– Vous avez disputé une longue et éprouvante transat ( troisième du Trophée BPE ) , ce n’est pas trop difficile d’enchaîner sur la Generali Solo ?
« En fait, en rentrant de Cuba, je me suis fait opérer du genou. On m’a enlevé un morceau de ménisque. Je viens donc de faire un mois de rééducation, ça fatigue. Tout s’est bien passé, mais on va voir si le genou et le bonhomme tiennent le choc ».
– Du point de vue logistique, passer de Cuba à La Grande Motte, ça demande une sacrée organisation ?
« Oui, un peu mais globalement ça va. Moi, je suis rentré en avion. Le bateau a été chargé sur un cargo deux semaines après l’arrivée et il a débarqué à La Rochelle. Ensuite, il a été mis sur un camion et a donc rallié La Grande Motte par la route. Là, il est à l’eau, mâté, et il flotte : c’est déjà pas mal. On va maintenant faire des essais avant le début de la compétition jeudi pour voir si le bonhomme et le bateau sont en forme ».
– Ça ne doit pas être facile de boucler les budgets avec des épreuves un peu partout dans le monde ?
« C’est vrai que pour certains, ce n’est pas toujours évident. Mais ça fait partie du circuit. Les sponsors sont contents puisque les retombées sont intéressantes et c’était aussi un peu la demande des coureurs. Là, on a vécu une belle histoire avec la transat Saint-Nazaire – Cuba. Aujourd’hui, on est en Méditerranée et puis il va y avoir la Solitaire avec une étape en Espagne, une autre en Irlande, on passera en Bretagne. Ça fait voir du pays. C’est vraiment un circuit complet ».
– Vous avez terminé deuxième l’an passé, cette année après votre opération quel sera l’objectif ?
« En fait, on va démarrer doucement. Voir comment se comporte le genou et puis après on avisera. C’est vrai que je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif sportif parce que je ne sais pas comment ça va se passer physiquement. Je me suis fait opérer le 9 mai, c’est encore assez frais. Cependant, l’an passé j’ai terminé deuxième et j’ai remporté deux fois l’épreuve (2000 et 2003). Alors si ça va bien, on visera le podium ».
– Cette Generali, c’est un peu le pendant de la Solitaire en Méditerranée, non ?
« En effet, c’est un peu le même timing. Les étapes sont plus courtes mais c’est aussi difficile parce que ça s’enchaîne rapidement. Cette année encore c’est un peu le même parcours. On part de l’ouest de la Méditerranée pour aller vers l’Est. La plus grande étape fait 240 milles entre Hyères et Beaulieu-sur-Mer via Giraglia. On a souvent du petit temps, c’est assez capricieux. C’est dur pour les nerfs mais ce sera un bon entraînement pour cet été ».
– Un petit mot sur vos adversaires…
« Il y a 25 inscrits, je crois. C’est vraiment fabuleux qu’il y ait autant de monde surtout avec un tel niveau. Un vrai plateau de qualité avec des gens comme Eric Drouglazet, Erwan Tabarly, Yann Eliès, Jérémie Beyou, Benoît Petit ou Oliver Krauss. La bagarre va encore être intense ».