La rade de Marseille était balayée mercredi après-midi par une belle brise thermique qui alternait des molles à dix nœuds et des rafales à plus de 18 nœuds : de quoi mettre en condition les sept équipages qui devraient bénéficier d’une météo identique pour les trois jours de course de cette troisième édition du Grand Prix de Marseille Métropole. Aux dires des skippers, ces régates d’entraînement étaient particulièrement ouvertes avec une flotte homogène qui a mis en difficulté Groupama-2, vainqueur l’an passé et victorieux du Grand Prix de Corse il y a deux semaines. Mais si les conditions de navigation semblaient plutôt favorables, il y a eu tout de même deux avaries dont l’importance ne devrait pas avoir de conséquence sur la participation des deux bateaux en cause. D’abord le trimaran italien TIM-Progetto Italia arrachait son rail de grand voile ce qui l’obligeait à rentrer prématurément au Vieux Port de Marseille, mais l’équipe technique de Giovanni Soldini devrait avoir réparé pour demain jeudi. Pour Banque Populaire, la situation est moins évidente puisqu’il s’agit du bras de liaison arrière : un grand « crac » a été entendu à bord alors que le trimaran naviguait sous gennaker à 25 nœuds sans forcer. Pascal Bidegorry restait réservé quand à l’importance de cette avarie car il fallait que les stratificateurs atteignent la structure interne du bras pour faire un diagnostic plus précis. Il semble toutefois que la participation de Banque Populaire aux derniers entraînements de jeudi soit remise en cause mais pas sa présence vendredi pour les premières manches du Grand Prix.
Faibles écarts sur le Mini Fastnet
Depuis le départ de Douarnenez dimanche, les minis ont donc navigué pendant de longues heures avec un vent dans le nez. Pas vraiment l´allure de prédilection pour ces petits bateaux qui deviennent vite inconfortables lorsque ça tape.
Six abandons
Dans un vent de nord-ouest 15-20 nœuds et sur une mer clapoteuse, certains ont souffert, comme en témoignent les six abandons. Le proto "Bon Pied – Bon Œil" de Ducrot – Cusin a démâté après la rupture d´un bas-hauban au niveau de la Pointe Saint-Mathieu. Un plaisancier anglais les a remorqué jusqu´au port. C´est encore un hauban cassé qui a contrait le duo Gourdol – De Pommery ("Pennek") à renoncer.
Le proto "Mad Dog" de Jefferis – Eggleton a, lui, vu ses deux safrans se briser. Après avoir bricolé un gouvernail de secours avec un aviron, les deux Britanniques ont réussi à rentrer par leurs propres moyens.
Enfin, pour les Belges Van Damme – Boyen, c´est la grand-voile de leur "Gin Tonic" qui s´est déchirée, tandis que Dijs et Beauvais ("Dijs.net 2") ont également signalé un problème de grand-voile. Sur leur Pogo 2 "Koati", Le Borgne et Raude ont été les sixièmes concurrents à déclarer forfait en cours de route.
En approche de Wolf Rock
A la sortie du chenal du Four, le vent a même atteint les 25 nœuds et c´est toujours au près que la flotte a entamé la traversée de la Manche. Fort heureusement, dans la journée, le vent a tourné au nord-ouest, puis à l´ouest, mollissant 10-15 nœuds, permettant aux ministes de choquer les écoutes. Lundi soir, les premiers étaient en approche de Wolf Rock, entre les Scilly et Land´s End.
Au pointage de 20 h, Isabelle Joschke et Yann Riou ("Parole") pointaient en tête avec une légère avance sur Gladu – Colin ("Birvidik") et Maslard – Mérigeaux ("Crédit Agricole"). Mais ce pointage était à prendre avec précaution, puisque plusieurs concurrents, dont les favoris Douguet – Manuard ("E. Leclerc – Bouygues Telecom"), n´avaient pas été repérés par balise. Or, d´après les bateaux-accompagnateurs, les vainqueurs du prologue évoluaient dans le groupe de tête…
Alinghi remporte le Louis Vuitton Act 4 un jour avant la fin des matchs races
Déjà vainqueur des régates en flotte de l´Acte 3 à Valencia en octobre dernier, Alinghi connaît donc deux succès consécutifs – dans deux disciplines différentes – et démontre une nouvelle fois son statut d´équipe de référence dans le monde de l´America´s Cup. Lundi soir, les hommes de Peter Holmberg et Jochen Schuemann sont les seuls des douze équipages à rester invaincus après dix matchs courus sur les onze au programme.
Cette rencontre au sommet entre les deux leaders provisoires s´est révélée moins équilibrée qu´escomptée. En choisissant la gauche sur la ligne de départ, les Kiwis ont semble-t-il commis une petite erreur que l´équipage suisse a immédiatement exploitée. Profitant de bascules favorables sur la droite, Alinghi possédait déjà 31 secondes d´avance à la première marque. Cet écart est resté stable pendant les deux tours de la course pour finir avec une différence de 36 secondes entre les deux Class America à l´arrivée. La deuxième place se jouera mardi après-midi entre les Américains et les Néo-Zélandais dans un duel très attendu par les deux équipes.
Vent, casses et duels serrés.
Lundi, les conditions sont une nouvelle fois montées d´un cran. Le vent soufflait entre 14 et 20 nouds avec une mer courte qui a fait des dégâts. China Team a brisé sa bôme entre les deux matchs, tandis que les Italiens de +39 Challenge ont cassé leur barre dans la phase de pré-départ face à leurs compatriotes de Mascalzone Latino – Capitalia Team. Ses deux équipes se sont donc résignées à déclarer forfait pour leur second match du jour.
Les matchs les plus serrés étaient les deux rencontres de l´équipage allemand d´United Internet Team Germany. Face à China Team, Jesper Bank a dû attendre le passage de la dernière bouée pour enfin reprendre son souffle. L´équipage de Pierre Mas a maintenu la pression pendant un tour et demi, jusqu´à ce qu´un mauvais envoi de spi mette un terme aux espoirs chinois. Contre Victory Challenge, Team Germany est resté en tête une grande partie du premier bord, suite à un mauvais départ des Suédois. Magnus Holmberg et Jesper Bank, les deux barreurs, se connaissent parfaitement puisqu´ils ont alterné à la barre de Victory Challenge lors de la dernière Louis Vuitton Cup. Les écarts aux bouées témoignent de l´intensité de leur duel. Les Suédois ne devancent les Allemands que de 9, 11 puis 13 secondes au passage des trois marques pour finalement s´imposer de 35 secondes à l´arrivée. Mardi, la 5e place du Louis Vuitton Act 4 – juste derrière les quatre grandes équipes – va se jouer entre deux nouveaux inscrits, Victory Challenge et le Desafío Español 2007.
Pour K-Challenge, la journée de lundi ressemblait au parcours du combattant. Enchaîner deux matchs contre BMW ORACLE Racing et Alinghi permet néanmoins de mesurer l´écart qui les sépare des meilleures équipes du moment. Mardi, l´équipage de Thierry Peponnet rencontre le dernier du classement, Team Shosholoza. Un match à la portée des Français qui doivent absolument s´imposer s´ils ne veulent pas chuter de la 7e à la 10e place au général.
Les quatre bateaux attendus dans la nuit
A 15 h, Crêpes Whaou ! et Cityjet.com passaient au nord de Ouessant. « C’est très beau. C’est magnifique ! La mer est plate », commentait Marc Guillemot à bord de Cityjet.com, tandis que Franck-Yves Escoffier envisageait une petite baignade si le vent ne rentrait pas davantage. « La nuit dernière c’était vraiment bien. On marchait à 20-22 nds sur Crêpes Whaou ! que je découvre un peu plus. La mer était plate. Dans ces moments là, on sait pourquoi on fait de la voile ! » Franck-Yves a eu l’occasion de tester une bonne partie de la garde robe de Crêpes Whaou ! et de se familiariser avec son joli bateau. « Mais il me faudra au moins 8000 milles pour le connaître parfaitement ». A 16 h, les quatre bateaux se sont rapprochés de la côte pour attraper une brise thermique salvatrice. Pascal Quintin, à bord de Stalaven était plutôt confiant. En redoutable connaisseur du plan d’eau breton, il lisait dans la forme des nuages l’espoir d’un noroît qui lui permettrait d’être poussé jusqu’à Saint-Malo. Météo-France prévoit un vent de 2 à 4 beaufort établi au nord-ouest. Franck-Yves Escoffier et son Crêpes Whaou ! pourraient couper la ligne à Saint-Malo entre 23 h et minuit, suivi de Cityjet.com Solune puis de Stalaven et Adrien en fin de nuit.On connaîtra donc demain matin les temps de référence en trimaran 50 pieds et en maxi-monocoque. Le prochain rendez-vous sera la Semaine du Record SNSM, du 14 au 18 juillet. Les monocoques du Vendée Globe sont attendus ainsi qu’une flottille de bateaux de plaisance.
Christopher Pratt s´impose à Beaulieu
5h30, les premiers monotypes sont en vue au large de Nice, alors que le soleil point à peine sur une mer d’huile. La tête de la flotte semble scindée entre les tenants de l’option au large et les partisans d’une route plus médiane, mais on ne tarde pas à distinguer un petit paquet de quatre bateaux franchement à terre… A première vue, Yann Eliès (Groupe Generali Assurances) est bien placé au milieu du plan d’eau, mais la partie n’est pas facile : le skipper est très concentré, les voiles peinent à se gonfler, on hésite à s’approcher de peur de troubler ce moment de tension… Un peu plus à terre, Gildas Morvan (Cercle Vert) subit les mêmes conditions, tandis que le groupe du large ne parvient pas à faire beaucoup mieux que « le nœud et demi » de vitesse de rigueur ! Kito de Pavant (Groupe Bel) Erwan Tabarly (Thales), Eric Nigon (Axa Atout Cœur pour Aides) et Jérémie Beyou (Delta Dore) seraient même un peu plus à l’arrêt que leurs camarades, et leur décalage n’annonce rien de bon quant à l’issue des débats ! Mais la pression n’est visiblement pas répartie de manière égale sur le plan d’eau, car au ras de la côte, un quatuor de petits malins affiche – sans aller jusqu’à parler de vitesse – un meilleur rythme de progression. Marc Emig (Total) pointe en tête, à une longueur d’Eric Drouglazet (Malongo), lui-même suivi comme son ombre par Christopher Pratt (Passeport FFV). « Nous sommes restés ensemble tout le temps, explique ce dernier, toujours à la côte ». Oliver Krauss (Espoir Crédit Agricole), le quatrième larron, nous apprend pour sa part que le vent a déserté la flotte au passage des îles de Lérins (ouest du cap d’Antibes). Au pied du cap Ferrat, sous un soleil désormais franc, les leaders parviennent à un arrêt complet – les quatre bateaux se regroupant tout à fait – avant de reprendre un soupçon d’air, juste de quoi se déhaler vers la pointe Saint Hospice, ultime promontoire avant d’attaquer le « sprint » final vers la ligne d’arrivée mouillée devant l’entrée du port de Beaulieu. La situation ne tarde pas à tourner à l’avantage de Christopher Pratt, qui se présente en tête sur la ligne, alors qu’Oliver Krauss et Marc Emig (second et troisième) sont pointés à environ 2 secondes d’intervalle ! Une belle victoire pour Christopher, qui avait mené les débats lors du parcours préliminaire dimanche en rade d’Hyères… « C’était très stressant, a avoué le navigateur, mais c’est vraiment l’option à terre qui a fait toute la différence à partir de 4 heures du matin environ. Le petit temps, c’est vraiment difficile… je suis content d’avoir tenu jusqu’au bout. »
NB : La flotte était composée de 21 bateaux, Eric Defert (Suzuki Automobiles – Amiral de Bretagne) ayant renoncé à poursuivre la course après le départ, afin de régler définitivement ses soucis d’électronique.
Faustine Merret : “Partante pour les JO 2008″””
– Que s´est-il passé depuis votre titre olympique l´été dernier à Athènes ?
“J´ai passé mon temps à faire des allers-retours entre Brest et Paris où je préparais le concours au professorat de sport. Là, j´ai intégré une formation me permettant d´incorporer une classe de haut niveau à l´INSEP””.
– Vous avez également dû être très sollicitée ?
“”Effectivement, j´ai participé à bon nombre de remises de prix, à l´Elysée, à l´Académie des Sports et à des inaugurations comme le salon nautique de Paris. J´ai aussi baptisé plusieurs bateaux comme le monocoque de 60 pieds de Patrice Carpentier avant le départ du Vendée Globe ainsi que le trimaran “”Banque Populaire”” de Pascal Bidégorry. Dernièrement, je suis allée sur les Champs Elysées pour soutenir la candidature de Paris aux J.O 2012. En revanche, j´ai refusé les émissions télé dites “”people”” mais j´ai participé avec plaisir à Thalassa””.
– Physiquement, où en êtes-vous après une année “”blanche”” ?
“”Depuis Athènes, je me suis consacrée exclusivement à mes études et j´avoue que, pour avoir l´habitude de fonctionner sur un double rythme, ça m´a manqué de ne plus faire autant de sport. Ceci dit, physiquement, j´ai accumulé les pépins, notamment au niveau des tendons. Là, je suis en traitement par ondes de choc. Je n´ai pas le droit de courir, mais je peux naviguer doucement. A la fin de l´été, je serai fixée””.
– Vous verra-t-on encore sur une planche à voile en compétition dans les mois à venir ?
“”Oui, début juillet, je commence par un stage à Quiberon avec l´équipe de France : nous serons trois avec Lise Vidal et Marine Behaguel. Ensuite, je pars une semaine en Californie pour y faire du VTT. J´enchaîne avec le Tour du Finistère en planche (13-18 août), puis ce sera la Chine, du 20 au 31 août, pour un nouveau stage avec l´équipe de France à Qingdao, plan d´eau des JO 2008. Enfin, en septembre, je vais disputer le Trophée Clairefontaine à La Trinité-sur-Mer avec Franck David et Yves Loday””.
– L´échéance des J.O 2008 vous parait-elle lointaine ou, au contraire, vous projetez-vous déjà dans une 3e préparation olympique ?
“”2008, c´est loin. Il y a encore pas mal d´interrogations, mais il est clair que j´ai envie de repartir. Ça, c´est sûr. Néanmoins, je veux découvrir le nouveau support, la RS-X : je souhaite voir ce que cette planche vaut en régate. J´en saurai plus après le Mondial Raceboard qui se déroulera en octobre à Cadix, et où les RS-X sont acceptées. Il est primordial que je prenne du plaisir sur cette nouvelle planche comme j´en prenais sur la Mistral, car l´objectif, ce sont les JO et le titre mondial. Je n´ai pas peur de prendre des raclées en régate, je redoute surtout que mon corps ne suive pas. Actuellement, ma tête dit “”oui”” et mon corps crie : “”attention, vas-y doucement””.
Philippe Eliès”
La revanche marseillaise !
Souvenons-nous de l’an passé : le Grand Prix de Marseille-Métropole était le dernier de la saison et devait déterminer le classement final du Championnat des Multicoques 2004, trois skippers étant en lice pour définir l’ordre du podium : Franck Cammas, Michel Desjoyeaux et Karine Fauconnier. Avec très peu de points d’écart, le résultat de ce Grand Prix allait donc établir la hiérarchie puisque Groupama 2 s’imposait pour la première fois à Marseille depuis sa mise à l’eau en juin 2004, et Sergio Tacchini terminait second mais rétrogradait à la troisième place pour le Championnat, à égalité de points avec Géant, quatrième de ce dernier Grand Prix ! Sans compter Gitana 11 et Foncia qui jouaient les trouble-fêtes au fil des six manches courues essentiellement dans les petits airs… Cette fois, la brise devrait être plus soutenue car un anticyclone est bien installé sur la Sardaigne et devrait générer en fin de semaine un flux régulier de secteur Ouest d’une dizaine de nœuds qui devrait prendre du souffle au fil de la journée avec la brise thermique. En sus, les parcours pourront être mouillés plus près de la Corniche afin que le public suivent les manches de la terre et l’arrivée de la dernière course du jour pourrait s’effectuer devant l’entrée du port de Marseille si les autorisations administratives sont acquises. Toujours amarrés dans le Vieux Port face à la Mairie, les sept trimarans en lice pourraient ainsi cumuler neuf manches en trois jours.
2000 bateaux à la semaine de Kiel
La Semaine de Kiel réunit chaque année dans le port de la Baltique, dans le nord de l´Allemagne, des enthousiastes de voile et de sports nautiques du monde entier, venus pour la parade des trois-mats, clippers et autres goélettes, les conférences diverses ou les régates olympiques.
Depuis sa création en 1882, la “Kieler Woche”” est devenue selon ses organisateurs “”le plus grand rendez-vous de voile au monde et l´un des plus
grands rassemblements de l´été dans le nord de l´Europe””.
Têtes couronnées, célébrités en tout genre, hommes politiques, Kiel est devenu au fil des temps le passage obligée de la jet-set européenne, mais aussi
des simples amateurs de voile. Les régates des disciplines olympiques qui débutent le 22 juin seront cette année marquée par la présence de Russel Coutts dans la catégorie Star.
Le Néo-Zélandais, 42 ans, dispose d´un des palmarès les plus impressionnants en match-racing: champion olympique en 420 à Los Angeles (1984) et surtout trois victoires (deux sous les couleurs de la Nouvelle-Zélande, une sous celles de la Suisse) dans la Coupe de l´America.”
67 Swan ont rendez-vous à Cowes
La liste des participants confirme que la Rolex Swan European Regatta devient un événement phare du circuit international. Pour preuve, 66 Swan représentants 12 nations dont la Grande-Bretagne avec 43 inscrits, les Pays Bas, l´Italie, l´Allemagne, la France et l´Espagne, vont s’affronter dans les eaux difficiles du Solent et tenter de s’imposer. Au cours de cette grande semaine de compétition et de réjouissances, les meilleurs équipages du monde vont concourir à bord d’une flotte de 27 différents modèles de Swan.
Andy Green, barreur et tacticien du Team Britannique pour la Coupe de l’America, sera à bord du Swan 45, Nemo, et semble impatient de régater : « L’un des grands attraits de cette épreuve est le niveau élevé de la concurrence et l’importante diversité de Swan qui y participent. J´attends avec beaucoup d’intérêt la confrontation avec les autres Swan 45 ».
Grant Gordon, co-propriétaire du Swan 45, Fever, avec Klaus Diederichs, est parmi les 10 meilleurs sur l’eau et l’un des prétendants à la victoire. Les propriétaires de Fever se sont offerts les services de Chris Law, un tacticien à l’expérience reconnue et éprouvée par la participation à la Coupe de l’America et à bien d’autres épreuves internationales. « L´équipage de Fever a eu une saison très intense cet hiver, depuis le retour de la Gold Cup à Capri. Nous sommes impatients et excités à l’idée de retrouver nos adversaires. Pour sûr, la concurrence sera féroce ! », commente Gordon.
La classe A et B, dont la liste des inscrits comporte différents types de Swan verra évoluer des modèles traditionnels, à l’image des plans Sparkman & Stephens, mais aussi des Swan beaucoup plus modernes et innovants comme le Swan 46 de John Dean, Lowly Worm, un plan German Frers.
Colin Buffin, propriétaire du Swan 44, Junkanoo, fait parti de ceux à se présenter dans cette classe. Buffin qui a couru sa première course avec Junkanoo à la Rolex Swan Cup en Sardaigne, l’année dernière, appréhende la Rolex Swan European Regatta comme un défi à part entière : « La Rolex Swan European Regatta sera beaucoup plus difficile étant donné les conditions très changeantes des courants et de vent. C’est passionnant de pouvoir se mesurer avec d’autres Swan. La compétition s’avère encore plus disputée que sur d’autres courses ouvertes à plusieurs catégories. J’ai hâte de retrouver sur l’eau de vieux amis et rivaux et de pouvoir à nouveau nous battre à armes égales ».
En parlant d’amis, Buffin évoque notamment l’un de ses équipiers, Lindsay Stuart, qui naviguait avec lui lors de la Rolex Swan Cup et qui cette année, pour la Rolex Swan European Regatta, naviguera sur son propre Swan, un 40 pieds du nom de Kymah.
La Rolex Swan European Regatta débutera le dimanche 19 juin avec deux jours d´inscriptions et d´inspections, suivis de la réception d´ouverture au Royal Yacht Squadron, le 20 juin. Les régates débuteront le mardi 21 juin avec les classes A et B pour un maximum de sept courses, tandis que la classe C (Swan 45) effectuera un maximum de 15 manches.
Départ à 15h du 20e Mini Fastnet
La Classe Mini regorge d’étrangers : les Britanniques et les Belges sont légion, les Slovènes sont de plus en plus nombreux, mais, jamais, un Singapourien, et encore moins une Singapourienne, n’avait fréquenté le circuit. Elaine Chua est une femme étonnante. En effet, il y a deux ans, lassée de son job dans le marketing, elle a choisi de prendre le large. Et va pour une année sabbatique : “En fait, j’ai participé au BT Challenge, tour du monde avec escales, sur un bateau “”Save the Children”” de 72 pieds. C’était la première fois que je naviguais, mais j’étais ravie de partir à l’aventure, de changer de cadre de vie””, dit-elle.Ça lui a tellement plu, qu’elle a décidé de prolonger son année sabbatique. Soutenue par le Yacht Club de la République de Singapour, elle a fait construire en Espagne un plan Lombard : le “”Zéro””. Depuis, elle vit à bord, ici en Thaïlande pour une course, là en Méditerranée à l’occasion de l’Odyssée d’Ulysse. “”Pour moi, le Mini est le moyen le moins cher d’accéder à la course au large. J’adore le large””.”