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J-1 avant le départ de la 11ème manche …

J-1 avant le départ de la 11ème étape
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A 24heures du départ,  Sidney Gavignet, régleur-barreur à bord d’ABN AMRO ONE, leader au classement général provisoire, prévoit une étape où les concurrents navigueront à vue, sans grosses options possible, au près mais dans des conditions météo encore incertaines. « Si les météorologues voient depuis plusieurs jours sur leurs écrans la formation d’une grosse dépression en approche de notre zone de navigation, il reste que sa vitesse de déplacement rend les choses encore un peu floues. De cette vitesse dépendra la configuration définitive de cette courte manche. Soit elle traîne un peu et nos VO 70 vont sortir à vitesse réduite de la longue et étroite baie d’Annapolis et se faire cueillir à la sortie par des vents de 30-35 nœuds qui devraient nous accompagner jusqu’à New York, soit la dépression se déplace plus vite que prévue et c’est dans la « brafougne » dès le coup de canon que nous allons entamer nos discussions. Cette étape qui devrait durer à peine 36 heures aura sûrement l’intensité d’un parcours in shore. Mais pour nous, cela sera comme pour le pit stop de Wellington. Psychologiquement et matériellement, nous partons pour une longue étape et non pour deux étapes à la suite. Nous avons chargé ABN AMRO ONE des voiles, du matériel de réparation, des vêtements et de la nourriture nécessaires à 4 000 milles de navigation. »
 
Le système de quart habituel sera modifié sur la plupart des bateaux. Sébastien Josse sur ABN AMRO TWO précisant qu’ils seront 6 en permanence sur le pont, afin de se caler sur les polaires de vitesse des in shore et non sur celles des off shore. Les équipages seront donc très sollicités sur cette courte étape de 400 milles et auront 48h pour récupérer à New York avant de repartir, cap sur la vieille Europe, quittée le 12 novembre dernier.

CLASSEMENT GENERAL provisoire après 10 manches :
 
1 – ABN AMRO ONE : 63.5 pts
2 – MOVISTAR : 44    pts
3 – PIRATES DES CARAIBES : 41.5 pts
4 – ABN AMRO TWO : 41    pts
5 – BRASIL 1  : 37    pts
6 – ERICSSON : 30.5 pts
7 – BRUNEL : 0.5   pts

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Sébastien Josse : “il va y avoir de plus en plus de bagarre”

Arrivée mellbourne
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Que représente cette nouvelle étape entre Annapolis-New York ?
Cela marque le début de la fin de cette longue course autour du monde. On sent que le terme de cette épreuve approche car il ne nous reste que des « petites » étapes, la plus longues étant celle de la traversée de l’Atlantique entre New-York et Portsmouth avec ses 3 200 milles. Avant, nous aurons 400 milles à couvrir entre Annapolis et New York, puis 1 500 milles entre Portsmouth et Rotterdam, et enfin 500 milles entre Rotterdam et Göteburg, le terme de 32 000 milles navigués autour de la planète.
 
Comment sentez-vous cette dernière partie de course ?
A part le trajet entre Annapolis et New York, que je ne connais pas, le reste est pour moi plus familier. La traversée de l’Atlantique (même dans ce sens là) et le tour des îles Britanniques, je l’ai déjà fait à plusieurs reprises. Je serai donc un peu plus sur mon terrain de jeu. On va bien voir ce qui va se passer. Mais ce qui est sûr, c’est que l’on voit qu’au classement général cela devient très très serré au niveau des points pour essayer d’accrocher le podium. Il va y avoir de plus en plus de bagarre.
 
Pouvez-vous expliquer cette ambiance entre les concurrents ?
A deux mois de la fin de la course et avec la fin des grosses casses, les teams ont repris la main et sont tous engagés dans une lutte sans merci pour une place sur le podium à Göteborg. Il va y avoir de plus en plus de guerre-guerres psychologiques. Les équipiers vont être beaucoup plus concentrés sur l’eau. Il y aura encore moins de place pour la rigolade. On sent bien cette ambiance sur les pontons depuis Baltimore. L’intimidation est beaucoup plus présente qu’au début de la course….
 
Quel sera votre équipage pour les deux prochaines étapes ?
Nous récupérons l’Australien Nick Bice, notre chef de quart et boat captain blessé sur l’étape du Horn et remplacé ponctuellement par Yves Le Blevec pour Rio-Baltimore. Par contre, j’ai pris la décision de garder le Brésilien Lucas Brun à bord. Il était venu remplacer  le Hollandais Gerd Jan Poortman, blessé sur l’étape Melbourne-Wellington. Au cours des deux dernières étapes, nous avons découvert le potentiel de Lucas, non pas à la plage avant, qui était le poste de Gerd Jan, mais plus dans le cockpit aux réglages. Même si nous connaissons de mieux en mieux notre VO 70, Lucas a apporté un  gros plus au niveau performances, notamment sur la dernière étape où nos polaires de vitesse n’ont jamais été aussi bonnes et où le potentiel de vitesse du bateau n’a jamais été exploité à ce point. Même si pour des raisons d’options, le résultat final n’a pas été là. Pour les deux prochaines étapes, je pense que cela va être très important que nous naviguions au maximum de notre potentiel, bateau et équipage et c’est pour cela que je garde Lucas à bord.
 
C’est un choix difficile ?
Cette décision n’est pas « contre » Gerd Jan, mais « pour » Lucas. Ce n’est pas que Johnny soit moins bon ou meilleur, mais pour les prochaines étapes, j’ai envie d’essayer encore avec cette formation d’équipage. Johnny n’est pas mis hors jeu. Cela n’a rien à voir avec d’autres histoires sur d’autres VO 70 sur cette course. Notre équipage est conçu depuis le départ comme un équipage à 11. Et donc, nous savons tous depuis Vigo qu’il y en aura toujours un qui restera à terre. Cela fait partie de l’histoire de ce team de jeunes talents qui est issu d’un mode de sélection tout a fait particulier. C’est mon rôle de faire des choix selon la configuration des étapes. Chacun a des spécialités différentes qui doivent être mises au service de la performance globale du projet. Mais c’est vrai que je n’ai pas eu beaucoup de temps, avant le départ, pour jauger les capacités de chacun et que je m’aperçois sur le tard des capacités de régleur de Lucas qui vont nous être essentielles sur les prochaines manches.
 
Votre équipage est très uni, comment réagit-il à ce type de décision ?
C’est sûr que ce n’est pas facile parce que nous avons une très bonne ambiance à bord du bateau. Une ambiance de copains très forte. Et dès qu’il y a une personne qui reste à terre, c’est un peu comme si on amputait notre équipage. Cela fait 1 an et demi que nous sommes un noyau très dur de 11 navigants. Nous sommes tous très solidaires, il n’y pas de guerre entre nous pour avoir tel ou tel poste. Tout le monde a sa place a bord et c’est sûr que quand je prends la décision de qui reste à terre, le reste de l’équipage en est triste, car on aimerait naviguer à 11 et pas à 10. J’ai cogité pendant une semaine avant ce départ et je viens juste de prendre ma décision car tout le monde à bord d’ABN AMRO TWO apporte quelque chose de positif. Mais cette notion de choix et de sa difficulté fait que cela a créée plus de team spirit et de motivation. En ce qui me concerne, j’apprends petit à petit à prendre ce genre de décisions difficiles, c’est bien.

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Sidney Gavignet : Movistar est notre principal adversaire

Sidney Gavignet
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On peut se demander un peu comment un bateau peut changer tant de chose tandis que le reste de la flotte est contrainte à ne rien changer, bloquée par le règlement. C’est en fait car le bateau est considéré comme un nouveau venu, repartant avec 0 point.

Le parcours « in-shore » fait déjà partie du passé, nous n’avons pas été particulièrement affecté par notre résultat peu reluisant car nous connaissons le point faible du bateau et nous attendions à souffrir face à la concurrence dans ces tout petit airs. Movistar et Brasil 1 ont fait une superbe course. Le bateau espagnol a le vent en poupe en ce moment depuis notre départ de Rio. C’est maintenant notre adversaire principal que nous ne manquerons pas de contrôler jusqu’à la fin de la course.

L’escale de New York est un « pit stop » comme celle de Wellington. Les équipes techniques ne sont pas autorisées à monter à bord sous peine d’être pénalisé en temps. Nous devons réparer les éventuels dommages avec le matériel embarqué. 400 milles, il s’agit d’une étape sprint, une casse même bénine ou une petite erreur peut coûter cher étant donné le peu de temps pour se rattraper.
La traversée de l’Atlantique devrait ensuite être un vrai plaisir avec ces bateaux « avaleurs de milles ».
 
 A bientôt.
 Sidney  Gavignet

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Dee Caffari à 15 jours de l’arrivée

Aviva Challenge
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Dee Caffari, qui tente de devenir la première femme à terminer un tour du monde en solitaire d’est en ouest contre vents et courants dominants, a déjà parcouru 26,700 milles après 165 jours de mer, et elle a maintenant franchi tous les méridiens de la planète. Sur ce type d’aventure, les passages à proximité des terres sont rares et chaque marque de parcours psychologique, comme le simple fait de croiser la route empruntée à l’aller, a une importance capitale pour la navigatrice.
 
"Au moment du départ, mon mentor, Sir Chay Blyth, m’a donné une bouteille de champagne pour célébrer cette journée, mais ce n’est qu’aujourd’hui que je comprends vraiment à quel point cette étape est importante, confie Dee Caffari. Naviguer au portant, c’est comme une descente à ski : c’est rapide, grisant et exaltant. Mais naviguer contre les vents dominants, c’est un peu comme gravir une montagne. C’est une lutte difficile, épuisante et continue contre les éléments".
 
Sir Chay Blyth (Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique et Médaillé de l’Empire Britannique) fût le premier à effectuer un tour du monde en solitaire et sans escale d’est en ouest en 1971, une aventure surnommée à cette époque le "voyage impossible". C’est d’ailleurs son équipe qui a fourni le bateau et apporté le soutien technique à l’Aviva Challenge.
 
"Il s’agit pour moi de l’aventure la plus incroyable jamais réalisée par une femme en solitaire, a déclaré Sir Chay Blyth. Ce tour du monde en solitaire et sans escale est si difficile que c’est seulement 21 ans après ma première circumnavigation que Mike Golding a relevé le défi. À ce jour, seuls quatre hommes** ont réussi à boucler le parcours dans ce sens et Dee est sur le point de devenir la première femme à réaliser cet exploit. Pour surmonter des conditions souvent abominables et une solitude extrême, elle est parvenue à associer d’excellentes qualités de marin à une détermination sans faille".
 
Après avoir franchi la ligne d’arrivée, Dee Caffari mettra le cap sur Ocean Village à Southampton où de nombreuses personnes sont attendues pour célébrer cette première mondiale et assister au retour à terre de la navigatrice qui aura passé six mois en mer.

Source Aviva Challenge

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Georges Leblanc de retour sur les océans

Georges Leblanc 65'
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Malgré le naufrage de 2 bateaux, rien n’arrête  Georges Leblanc. Pour le navigateur originaire de Lévis en banlieue de Québec, il est hors de question de regarder en arrière. C’est donc fortement encouragé par les performances préliminaires qu’a affichées son bateau lors d’essai tenus à l’été 2005 que le navigateur québécois s’est remis à la tâche cet hiver. Et même si il avoue ne pas disposer de moyens comparables à ceux des grandes écuries de course au large, il entend tout de même ne pas être en reste.

Travailleur acharné et doté d’une détermination hors norme, c’est ainsi qu’il a entrepris de modifier de manière substantielle son nouveau bébé, un plan McGregor/Smith de 65 pieds construit en 1990 et qui s’est fait la dent dans la Transpac. L’espadon en question a un tirant d’eau de 3,2 mètres et un déplacement de 11,5 tonnes. Son mât fait 25 mètres de hauteur. Quant à sa voilure, elle couvre 420 mètres carrés au portant. Après des modifications qui y furent apportés en 1995 et 1999, Georges Leblanc a maintenant entrepris de tirer le maximum de la bête.

La bôme a été abaissée et le safran sera bientôt allongé. Un bulbe de quille et une dérive seront également ajoutés. Côté gréement, on compte un nouveau bout dehors avec emmagasineur ainsi qu’un haubanage composite en renfort. Il faut ajouter à cela des enrouleurs sur l’étai principal et le bas étai. Pour ce qui est de la voilure, il y aura un nouveau génois sur emmagasineur, un solent pour l’étai principal ainsi qu’un deuxième ris sur la grande voile. Malgré tout ces changements, le poids du bateau sera amoindri et surtout mieux réparti en regard de son centre de gravité.

Le bateau s’appellera Océan. Sa mise à l’eau est prévue pour le 12 mai 2006. Georges Leblanc établira d’abord, en début juin, le temps de référence dans un parcours de 650 milles nautiques dans le Golfe Saint-Laurent, en l’occurrence, le record du tour de l’Île d’Anticosti qu’il a lui-même initié. Suivra ensuite le convoyage du bateau (en équipe) vers l’Europe en début juillet. Au calendrier du coursier se trouve la Dinartica à laquelle il prendra le départ le 23 juillet. Puis, sur le retour de la seconde étape, il effectuera sa qualification pour la Route du Rhum 2006. Pour cette dernière, il espère pouvoir compter sur une dérogation des organisateurs afin de lui permettre d’aligner son 65 pieds dans la « classe 1 monocoque » et par la même occasion se comparer à la classe Imoca dont il faisait parti avant l’avarie de quille qui mettait son Open 60 « Ciment St-Laurent Océan » hors d’usage lors de la transat Jacques Vabre 2003. 

Daniel Lévesque

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Profurl is back !!

Profurl
Profurl

Profurl, le spécialise des enrouleurs de voile, vient de se doter d’une nouvelle équipe Custom au sein de son antenne de Saint Nazaire.

Composée de trois personnes, cette équipe Custom a été créée afin de répondre à la demande croissante de produits techniques et custom de la part des professionnels de la voile (coureurs professionnels, chantiers spécialisés dans la construction d’unités de course, architectes…).

Grâce à cette équipe, Profurl est enfin de retour dans le milieu de la course au large. Cette activité Custom avait fait la renommée du fabricant dès les années 80 pour se poursuivre dans les années 90 et jusqu’en 2002 et l’avait conduit à occuper la place de leader dans ce domaine. A titre d’exemple : Profurl équipait en 2002 la totalité des bateaux engagés lors d’Around Alone.

Profurl est désormais de nouveau en mesure de répondre aux projets spécifiques en développant des produits custom (…) mais en offrant aussi des produits standards Profurl de type emmagasineurs (gamme NEC) et des stockeurs (gamme NEC ST).

Les produits Profurl sont aujourd’hui notamment utilisés sur des bateaux au palmarès prestigieux comme Sill et Véolia de Roland Jourdain, Géronimo d’Olivier de Kersauson et bien d’autres.

Plus d’infos : www.profurl.com

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Pierre Bojic

Pierre Bojic
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L’AG2R, c’est votre première Transat en monotypes ?
Non. Ma première expérience du genre date de l’an passé avec le Trophée BPE. Je m’en souviens bien car c’était pour nous une première dans la classe des « Figaristes » et… une première dans l’histoire du Figaro que cette transatlantique en solitaire courue entre St-Nazaire et Cuba.

Alors vous préférez le solitaire ou le double ?
Question difficile ! D’un côté je pense que le solitaire porte en soi un potentiel objectif d’aventure et de médiatisation. Surtout l’an passé car nous ouvrions une nouvelle route sur Cuba. Marier l’océan et le solitaire, c’est naviguer au summum de l’aventure, celle qui plaît au public. Donc instinctivement, mon coeur penche pour le solitaire. D’un autre côté le Double offre plus de sécurité et donc moins de stress pour l’organisateur. De plus il y a ces aventures à deux nécessairement fortes car la compétition est intense, comme on l’a encore vu cette année… où des écarts infimes séparent les bateaux après un océan de régate. Et puis cette Transat AG2R est devenue une « institution » courue sur un joli parcours. Pour être franc j’ai pris beaucoup de plaisir aux deux. Ces Figaristes qu’on m’avait dit pas « faciles » sont en réalité enthousiastes, spontanés… Il y a de l’ambiance. C’est très sympa !

Vous êtes satisfait des retombées médiatiques de l’AG2R ?
Je vous réponds d’emblée « non » pour la bonne raison que médiatiquement, il n’y a jamais assez. En réalité on a investi d’avantage sur la communication, donc on était en droit d’attendre plus en retour. Je remarque surtout une modification du comportement media par rapport à ces événements : une montée en puissance de la presse quotidienne régionale en terme d’impact comparé à la presse nationale qui demeurait une référence pour nous les Parisiens. Aujourd’hui sa diffusion est en retrait par rapport à des pôles constitués comme Ouest-France, ou plus encore le pôle de l’est qui dépasse le million d’exemplaires/jour. Je trouve aussi que les radios et les Télé nous donnent plus d’exposition que par le passé (avec en prime la minute AG2R diffusée juste après le journal sur France 2, ndlr). Et n’oublions pas internet dont la cible est plus réduite mais carrément exponentielle. La fréquentation du site a été multipliée par 3 comparée à 2004. En plus c’est un media formidablement enrichi en terme de contenu. Je dirais pour résumer qu’on a changé de braquet et que cela a été possible car nous sommes un groupe maintenant avec plus de moyens et donc plus de poids.

Parlons de la Route du Rhum-La Banque Postale. A 5 mois du départ, vous jouez déjà à guichets fermés ?
Effectivement, nous enregistrons au premier jour de mai déjà 68 pré-inscriptions, c’est-à-dire des demandes d’engagements accompagnés d’un chèque. C’est énorme !

Pourtant la course est limitée à 50 bateaux. Comment vous gérez le trop-plein ?
D’abord le chiffre 50 constitue une approximation. Ensuite on n’avait pas prévu l’arrivée en puissance des Class 40 (28 inscriptions à ce jour, ndlr). Alors effectivement on est limité par des critères objectifs comme les places dans le port et la capacité de sortir les bateaux dans l’écluse le jour de départ… Cela dit, j’aimerais assez battre un record de participation avec cette nouvelle édition du Rhum, la première de Pen Duick (le record est de 58 bateaux, ndlr).

C’est bien parti surtout en y ajoutant des « non encore inscrits » comme plusieurs 60 pieds IMOCA.
La liste est officiellement close le premier juillet. Depuis que nous avons atteint les 50 premières inscriptions, les dossiers d’engagement sont placés sur une liste d’attente selon un ordre chronologique. Quant aux skippers de 60 pieds dont vous parlez, ils ont tort d’attendre.

Ils ont des revendications auxquelles vous ne semblez pas vouloir accéder.
Moi je suis toujours près à discuter, mais il y a un avis de course qui existe et un budget qui a été établi à partir d’un certain nombre de données sur lesquelles on ne peut pas revenir.

Ils demandent, entre autre, la rétrocession des droits d’inscription… comme au Vendée Globe !
A ce sujet Pen Duick a une position en accord avec celle de la Fédération qui trouve normal qu’il y ait des droits d’inscription. Sur le principe, c’est clair. Après cela on peut discuter des montants, des modalités, des financements. C’est un autre problème. Je suis prêt à discuter des doléances mais pas à céder à un ultimatum comme cela a été présenté me semble-t-il par l’IMOCA.

L’IMOCA est la seule classe à exprimer ces revendications ?
De cette façon oui. Mais qu’on soit d’accord je ne me sens pas en position de force par rapport à l’IMOCA au prétexte du grand nombre d’engagés au Rhum. Je souhaite sincèrement que tous les skippers de 60 pieds monocoques viennent, mais j’estime qu’on ne peut pas tout accepter. En tout cas pas une consigne de désobéissance comme ça s’est déjà produit au départ de la Transat Jacques Vabre l’an dernier.

Admettons, comme cela est souhaitable et plus que probable, que l’ensemble des professionnels de l’IMOCA rallie la bannière du Rhum. Ca va être au détriment des amateurs remerciés pour cause de trop plein ?
Ah ça non : c’est hors de question. S’ils remplissent les conditions du règlement et qu’ils passent leur qualification, je ne vois pas ce qu’on pourrait leur reprocher. Ils seront inscrits, sans discussion.

Parlons pour finir le Lorient-Les Bermudes-Lorient, de nouveau à l’affiche l’an prochain. Où en êtes vous ?
J’aime bien annoncer les choses quand elles sont finalisées et je pense que dans un mois nous ferons une annonce à ce sujet précisant l’avis de course.

Et vous avez d’autres projets ?
Et bien nous aimerions bien chez Pen Duick proposer une course transatlantique spécifique aux Class 40 à l’horizon début de saison 2008. Une course à la dimension du bateau sur un concept original.

Propos recueillis par Patrice Carpentier
 
 

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18′ Australien, une première épreuve à l’Anglaise

18' Australien RADII
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Ce sont donc 11 bateaux anglais, soit la quasi-totalité de la flotte british, qui vont se mesurer sur le plan d’eau très abrité de Weymouth, petit port du sud-ouest du pays en pleine ébullition depuis qu’il s’est vu désigné comme lieu d’organisation des épreuves de voile des Jeux Olympiques de Londres, à l’horizon 2012. Cette confrontation avait désigné l’année dernière l’équipage de Radii, emmené par les frères Richards, Andy et Dave et Andy Fairley. Sûr qu’ils auront à cœur de conserver leur titre après leur belle performance au J J Giltinan Trophy en février dernier (11èmes), véritable championnat du monde officieux de la discipline disputé dans la Baie de Sydney, celle-là même qui a vu naître les 18 pieds.

Mais la pression promet d’être très forte sur les épaules des champions 2005 puisque, outre le fait que leur sponsor est également celui de cette épreuve, leurs compatriotes se sont montrés redoutables lors de la première compétition du circuit national. L’équipage de Fat Face (Tim Penfold, Matt Alvarado et Will Penfold) a en effet brillamment enlevé la victoire de cette épreuve inaugurale tandis que les hommes de SELS/Hermes (Ed Browne, Mark Tait et Graeme Oliver) auront à cœur d’effacer leur grande déception de l’année dernière, où ils avaient raté le titre d’un minuscule point.

Seuls trois bateaux « étrangers » pourront pondérer un peu cet affrontement national. Les solides et toujours verts Danois de GP Covers, champions européens 2004 et vice champions 2005, les Suisses de 4US, en constante progression et les Français de Groupe Sefico, tous frais revenus de leur participation au J J Giltinan Trophy et qui avaient perdu là l’année dernière leur quatrième place au classement provisoire, pour finir 6èmes.

Calendrier 2006 du circuit européen :

– 5 au 7 Mai : Grand-Prix d’Angleterre (Weymouth)
– 4 au 9 Juin : Championnat européen (Campione)
– 22 au 24 Juillet : Grand-Prix d’Allemagne (Travemuende)
– 11 au 13t Août : Grand-Prix d’Italie (Dongo)
– 15 au 17 Septembre : Grand-Prix de France (Carnac)

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Excellent début de saison pour L´équipage Ideactor – Sodifac Roubaix

Ideactor Claire Leroy Calpe 2006
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Ce grade 1 a réuni  à Calpé 7 équipages sur les 12  qualifiés pour le Mondial : la Française Claire Leroy numéro 1 mondial, Nina Braestrup n°4 (DEN), Klarrtje Zuiderbann n°5 (NED), Lotte Melgaared n°6 (DEN), Jenny Axhede n°9 (SWE), Christelle Philippe n°11 (FRA) et Silke Hahlbrock n°13 (GER).

4 équipages sont venus compléter ce plateau, portant ainsi à 7 le nombre de nations représentées: Sandy Hayes n°18 (USA), Camila Ulrikkeholm n°25 (DEN), Louise Bienvenue n°67 (USA) et Sabrina Gurioli n°80 (ITA). Dans ce contexte la compétition a revêtu un intérêt supplémentaire par rapport aux années précédentes  puisqu’au delà de l’enjeu immédiat de cette régate  les meilleurs équipages ont pu se confronter et faire le point sur l’avancement de leur  préparation avant les championnats du monde.

Autre nouveauté, pour la première fois , l’épreuve s’est déroulée sur des TOM 28, au lieu des habituels J 22. 11 équipages se sont donc affrontés pendant 4 jours en baie de Calpé, dans des conditions très variables allant de 5 nœuds à  25/30 nœuds. Les conditions climatiques du début de semaine se sont  montrées particulièrement rudes et parfois  musclées avec un practice day et un premier jour de régate à 20 / 28 nœuds. Jusqu’au vendredi matin, 6 équipages pouvaient encore postuler pour les demi-finales. 3 matchs restaient à disputer, pour ces 6 équipes, et ce sont les équipages de Claire Leroy avec 9 points, Klarrtje Zuiderbann avec 8 points, Nina Braestrup avec 7 points et Jenny Axhede avec 7 points qui se sont qualifiés.

La première demi-finale opposera Claire Leroy à Klarrtje Zuiderbann.Celle ci se déroulera sur deux jours. L’équipage Ideactor – Sodifac Roubaix remportait le premier match de demi le vendredi, et s’inclinera après 2 match très intenses et véritablement époustouflants en situations tactiques et contacts le samedi. Même sort pour Jenny Axhede qui remportera son 1er match  le vendredi et s’inclinera le lendemain 2 à 1 face à Nina Braestrup. La finale opposera donc Klarrtje Zuiderbann à Nina Braestrup, dans des conditions de vent très irrégulières et molles. Klarrtje emporte la finale 3 à 1.

La petite finale opposera l’équipage mené par la Costarmoricaine Claire Leroy, avec Dorothée Martin d’Auray, Morgane Gautier, Elodie Bertrand et Julia Touron .Claire et son équipage l’emportent  deux victoires  2 à 0, face à la Suédoise Jenny Axhede, équipage de Marie Björling contre qui les bretonnes se sont entraînées en Mars / Avril en Suède pour préparer le Championnat du Monde sur les DS37. Claire LEROY et son équipage Ideactor – Helly Hansen – Cébé – Sodifac Roubaix – IKKS  montent une nouvelle fois sur le Podium de Calpé  .Très motivées et confortées dans leurs choix d’entrainement de l’intersaison après cette régate et  après leurs exploits du Spi ouest  en Grand Surprise –pour la première fois en 28 ans un équipage totalement féminin gagne dans une classe -, celles ci ont beaucoup apprécié et appris au cours de ce premier grade 1 de la saison.

Leur excellent résultat est conforme à leur plan de route, ce qui  les a confortées par rapport à leurs objectifs de progression et de préparation aux championnats du monde. Non contentes d’une belle 3ème  place et d’avoir démontré un niveau technique en progression constante avec en particulier des départs exceptionnels, ces demoiselles ont remporté le « prix Glamour » obtenu avec leurs nouvelles  tenues IKKS. Claire et ses équipières  partent peaufiner leur préparation avec  une ultime session d’entraînement  sur DS 37 au Danemark dès la semaine prochaine en compagnie  de équipages de Lotte Melgaard et de Nina Braestrup en vue du Mondial. Souhaitons bon vent à cet équipage qui étonne les observateurs avertis à chacune de ses sorties par ses progrès sur tous les plans, et a gagné en maturité tactique, technique et manoeuvres de façon tout à fait remarquable.

Prochain rendez-vous le 24 Mai pour le début du Championnat du Monde 2006.

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Thomas Coville de Hong Kong à la Malaisie à bord du trimaran d’Ellen MacArthur

Castorama Ellen MacArthur
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> Ce circuit de records inédit entre le Japon et à Singapour a déjà permis à la navigatrice et à son équipe d’établir 7 nouveaux temps de référence entre Yokohama et Hong Kong et d’aller à la rencontre de cette région du monde où la voile et le nautisme sont en pleine éclosion.

> Alors que son Trimaran Sodebo achève sa reconstruction à la Trinité Sur Mer, Thomas navigue pour la première fois depuis la Transat Jacques Vabre. Une occasion pour le skipper de renouer avec les sensations du multicoque avant de retrouver début juin la barre de son trimaran pour de nouveaux records* et une préparation dense en vue de la Route du Rhum.

 Interview de Thomas Coville :    « Je remercie l’équipe d’Ellen de m’avoir invité à naviguer avec eux à bord de ce superbe bateau. J’ai toujours été poussé par le voyage et la découverte, cela fait partie de mon métier et de mon choix de vie, naviguer sur toutes les mers du monde est vraiment l’un des points qui m’anime et qui nourrit ma passion. Je découvre ici un nouveau bateau et c’est intéressant d’aller au devant d’une équipe aussi structurée qu’Offshore Challenge. De se retrouver dans ce contexte en Asie que je ne connaît pas et de se dire que l’on navigue au large du Vietnam pour atteindre la Malaisie est très enthousiasmant. »

 « Cela me ressource, je n’avais pas navigué depuis l’avarie de la Transat Jacques Vabre, j’ai hâte de remettre Sodebo à l’eau, le reconstruire est une partie importante de notre histoire comme cela l’a été pour l’équipe d’Offshore Challenge de construire et de mener à bien ce projet de record autour du monde. C’est une famille comme celle que nous avons avec Sodebo. Ce qui caractérise l’équipe d’Ellen c’est la pugnacité comme nous en avons aujourd’hui en reconstruisant le trimaran. »

Source Sodebo

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