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Pas de pause

Sill et V�olia - Roland Jourdain et Ellen MacArthur
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« Le vent est plus stable, 20 nœuds de Nord Est et la mer plus régulière : on en profite pour dormir dès qu’on peut car on a tiré sur les bonhommes… La lune vient de se coucher, le ciel est clair, mais ça mouille toujours et il faut faire gaffe aux poissons volants ! Nous sommes bien positionnés pour aborder l’archipel du Cap Vert et cette nuit, nous avons forcé le cap pour descendre dans l’axe du vent le plus possible : la brise doit mollir cet après-midi et nous voulons lofer pour passer à raser l’île de Do Sal dans son Est. » indiquait Hugues Destremau (Géant) à la vacation de 5h00. Même son de cloche pour les monocoques : « Physiquement, on commence à être « cramés ». On a l’impression d’être sur une pente de ski depuis quatre jours et ça n’arrête pas de descendre… Pas de pause et on est toujours très toilé pour suivre le rythme car tout le monde va à la même vitesse, sauf Virbac-Paprec qui semble aller un peu plus vite. On est parti à l’abattée vendredi avec 28 nœuds de vent : mât à l’horizontale pendant un bon moment. Le bateau est OK mais les gars… Certes la mer est moins forte et le vent plus régulier mais toujours 25 nœuds. Ca devrait mollir en fin de journée et il va falloir gérer le passage de l’archipel du Cap Vert. On est plutôt parti pour faire l’extérieur pour pouvoir lofer ensuite car le Pot au Noir ne semble pas très actif ni très développé. » précisait Kito de Pavant (Bonduelle). Incontestablement, il n’y a eu « qu’un coup tactique » pour les monocoques Imoca au moment de l’empannage au large du Portugal et ceux qui ont retardé le plus la manœuvre, se retrouvent en tête car leurs poursuivants ont dû se recaler vendredi au large des Canaries, avec un contre-bord très pénalisant puisqu’ils concèdent ce samedi matin plus de 120 milles. Loïck Peyron (Virbac-Paprec) indiquait qu’il naviguait au reaching sous gennaker avec toujours 25 nœuds de vent et que la situation allait encore durer toute la journée, dans des conditions toujours très humides et très rapides. De fait, la trajectoire des deux leaders ne laisse pas de place au doute : ils passeront dans l’Ouest du Cap Vert et c’est seulement après l’archipel qu’ils incurveront leur route pour revenir vers l’Afrique pour un passage du Pot au Noir en fin de week-end vers le 25° Ouest. Pour les trimarans Orma, les conditions ne sont pas tout à fait les mêmes : à 4h00, Banque Populaire leader hésitait à s’arrêter à Do Sal (Cap Vert) et à 6h00, il était clair qu’il continuait sa route vers le Sud. « La fente sur le casque du safran central n’évolue plus même si elle est impressionnante. Comme le vent mollit, les efforts seront de moins en moins importants. On fait juste attention à ne pas trop donner de coups de barre. » précisait Pascal Bidégorry (Banque Populaire) qui naviguait avec quinze nœuds de Nord à Nord Est. Pendant ce temps, Gitana 11 faisait route le long des côtes africaines et naviguait sous trinquette et un ris dans la grand voile avec toujours une mer très dure et plus de 25 nœuds de brise. Et pour les monocoques de 50 pieds, rien de nouveau avec Gryphon Solo qui possède 43 milles d’avance sur Vedettes de Bréhat, tandis que Artforms revient sur la queue du peloton après son arrêt à Lorient. Quant à Crêpes Whaou ! premier multicoque de 50 pieds, son ralentissement aux Canaries pour réparer son rail de grand voile ne l’a pas pénalisé outre mesure : Jean Stalaven est à plus de 550 milles, soit une journée et demi derrière ! Enfin, notons que Acanthe Ingénierie, démâté, fait route vers Villamoura sous gréement de fortune, port espagnol qu’il espère atteindre dimanche. Et Galileo, le monocoque 60 pieds brésilien, est reparti de Vigo avec 1350 milles de retard. Au programme du week-end : la convergence des trajectoires des trimarans pour viser la longitude optimale pour le Pot au Noir (entre 18° et 20° Ouest) et le choix d’un passage à l’Ouest ou à l’intérieur de l’archipel du Cap Vert pour les monocoques Imoca.Source Pen Duick

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Six garçons et une fille

Oliver Krauss - Crédit Agricole
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Le vainqueur aux points de ces quatorze manches (chaque finaliste rencontre deux fois le même adversaire) succédera à Oliver Krauss à la barre du Figaro aux couleurs du Crédit Agricole du Finistère. Pour l’instant, la météo annonce un vent modéré de secteur Nord Est (10-15 nœuds).Les sept navigateurs sélectionnés :Guillaume BERENGER 22 ans, domicilié à Sanary sur Mer (83), licencié au Société Nautique de Sanary. Palmarès : 10ème du Mondial Mumm 30 en 2003, 2ème au Championnat d’Europe Mumm 30 en 2004, 1er “amateur”” au Tour de France à la Voile en 2005 Pierre-François LE POUTRE 22 ans, domicilié à La Rochelle (17), licencié à Société des Régates Rochelaises. Il pratique la compétition en habitable depuis 7 ans sur Melges 24, Mumm 30 et J80. Palmarès : 5ème Championnat de France Melges 24 en 2001, Champion de France Espoir Match Racing en 2003,…Nicolas LUNVEN 23 ans, domiciliée à Vannes (56), licencié à la Société des régates de Vannes. Navigue en habitable depuis 9 ans (2ème du Tour de France 2004 et 2005…)Christopher PRATT 24 ans, domicilié à Marseille (13) licencié au Yacht Club Pointe Rouge. Il participe pour la 4ème fois aux sélections. Il navigue en Mumm30 et en Figaro. Cette année, il a terminé 6ème de la Générali Méditerranée.Marie RIOU 24 ans, domiciliée à Plougastel-Daoulas (29), licenciée à l’USAM Brest. Petite sœur de Gwénaël, skippeur Espoir Crédit Agricole 2002-2003, elle est issue de la filière dériveur (championne du monde ISAF 420 en 1999, Championne de France 470 en 2003…). Thomas ROUXEL23 ans, domicilié à Brest (29), licencié au CV Baie d’Erquy. Issu de la filière dériveur, il navigue en habitable depuis 6 ans (Mumm30, FC8, Figaro). Palmarès : 7ème au Championnat du Monde 420 en 1999, 5ème au Championnat d’Europe First Class 8 en 2004, 15ème du Championnat du Monde Mumm 30 2005…Ronan TREUSSART 23 ans, domicilié à Saint Brieuc (22), licencié au Sports Nautiques Saint Quay Portrieux. Il navigue en habitable depuis 6 ans. Palmarès : Champion de France Espoir First Class 8 en 2004, participation au Tour de Bretagne et à la Route du Ponant 2005 en Figaro…Source Pôle Finisterre”

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Bleu, blanc, vert

Grand Prix de la Trinité sur Mer 2004
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Ca y est : le ciel a retrouvé ses couleurs tropicales, bleu azur avec une lune qui commence à grossir la nuit (pleine lune le 16 novembre). Mais la mer est toujours blanche d’écume tant pour les monocoques Imoca qui naviguent encore dans 25 nœuds de vent que pour Gitana 11 qui longe les côtes africaines. Y n’y a que les retardataires (Virtorinox…) ou les leaders en trimaran (Banque Populaire) pour progresser dans des conditions plus paisibles. De fait, l’anticyclone des Açores qui est très étendu sur l’Atlantique (1042 HPa), de l’Islande au cap Vert et de la Belgique aux Bermudes, génère un flux puissant de 25 nœuds et plus de secteur Nord Est des Canaries au Cap Vert en mollissant au Sud du 15° parallèle : c’est donc ce samedi que les premiers trimarans vont commencer à ralentir tandis que les monocoques Imoca ont encore une journée de navigation active avant de connaître une période plus tranquille. Mais la pause sera de courte durée puisqu’il faudra ensuite aux équipages négocier le Pot au Noir, et l’alternance de calmes et de grains est loin d’être une cure de repos : manœuvres, réglages, barre seront les leitmotivs pendant au moins une journée (à partir de dimanche midi pour les trimarans, à partir de lundi soir pour les monocoques). Stratégiquement, ce week-end est d’une grande importance car il va définir la longitude de passage des bateaux dans le Pot au Noir. Rappelons que le Pot au Noir est la Zone de Convergence Inter-Tropicale (ZCIT) qui, comme son libellé l’indique, est un cône formé par la convergence des alizés de l’hémisphère Nord, orientés au Nord Est, et des alizés de l’hémisphère Sud, orientés au Sud Est. Ces deux vents contraires s’annihilent sur cette zone très chaude (équatoriale) qui provoque de fortes évaporations générant d’énormes cumulonimbus, des nuages à très fort développement vertical (jusqu’à plus de 10 000 mètres) chargés d’électricité et d’eau. Il se crée alors des contrastes thermiques très marqués avec des rafales sous les grains, des éclairs, des coups de tonnerre, des calmes, des pluies diluviennes, des températures qui peuvent varier de plus de dix degrés en quelques minutes. Cette très grande variabilité des conditions rend donc ce passage du Pot au Noir très sollicitant pour les équipages. Normalement, ce cône nuageux prend sa source au large de la Sierra Leone (8° Nord) jusqu’au Sud du Liberia (4° Nord) en s’étendant jusqu’au 25° Ouest : plus le passage s’effectue au large de l’Afrique, plus le Pot au Noir est mince en latitude. Mais les voiliers ont intérêt à serrer au maximum les côtes africaines, les trimarans parce qu’il leur faut ensuite chercher l’île d’Ascension (8° Sud, 14° Ouest) au près, contre les alizés de Sud Est, et les monocoques parce que plus l’angle de navigation à la sortie de l’équateur est ouvert, plus ils iront vite vers le Brésil. Actuellement, le Pot au Noir est peu actif et peu développé, peut-être suite à une succession de cyclones dévastateurs et très nombreux cet automne (Katrina, Wilma…) qui ont « extirpé » l’excès de chaleur équatoriale. Bref, les vents seraient donc moins erratiques, de secteur Est d’une dizaine de nœuds avec quelques cumulonimbus. Le passage idéal se situerait entre le 18° et le 20 ° Ouest pour les trimarans Orma, entre le 22° et le 25° Ouest pour les autres bateaux. C’est pourquoi Pascal Bidégorry et Lionel Lemonchois n’ont pas voulu perdre de temps en s’arrêtant à Do Sal (Cap Vert) : il faut profiter de l’opportunité pour passer le Pot au Noir au plus vite. Car cette zone est très fluctuante et peut grossir très vite sans signes particuliers… Banque Populaire est toujours très rapide ce samedi matin et Géant suit la même route en ayant laissé les îles capverdiennes à tribord. On peut imaginer que les deux bateaux vont lofer progressivement quand le vent va mollir en fin d’après-midi (la nuit entre 20h00 et 4h00 est aussi l’occasion de jouer des coups tactiques sans se faire repérer puisqu’il n’y a pas de positions transmisses). Pour Gitana 11 et TIM-Progetto Italia, calés plus à l’Est, il faut profiter encore d’alizés puissants pour plonger plein Sud et couper au plus court le long du 18° Ouest. Il faut donc s’attendre à ce que les écarts en distance soient très faibles entre ces quatre trimarans dimanche après-midi au cœur du Pot au Noir.Pour les monocoques Imoca, le problème est reporté d’une journée au moins. Le casse-tête tactique est ailleurs, du côté de l’archipel du Cap Vert : comment l’aborder ? Actuellement, les six premiers de la flotte cherchent à s’en écarter par l’Ouest : comme pour les Canaries, les reliefs sont importants et à causes identiques, conséquences similaires. Ceux qui ont trop approché les Canaries s’en sont mordus les doigts… Car l’île la plus Nord Ouest de l’archipel capverdien, Santo Antao, culmine à 1979 mètres ! Et les îles sont essaimées sur plus de 150 milles de diamètre… Il est probable que les leaders (actuellement sur le 25° Ouest) incurvent leur route progressivement à partir du 27° Ouest pour faire alors du plein Sud. Une fois l’archipel par leur travers, ils pourraient de nouveau lofer dans un vent de secteur Est d’une quinzaine de nœuds pour aller chercher le 25° Ouest à la sortie de l’équateur. Pas de véritable option possible pour les poursuivants de Virbac-Paprec et Sill & Veolia qui suivent désormais (après un contre-bord très pénalisant vendredi au large des Canaries) le même cap au 200°. A moins que l’un d’entre eux « craque » et choisisse de traverser l’archipel en son milieu pour tenter de faire un « extérieur » profitable à long terme en traversant sur le 22° Ouest… Dès ce samedi soir, les dés auront été jetés…Source DBo-Pen Duick

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Alinghi prend le large

Black Pearl - Paul Cayard
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Rodney, qui occupe le poste de piano / bastaques à bord du bateau Defender de la 32ème America’s Cup, participera à quatre des neuf étapes de la célèbre course autour du monde en équipage en tant que chef de quart. Quant à Curtis, équpier d’avant sur Alinghi, il embarquera comme numéro 1. Les deux hommes ont déjà participé à des tours du monde à la voile, en alternance avec les campagnes d’America’s Cup. Rodney compte ainsi à son actif pas moins de trois Whitbread / Volvo et cinq America’s Cup, et Curtis a navigué à bord d’EF Language aux côtés de Paul Cayard en 1997-98, et participe à sa troisième America’s Cup.

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Départ pour Hawaï

Geronimo 2005
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Pour battre le record de 5 jours, 9 heures, 18 minutes et 26 secondes, Cam Lewis et Larry Rosenfeld se joindront aux membres d’équipage français. Ces deux marins américains ont une grande expérience de la navigation à bord des maxi-multicoques. Ils ont tout les deux fait partie de l’équipage Team Adventure et Cam Lewis était à bord d’Explorer lorsque celui-ci a établi le record actuel de la Transpac, en 1997. Pierre English, marin expérimenté et ami de longue date d’Olivier de Kersauson, avec lequel il a navigué sur Pen Duick II, III et VI, participera également à l’aventure. L’équipe de Geronimo surveillait depuis quelques jours les conditions météo sur le Pacifique et une fenêtre favorable a lancé le compte à rebours. « Nous avons beaucoup travaillé notamment pour alléger Geronimo et nous pensons avoir une belle opportunité. » commente le skipper Olivier de Kersauson. Avant de quitter San Diego pour couper la ligne de départ très tôt ce samedi matin, l’équipage travaillait effectivement d’arrache pieds. Jean-Charles Corre, Antoine Deru et Philippe Laot sur la partie mécanique aidé de Xavier qui a vérifié l’ensemble de la « garde robe » de Geronimo. Lucas Zamecknic a, lui, inspecté les winches. Yannick Agaësse s’est chargé de l’intendance. Cam Lewis et Larry Rosenfeld ont eux établi la tactique de navigation. Sur la ligne de départ, le maxi-trimaran sera attendu par David Cort, du Yacht Club de Los Angeles et Mike Wathen, officiel de la WSSRC. Une fois Hawaii atteint, Geronimo et son équipage reviendront en Californie après deux jours d’escale.Source Rivacom

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La voile ibérique au sommet

Tornado-Trophée ISAF 2005-Echavarri & Paz
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Les trois marins ont été honorés pour leurs résultats mais aussi pour l’accomplissement d’une performance exceptionnelle, réalisés entre le mois de septembre 2004 et le 31 août 2005. Beaucoup plus réguliers et tenaces que les années précédentes, les deux tornadistes espagnols, Fernando Echavarri Erasun et Antón Paz Blanco, ont réalisé une saison extraordinaire qui a débuté par une victoire en mars lors de l’ISAF Grade 2 Barcelona Olympic Sailing Week. Deux mois après le sacre de Barcelone, les deux hommes s’octroyaient la médaille d’or à l’ISAF Grade 1 Holland Regatta ainsi qu’à l’ISAF Grade W Tornado World Championship. Comme ci cela ne suffisait pas, Fernando et Antón ont accédé au rang de champion d’Europe de la spécialité. Avec autant de victoires, les Espagnols sont rapidement parvenus au sommet du classement mondial ISAF et au 29 juin, devenaient Champions du monde de Tornado.Toujours tourné vers l’avenir, Echavarri avoue qu’après avoir accompli ses rêves olympiques, ses navigations le porteront vers le grand large. Le marin a passé quelques semaines en compagnie de l’équipage de Movistar, l’un des voiliers favoris de la Volvo Ocean Race. Sélectionné par le skipper Bouwe Bekking, Echavarri sera en stand-by pour prendre part à une étape de cette course autour du monde en équipage. Âgés respectivement de 33 ans et de 29 ans, Echavarri et Paz Blanco ont débuté le Tornado ensemble en 1997 après être passés par le Laser et l’Europe. Auteur d’une huitième place au dernier Jeux à Athènes en 2004, les deux hommes ont depuis énormément travaillé pour intégrer le haut du classement mondial et devenir en 2005, les meilleurs marins de l’année.

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Direct dans le bain

Volvo Ocean Race-Ericsson
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Les pluies diluviennes des semaines précédentes ont enfin laissé la place à un soleil magnifique qui devrait se maintenir le temps pour la flotte de s’éloigner des côtes espagnoles et portugaises et de pointer leurs étraves vers la première marque de parcours, l’île brésilienne Fernando de Noronha. Le parcours 2005-2006, long de 32 000 milles, sera globalement le même que celui des éditions antérieures, avec des étapes à Cape Town, Melbourne, Wellington (pit-stop), Rio de Janeiro, Baltilmore/Annapolis, New York (pit stop), Portsmouth, Rotterdam et Göteborg . Des régates inshore (une nouveauté dans cette édition) et des points de passage obligés feront également l’objet d’attribution de points. Les étapes océaniques sont désormais gratifiées de demi point lors de classements intermédiaires à des points de passage. Ces points de passages obligés sont fixés à Fernando de Noronha (au large du Brésil), aux Iles Kerguelen (Océan Indien), à Eclipse Island (Sud Ouest de l’Australie), au Cap Horn (Amérique du Sud), à nouveau à Fernando de Noronha et au Cap Lizard (au large de la pointe Ouest de l’Angleterre). Ce système de « bonus », qui compte pour 20% des points distribués par étape, sera également utilisé pour les parcours en baie. Ces points supplémentaires iront s’ajouter au système déjà mis en place pour l’édition 2001-2002 par les organisateurs de la Volvo Ocean Race pour les victoires d’étape. A savoir pour sept bateaux en compétition, sept points sont attribués au vainqueur de chaque manche, six au suivant et ainsi de suite. Les résultats de chaque étape seront comptabilisés sans possibilité d’en annuler. Le vainqueur de l’épreuve au Classement Général sera celui qui aura accumulé le maximum de points. La première étape de large au départ de Vigo s’annonce tonique ! Plus de trente nœuds sont au programme le long du Portugal, et ce jusqu’à lundi soir. Ensuite, c’est sur la bordure de l’anticyclone des Açores que les VO-70 vont suivre le sillon tracé par les monocoques de la Transat Jacques Vabre car la première partie de la route vers Fernando de Noronha (îles au large du Brésil) est quasiment identique. Il faudra plonger très vite vers le Sud Ouest pour ne pas se faire prendre au piège d’une dépression qui se formera sur la péninsule ibérique. Ensuite, l’objectif sera d’accrocher les alizés plutôt Sud, au niveau des Canaries. C’est donc direct dans le match pour les sept équipages !DBo. (Source ABN-AMRO)

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Bidégorry toujours 80 milles devant Desjoyeaux

Grand Prix de Corse
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Les multicoques à l’est, les monocoques à l’ouest. L’archipel du Cap-Vert joue les séparations de trafic au milieu de l’Atlantique. Et pour l’instant, personne ne se risque à l’intérieur de l’archipel, pour ne pas se faire piéger par les cônes sans vent qui s’étirent jusqu’à 60 milles derrière les îles. En fait, chacun suit sa propre route. Les trimarans Orma ne peuvent pas trop s’éloigner de l’Afrique puisqu’ils doivent contourner l’île d’Ascension, tandis que les monocoques 60 pieds filent directement vers Salvador de Bahia. D’un côté comme de l’autre, tout le monde s’étonne de la virulence des alizés qui soufflent à plus de 30 nœuds, au lieu de 20-25 habituellement. « Depuis une semaine, on nous dit que le vent va mollir le lendemain, et ça ne mollit pas ! » pointe Jean Le Cam sur Bonduelle. « Donc, il ne faut pas faire de bêtises. Ce n’est pas le moment, mais il y a de quoi en faire » ! Du coup, monocoques comme multicoques alignent des moyennes d’enfer. Plus de 510 milles pour les tris. 450 pour les monos. A une poignée de milles du record d’Alex Thomson en décembre 2003 avec 468 milles.

Si le loch compteur de milles s’affole, le speedo indicateur de vitesse aussi. Vendredi, Pascal Bidégorry et Lionel Lemonchois (Banque Populaire IV) ont réalisé une pointe à 38,93 nœuds ! Tout simplement hallucinant… « Je n’ose même pas vous dire comment c’est arrivé » avouait samedi Pascal Bidégorry, à la fois gêné et rigolard. « Peut-être en off après l’arrivée ! » Finalement, le duo de Banque Populaire n’a pas fait escale au Cap-Vert pour réparer le casque du safran central. « Coup de bluff » s’est demandé Michel Desjoyeaux (Géant). A priori non, puisque quatre membres de l’équipe attendaient sur l’île de Sal au cas où. « Le choix de ne pas s’arrêter n’était pas évident » précise Bidégorry. « Maintenant, la prochaine escale, c’est Bahia. Ce qui nous rassure, c’est que la plaie est ouverte mais ne s’agrandit pas et qu’hier (vendredi) ça allumait et cela a tenu. » Les premiers de chaque flotte vont néanmoins ralentir en entrant dans le pot au noir, dès demain matin pour les trimarans d’après le routeur Jean-Yves Bernot, qui œuvre pour Géant, Gitana, Virbac-Paprec, Sill et Veolia et Crêpes Whaou !. « Pour les monos, le pot au noir devrait être assez faible. Ce sera plus aléatoire pour les multis qui doivent couper dans le fromage » ajoute Jean-Yves. Les moyennes vont donc retomber, et les organismes souffler un peu après une semaine de course sans la moindre pose. Pas de pose mais deux escales pour Gitana X. Après Porto, Thierry Duprey du Vorsent et Erwan Le Roux se sont arrêtés vendredi soir à Lanzarote pour changer de grand-voile. L’escale s’est rallongée de quelques heures pour changer également le ventilateur du moteur qui a brûlé.

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Les champs des Canaries

Acanthe Ing�nierie - Anne Caseneuve et Christophe Houdet
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Il n’est jamais très bon d’approcher les archipels, surtout quand ceux-ci sont volcaniques, avec des reliefs prononcés : La Palma près de laquelle Groupama-2 a chaviré, culmine à 2432 mètres, Tenerife à 3718 mètres, Gran Canaria à 1950 mètres et Fuerteventura à 730 mètres. Comme déjà les navigateurs indiquaient ces deux derniers jours que les vents de Nord Est 25-30 nœuds étaient très instables, il est logique que ces imposantes montagnes créent des couloirs de vent, des dévents sous les îles, des variations brusques du flux. Au final, les deux monocoques partis les plus à l’Ouest, Virbac-Paprec et Sill & Veolia ont été les moins gênés, et à l’Est, les deux trimarans TIM-Progetto Italia et Gitana 11 ont choisi le meilleur couloir entre Gran Canaria et Fuerteventura. Comme l’indiquait Frédéric Le Peutrec, la mer s’est aplatie et l’effet Venturi (renforcement de la brise par compression entre deux reliefs) a joué pour accélérer la vitesse dans ce goulet. Mais l’effet est temporaire et il faut être attentif à rester calé dans la veine pendant au moins trente milles pour retrouver le flux normal du vent du large. Ainsi, pendant que Banque Populaire et Géant s’écartaient de La Palma et de Hierro après plusieurs empannages, le couple franco-italien tirait tout droit et reprenait une bonne soixantaine de milles sur les leaders. Leur problème va désormais être l’approche des côtes africaines et avec certes plus de pression, mais un vent orienté au Nord Est, les deux trimarans vont devoir empanner pour prendre de l’Ouest. Car leur route idéale vers le Cap Vert à 650 milles de leurs étraves est au 195° et ils ne peuvent descendre plus bas que le 190° : la manœuvre pourrait être effectuée avant midi pour Gitana 11 qui prolonge son bord vers le Sud tandis que TIM-Progetto Italia a préféré se recadrer dès la sortie de l’archipel des Canaries avec une bascule du vent favorable mais en glissant sous Gran Canaria. Le coup est à risque car il ne faut pas s’enferrer dans le dévent de l’île… Il y a donc 200 milles de décalage Est-Ouest entre le duo Banque Populaire-Géant et Gitana 11 et il faudra bien converger vers le même point, certainement entre Boa Vista (archipel du Cap Vert) et Dakar autour du 20° Ouest. Pour aborder ensuite l’entrée du Pot au Noir entre le 18° et le 20° Ouest. Le vent va donc mollir progressivement dans la journée de samedi et les partisans du large seront donc en position favorable car ils pourront lofer alors que les défenseurs de la voie africaine devront empanner. Et chaque empannage à plus de 60° de la route normale va coûter au minimum vingt milles par heure d’écart… Pascal Bidégorry et Lionel Lemonchois (s’ils ne doivent pas s’arrêter au Cap Vert, le problème de safran de Banque Populaire n’ayant pas été très clairement précisé) et Michel Desjoyeaux et Hugues Destremau (Géant) devraient donc retrouver leur marge d’avance de 150 à 200 milles sur le duo de l’Est. Côté monocoques Imoca, la voie du large est incontestablement la bonne : les tandems Dick-Peyron (Virbac-Paprec) et Jourdain-MacArthur (Sill & Veolia) ont grignoté plus de vingt milles en une demi journée ! Quasiment deux nœuds de mieux… Et c’est bien l’option tactique et non le potentiel des bateaux qui est en cause puisque Sill & Veolia et Bonduelle sont des sisterships ! De fait, au regard des trajectoires, les deux leaders se calent sur la route directe qui les fait passer aussi au large de l’archipel du Cap Vert tandis que leurs poursuivants sont partis pour le traverser : même problème que pour les Canaries avec dévents, bascules, molles, rafales… A moins que les partisans de l’Est ne veulent obliquer en lofant pour passer comme les trimarans, entre Afrique et archipel pour suivre le 22° Ouest. Pour l’instant, il est encore trop tôt pour connaître les intentions des uns et des autres, mais quand le vent va mollir et basculer vers l’Est (aux alentours du 15° Nord) c’est-à-dire samedi soir, le choix de la longitude pour le passage du Pot au Noir sera clarifié. Source Pen Duick

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Groupama a chaviré

Franck Cammas
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Même si ces jours ne sont pas en danger, son état de santé nécessitait qu’il soit ramené à terre pour un examen médical. Dans un premier temps, il devait être le seul hélitreuillé, puisque Franck Cammas à l’intérieur lors du chavirage se portait lui très bien et souhaitait pouvoir rester à bord jusqu’au sauvetage de son bateau. Mais cette solution a du être abandonnée à la demande des autorités espagnoles qui estimaient que les conditions sur zone ne permettaient de laisser un homme seul sur le bateau retourné. Par ailleurs le responsable maritime de la zone garantissait que le navire n’était pas en situation de prise de mer. Les deux hommes ont été hélitreuillés par les secours espagnols. Dès son arrivée à La Palma, Franck Proffit, a été pris en charge par l’hôpital local. La dernière position du trimaran, fourni par la balise Argos à 23h00 TU, était de 29.25.26 N et 18.22.56W. Pour l’heure, il est prévu que deux personnes de l’équipe technique de Groupama – Ewen Le Clech et Pascal Blouin – décollent de Nantes cette nuit pour rejoindre Franck Cammas sur l’île de La Palma. Olivier Wrozinski et « Napo », tous deux membres du Gitana Team, ont proposé leur aide pour les opérations de remorquage et accompagneront Ewen et Pascal sur place. Habitués de ce genre d’opérations, ces deux hommes seront d’une aide précieuse. La solution d’un remorqueur partant de La Palma vendredi dans la matinée est en cours d’élaboration. En France, les opérations de sauvetage sont coordonnés par l’équipe de Stéphane Guilbaud, team manager de Groupama, en accord avec le Cross Gris Nez, lui-même en contact avec les autorités maritimes espagnoles. Source Welcome on Board

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