. Résultat : pas de fissures et de délaminage dans le flotteur, pas de voie d’eau mais le foil* tribord arraché juste sous le flotteur et donc complètement inutilisable pour la suite. FONCIA a ensuite repris sa course mais l’équipage doit dorénavant lever le pied en bâbord amure quand il navigue à plus de 15 nœuds car sans cet appendice, qui permet de soulever le flotteur, le risque de « planter » le bateau dans la vague est important. Après discussion avec Alain Gautier, Armel Le Cléac’h ne fera pas escale. Pour sa 1ère course au large, le jeune skipper est évidemment déçu car tout se passait bien à bord. Auteur d’un départ prudent, le trimaran FONCIA avait doublé 3 concurrents avant l’incident et se trouvait dans le sillage de Groupama. La météo est calme pour les prochains jours avec des « coups » tactiques à jouer, le « chacal » n’a pas dit son dernier mot… « A bord, l’ambiance est excellente malgré l’incident de cette nuit. C’est maintenant derrière nous et on ne va certainement pas baisser les bras. C’est sûr qu’on est déçu car on faisait un très beau début de course. On est parti prudemment mais après l’île de Groix on a doublé les bateaux un par un pour se retrouver dans le sillage de Groupama avec une vitesse identique. Vers minuit, le vent a tourné et on a empanné. J’étais à la barre quand on a entendu un grand bruit. On a stoppé le bateau pour voir les dégâts. Le foil s’est cassé net sous le flotteur avec le choc. Comme on voyait pas mal de morceaux de carbone à la sortie du puits de foil, Thierry (Briend) est allé à l’intérieur du flotteur pour voir s’il n’y avait pas de fissures. A première vue, il n’y a rien, on était soulagé. On va quand même faire un deuxième check dans l’après-midi quand le vent va faiblir. On va désormais lever le pied en bâbord amure quand on ira vite. Heureusement, les prévisions météo semblent être de notre côté avec du vent modéré à venir et surtout pas mal de tribord amure (vent venant de la droite) à faire. La route est longue et on n’a pas dit notre dernier mot ! » , explique d’une voix claire et déterminée Armel Le Cléac’h.Source Trimaran Foncia

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Rémy Arnaud, vainqueur du National Melges 2005 !

National Melges 2005
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La dernière journée du National 2005 de Melges24 a démarré sous un soleil radieux, avec un plan d’eau redevenu fort calme, privilégiant les amateurs de petit temps. Une première manche, courue dans un vent faible très variable, voit la victoire du Suisse Jean-Marc Monnard (POIZON ROUGE) devant l’anglais Quentin Strauss (TEAM GILL) et le Rochelais Maxime Paul (BIG SHIP/SRR). Le Baulois Rémy Arnaud ne finit que septième de la manche, mais cela ne suffit pas à lui faire perdre sa place de leader. Une seconde manche est alors lancée, mais elle est finalement annulée.

La remise des prix réunit ensuite bien des heureux : les concurrents généreusement récompensés grâce notamment au sponsor CHALLENGE PARTNER&PARTNERS; heureux le président de la Classe Melges, Denis Infante, suite à un beau championnat 2005, avec de nouveaux entrants dans la classe ; heureux les Rochelais, qui ont démontré combien leur plan d’eau est propice à l’organisation de beaux événements de voile, et à qui on souhaite une réponse positive du CIO en faveur de Paris 2012 dans 59 jours…

Pour Rémy Arnaud, ce titre est une agréable surprise, à l’occasion d’ailleurs d’un anniversaire, puisqu’il navigue en Melges depuis la Semaine de La Rochelle 2002. Issu du dériveur, régatier en IRC puis en Requin, Rémy a découvert le plaisir de la monotypie sportive à niveau international sur le J24, pendant cinq années. Il a ensuite décidé de passer au Melges24, support sur lequel lui et son équipage (tous membres du club APCC Voile Sportive) ont travaillé depuis 3 années pour arriver aujourd’hui à cette belle récompense. Une satisfaction également pour son sponsor (également partenaire professionnel), le fabricant de fibres hollandais DYNEEMA. Vitesse et très bonne tactique ont été la clé de ce succès, selon Rémy et puis « une mayonnaise qui a bien pris » dit en synthèse le Baulois. Des projets pour 2005, avec l’Européen à Torquay, en Septembre prochain, le Championnat de France à Hyères en Novembre et bien sûr le Mondial 2006 à Hyères également. Bon vent, donc !

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18´ : RADII prend l’avantage au classement final

18´ en Grand Prix à Carnac
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En début d’après-midi, les treize équipages européens se sont élancés à 12 h 51 sur un parcours côtier d’une quinzaine de milles. Le vent s’est alors rapidement établit à l’ouest avec une petite brise thermique de 10 nœuds qui s’est rapidement renforcée à 15 tout au long du parcours. Partis au sud du Yacht Club de Carnac, la flotte européenne s’est dirigée plein sud est vers la bouée Méaban avant de couper la baie en direction de Quiberon et de longer la presqu’île pour revenir vers le club. L’équipage d’Andy Richards, décidément très inspiré ce dimanche s’adjugeait la plus haute marche du podium au terme d’une 1 h 49’…sur cette longue distance et au classement final !

La dernière journée a donc mis fin au duel ténu qui opposait les deux équipages anglais HERMES et RADII, ce dernier finissant avec un total de 11 points seulement. Le nombre de manches courues (10, soit 8 manches plus un raid côtier comptant double et ne pouvant être retiré du décompte des points) a en effet permis aux concurrents de se voir retirer leurs deux plus mauvaises manches. L’équipage d’HERMES montait finalement sur la seconde marche du podium, l’équipage suisse d’EXEL complétant la troisième marche du podium, juste devant le troisième équipage anglais BARRON & SMITHERS et les solides danois de GP COVERS, seul équipage à avoir couru l’intégralité de la compétition avec son grand gréement. SEFICO, premier équipage français auteur d’une belle quatrième place dans la manche du matin prenait la huitième place du classement général.

La remise des prix fût également l’occasion de remercier l’organisation sans faille du Yacht Club de Carnac, très enthousiaste à l’idée de voir revenir le tour en 2006, La Banque Populaire Atlantique, la Mairie de Carnac, les bénévoles et la chaîne Sailing Channel, qui réalisera un 26 minutes truffés d’images spectaculaires et d’interviews des coureurs. La plupart des équipages présents se sont donnés rendez-vous en Sardaigne, dans moins d’un mois (du 5 au 10 juin). Cette épreuve, également inscrite au calendrier d’un championnat du monde qui compte une épreuve sur chaque continent, sera l’occasion de se frotter au plus haut niveau et d’échanger conseils et matériels. Nul doute qu’après ces 9 manches courues à Carnac, ils arriveront très affûtés !

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Top départ de l´IB Group Challlenge

Top départ de l´IB Group Challenge
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C’est toujours bon, un départ canon et une entrée dans l’Atlantique en tête. Surtout quand l’avance atteint plus d’un mille après seulement une heure de course… Groupama-2 a renouvelé son départ de la veille dans une brise sensiblement identique (secteur Ouest 12-15 nœuds) : au vent de la flotte, bâbord amure avec Banque Populaire et Gitana 11 par le travers, auquel s’ajoutait cette fois, Gitana X. Géant partait encore en retrait tout comme Foncia, et donc dans l’air perturbé des leaders, Michel Desjoyeaux ne pouvait pas tenir la position sans perdre du terrain et décida donc de virer de bord vers l’île de Groix. Le reste de la flotte continuait sur le même bord vers la pointe du Talus, ce qui apparaissait le meilleur choix…

Mais lorsqu’au bout de cinq milles, il fallut envoyer sur l’autre amure pour aller chercher la bouée de dégagement à contourner, le vent tourna du Sud-Ouest ! Et tous ceux qui avaient prolongé au maximum ce bord, perdaient tout l’avantage acquis au départ. Franck Cammas avait judicieusement opté pour un recadrage pas trop tardif qui lui permettait de virer en tête la marque au vent, suivi par… Michel Desjoyeaux ! Géant avait en effet comblé son retard grâce à son bord vers Groix (du côté où le vent venait de tourner) et arrivait à glisser ses étraves devant celles de Gitana 11 et de Banque Populaire obligés d’enchaîner deux petits bords pour atteindre la marque au vent. Joli coup ! Derrière, Foncia et Gitana X n’étaient pas très loin et choisissaient d’empanner tout de suite pour le retour vers la bouée de départ qui s’effectuait sur un seul bord tribord amure sous gennaker.

Groupama-2 augmentait sensiblement son avance puisqu’il avait plus d’un mille d’avance quand il enroulait sa voile pour repartir au près vers l’extrémité Ouest de l’île de Groix. Le passage à la bouée était nettement plus « chaud » pour les suivants puisque Géant arrivait tout juste à prendre l’intérieur sur Banque Populaire suivi dans son tableau arrière par Gitana 11… et moins de trente secondes plus tard par Foncia puis Gitana X. Il fallait ensuite effectuer un louvoyage vers Pen Men avant de choquer les écoutes vers le cap Finisterre. Derrière Franck Cammas largement en tête, le peloton était très groupé avec Frédéric Le Peutrec, Pascal Bidégorry, Armel Le Cléac’h, Michel Desjoyeaux et Thierry Duprey du Vorsent. Avec une brise de secteur Ouest de 15-18 nœuds, les trimarans vont rapidement descendre vers le Sud pour aller chercher le flux de secteur Est 15, puis 20, puis 25 nœuds qui les attend et les propulsera jusqu’au cap Finisterre. Il y a encore de la route !

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Fin de la sixième édition du Grand Prix Petit Navire

Grand Prix Petit Navire
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Ce matin, pour l´unique course de la journée, septième et dernière du Grand Prix Petit Navire, les conditions étaient semblables à celles d´hier : un petit clapot et à peine une dizaine de nœuds de secteur ouest/nord ouest. «L´apothéose », s´exclamait Yann kersalé au petit déjeuner. «Un peu froid, un peu mouillé et presque pas de vent ». L´homme des lumières n´en restait pas moins extrêmement joyeux en embarquant à bord de son noir « Dirastarc´h » (« déchiré » en breton).
Les ténors semblaient tous bien fatigués, de Xavier Rohart en passant par Bruno Peyron ou Sébastien Audigane : « c´est plus fatigant que 24 heures à fond sur Orange II dans le Pacifique » lâchait l´équipier de Bruno Peyron, tandis que ce dernier s´étonnait encore de la concentration et de l´attention nécessaires sur un Dragon. «Tu avances à cinq nœuds, mais tellement tendu et concentré que tu en sors rompu. C´est une usine à gaz, compliquée qui demande des réglages au millimètre près. Je n´en peux plus, mais je reviendrai, j´ai adoré.»
Un autre dragoniste ne manquera sûrement pas de revenir à Douarnenez, la chance lui souriant avec insolence. Mikhail Apukhtin, le skipper russe de Godfather (Rus 1) a en effet remporté la BMW à la loterie hier soir. L´an passé, un Dragon était gagné par le même Apukhin… «J´aime Douarnenez, j´aime le Grand Prix Petit Navire »
Vers 13 h 30, la dernière course s´est achevée et la flotte a regagné le port de Tréboul. Cette ultime manche n´a pas apporté de changement au classement d´un Grand Prix Petit Navire Dragon qui voit la victoire finale revenir au Danois Jorgen Schonherr sur African Queen.

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