mercredi 17 septembre 2025
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Les objectifs d’Erwan Tabarly

Erwan Tabarly au départ de la Generali Solo 2005
DR

A peine revenu de la Calais Round Britain Race qu’il courrait en monocoque 60 pieds avec l’équipage de Jean-Pierre Dick sur Virbac (3e), Erwan Tabarly a remis son Figaro Bénéteau Thales à l’eau pour la Generali Solo, qui s’élance vendredi 10 juin de La Grande Motte. Son ambition : faire au moins aussi bien qu’autour des îles britanniques – à savoir monter sur le podium – et pourquoi pas jouer la gagne, comme voilà quelques semaines quand il a remporté la Solo Concarneau. « L’objectif est d’amener Thales au moins sur le podium et si possible de gagner… » confirme le principal intéressé. La tâche ne sera évidemment pas aisée. Toute la fine fleur du circuit Figaro (hormis Charles Caudrelier) sera en effet présente parmi les 25 bateaux inscrits au départ. A commencer par Yann Elies qui a survolé l’épreuve en 2004, « mais aussi Jérémie Beyou, Eric Drouglazet, Gildas Morvan, Kito de Pavant et les autres ténors», complète Erwan Tabarly. Sur le papier, une dizaine de bateaux peuvent prétendre à la victoire. Dont Thales.Le navigateur finistérien aura donc fort à faire pour négocier au mieux cette première épreuve de la saison comptant pour le Championnat de France de course au large en solitaire. Erwan Tabarly a pour lui son rang de quatrième du Championnat 2004 et le fait qu’il a toujours bien figuré dans cette Generali Solo, en terminant respectivement 3e, 2e et 5e des trois dernières éditions et remportant quelques unes de ces manches méditerranéennes très techniques qui s’enchaîneront pendant deux semaines pour s’achever aux abords de la magnifique île de Porquerolles, le 25 juin prochain.

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7ème Open Demi-clé : Les Minis 6.50 de retour à Locmiquelic

Open Demi-Clé 2004
DR

60 bateaux c´est un record pour cette course, fidèle à Locmiquelic depuis 1998, qui précédemment limitait le nombre d´inscrits à 48 bateaux.
Yves Niort l´organisateur explique :
– la demande était tellement forte de la part des skippers ! Grace à la qualité des précédentes éditions de l´Open Demi-clé et au dynamisme de la série, il y a de plus en plus de monde à vouloir courir ! Le calendrier Mini est complet, et, à chaque course, les organisateurs font le plein !
– le port de Ste Catherine à Locmiquelic est maintenant agrandi et grâce à cela, nous pouvons accueillir 70 Minis dans de bonnes conditions.
– on ne change pas une équipe qui gagne : organisation, port d´accueil et d´arrivée, partenaires fidèles, tout le monde avait à coeur de répondre à la demande et d´accueillir encore plus de skippers.

Dans le classement Proto, Corentin Douguet et les 2 Slovènes ne seront pas là.
Les bateaux en vue depuis le début de la saison, SET ENVIRONNEMENT à Tanguy Delamotte et les 3 bateaux du team VECTEUR PLUS, se frotteront donc entre autres à Nick Bubb, Sebastien Gladu sur BIRVIDICK et l´équipage de BROSSARD composé de Adrien Hardy et Pierre Le Boucher, deuxième l´an dernier, lors de leur première course sur le bateau !
David Sineau sur BRETAGNE LAPINS et Yann Riou sur CAMELON, souvent redoutables quand ils courraient dans le classement Série, voudront jouer les troubles fête et de montrer qu´ils maitrisent maintenant leur nouveaux protos.

Mais la course reste ouverte, tout le monde s´était fourvoyé dans les pronostics de victoire lors de l´édition 2003 sur un parcours identique. A la surprise générale Peter De Smet l´avait emporté devant tout les favoris !
David Lancry sur AREAS ASSURANCES et Isabelle Joschke sur PAROLE pourraient ainsi créer la surprise.

Dans le classement Série, le Belge Peter Laureyssens sur BASECAMP semble au dessus du lot en Pogo2, mais Bertrand Dubucq associé à Charles Euverte sur AIRLINER et Stéphane le Diraison avec Nicolas Batiste sur KALONIG jouent dans leur jardin et ne laisseront pas le Belge faire tranquillement la course en tête.
Les nouveaux venus, et en particulier les 5 équipages en DINGO, le nouveau bateau de série sur plan Rolland, auront la “gnak”” pour faire briller les couleurs du Chantier Marée Haute, dont le patron sera à la barre d´un des bateaux.
Les Pogo1, au nombre de 10, bousculeront comme d´habitude la hiérarchie du classement Série.

Les bateaux sont attendus à partir de 13 Juillet pour les contrôles de sécurité.
Le départ aura lieu le Vendredi 15 Juillet à 13 heures dans les Courreaux de Groix, pour une arrivée prévue à partir de Samedi en fin d´après midi à Port Bourgenay.

Source : Open Demi-Clé”

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Gildas Morvan au départ de la Generali Solo

Gildas Morvan - Cercle Vert
DR

– Vous avez disputé une longue et éprouvante transat ( troisième du Trophée BPE ) , ce n’est pas trop difficile d’enchaîner sur la Generali Solo ?

« En fait, en rentrant de Cuba, je me suis fait opérer du genou. On m’a enlevé un morceau de ménisque. Je viens donc de faire un mois de rééducation, ça fatigue. Tout s’est bien passé, mais on va voir si le genou et le bonhomme tiennent le choc ».

– Du point de vue logistique, passer de Cuba à La Grande Motte, ça demande une sacrée organisation ?
« Oui, un peu mais globalement ça va. Moi, je suis rentré en avion. Le bateau a été chargé sur un cargo deux semaines après l’arrivée et il a débarqué à La Rochelle. Ensuite, il a été mis sur un camion et a donc rallié La Grande Motte par la route. Là, il est à l’eau, mâté, et il flotte : c’est déjà pas mal. On va maintenant faire des essais avant le début de la compétition jeudi pour voir si le bonhomme et le bateau sont en forme ».

– Ça ne doit pas être facile de boucler les budgets avec des épreuves un peu partout dans le monde ?
« C’est vrai que pour certains, ce n’est pas toujours évident. Mais ça fait partie du circuit. Les sponsors sont contents puisque les retombées sont intéressantes et c’était aussi un peu la demande des coureurs. Là, on a vécu une belle histoire avec la transat Saint-Nazaire – Cuba. Aujourd’hui, on est en Méditerranée et puis il va y avoir la Solitaire avec une étape en Espagne, une autre en Irlande, on passera en Bretagne. Ça fait voir du pays. C’est vraiment un circuit complet ».

– Vous avez terminé deuxième l’an passé, cette année après votre opération quel sera l’objectif ?
« En fait, on va démarrer doucement. Voir comment se comporte le genou et puis après on avisera. C’est vrai que je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif sportif parce que je ne sais pas comment ça va se passer physiquement. Je me suis fait opérer le 9 mai, c’est encore assez frais. Cependant, l’an passé j’ai terminé deuxième et j’ai remporté deux fois l’épreuve (2000 et 2003). Alors si ça va bien, on visera le podium ».

– Cette Generali, c’est un peu le pendant de la Solitaire en Méditerranée, non ?
« En effet, c’est un peu le même timing. Les étapes sont plus courtes mais c’est aussi difficile parce que ça s’enchaîne rapidement. Cette année encore c’est un peu le même parcours. On part de l’ouest de la Méditerranée pour aller vers l’Est. La plus grande étape fait 240 milles entre Hyères et Beaulieu-sur-Mer via Giraglia. On a souvent du petit temps, c’est assez capricieux. C’est dur pour les nerfs mais ce sera un bon entraînement pour cet été ».

– Un petit mot sur vos adversaires…
« Il y a 25 inscrits, je crois. C’est vraiment fabuleux qu’il y ait autant de monde surtout avec un tel niveau. Un vrai plateau de qualité avec des gens comme Eric Drouglazet, Erwan Tabarly, Yann Eliès, Jérémie Beyou, Benoît Petit ou Oliver Krauss. La bagarre va encore être intense ».

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C´est déjà la Coupe…

Luna Rossa Challenge - Francesco De Angelis
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Ce système est totalement nouveau dans l’America’s Cup” a déclaré Michel Bonnefous, Président de l’organisation de la Coupe. « Les régates qui débutent en juin à Valencia et toutes celles qui auront lieu dans les trois prochaines années auront un impact réel sur la désignation du futur vainqueur de la Louis Vuitton Cup »

“ En collaborat ion étroite avec les challengers, par l’intermédiaire de la Commission des Challengers, nous avons mis en place un système qui donnera plus de valeur aux régates des Louis Vuitton Acts. »

“ La 32e America’s Cup est un événement qui se déroule en trois phases distinctes. D’abord les Louis Vuitton Acts, épreuves d’ouverture qui réunissent sur l’eau tous les concurrents. Ces Actes ont débuté en 2004 et se poursuivent jusqu’à la dernière régate en flotte de 2007 (Acte 14). A l’issue de cette régate en flotte, la Louis Vuitton Cup commence. Il s’agit de l’épreuve éliminatoire des challengers permettant d’élire celui qui affrontera le Defender Team Alinghi lors du 32e America’s Cup Match. Ce Match est la troisième et dernière étape et marque la fin des compétitions. »

Les concurrents collecteront des points en fonction de leur classement dans les 10 prochains Louis Vuitton Acts. Ces points serviront à deux choses.

D’une part à établir un classement pour les saisons 2004, 2005 et 2006. Le vainqueur de ce classement sera sacré Louis Vuitton ACC Champion. Le Defender Team Alinghi participe à ce classement.

Ce championnat annuel servira d’autre part à établir un autre classement réservé uniquement aux challengers. Alinghi ne figure donc plus dans ce tableau. Ces résultats seront dotés d’un coefficient qui augmentera d’année en année, afin de donner plus d’importance aux performances des équipes à mesure que l’on s’approche de 2007. Le total de ces points donnera au final le Classement Louis Vuitton (Louis Vuitton Ranking).

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Grand Prix corsé ce week-end !

Grand Prix de la Trinité sur Mer 2004
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Samedi et dimanche, les parcours en baie de Calvi au pied de la Citadelle devraient être particulièrement spectaculaires avec un flux de secteur Ouest d´une quinzaine de nœuds. La flotte des trimarans est devenue très homogène comme l´a démontré la première course au large de la saison 2005, l´IB Group Challenge entre Lorient et Nice : à l´arrivée, cinq bateaux en moins de neuf heures après neuf jours de mer ! Et un final époustouflant entre Gitana 11 et Foncia séparés de seulement vingt secondes…
Il faut souligner que toutes les équipes techniques ont énormément travaillé cet hiver pour remettre à niveau les bateaux suite à la domination du dernier-né de la flotte, Groupama-2. Premier Grand Prix de l´année, Calvi s´annonce donc essentiel pour jauger des optimisations et des évolutions apportées aux trimarans et juger la technicité et la forme physique des équipages, avec une composition souvent renouvelée et la venue de spécialistes de la Coupe de l´America, du Trophée Jules Verne, du match-racing et de l´olympisme.
Les sept trimarans étaient tous dans le port de Calvi ce lundi et débutaient dans l´après-midi une séance d´entraînement renouvelée mardi et mercredi. De quoi se faire une première idée d´une compétition qui s´annonce… corsée.

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Derniers préparatifs pour la Generali Solo

Eric Drouglazet - Malongo
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«Je retrouve avec plaisir les habitués, qui ne semblent d’ailleurs pas plus fatigués à mesure que le temps passe, c’est bon signe ! » La phrase est de Jean-Paul Mouren (Marseille Entreprises), fidèle d’entre les fidèles qui estime n’avoir « probablement raté qu’une seule étape du circuit en Méditerranée depuis 1990. » Date de l’épreuve inaugurale, dont il fut le vainqueur ! « J’ai fait partie de la première génération, lors de la création de cet événement, qui a pris son envol calmement et qui aujourd’hui a su conserver son esprit original. L’ambiance est strictement la même, les coureurs sont toujours aussi disponibles… Maintenant, la communication autour de l’épreuve a pris une autre dimension, ce qui permet de la rendre visible à un plus grand nombre sans toutefois nuire à la convivialité : c’est un très bon ratio plaisir / compétition / média ! Chaque ville étape fait ce qu’il faut pour créer une bonne animation, en impliquant les volontés locales la plupart du temps… Le prologue qui permet d’embarquer des enfants est à ce titre un bon exemple de ce que tous essaient de faire : l’idée n’est pas de devenir un cirque sans spectateurs ! La Generali Solo nous permet de ‘montrer nos voiles’, de nous rendre accessibles. Et comme ville de départ, La Grande Motte constitue un scénario idéal. Tous les bateaux sont parfaitement positionnés autour de la capitainerie… et j’ai une fois de plus le plaisir de retrouver mes vieux camarades anciens combattants, toujours aussi vaillants ! » Mais outre les multi-récidivistes, la Generali Solo 2005 compte également six bizuths, dont deux étrangers (Allemand, Italien), qui attestent de l’attrait que le circuit exerce hors des frontières de l’hexagone. Un bon signe !

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Patrice Carpentier jette l´éponge…

Patrice Carpentier
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L’organisation de la Faraday Mill Ostar 2005 ainsi que toute l’équipe à terre de VM Matériaux était sans nouvelle du navigateur Trinitain depuis jeudi 2 juin dernier.

Le suivi depuis la terre de la balise « Argos » du Pogo 40 « VM Matériaux » de Patrice Carpentier révèle clairement que le navigateur-journaliste se dirige à vitesse normale vers la Bretagne Sud. Aucune demande d’assistance n’a été détectée. La route du voilier est stable et cohérente et rien ne laisse à penser que la santé du marin soit altérée.

Le dernier contact téléphonique entre le navigateur et ses proches à terre remonte au jeudi 2 juin dernier en soirée. Tout allait bien à bord et Patrice pointait en tête de la flotte des monocoques engagés dans l’édition 2005 de l’Ostar, course en solitaire reliant Plymouth (GB) à Newport (USA). Depuis, plus de nouvelles ; l’organisation anglaise n’a, semble-t-il, reçu aucune position depuis jeudi et le téléphone irridium du bord est resté sourd et muet. Patrice aurait-il été victime d’une voie d’eau qui aurait noyé ses batteries, le privant d’énergie et de toute possibilité de contact avec la terre ?

Reste le suivi satellite via la balise Argos. Celle-ci traduisait samedi le cap au sud suivi par VM Matériaux. Un cap qui s’orientait franchement à l’est dans la nuit de samedi à dimanche. La route vers la Bretagne sud est depuis clairement marquée. Patrice Carpentier évolue à bonne vitesse à 250 milles dans l’ouest de Brest et tout laisse à penser qu’il se dirige vers son port d’attache de la Trinité sur Mer.

La flotte de 35 unités constituant l’Ostar, réparties en une demi douzaine de classes, de 30 à 50 pieds monocoques et multicoques, a été durement touchée en milieu de semaine dernière par une forte dépression centrée au large de l’Irlande. 14 bateaux ont d’ores et déjà déclaré leur abandon. VM matériaux occupait la tête des monocoques de 40 pieds après l’arrêt du leader, le belge Michel Kleinjans. Avec le retrait effectif de Patrice, un seul bateau demeure encore en course dans cette classe qui en comptait 7, dimanche 29 mai dernier au départ de Plymouth.

(Source : VM Matériaux).

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Generali Solo : dernière ligne droite

Generali Solo
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«Les coureurs sont tous arrivés et, particularité de cette année, leurs bateaux sont prêts, plus de bricolage de dernière minute ! Avec l’expérience, les skippers s’y prennent plus tôt, et entament leur préparation en amont. Cet après-midi, je ne serais pas surpris de voir cinq ou six d’entre eux essayer leurs nouvelles voiles. Pourtant, certains participaient au Trophée BPE (Saint Nazaire / Cuba) et ne sont arrivés que vendredi soir. Il a fallu rapatrier leur bateau de Cuba à La Rochelle. Puis les ramener de la Rochelle à La Grande Motte en camion. Tout s’est particulièrement bien passé, juste dans les temps. En ce qui concerne le nombre de participants, nous espérons partir à 24 comme prévu. Mais, il reste encore un gros point d’interrogation quant à la participation de Nicolas Bérenger : il arrive de la Calais Round Britain Race (à bord du monocoque de Jean-Pierre Dick, et en compagnie d’Erwan Tabarly, ndlr) et n’a toujours pas de sponsor. On attend jusqu’au dernier moment qu’une entreprise locale ou régionale puisse apporter les 5000 euros qui lui permettraient d’être au départ de la course.» Ce qui ne serait que justice pour ce marin de talent, habitué du circuit Figaro ! «Pour l’instant, poursuit Gilles Chiorri, l’heure est aux inscriptions et à la vérification des bateaux. C’est très important pour garantir le respect de la stricte monotypie qui régit la classe Figaro Bénéteau II : j’aime à dire que seul le skipper et le nom du bateau change, tous doivent courir à armes égales. Le skipper doit être capable d’établir la même performance quelque soit le bateau sur lequel il court.» Les jaugeurs officiels ne vont donc pas chômer avant que ne s’ouvrent, jeudi 9 juin, les hostilités lors du prologue… amical, mais néanmoins toujours disputé !

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Anne Caseneuve, un abandon douloureux

Anne Caseneuve / Trimaran Acanthe Ingénierie
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Après 4 jours de course, tu étais en tête, tu semblais alors très confiante. J’étais en tête, quand c’est arrivé. J’avais du vent, le bateau était très, très performant, j’attendais le classement parce que j’étais persuadée d’avoir mis encore un peu plus de distance entre moi et le reste de la flotte, je prenais une belle avance. La météo était bien, le bateau était bien. Mercredi, lorsque c’est arrivé, j’étais dans une dépression avec un vent de 30 nœuds, je devais avoir une autre dépression d’ouest, pas géniale pour le trimaran, mais que j’aurai pu négocier. Par la suite, la météo s’annonçait parfaite pour le reste du parcours, ce qui est assez rare. Quelles étaient les conditions au moment de l’accident ?Au moment où c’est arrivé, j’étais dans 40 nœuds de vent, 2 ris tourmentin, la mer était forte. Mon erreur vient peut-être du fait que j’étais trop sure de moi sur le bateau, je n’ai pas fait suffisamment attention, je marchais sur le pont comme s’il n’y avait que 10 nœuds de vent. Je sens tellement bien le bateau dans le gros temps… J’aurais du être plus prudente. Mais bien sûr, c’est après coup que l’on se dit ce genre de choses. Comment est-ce arrivé ?J’étais à l’avant sur le pont, je venais de manœuvrer, j’avais fini ce que je devais faire, et je rentrais dans le cockpit. Au moment où j’allais descendre, un vague a frappé la coque centrale, ça m’a percutée en avant, je me suis alors protégé la tête en tombant parce que je voyais que j’allais atterrir sur la casquette. Je n’ai plus rien compris et je me suis retrouvée dans le cockpit avec ma jambe à l’équerre sur la droite. J’ai vraiment eu mal, mais le problème, ça a été quand je me suis relevée, la jambe se dérobait. Je me suis reposée sur ma couchette espérant que ça passe. Le genou s’est mis à gonfler, avec les vagues qui tapaient la douleur était atroce. Lorsque le vent est tombé, j’ai voulu aller mettre de la toile, mais je ne pouvais plus rien faire, je manœuvrais assise à l’avant du bateau, je tirais ma jambe, je ne pouvais plus rien faire. A ce moment-là, la course te paraît perdue ?Il est évident que je pouvais continuer, la preuve, j’ai réussi à ramener le bateau en convoyage. Mais il n’était pas question pour moi d’arriver dernière de cette course, et amener mon bateau à Newport en convoyage était hors de question. Je ne pouvais plus rien faire, je ne pouvais plus aller à l’avant, ni marcher sur le trampoline. Arriver à Newport avec la trinquette et 2 ris, ça ne m’intéressait pas. L’Ostar, je voulais la gagner, mais rien n’était gagné d’avance, Branec menait bien son bateau, les 40 pieds allaient bien. Pourtant, je rentrais dans des conditions qui étaient idéales pour moi, j’avais quand même 37 milles d’avance sur mon poursuivant, et je ne faisais qu’augmenter l’écart. Je ne voulais pas traverser l’Atlantique pour traverser l’Atlantique. J’avais tout pour la gagner cette course. Tu décides donc d’abandonner ?Je n’avais pas plusieurs possibilités, je devais reposer mon genou au minimum 24 heures, et perdre 150 milles sur les premiers. Mais il fallait que je m’arrête un moment, je n’en pouvais plus, j’avais eu trop mal pendant 48 heures. Et puis j’ai finalement décidé d’arrêter, j’ai pris la décision mercredi soir. Comment s’est passé le convoyage vers la Bretagne ?Le convoyage a été difficile, sur l’eau, quand tu as mal, c’est vraiment éprouvant. Moi qui n’avais jamais pris d’aspirine de ma vie ! Là, je me suis rendu compte de ce que c’était d’être handicapé sur un bateau seul en mer, ce n’est vraiment pas évident. Je suis rentrée au portant, j’ai laissé le bateau comme il était. Je suis arrivée dimanche à Port-Navalo avec 10 nœuds de vent. C’est à l’entrée du golfe qu’on est venu me chercher. C’est vraiment dommage, je suis vraiment triste, mais j’espère que ma jambe va se remettre très vite.

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D35 : Alinghi revient en force et gagne la Genève-Rolle-Genève

D35 au Bol d´Or Rolex
DR

Le départ était donné ce samedi 4 juin, à 14 heures, depuis la Tour carrée sur les quais de Cologny. La 41ème édition de la « Genève-Rolle-Genève » a alors vu s’élancer les 259 bateaux en direction de Rolle, dans de magnifiques airs de vent d’ouest avoisinant une force de 4 beaufort. Organisée par le Yacht-Club de Genève, cette grande classique lémanique est la première régate importante de début de saison. Traditionnellement agendée une semaine avant le Bol d´Or Rolex, la course offre la possibilité aux bateaux de venir se mesurer sur un parcours réduit.

Privilégiant la côte suisse, les Décision 35 se sont envolés très rapidement. Quelques empannages sous genaker et 50 minutes seulement ont suffi à Okalys, barré par Loïck Peyron, pour virer en tête la bouée de Rolle. Suivi par Ferrier Lullin puis Alinghi, les catamarans ont profité d’airs soutenus, appuyés de bonnes risées allant jusqu’à force 5.

Au retour, c’est finalement Alinghi qui réussit à réaliser une belle remontée au près pour passer devant Okalys, à la hauteur de Versoix. Pierre-Yves Jorand heureux confie : « C’est une superbe victoire d’équipe ; autant sur l’eau avec les réglages et la tactique, qu’à terre avec tout le travail apporté sur la plateforme pour la préparation du bateau. Dans ces airs soutenus, il fallait non seulement avoir une bonne stratégie, mais il fallait surtout avoir préparé le bateau en conséquence. »

Comptabilisant déjà les points relatifs aux premiers rendez-vous de la saison, c’est toujours l’équipage d’Okalys qui tient la tête du classement actuel. Le marin français Loïck Peyron, connu pour ces nombreuses victoires lors de courses au large ou encore pour son expertise en matière de multicoques, skippe le bateau de Nicolas Grange.

Source Challenge Ferrier-Lullin

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