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Premiers bords pour Temenos II

Temenos II Dominique Wavre première navigation Nouvelle Zélande
DR

De mauvaises conditions météo sont venues contrarier le planning prévu. Si l’été inonde l’Europe, du côté de l’hémisphère Sud, l’hiver austral bat son plein comme en témoigne la violence du dernier coup de vent dont les rafales à 70 nœuds ont contraint Dominique et son équipe à réorganiser le programme mis en place. Initialement prévu à Auckland, le mâtage de TEMENOS a dû finalement être effectué  à Tauranga.

La tempête passée, c’est heureusement un système de hautes pressions qui s’est installé sur  l’île Nord de la Nouvelle-Zélande, générant des conditions propices aux passages des différents tests de jauge imposés par la classe Imoca. Les voiles installées à bord, c’est par mer calme et vent faible que le monocoque rutilant a pu tirer ses premiers bords devant le mont Maunguani. Des navigations qui resteront certainement ancrées dans le souvenir du skipper de TEMENOS qui a déclaré dès son retour à quai, «avoir le sentiment d’avoir un formidable outil entre les mains». L’équipe va mettre à profit la quinzaine de jours qui les sépare encore de la mise sur cargo de TEMENOS, pour essayer de boucler les listes de travail, «des petits détails mais qui demandent du temps», mais aussi enchaîner les sorties en mer en espérant «pouvoir progressivement lâcher les chevaux et toute la puissance dans des conditions plus musclées».

Entretien avec Dominique Wavre
 
TEMENOS vient de passer avec succès le 180°, une étape cruciale pour les 60 pieds de la classe Imoca, peux-tu nous en rappeler le principe ?
En terme philosophique, l’Imoca a initié ce test afin de prouver que les bateaux sont capables de revenir à l’endroit tout seul sans avoir à demander une assistance extérieure. Au niveau pratique, la manœuvre est assez rapide, la quille est sanglée par des plongeurs, la sangle est reliée à une grue qui en tirant, soulève le bulbe et met le bateau à l’envers. Le skipper est à l’intérieur, et doit être en mesure de faire revenir son bateau à l’endroit en inclinant la quille ou en remplissant les ballasts.
 
La dernière fois que tu avais passé ce test, c’était justement à bord d’un bateau à ballasts, tu as pu noter des différences?
Le pont du nouveau TEMENOS étant plat, il est stable une fois à l’envers et lorsque l’on incline la quille le retour à l’endroit est assez brutal. On s’est cramponnés à l’intérieur sur des mains courantes et on a accompagné le mouvement du bateau avec nos pieds, un peu à l’image d’un hamster qui courre dans sa roue ! On a été surpris par la violence du mouvement. A bord d’un bateau à ballasts, les tonnes d’eau embarquées donnent de l’inertie et les mouvements sont beaucoup plus lents.
Tout s’est très bien passé et les jours suivants on a pu enchaîner sans encombre la pesée du bateau, les tests à 20° et 90°en présence du jaugeur officiel.

Puis les premières navigations ?
Cela n’a pas été immédiat, il nous restait les voiles à mettre en place et le bateau à réarmer après les tests qui doivent être passés à vide, hormis l’équipement de pont et du mât. Depuis 10 jours, on est dans un système de hautes pressions, il fait assez froid, mais en compensation il y a peu de vent, des conditions parfaites pour les premières sorties. On était accompagnés par les constructeurs du mât, on a mis le gréement sous tension, et vérifié les réglages du mât.
Dès la deuxième sortie, les électroniciens et les ouvriers du chantier se sont joints à nous. Cela nous a permis de tester l’électronique du bord, les pilotes automatiques, d’étalonner les instruments, de commencer tout simplement la prise en main de TEMENOS. On a pu sortir l’ensemble de la garde-robe, tester les ballasts, et à part quelques petites fuites au niveau de la tuyauterie, tous les systèmes à bord ont l’air de parfaitement fonctionner. Globalement tout ce passe donc très bien, comme toujours les petits détails s’accumulent sur les listes de travail, des petites broutilles mais qui demandent du temps, mais le bilan de ces premiers milles est extrêmement positif.

Tes premières impressions à chaud sur le nouveau TEMENOS ?
Le bateau est fantastique, dans les conditions médium il donne une impression de légèreté et de puissance à la fois. Toute l’équipe était très contente et on a célébré cette première sortie par un bon festin le soir même. Je ressens une grande fierté et une immense satisfaction, le sentiment d’avoir un formidable outil entre les mains, c’est extrêmement jubilatoire. TEMENOS est doté d’une très forte personnalité et j’attends avec impatience de pouvoir lâcher les chevaux et toute la puissance dans des conditions plus musclées.

Source Temenos
 

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Pas de manches lundi…

Matondo Congo Route de l'Equateur / Pierre-Loïc Berthet
DR

‘La brise thermique ne s’est jamais vraiment installée. Le vent tournait sans arrêt de nord à est-sud-est, et le courant était assez fort, entre 1 et 1,5 noeuds le long de la côte, explique la Directrice du Comité de Course Sylvie Viant, de retour au port après le report des deux manches du jour. Nous avons d’abord eu une petite brise, supérieure à 5 noeuds, qui nous a permis de mouiller un parcours et de donner le départ, mais tout de suite après le rappel général, le vent est complètement tombé’. Vers 15h30, après trois heures d’attente en face des falaises Dieppoises, le bateau comité envoie finalement le pavillon H, pour reporter les deux manches et renvoyer les Mumm 30 au port.

Au Classement Général, l’équipage Amateur de PERPIGNAN–MÉDITERRANÉE conserve donc la première place. ‘Nous n’avons fait que trois manches donc ce n’est pas très significatif, reconnaît avec honnêteté le skipper australien Paul McKenzie. Nous allons essayer de nous accrocher, mais nous visons avant tout le podium dans le classement Amateur, pas au Général. L’équipage n’a quasiment pas changé par rapport à l’année dernière, mais nous sommes beaucoup mieux entraînés et préparés. Notre vitesse n’était vraiment pas terrible l’année dernière et je crois que nous nous sommes pas mal améliorés de ce point de vue-là. C’est difficile de dire que le TFV se gagne dès les premiers jours, mais c’est toujours bon pour le moral de commencer de cette façon. L’équipage est plus confiant et parfois cela aide à obtenir des résultats encore meilleurs’.

Demain, les prévisions météo ne sont guère plus optimistes. Le vent pourrait être encore plus faible et compromettre le bon déroulement des deux manches inshore prévues.

Source TFV

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Bénéteau : Victoire dans la Rolex Commodore’s Cup !

First 44.7
First 44.7

Les Chantiers Bénéteau se félicitent des excellents résultats de ses bateaux dans la Rolex Commodore´s Cup :

“Bénéteau, présent dans deux des trois équipes de France dans la Rolex Commodore´s Cup, monte sur la plus haute marche du podium avec le First 44.7 Courrier du Coeur et participe à la 3ème place française avec le First 34.7 TBS, démontrant ainsi toutes les performances de ses bateaux de série.

Le First 44.7 de Gery Trentesaux était l´une des stars de l´équipe de France victorieuse, France Bleu, hier à Cowes en Angleterre à l´issue d´une semaine d´intenses régates.

La performance remarquable de Courrier du Cœur, incluant une victoire et une deuxième place sur les parcours inshores a fortement contribué à battre l´équipe irlandaise, notamment le dernier jour où les points comptaient double dans le parcours côtier.

Dans le même temps, le First 34.7 TBS de Pierre Follenfant contribuait à la 3ème place française avec notamment deux victoires dans les parcours côtiers.

Une réussite éclatante pour les First dans les courses IRC de haut niveau.””

www.beneteau.fr

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Le bon coup de Tanguy & Ronan

PCO Technologies Tanguy de Lamotte
DR

Dès la sortie du chenal du Four mercredi, dans la brume, le ton était donné. Du mou, du mou, rien que du mou pour les 500 milles à parcourir sur cette 2ème manche Brest – St Quai. Il fallait être du bon côté, avoir de la chance et ne rien lâcher. Nouvelle pétole à Lundy Island, nouvelle bagarre intense contre les courants. « On pensait qu’on allait se faire aspirer par le courant jusqu’à Cardiff… » raconte François Duguet du CA SKIPPER CHALLENGE. Les rebondissements se multiplient, on perd 2 places et 6 heures après on en gagne 3. Intense on vous dit…

Après le passage de Lundy Island, apprécié de tous par la beauté des paysages, c’est les courants de Land’s End et de la Manche qu’il faut négocier et ne pas tenter de coups qui vous envoient dans le néant. L’orage monte dans les têtes fatiguées des skipper et dans l’air. Les skippers commencent à manquer de lucidité, de nourriture et les éclairs qui déchirent la nuit rendent l’ambiance surréaliste à l’approche des roches des Sept Iles. Le final est terrible, certains mettent 3 heures pour parcourir 5 milles, les vents sont extrêmement faibles et variables et tout le monde guette avec angoisse la renverse de courant qui peut vous renvoyer d’ou vous venez.

Ronan Deshayes et Tanguy Delamotte sur PCO TECHNOLOGIES n’ont pas fait d’erreur, en tête depuis Brest jusqu’à l’arrivée. Grosse performance au niveau de la concentration et joli coup en vue de classement général final avec 50 minutes d’avance sur ACTUAL INTERIM à Yves Le Blevec et Alex Pella et 1 H30 sur ECOVER à Peter Laureyssens et Isabelle Joschke. L’Open Demi-clé se jouant en temps sur l’addition des 3 manches, les 2 co-propiétaires du plan Delamotte ont pris une belle option.

En SERIE, Cédric Malengreau et Davy Beaudart sur le Pogo2 FOXAWINN ont parfaitement gérés la deuxième partie de l’étape après Lundy. Très motivés par leur première manche réussie ( 3ème ), plus concentrés, plus lucides, ils ont maîtrisé les molles et les courants en Manche. « On a bien joué, rien lâché. On a réussi à rester au contact des bons protos à Land’s End. Naviguer avec d’autres permet de se régler et de corriger les erreurs. Une belle victoire mais avec 30 minutes d’avance, le trou n’est pas fait avec nos poursuivants LE GOUESSANT-MERIAL et KPMG ».

Tant mieux. On va sortir les calculettes à partir de Mercredi 05 Juillet 12H00 et vivre une 3ème manche passionnante en forme de Tour de Bretagne pour le retour vers Locmiquelic. En attendant, on se repose et on attend les derniers.

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Orange II pulvérise le record du monde des 24 heures

1er jour : De la brume sur Orange 2 !
DR

Lundi 3 juillet 2006.- Fidèle à ses (bonnes) habitudes, Orange II file bien plus vite que le vent. Parti hier midi de New York, l’équipage de Bruno Peyron s’adjuge déjà une première victoire historique : à 13 heures et six secondes ce lundi, le maxi catamaran lancé à la poursuite du record de l’Atlantique a affiché un chiffre titanesque sur son loch totalisateur : 752 milles parcourus en 24 heures : nouveau record absolu de vitesse à la voile sur une journée ! Près de 31,3 nœuds de moyenne. Fatalement des pointes à plus de 35 nœuds…
« C’est impressionnant, on a encore trouvé un potentiel supérieur au bateau », commentait presque tranquillement Bruno Peyron à la vacation de 11h, alors que « le monstre » Orange II était à l’approche des bancs de Terre Neuve, dans une météo conforme à la mythologie marine de cette contrée désolée de l’Atantique Nord : brume épaisse et mer croisée. « C’est boucaille… on ne voit pas l’avant du bateau et on est en veille radar permanente pour éviter les navires de pêche qui pourraient se trouver sur notre route ». Sous petit gennaker et deux ris dans la grand-voile, Orange II fonce dans le brouillard, à l’assaut de l’infernal record du PlayStation de Steve Fosett. Ce chrono réputé "imbattable", établi en octobre 2001 par le milliardaire américain : 4 jours, 17 heures, 28 minutes et 6 secondes.

Jour 1 : 123 milles d’avance sur PlayStation
Pour battre le mythique record de l’Atlantique, il faudra couper la ligne d’arrivée au large du cap Lizard, à la pointe sud-ouest de l’Angleterre, avant vendredi matin à 6h27, heure française. Pour l’instant, l’équipage de Bruno Peyron est en avance sur le tableau de marche du record. Au point de comparaison numéro 1 ce matin, Orange II comptait 123 milles de capital positif sur le record de PlayStation. «Depuis le départ, c’est musclé, en permanence à plus de 31 nœuds de moyenne et avec une mer plate qui a permis aux barreurs de s’adapter dans des conditions idéales », commente Bruno Peyron, «nous avons exactement les conditions que nous attendions, un flux de sud-ouest et un angle correct à un vent de 25 à 30 nœuds pas trop fort, ce qui favorise la vitesse pure ».
Certes, ce matin la mer est devenue moins confortable avec « 1,50 mètre à deux mètres de creux par le travers, mais pour l’instant ça ne nous ralentit pas » se félicite le navigateur français, visiblement très satisfait des performances de ses onze hommes d’équipage, avec entre autres Bernard Stamm, Yann Guichard, Pascal Bidégorry … « Ils sont bons, ils vont très vite !»
Aller vite, voilà bien l’obsession dans ce sprint ahurissant contre la montre à travers l’Atlantique Nord qui vient de voir, déjà, tomber un premier record. Demain ? « La journée devrait être un peu meilleure encore car nous n’aurons pas de détours à faire comme pour contourner les bancs de Nantucket»  ;, explique le skipper d’Orange II. Repousser encore cette toute nouvelle limite n’est donc pas impossible. Car jusqu’ici, il a fallu s’employer : «nous avons du faire huit manoeuvres, des changements de voiles. Or, à douze hommes c’est exigeant physiquement et nous ne fonctionnons qu’en deux quarts. Chaque équipe doit donc réveiller l’autre au moment de manœuvrer puisqu’il n’y a pas de quart en stand by, comme c’est le cas sur le tour du monde ».

Et pour la suite…
La crainte d’un ralentissement en fin de parcours (comme en août 2004, quand l’équipage avait échoué pour 31 petites minutes) est toujours présente. « Ce doute existe forcément quand on part avec les dépressions estivales », explique Bruno Peyron. Or, «en l’occurre  nce, les modèles météo ne sont pas d’accord : pour certains, les zones de haute pression qui donnent du beau temps en France en ce moment vont bloquer le passage des dépressions ; pour d’autres, ces dépressions passeront tout de même. Je pense, j’espère qu’on a suffisamment de vitesse pour s’en sortir dans le premier cas et on a évidemment anticipé celui-là, le moins favorable… Dans le deuxième cas, et bien dans le deuxième cas c’est un miracle ». Un « miracle » qui donnerait lieu à un des plus gros jackpots de l’histoire de la voile. Mais n’anticipons pas. A 14h 30 aujourd’hui, il reste 2080 milles à avaler pour aller taquiner la légende d’un record amélioré seulement sept fois en un siècle.

"Ils ont dit" :
Roger Nilson, navigateur à  bord de Orange II : "Tout va bien à bord… jusqu’ici aucun incident ni matériel ni humain. Depuis les abords de l’île Sable il y a un brouillard dense, la mer est toujours calme mais des vagues croisées arrivent du sud. Sommes passés à 9 milles au sud de l’île Sable et faisons cap au 75°, vitesse moyenne du bateau 32 nœuds sous gennaker de brise, très efficace. Avons pris 2 ris juste avant l’île car le vent montait à 34 nœuds. Le dernier champ de vent indique que nous devrions être tribord amures jusqu’au bout, avec peut-être un petit empannage. A peu près 4 jours et 8 heures… en théorie… Nous marchons globalement 3 à 4% au-dessus des polaires".

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Nouvelle interruption sur Cannes – Istanbul

Illustration tempête
DR

Au classement de ce midi, les premiers bateaux sont situés à une quarantaine de milles de la porte de passage située au niveau de l’île d’Andros. Le vent souffle déjà sur zone entre force 4 et force 5 en provenance du Nord. Mais le Meltem doit forcir encore plus en mer Egée avec des pointes à force 8 voire plus entre Andros et les Dardanelles. Le pic de la tempête devrait avoir lieu en milieu de nuit et durer près de deux jours.

Dans ces conditions, Alain Gabbay a imposé aux concurrents de s’arrêter au port d’Andros. Cela lui permet de réunir la flotte des bateaux qui s’étale sur plus de 50 milles entre le premier et le dernier. Il suit aussi les normes de sécurité internationales qui ne permettent pas de régater dans ces conditions. Une fois la flotte de bateaux réunie au port, il fera un point météo et étudiera la possibilité de lancer un nouveau départ en course pour rejoindre Bozcaada avant la traversée des Dardanelles au moteur et en convoi puis un autre départ en course pour rejoindre Istanbul. La cité turque du Bosphore ne devrait pas, par contre, être rejointe avant le 7 juillet prochain, soit avec une journée de retard sur le programme prévu.

Message du président du comité de course envoyé aux concurrents à 14 heures, heure française (15h00, heure turque) : « A tous les concurrents de l’Odyssée. La course est neutralisée à la porte d’Andros en raison des mauvaises conditions météorologiques. La porte n°4 d’Andros décrite dans l’article 2 de l’AVIS GENERAL N°6 tiendra lieu de ligne d’arrivée. Le feu vert de l’entrée du port arborera les pavillons SIERRA  et bleu. De nuit, la marque de parcours sera à feu blanc clignotant et les pavillons seront éclairés avec une lampe torche.Tous les concurrents doivent s’annoncer par VHF 72 au moins 5 miles avant l’arrivée ou 30 minutes avant. Le temps sera pris au passage de la ligne.  Dès la marque passée, dirigez vous vers l’entrée du port ou des Zodiacs vous aideront. »

Ce sera donc la deuxième interruption de la course sur l’étape Cannes – Bozcaada. Ces interruptions étaient envisagées avant le départ en raison des conditions météo très changeantes qui peuvent régner en Méditerranée aux mois de juin – juillet. La première interruption avait eu lieu après le passage de la porte de Bonifacio. Le départ de la « deuxième » manche avait été donné après le détroit de Messine. Celle-ci intervient à Andros. Le classement général au temps devrait donc cumuler les temps des « étapes » Cannes – Bonifacio, Messine – Andros, Andros – Bozcaada puis celui du run final en mer de Marmara pour rejoindre Istanbul.

Avant le plus fort de la tempête, la course continue pour les marins qui tentent de rejoindre Andros au plus vite. La bataille fait rage entre les trois premiers bateaux, c’est-à-dire Les Mousquetaires de de Broc et Lemonchois, TEB d’Attanasio et Tabarly et enfin Bel / Karper de de Pavant et Spina. Kito de Pavant écrivait d’ailleurs ce matin « nous avons finalement repris notre troisième place derrière les deux mousquetaires (ndr : de Broc et Lemonchois) et Erwan Tabarly et Romain Attanasio (TEB). Mais les écarts sont importants (au moins 5 milles) ce qui laisse à penser que notre leadership est  menacé. Mais la route est encore longue jusqu’à Istanbul. » La route est effectivement encore longue : 40 milles pour rejoindre Andros, 140 pour arriver à Bozcaada auxquels il faut ajouter le temps de la traversée de la mer de Marmara. Aussi les temps de passage à Andros ce soir devraient donner une première image du podium final à Istanbul.

Source Odyssée Cannes Istanbul

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De Broc et Lemonchois jouent en tête à Cythère

B de Broc B Petit les mousquetaires
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L’écart est pour la première fois significatif depuis le départ de la deuxième étape après le détroit de Messine. Avec un peu de plus quatre milles d’avance, de Broc et Lemonchois ont creusé un léger écart sur le reste de la flotte emmenée par Tabarly et Attanasio. A six noeuds de vitesse, ce qui correspond à la vitesse de leur bateau lors du dernier relevé de positions, les leaders peuvent estimer leur avance à trois quarts d’heure. Pas de quoi reprendre leurs 88 minutes de retard sur le français de Pavant et l’italien Spina mais de quoi tenter une entrée en mer Egée avec un petit bonus et contrôler les autres concurrents.

Car le sprint olympien vers Bozcaada va être sportif ! Les équipages les plus aguerris devraient tirer leur épingle du jeu d’une météo annoncée musclée. Et à ce jeu, Bertrand de Broc, ancien tourdumondiste avec deux Vendée Globe à son actif, et Lionel Lemonchois, lui- co-détenteur en 50 jours du record de vitesse autour de la planète à bord du maxi catamaran de Bruno Peyron, ont de l’expérience à revendre. Et des lauriers à disputer. C’est en tout cas ce que se disent les deux jeunes membres du centre d’entraînement breton du circuit Figaro-Bénéteau qui mènent le groupe de chasse. Erwan Tabarly et Romain Attanasio n’ont pas de tour du monde dans leur sillage. Mais ils connaissent leur bateau comme leur berceau. « On va reprendre la tête » prévient par mail Romain. La légion est en marche.

Moins d’un mille derrière, Kito de Pavant et Alberto Spina ne se contentent pas de regarder passer le train. Les vainqueurs de la première passe d’arme à Bonifacio suivent le groupe en compagnie de Laurent Pellécuer et André Radier. « Bel / Karper » et « Docteur Valnet» naviguent l’hiver au centre d’entraînement de Méditerranée dans le Sud de la France. L’école a du bon à l’Ouest comme au Sud. Mais attention, les « indépendants » sont aussi au rendez-vous à moins de 300 milles de l’arrivée en Turquie. Jacques Einhorn et Christophe Lebas sur Connivence suivent en cinquième place après un retour fulgurant dans la journée grâce à une option très sud. Ils devancent, en distance au but, Florence Arthaud et Luc Poupon. Ceux-là aussi n’ont pas pris la route de la Turquie pour viser trois après Troie. C’est vers l’or à Istanbul que ces duos veulent placer leurs chevaux.

Alors qu’Einhorn et Lebas tentent peut-être un coup sous Cythère, Marc Thiercelin et Eric Drouglazet ont mené Siemens près des côtes grecques. « On essaye toujours de chopper des brises thermiques mais là, c’est pétole totale. On va essayer de chopper le vent en premier sinon après c’est ir-ra-ttra-pa-ble ! » écrit ce midi le Breton Drouglazet. Résultat : à 14h00 TU, le bateau est bloqué à 3 noeuds quand les autres filent deux fois plus vite. Cela peut coûter cher. Marc est déjà blessé, une entorse. Alors pour se remonter le moral, les deux hommes ont suivi la victoire de l’équipe de France face au Brésil. « Le comité de course nous a annoncé le score France – Brésil ! Je me verrais bien le match France – Portugal sur un grand écran Siemens ! Moi je dis : 0-0 et pour la France 1-0 dans les prolongations ! » Hélas pour les marins-supporters, ils seront encore en mer pour le troisième et dernier run vers Istanbul lors de la demi-finale. Il leur reste à espérer une qualification de l’équipe de France pour la finale pour vivre leur second sport favori à la télévision.

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Emirates Team New Zealand vainqueur du Louis Vuitton Act 12

Team New Zealand
DR

Ce double sacre couronne l’équipe montante de cette saison 2006. Les Kiwis ont d’abord réussi à faire progresser leur nouveau Class America, mis à l’eau en décembre dernier à Auckland, mais aussi à élever leur niveau de jeu en match racing. Ces derniers jours, ils ont retrouvé une aisance et une confiance en eux qui leur faisait défaut lors des Actes 10 et 11. La cellule arrière animée par Terry Hutchinson, Kevin Hall et Ray Davies a été irréprochable et a toujours réussi à concrétiser ses choix stratégiques grâce à la maîtrise de Dean Barker dans les départs. A ce titre, le barreur de NZL 84 a pris de l’assurance et s’est montré plus agressif que d’habitude (on retiendra le duel d’anthologie contre BMW ORACLE en demi-finale).
 
Dimanche, dans une brise thermique légère (12 nœuds maximum), c’est pourtant le Defender qui s’impose dans le premier match du jour. à la dernière minute. Surclassés au départ et par la capacité de leur adversaire à analyser la première bascule de vent, Peter Holmberg et son équipe ont su rester patients. En embuscade à quelques mètres de la jupe arrière de NZL 84, ils ont attendu le seul moment de faiblesse de leur concurrent pour l’exploiter à leur avantage. Un empannage approximatif des kiwis dans le dernier bord de spi permet à  Alinghi de reprendre la main. Le Defender coupe la ligne en vainqueur (24 secondes) et échappe à l’élimination directe. Momentanément. Car la deuxième régate du jour n’a laissé aucune chance à l’équipage suisse qui naviguait toujours à bord de son ‘vieux’ SUI 75. Cette fois, la suprématie des Néo-zélandais est claire et nette : 1 minute et 24 secondes à l’arrivée.
 
Dans la finale de la division 2, le Desafío Español 2007 a tout de suite imposé sa loi à Mascalzone Latino-Capitalia Team, victime aujourd’hui de plusieurs erreurs de manœuvres (envoi et affalage de spi). Le challenger local termine ainsi 5e de l’Acte 12 et conforte sa position de leader de la D2.
 
En revanche, trois matchs (au total) ont aussi été nécessaires pour déterminer le vainqueur de la petite finale. Dominés hier, les Suédois de Victory Challenge se sont rattrapés aujourd’hui en battant Shosholoza à deux reprises, grâce à leur supériorité dans les départs.
 
Au classement général de ce Valencia Louis Vuitton Act 12, il est intéressant de noter  qu’à l’exception de la division 1, le résultat des autres équipes reflète exactement celui établi à l’issue du round robin.
 
Dimanche après sa victoire, Emirates Team New Zealand est revenu dans le Port America’s Cup pour une cérémonie de remise des prix. Le trophée du Valencia Louis Vuitton Act 12 était décerné par la Maire de Valencia, Rita Barberá,  tandis qu’Yves Carcelle, le Président et Directeur Général de Louis Vuitton, devait remettre le trophée de l’ACC Season Championship 2006.

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L´équipe de France remporte la Rolex Commodore´s Cup

Commodore's cup
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Le Lillois a remporté cette nuit sa deuxième victoire à la tête des 9 voiliers composant l’équipe de France. "Captain Géry" avait cette année encore savamment calculé son coup, concoctant une équipe de France composée de trois bateaux "Bleus" (First 44.7, Sinergia 40, A35), trois voiliers "Blancs" (IMX45, JPK 110, First 34.7) et trois unités "rouges" (Nelson-Marek 47, X43, J109) extrémement homogène et emmenée par des skippers solides à la tête d’équipages expérimentés et habitués de ces régates "à l’anglo-saxonnes".

Débutées lundi dernier par un temps exécrable, peu de vent et beaucoup de pluie, ces régates organisées à Cowes par le Royal Ocean Racing Club (RORC) voyaient rapidement l’équipe d’Irlande, grande favorite, prendre rapidement le commandement, plaçant aux trois premières places ces trois équipes. Géry Trentesaux et l’équipe "Bleu" recollaient en milieu de semaine et disputaient aux anglais la troisième marche du podium.

"Il nous faudrait un peu plus d’air" avouait alors Trentesaux, conscient du déficit de vitesse de ses bateaux au près dans le petit temps. Un voeu exaucé dès la journée de jeudi durant laquelle un flux un peu plus soutenu au delà des 12 noeuds permettait à "Guyader" à Erwan Dubois et à "Codiam" de Jean Claude Nicoleau de signer de beaux accessits tandis que "Batystil" de Cyril Legloahec tirait toute l’équipe vers le haut en signant plusieurs victoires de manche.

 La journée de samedi était décisive, avec la fameuse "Island Race", course autour de l’Ile de Wight. Les Irlandais étaient alors toujours solidement cramponnés aux deux premières places du classement général et seule la troisième place du podium semblait être l’enjeu de cette longue manche entre les Français et les Anglais. Mais la forme ascendante de tous les bateaux tricolores allaient jusqu’au bout bouleverser les calculs. Dans un vent un peu plus soutenu, le "Courrier du coeur" de Trentesaux faisait merveille et entrainait l’armada française dans son sillage. Le reste n’était plus qu’une affaire de "rating" et de temps compensés. Réguliers aux avants postes, les voiliers français délogeaient jusqu’à l’équipe "verte" irlandaise (Mills 40, Corby 37, J109) et les bateaux "Bleu", Courrier du Coeur" à Géry trentesaux, "Paprec recyclage" à Stéphane Névé et le A 35 "Batistyl" de Cyril Legloahec remportaient le classement général. Les bateaux "Blanc", l’IMX 35 Codiam de Jean Claude Nicoleau, le JPK110 Guyader d’Erwan Dubois et le Bénéteau 34,7 TBS de Pierre Follenfant montaient de haute lutte sur la troisième marche du podium.

 "C’est un succès sans précédent", poursuit un Trentesaux rayonnant. "Un succès bâti sur la cohésion de l’équipe qui est souvent la clé de la réussite dans ces courses à handicap.

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C´est parti pour Bruno Peyron et l´équipage du géant Orange II

Record Atlantique Nord :
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Déjà à pleine vitesse…
Bruno l’avait annoncé avant le départ,  il n’hésitera pas à pousser la machine à ses limites. Le ton est donné dès les premières minutes de course, le géant de près de 38 mètres de long navigue au sud de Long Island à 32 noeuds de moyenne instantanée. Pour battre le record, l’équipage sait qu’il n’y a pas d’autre alternative que de maintenir en permanence la vitesse du bateau à plus de 30 noeuds. Les conditions météos sont au rendez-vous sur le départ. Avec 25 à 28 noeuds de nord-ouest Orange II s’est élancé sous grand voile à 1 ris, gennaker médium et trinquette.

Arriver avant vendredi à 6h et demi du matin…
Pour battre le record de l’Atlantique, Peyron et ses hommes devront donc mettre moins de 4 jours, 17 heures, 28 minutes et 06 secondes. Il devront pour cela couper la ligne d’arrivée, au large du cap Lizard(pointe sud-ouest de l’Angleterre), avant vendredi 7 juillet prochain,à 06h, 28mn et 12sc.

Le record le plus rapide du monde
Avec ce chrono époustouflant de 4 jours et 17 heures, le record de l’Atlantique est aujourd’hui le record océanique le plus rapide au monde et sans aucun doute l’un des plus difficiles à battre. Pour preuve, il n’a été battu que 7 fois en 100 ans d’histoire. La dernière tentative en date n’est autre que celle du géant Orange II qui, en août 2004, avait échoué de seulement 31 petites minutes. Inutile de dire que pour Bruno Peyron, déjà détenteur de ce record (en solitaire) à deux reprises, cette nouvelle tentative sur l’Atlantique représente le trophée ultime qui manque à son tableau déjà bien illustré, de chasseur de grands records !

12 hommes pour un record
Ils sont donc 12 à bord et déjà à l’attaque. Afin de prévenir d’éventuelles complications météo obligeant à plus de manœuvres, le skipper de Orange II a finalement élargie sa feuille de match et composé un équipage "d’attaquants", répartis en deux quarts de 6, afin de faire se relayer 24h/24 des barreurs de haut niveau. L’équipage est donc constitué de  : Bruno Peyron, skipper; Roger Nilson, navigateur; Bernard Stamm, chef de quart, barreur; Ronan Le Goff, N°1; Jacques Caraes, régleur, vidéo; Florent Chastel, N°1, rigging; Ludovic Aglaor, chef de quart, barreur; Jean-Baptiste Epron, régleur, photo; Pascal Bidegorry, chef de quart barreur; Yann Guichard, barreur; Jean-Baptiste Le Vaillant, performer ; Clément Surtel, équipier.

Première vacation radio avec Bruno Peyron, demain à 11h00
Rendez-vous demain à 11h pour la première vacation radio quotidienne avec Bruno Peyron. Ce rendez-vous avec l’équipage d’Orange II et son skipper aura lieu chaque jour, en direct et en visio-conférence sur le site internet www.orange-sailing-team.com. La vacation sera animée par Jean Maurel.

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