La meute est toujours compacte et s’est laissée glisser sous la route directe… La légère rotation du vent attendue dans les heures qui viennent –si elle a lieu- devrait leur permettre de s’en rapprocher davantage. Les positions actuelles des bateaux, plus ou moins proches de cette route directe vers Wolf Rock, pourraient donc être déterminantes pour les futurs classements de la journée.
Eliès, Le Cléac’h, Krauss…
De fait, les leaders du petit matin ne sont pas forcément ceux d’hier. Pour l’heure, le groupe gagnant, composé dans l’ordre de Yann Eliès (Groupe Generali assurances), Armel Le Cleac’h (Brit Air) et Oliver Krauss (AXA Plaisance) est celui qui est le plus éloigné des côtes et de la route. Le héros du départ, Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom) est quant à lui bien décalé à leur vent, une stratégie également adoptée par Kito de Pavant (Groupe Bel) et Fred Duthil (Brossard). Les écarts sont faibles –les 23 premiers se tiennent en 3 milles- et il s’en faudra de peu pour que les positions soient encore bouleversées au prochain pointage. Qui de ces deux groupes aura raison ? Le passage à Wolf Rock en fin d’après midi sera davantage significatif.
Quoi qu’il en soit, les solitaires apprécient cette entrée en matière sans douleur, même s’il a fallu se battre avec les algues, que les doutes persistent toujours quant à la prochaine évolution du vent et que le clapot les oblige désormais à ajuster leurs réglages pour conserver leur vitesse. Armel Le Cléac’h et Charles Caudrelier avouaient tout de même avoir pu se reposer. « J’ai dormi un peu tout à l’heure. J’ai eu un coup de barre à la tombée de la nuit après le sprint au contact d’hier. J’ai fait une sieste de 20 minutes et j’espère pouvoir y retourner » précisait à la vacation du matin le skipper de Brit Air.
Jean Paul Mouren (M@rseillentreprises) était quant à lui sur le point de prendre son petit déjeuner (chocolat et céréales) et analysait la situation à venir avec son flegme habituel : « Je vois la rosée matinale puis une cavalcade vers Wolf Rock que l’on atteindra à 18h00 ».
Yann Eliès mène le bal des Figaristes…
Internationaux de France de match-racing : Une finale franco-anglaise
Les deux duels d’hier opposaient en demi-finale le français Sébastien Col (3ème mondial) contre le suédois Bjorn Hansen (8ème mondial) et le français Damien Iehl (33ème mondial) contre l’anglais Ian Williams (5ème mondial).
Williams vs Iehl
L’anglais, l’un des favoris à la suite du round-robin et vainqueur de l’édition 2005, parvient à mener et remporter son premier match suite à un très bon choix tactique de départ. Malheureusement, il ne parvient pas à maintenir cet avantage au cours du match suivant. Il cumule deux pénalités et se fait surprendre par Damien Iehl qui remporte une victoire. Il retrouve au flight 3 sa tactique de départ et n’est plus qu’à un match de la finale. L’anglais déjà victorieux l’an passé s’impose pour le quatrième flight et assure sa place en finale.
Col vs Hansen
Les deux teams se sont bagarrés âprement durant ces demi-finales… Les spectateurs, venus nombreux se masser dans les tribunes, ont assisté à des matchs d’une rare intensité. Sébastien Col a sorti le redoutable adversaire qui avait évincé Mathieu Richard en quart de finale. Sans cesse en position d’attaque, Ian Hansen a tout de même réussi à emporter un match sur quatre face au français.
Une finale prometteuse
Aujourd’hui, le comité de course prévoit de faire courir la petite finale Iehl – Hansen pour les 3ème et 4ème place en deux points gagnants. La finale opposant Williams à Col se jouera, quant à elle, en trois points gagnants.
Résultats validés après jury
En finale : WILLIAMS / COL
En Petite finale : IEHL / HANSEN
11h, Top départ de la Solitaire : quelles forces en présence ?
Les grands favoris.-
On sait depuis Brassens que les trompettes de la renommée sont souvent bien mal embouchées. Tant pis pour Kito de Pavant (Groupe Bel) et l’Italien Pietro D’Ali (Nanni Diesel), grandissimes favoris naturels puisqu’à eux deux ils ont tout gagné ou presque cette saison : la Transat AG2R ensemble et la Solo Méditerranée (de Pavant 1er – D’Ali 2e). Le seul à avoir pu leur arracher quelques lauriers est le Breton Erwan Tabarly, vainqueur d’une Cannes-Istanbul que Kito de Pavant a fini… deuxième. « Si je vais gagner ? Cela dépendra si Pietro est devant ou derrière moi !», plaisante Kito, à qui Cherbourg-Octeville donne des idées : c’est ici qu’il a décroché sa victoire dans l’épreuve, en 2002. « Je suis plus serein que l’an passé, je suis là pour gagner », répond sans détour le skipper de Nanni Diesel, premier bizuth, vainqueur d’étape et longtemps leader du général en 2005. Erwan Tabarly (Iceberg Finance), ne dit pas autre chose, à l’orée de sa 7e participation : « J’ai déjà fait trois fois deuxième et deux fois troisième d’étapes, 5e du général… Le moment de concrétiser est peut-être venu pour moi, mais on est une dizaine à pouvoir espérer le podium. »
Il y a comme de l’écho chez les ténors. Ils sont au moins huit autres, contraints de partager le même rêve. A commencer par ceux qui, comme Kito de Pavant, ont déjà posé une fois le trophée sur la poutre de la cheminée : Charles Caudrelier (Bostik) en 2004, Armel Le Cléac’h (Brit Air) en 2003 et Eric Drouglazet (PIXmania.com) en 2001. Aucun n’est venu pour faire joli. Et que dire d’un Yann Elies (Groupe Generali Assurances), recordman du Tour du Monde, échappant à la victoire d’un rien en 2004, et qui a largement les moyens d’imiter le père Patrick, vainqueur en 1979. Yann veut sortir de la série sur la note maximale avant d’aller voguer sur un plus grand bateau, vers le Vendée Globe. Il sera difficile à battre. Mais ce sera le cas aussi de l’assidu Gildas Morvan (Cercle Vert), vainqueur à Bilbao l’an dernier, de Laurent Pellecuer (Cliptol Sport) épatant en Irlande, de Nicolas Troussel (Financo), affûté à bloc.
On en oublie ? Sans doute. L’outsider-bizuth Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) – grand connaisseur du milieu – a sa petite idée. Originale, mais pas si idiote : « regardez du côté de Thierry Chabagny (Littoral). Il a trouvé son budget au dernier moment, il est discret, presque personne ne le cite. Mais moi je sais qu’il est extrêmement fort sur l’eau. Il le prouve à chaque fois. Il est dans une configuration idéale pour faire un grand truc. » Dont acte. Si l’on compte bien, cela fait onze prétendants pour la gloire. Aux dernières nouvelles, le podium ne compte toujours que trois marches.
Les outsiders
Ils rêvent de coups d’éclat. D’un podium ou victoire d’étape, voire mieux. D’une place dans le listing d’honneur des 10 à 15 premiers. « Dans l’idéal de mettre le bazar dans la hiérarchie », comme dit le bizuth Corentin Douguet (E. Leclerc-Bouygues Telecom), vainqueur et recordman de la Transat 6.50 cet automne. Voici les dents longues de Fred Duthil (Brossard), deuxième à La Rochelle l’an passé. Celles pas plus courtes d’Oliver Krauss (Axa Plaisance), sur le podium de Port Bourgenay avec Desjoyeaux et Beyou en 2005. Voici les filles aussi ! Jeanne Grégoire (Banque Populaire) et sa 3e place à la Transat AG2R en compagnie d’un autre client, Gérald Véniard (Scutum). Attention encore à sa copine Sam Davies (Roxy), qui connaît mieux que personne les rives de son Angleterre natale où on ira faire joujou dès demain. Honneur aussi à Liz Wardley, l’Australienne de poche qui est la seule à pouvoir se vanter d’avoir gagné Sydney-Hobart et ne le fait pas. Marc Emig (A.ST Groupe), Christophe Lebas (Armor Lux), Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs), Armel Tripon (Gedimat) et grosso modo la moitié des bizuths, à commencer par Gildas Mahé, Robert Nagy (Theolia) et Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole) ne sont pas du genre à faire des courbettes respectueuses pour laisser place sans combattre aux glorieux ténors. Eux non plus ne lâcheront pas le moindre mètre. Eux aussi ont programmé leur préparation au millimètre pour être à 200% demain matin.
Quant au double vainqueur de la Transat Jacques Vabre Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), sa victoire dans le Prologue Afflelou d’hier a répondu d’éclatante manière à ceux qui pensent que le grand blond du Vendée Globe manque d’expérience sur ce si exigeant support qu’est le Figaro Bénéteau II. Et si un bizuth gagnait la Solitaire ? Seuls Gilles le Baud en 1973 et l’homme-dauphin Laurent Bourgnon en 1988 ont réalisé cet impensable exploit. Mais le mot impossible n’a jamais figuré dans le petit lexique du Figariste. Jean-Paul Mouren (M@rseillentreprises) le sait mieux que quiconque : il fêtera demain l’entrée dans sa vingtième Solitaire ! Respect.
Voilà. On en est à plus de la moitié de la flotte. Pardon pour les autres. Eux aussi s’apprêtent à bouffer de l’écoute et à ferrailler des safrans pour écrire l’histoire de cette 37e Solitaire. Eux aussi auront mérité leurs noms sur les tablettes de la légende
Yannick Bestaven réarme l’ex-Aquitaine Innovations
Laisser les Figaristes filer sans lui vers Santander pince forcément le coeur de Yannick. Renoncer si près du but n’a pas été facile surtout après avoir ouvert la saison en beauté sur la Transat Ag2r. En avril, avec son ami et coéquipier Ronan Guérin, ils s’étaient classés 7e à Saint- Barthélemy devant des « caïds » de la série et avaient mené la course pendant plusieurs jours. Cela n’aura pas suffi pour convaincre. Sans le nerf de la guerre, Yannick n’aura pas de Solitaire.
Seulement l’Arcachonnais, désormais basé à La Rochelle, n’est pas du genre à rester les bras croisés en attendant qu’une bonne fée se penche sur sa bannette. Vainqueur de la Mini-Transat 2001 à bord d’un « proto » construit de ses mains, le skipper n’a pas froid aux yeux quand il s’agit de se donner les moyens d’atteindre ses rêves. Et c’est exactement ce qu’il fait actuellement. Avec d’autres passionnés, ils ont racheté cet hiver le légendaire Aquitaine Innovations d’Yves Parlier, en perspective du Vendée Globe 2008.
Propriété de Patrick de Radigues, le bateau verdissait, presque à l’abandon, depuis deux ans sur un terre-plein à Caen. Mis à l’eau en juin 1996, le « laboratoire flottant » avait marqué son temps, notamment grâce à cette fameuse coque planante qui le rendait redoutable au portant. Selon Yannick Bestaven, même aujourd’hui, le monocoque n’aurait pas à rougir face à des machines plus récentes. Epaulé par Yves Parlier, toujours très attaché à ce bateau, son nouveau propriétaire s’est lancé depuis plusieurs semaines dans des travaux d’Hercule.
Au chantier V1D2 de Marc Lefèvre, les ponceuses ne s’arrêtent pas. La carène « cabossée » a été lissée puis repeinte en blanc. L’huile de coude est de rigueur et Yannick est confiant : « Après ces trois semaines de cure de remise en forme, le bateau retrouve son panache. Son état s’améliore de jour en jour ce qui nous met du baume au coeur, et du coeur à l’ouvrage ! Nous avons toutes les bonnes raisons de croire que « l’Oiseau bleu » blessé va de nouveau effleurer l’eau salée pour migrer vers le port de la Rochelle aux alentours du 15 août où il terminera sa convalescence. Après quoi, il sera au top de sa forme pour retourner affronter les mers ».
Si « l’Oiseau » renaît grâce la volonté de cette poignée de passionnés, il a maintenant besoin de porter les couleurs d’un partenaire pour retrouver la compétition. Yannick souhaite prendre le départ dès l’automne prochain de la Barcelona World Race, avant de s’attaquer l’hiver suivant au Vendée Globe.
Les leaders ont fait le break
Le vent a nettement molli pour la tête de la course en devenant de plus en plus Est à Nord Est au fur et à mesure que la flotte se rapproche de l’archipel des Açores. Une douzaine de nœuds qui permettent tout de même d’aligner des moyennes proches de huit nœuds sur la route directe. Mais désormais, il faut penser à l’atterrissage sur les îles et anticiper les empannages qui devront s’enchaîner pour parer les reliefs. Au fil des heures, Adrien Hardy (Brossard) a rattrapé mètre par mètre son retard sur Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) et n’est plus qu’à un demi mille de la tête de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables, ce samedi midi.
Surtout, il se positionne vingt milles plus au Sud que le Slovène, ce qui va lui permettre d’aborder l’archipel en situation plus favorable. Car logiquement, le vent va encore mollir et s’orienter à l’Est une dizaine de nœuds voir moins pour les leaders. La fin de parcours s’annonce donc comme un duel dont l’issue est très incertaine. Derrière, la troisième place va être très disputée entre David Sineau (Bretagne Lapins), François Salabert (Aréas Assurances), Fabien Despres (Soitec), Isabelle Joschke (Degrémont) et Kristian Hanjsek (Adria Mobil) qui devraient arriver à Horta avec une dizaine d’heures d’écart sur le vainqueur de cette première étape de 1 270 milles.
Côté voilier de série, les deux premiers vont probablement réussir à arriver dans le « top ten » au scratch ! Un exploit pour ces Pogo-2 moins rapides que les prototypes, surtout au portant… Là encore, le duel entre Hervé Piveteau (Jules) et Francisco Lobato (BPI) est loin d’être fini : une dizaine de milles les séparent mais comme pour les leaders en prototype, le Portugais est un peu mieux placé dans le Sud de son concurrent. Derrière, Antoine Debled (ADD Modules) et Jean-François Quélen (Galantz) sont en pole position pour la troisième place à plus de six heures du futur vainqueur en catégorie série.
Pour le peloton, la fin de course s’annonce moins délicate car l’anticyclone des Açores remonte en reprenant de la puissance, ce qui signifie que le vent de secteur Nord Est va être plus soutenu et les vitesses vont donc rester élevées jusqu’aux Açores. Une bonne nouvelle pour la queue de la flotte puisque Marie Christine de Brugière, repartie des Sables d’Olonne avec deux jours de retard, est encore à 800 milles de l’arrivée…
Classement et suivi carto : cliquez sur la carto dans la colonne en haut à droite
Jean-Pierre Dick remporte le prologue
Ce matin il disait « le Figaro est ingrat pour moi qui ait tout à apprendre sur ce support »… cet après-midi, il a gagné. Jean-Pierre Dick a rappelé de brillante manière à tous qu’il n’était pas tout à fait né de la dernière pluie et qu’on ne finit pas tout à fait par hasard 6e du Vendée Globe, entre autres exploits. A son arrivée au ponton, le grand blond affichait un légitime sourire : « c’est un petit clin d’œil sympathique pour moi. Quelque part c’est un signe, c’est un peu de confiance qui arrive après un début de saison très difficile. Je me suis remis totalement en question sur les réglages du bateau et sur les voiles. Au diable les superstitions, pour moi c’est de bon augure .»
Sur un parcours il est vrai écourté à 3 milles nautiques seulement en raison du vent très faible – de l’ordre de 5 à 6 nœuds de nord-ouest – Virbac-Paprec a devancé deux autres skippers méditerranéens : Marc Emig (A.ST Groupe) et Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole), encore un bizuth…
Marc Emig n’était pas mécontent non plus de sa deuxième place : « le bateau est dans le coup, il va vite et je suis en forme. Dans le petit temps, j’ai toujours eu de bonnes sensations, c’est bien ! »
On notera que ce sont trois régatiers de formation qui trustent les marches du podium… et aussi, avec un intérêt mesuré, que seuls quatre de la douzaine de grands favoris de La Solitaire sont parvenus à entrer dans le Top Ten : Eric Drouglazet (Pixmania.com, 4e), Erwan Tabarly (Iceberg Finance, 7e), Pietro D’Ali (Nanni Diesel, 8e) et Laurent Pellecuer (Cliptol Sport, 10e).
On prendra évidemment avec des pincettes ce résultat d’un Prologue Afflelou sans sanction sportive au classement général et dont la superstition des marins affirme sans rire que mieux vaut ne pas le gagner si l’on veut remporter La Solitaire. Ce n’était donc qu’un joli petit tour de chauffe, d’ailleurs fort apprécié du public cherbourgeois, avant les choses sérieuses qui commencent dimanche. Avec cette fameuse première étape de 590 milles à destination de Santader via les côtes anglaises. Reste qu’avec deux bizuths sur le podium (lire aussi ci-dessous), il y a comme une pincée de sel supplémentaire apportée à la grande cuisine de La Solitaire. Personne ne s’en plaindra.
16 bizuths pour une course dans la course
Cette édition 2006 réunit un des plateaux les plus importants en terme de ‘bizuths’, ces coureurs qui participent pour la première fois à La Solitaire Afflelou Le Figaro. Mais qui dit bizuth ne dit pas forcément régatier inexpérimenté. Ils sont 16 cette année, mais le niveau est particulièrement élevé. Plusieurs d’entre eux peuvent en effet jouer les trouble-fête au classement général, si bien qu’on ironise volontiers sur les pontons pour parler des ‘vrais’ et des ‘faux’ bizuths. Christopher Pratt, Corentin Douguet ou encore Gildas Mahé – les plus cités parmi les postulants à ce classement des ‘débutants’ – font partie de ce groupe. Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec) vient de prouver qu’il fallait aussi compter avec lui en remportant le Prologue Afflelou Tous réalisent déjà un rêve de gamin en participant à cette course unique en son genre. Tour de ponton avec six d’entre eux…
Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier, vainqueur du dernier Tour de Bretagne) : « Faire un podium chez les bizuths est mon objectif principal. Vu le niveau cette année, c’est presque l’assurance d’être bien classé au général. Mes principaux adversaires, outre moi-même, seront Corentin Douguet qui a une énorme expérience du large en solitaire et Christopher Pratt qui a terminé deux Solo Med’ dans les 10 premiers… Mais des gens comme Erwan Israël, avec son grand savoir-faire de régatier, ou encore Ronan Treussart, Robert Nagy, Thomas Rouxel sont aussi de très sérieux clients et peuvent faire des coups d’éclat. Ceci dit, le niveau est tellement resserré que je ne pense pas qu’un bizuth puisse gagner La Solitaire cette année.
Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom, vainqueur de la dernière Transat 6.50 et premier bizuth de la Solo Med’ 2006) : Statistiquement chez les bizuths, on a une chance sur seize de gagner et trois sur seize de finir dans le trio de tête ! Plus sérieusement, il est clair que je vise le podium des débutants de l’épreuve, mais on est nombreux dans ce cas là. Je pense que Gildas Mahé et Christopher Pratt peuvent être parmi les plus forts. Je n’ai pas leur expérience de régatiers, mais ils n’ont pas la mienne au large. Ce serait déjà formidable de finir sur une des marches du podium. Si un bizuth peut gagner La Solitaire ? Je pense que oui, mais attendez quand même la confirmation à la fin du mois pour l’écrire ! (rires)»
Erwan Israël (Delta Dore, vainqueur du Tour de France à la voile 2005, champion du monde de Mumm 30 la même année) : « Je ne me calque pas du tout sur un objectif de résultat chez les bizuths, je vise plutôt le classement général, où je n’ai pas d’objectif mathématique mais je veux montrer le bout de mon nez, bien naviguer n’avoir aucun regret. S’il faut citer malgré tout, je dirais que Corentin Douguet, Gildas Mahé et Christopher Pratt me semblent être très forts. Mais il faut se méfier de cette appellation de débutants dans l’épreuve, car en réalité, tout le monde a de l’expérience, des expériences différentes. Le niveau est très élevé mais il l’était aussi l’an passé : il y avait Pietro D’Ali ! »
Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole, vainqueur du Tour de France à la voile 2005, deux fois dans le Top Ten de la Solo) : « C’est la première fois que je vais me retrouver seul sur des étapes aussi longues. Parfois je me dis ‘600 milles, c’est pas possible, c’est super long’. J’y vais donc avec envie mais aussi un peu de stress et d’appréhension. Côté classement, je ne vise pas forcément celui des bizuths où le plateau est tellement relevé cette année avec des gens comme Gildas Mahé ou Corentin Douguet, qu’il y en aura certainement un dans les 10 premiers. On l’a vu avec Pietro D’Ali l’année dernière. »
Robert Nagy (Theolia, cinq fois champion du monde de planche à voile et un sérieux passé en voile olympique): « Je suis le doyen des bizuths. Mon idée, ici, c’est d’apprendre. Je ne vais pas me mettre la pression sur le classement même si je ne suis pas là pour faire du tourisme. Le but est d’emmagasiner de l’expérience pour l’année prochaine car j’ai la chance d’avoir un partenaire qui me suit au moins sur deux ans. Dans notre catégorie, j’ai du mal à faire des pronostics. Il y a Gildas Mahé qui fait partie des bons et Christopher Pratt qui est au-dessus du lot. »
Jean Pierre Dick (Virbac-Paprec, 6e du dernier Vendée Globe): « Pour l’instant, pour moi, le Figaro, c’est assez ingrat. Je ne me suis pas fixé d’objectif de résultat. Je débute, je n’ai pas de référence et je ne connais pas encore bien la vitesse de mon bateau, mais j’ai compris après la Solo Méditerranée qu’il fallait arriver reposé. C’est le cas, je suis en forme physique, j’ai bien dormi. J‘espère que je serais plus à mon aise sur les grandes étapes où il y a davantage de stratégie à long terme. »
A 500 milles de l’arrivée aux Açores
Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) fait le tracteur… Car la flotte a des allures de caravane avec la diminution des écarts en latitude : au portant, les Minis qui font route directe vers les Açores, commencent à se suivre comme un petit train. Un train encore express après le TGV de jeudi où les 200 milles en 24 heures ont été frôlés ! Mais en solitaire sur un voilier de 6,50 mètres, difficile de tenir des moyennes très élevées pendant plus de douze heures car il faut tout de même s’alimenter, prendre la météo à 13h00, revoir sa stratégie et récupérer de la fatigue… Les vitesses de la nuit de jeudi à vendredi ont bien montré grâce aux balises Argos, que les navigateurs ont sensiblement réduit l’allure pour reprendre un bon rythme au lever du jour.
Mais le vent est déjà moins soutenu (autour d’une vingtaine de nœuds) pour les leaders, tandis que les retardataires ou les « éclopés » sont encore à gérer des vents de Nord Est de près de trente nœuds. Trois bateaux font route sur Peniche (Portugal) pour avarie : démâtages pour François Duguet (Crédit Agricole Skipper Challenge) et Laurent Bourgues (Adrénaline), problème de safran pour Anthony Marchand (Hinano). Ce qui porte à soixante et un le nombre de Minis encore en course.
Peter abat, la caravane passe…
La nouvelle du jour est le net ralentissement de Peter Laureyssens (Ecover) qui s’est fait dépasser depuis jeudi midi par six bateaux : il semble que le Belge ait connu des problèmes techniques qui l’empêchent de tirer sur son bateau mais la cause n’est pas encore connue. Il ne progressait alors qu’à sept nœuds de moyenne contre plus de dix nœuds pour ses concurrents les plus proches… Cela permet à Andraz Mihelin, leader depuis deux jours, d’être moins sous pression et de récupérer de ces glissades espagnoles. Il doit toutefois rester aux aguets pour surveiller dans son Sud Adrien Hardy (Brossard), dans son Nord David Sineau (Bretagne Lapins) et Olivier Cusin (NégaWatt). Dans son tableau arrière, Fabien Despres (Soitec), Isabelle Joschke (Degrémont), François Salabert (Aréas Assurances) et son compatriote Kristian Hajnsek (Adria Mobil), ont décroché le gros du peloton, relégué à plus de cent milles !
Du côté des voiliers de série, Hervé Piveteau (Jules) doit se méfier du retour impressionnant du Portugais Francisco Lobato (BPI) et tous les deux pointent dans les douze premiers au scratch ! Une superbe performance pour ces bateaux moins voilés, moins puissants, moins rapides que les prototypes… Ils ont un matelas d’avance conséquent sur le gros de la troupe emmené par Antoine Debled (ADD Modules), Thibault Reinhart (Les blouses roses-Colas), Thomas Bonnier (Architecture élémentaire), Jean-François Quélen (Galantz) et l’Espagnol Gerard Marin (Escar l’escala-CN Llanca). En arrière, Pierre Brasseur (Peintures Ripolin) et Marie Christine de Brugière (Lady Jim), repartis avec deux jours d’écart, ont 400 milles de retard et se situent au large de La Corogne…
Retour vers le futur
Que va-t-il se passer ce week-end ? L’anticyclone des Açores se développe vers la France et se détend, ce qui signifie que le vent va mollir au fur et à mesure que la flotte se rapproche de l’archipel. Il ne devrait y avoir qu’une quinzaine de nœuds de brise d’Est samedi midi sur la zone de course, puis une dizaine de nœuds de Sud Est dimanche matin. Il faudra donc bien gérer l’empannage : pas trop tôt pour ne pas rentrer dans la bulle anticyclonique, pas trop tard pour ne pas se décaler trop au Sud. Car pour atteindre l’île de Faïal, il faudra choisir : passer entre Sao Miguel et Terceira pour arriver par le Sud sur Horta en contournant le volcan de Pico, ou viser Graciosa pour parer la muraille de Sao Jorge et piquer sur la ligne d’arrivée.
Si la brise tourne bien au secteur Sud, la première solution est la meilleure mais en restant à plus de dix milles de l’immense cône de Pico pour ne pas se retrouver encalaminé. Si le vent reste calé au secteur Est, la seconde solution apparaît plus logique pour bénéficier de l’effet accélérateur de ce dédale d’îles élevées (Faïal 1043 m ; Pico 2351 m ; Sao Jorge 1053 m). L’arrivée des premiers est toujours programmée pour lundi en milieu de journée.
Profession préparateur mental…
La Solitaire Afflelou Le Figaro est l’objectif majeur de la saison 2006 pour Yann Eliès. Comment avez-vous préparé ensemble cet objectif ?
Gilles Monier : « Tout au long de l’année nous travaillons avec Yann sur ses objectifs. Nous organisons ses priorités de travail qui peuvent porter sur des aspects techniques de la préparation comme l’essai de nouvelles voiles, le mental comme le référencement à des idées clés de son engagement ou de valeurs (le plaisir de naviguer, être un marin compétent et reconnu), ou encore la préparation physique. Nous définissons à la fois des objectifs à long et à court terme. Nous essayons de voir l’importance du travail quotidien (se perfectionner dans certains domaines techniques comme la météo, savoir se détendre au bon moment lorsqu’il est en course, etc…) dans la réalisation des objectifs futurs (sa participation au prochain Vendée Globe). Nous sommes toujours dans une logique constructive permettant de préparer l’avenir. La Solitaire Afflelou Le Figaro est l’épreuve phare de la saison de Yann Eliès. Il y a donc un objectif de résultats auquel nous associons toujours des objectifs de maîtrise. Ces objectifs sont définis conjointement avec Yann. Ils peuvent prendre la forme de tâches à exécuter ou de comportements à avoir dans les moments clés.
Sur une épreuve difficile psychologiquement, il est important que le coureur puisse se concentrer sur ces objectifs de maîtrise. A long terme ce sont d’ailleurs ces objectifs qui sont plus importants que le résultat en lui-même car ils permettent d’acquérir des capacités qu’il pourra mettre en œuvre pour un autre défi. En effet, accomplir des routines dans les moments clés sera plus important pour Yann lorsqu’il participera au Vendée Globe que son classement final sur une édition de la Solitaire. »
Quelles sont les qualités qu’un coureur doit développer pour remporter une épreuve comme la Solitaire ?
« De façon générale, une épreuve comme la Solitaire nécessite d’aller vite, c’est-à-dire savoir faire avancer son bateau dans toutes les conditions, même les plus extrêmes comme la tempête ou le calme plat. Cela signifie également trouver les bons repères sur le bateau et avoir un comportement détendu à la barre. Aller au bon endroit nécessite d’avoir une bonne lecture des cartes météo et de savoir lire le plan d’eau le plus finement possible (observation du vent, de la mer, des nuages, etc). Le tout en conservant un détachement par rapport au résultat, à savoir que l’on soit en tête de la flotte ou à l’arrière ! Mais psychologiquement, il est important d’avoir une concentration et un timing parfait, d’y croire jusqu’au bout, même dans les moments difficiles, et de savoir rebondir »
La préparation mentale dans le cadre d’un projet 60 pieds est-elle la même que sur un projet Figaro ?
« Dans le cadre d’un projet 60 pieds comme celui de Yann il y a un travail spécifique lié à l’approche technique. Yann va devoir trouver ses marques sur son nouveau bateau, trouver les bons réglages, découvrir de nouvelles sensations, trouver son organisation à bord, etc… Bref, s’approprier son nouveau bateau. J’apporte à Yann un regard extérieur sur son projet avec une vue d’ensemble. Je l’aide dans la définition de son programme, dans sa planification et lui apporte quelques conseils dans le management de son équipe. Au cours de ces dernières années Yann a intégré des éléments de préparation qui lui permettent de gérer au mieux son projet aujourd’hui. La navigation à bord des monocoques 60 pieds de Vincent Riou et Bernard Stamm lui ont apporté des repères techniques et l’exigence de ce type de bateau. Ses tours du monde à bord d’Orange lui ont fait découvrir la navigation autour de la planète, la gestion de projet et le management d’une équipe. Yann a prouvé qu’il savait gagner et de belle manière. C’est en cela qu’il sera un concurrent très sérieux pour la Solitaire Afflelou mais également pour les courses en monocoque 60 pieds des années à venir.»
Excès de vitesse au large du Portugal !
Tout le monde s’attendait à un bon vent portant après l’Espagne et ce sont finalement des alizés portugais musclés qui étaient au coin du « bois » ! Vingt à trente nœuds de Nord Est sur un Mini avec plus de trois mètres de creux, ça fait glisser très vite… A plus de dix nœuds sans problème, à plus de douze en étant harnaché à la barre, une bouteille d’eau dans le cockpit et des barres énergétiques à portée de main. Car dans ces conditions, le pilote automatique a quelques difficultés à suivre le rythme des accélérations à plus de quinze nœuds sur le haut de la vague, et à dix nœuds dans le creux.
Et puis les réactions d’un bon barreur permettent de grappiller des mètres et quand le skipper sait que ses concurrents n’ont pas non plus l’intention de lâcher le morceau, ça motive pour garder les paupières ouvertes. Car là est bien le problème à gérer dans ces conditions météorologiques « rush » : il faut pouvoir continuer à s’alimenter normalement (voir même plus que d’habitude), boire énormément (même si la chaleur reste modérée) et surtout dormir au moins quatre heures par jour par tranches de vingt à quarante minutes pour récupérer. Et c’est toujours mieux de faire la pause quand il fait jour pour garder l’esprit vif, que la nuit où on ne voit pas grand-chose et où tous les sens doivent être en alerte.
Ca creuse et ça casse
Car avec la fatigue, viennent les mauvais réflexes, les fautes d’inattention, les écarts de barre, qui emmènent le Mini « au tas », travers à la lame, voiles battantes et safrans exposés. Les vracs peuvent coûter cher et il est probable que les deux démâtages de jeudi midi sont liés à un départ au lof ou à l’abattée. François Duguet (Crédit Agricole Skipper Challenge) et Laurent Bourgues (Adrénaline) ont ainsi indiqué par radio VHF qu’ils avaient démâté. Ils ont confirmé l’information au PC Course grâce aux messages codés des balises Argos : ils ne demandaient pas assistance mais le Directeur de Course a détourné deux bateaux accompagnateurs pour leur donner un coup de main s’ils en avaient besoin. A 17h15, le Mini de François Duguet était en remorque du voilier accompagnateur Gwalarn.
D’autre part, Xavier Haize (Carben Composites) a signalé qu’il avait un problème à bord et qu’il se détournait vers le Portugal sans demander assistance. Anthony Marchand (Hinano) a cassé un safran mais continue sa route vers les Açores. Enfin, Elaine Chua (Pearl Energy Feng) et Henrik Masekowitz (Merlin Soft) ont brisé leur tangon ce qui les ralentit mais ne les empêche pas de faire route vers l’archipel.
Côté mer, les deux skippers Marie Christine de Brugière (Lady Jim) et Pierre Brasseur (Peintures Ripolin), revenus aux Sables d’Olonne et repartis mercredi midi, sont désormais à 6,5 nœuds sur la route directe à environ 200 milles du cap Finisterre, au milieu du golfe de Gascogne. Ils ont en ligne de mire l’Espagnol Nacho Orti (Intrepid Project Valencia), reparti lui aussi mais ce jeudi à 9h00 du port de Gijon.
Côté prototypes, le duel entre Peter Laureyssens (Ecover) et Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) perdure au bénéfice du Slovène, et les écarts sont insignifiants au regard de la route encore à faire puisque les deux solitaires vont arriver en milieu de la nuit de jeudi à vendredi… à la mi parcours. Surtout que derrière, la meute est compacte avec au moins une dizaine de Minis à l’affût : Adrien Hardy (Brossard) le plus au Sud, David Sineau (Bretagne Lapins), Fabien Despres (Soitec), Nicholas Brennan (Rafiki) et Isabelle Joschke (Degrémont) dans leurs tableaux arrière ; François Salabert (Aréas Assurances), Olivier Cusin( NégaWatt) et encore plus Yoann Vadeleau (Owl) dans le Nord. Le différentiel en latitude atteint tout de même 150 milles ! Mais pour l’instant, il n’y a pas d’option à prendre, juste à tenir le rythme sur la route directe. Les choix, il faudra plus les prendre ce week-end, quand la brise de Nord Est va progressivement mollir en passant à l’Est.
Côté voiliers de série, le leader Hervé Piveteau (Jules) est toujours nettement en tête en position centrale, par rapport à une flotte qui est aussi dispersée en latitude : 125 milles entre Romain Vidal (Bingo) le plus au Sud et Grégory Magne (20 minutes) le plus au Nord. Entre les deux, le peloton est encore groupé mais déjà le Portugais Francisco Lobato (BPI) devient de plus en plus pressant… A noter quand même que le premier voilier de série est quasiment dans le « top ten » au scratch… et que le leader des prototypes a parcouru 195 milles en 24 heures (13h mercredi à 13h jeudi) ! Wahoo…
Classement Prototype à 15h00 (heure française) :
1-Andraz Mihelin (Adria Mobil Too) à 714 milles de l’arrivée
2-Peter Laureyssens (Ecover) à 6,3 milles
3-David Sineau (Bretagne Lapins) à 21,4 milles
4-Adrien Hardy (Brossard) à 34,2 milles
5-François Salabert (Aréas Assurances) à 36,1 milles
Classement Prototype à 15h00 (heure française) :
1-Hervé Piveteau (Jules) à 768 milles
2-Francisco Lobato (BPI) à 21,6 milles
3-Sébastien Marsset (Raisonances) à 28,2 milles
4-Thibault Reinhart (Les blouses roses-Colas) à 34,8 milles
5-Vincent Barnaud (STGS.fr) à 35,8 milles
Delta Dore à l´eau avant la fin du mois
Jérémie Beyou savait qu’il n’aurait pas le temps de courir la Solitaire Afflelou Le Figaro cette année. C’est donc à Erwan Israel, jeune espoir, que Jérémie et DELTA DORE ont décidé de confier la barre de leur Figaro Bénéteau. Toutefois, Jérémie conseille Erwan dans sa préparation et n’est pas indifférent : « Ca fait envie ! Avec l’équipe, nous nous disons parfois que nous serions bien à préparer une Solitaire, surtout en ce moment, c’est la fin du chantier du monocoque et nous avons envie d’aller sur l’eau ! A Cherbourg, il y a une belle flotte dans un port agréable. Nous nous sentons un peu moins seuls dans notre chantier. »
Quant au monocoque, l’équipe DELTA DORE aborde les dernières semaines de finition avant la mise à l’eau. Le roof a été posé sur le pont, l’électronique et l’électricité sont installés, les voiles ont été livrées par Incidences. Afin de ne pas ralentir le chantier, la peinture de la coque se fait la nuit lorsque les ouvriers ont terminé leur journée. Enfin, le mât et la bôme ont été livrés ce jeudi.
Jérémie Beyou : « C’est un transport exceptionnel qui a quitté Lorient mercredi pour nous livrer les pièces à Cherbourg aujourd’hui. Ce week-end, nous allons démonter tous les câbles et les remonter. Fanch Guiffant et Eric le Borgne remonteront l’ensemble des câbles et des cordages. Dans le même temps, l’enduit de la quille et de son bulbe est en finition chez JMV Industries, les systèmes des vérins et de safran sont en montage. L’accastillage va être remis en place sur le pont puisque la peinture est terminée, dès demain. »
Calendrier
25 – 30 août 2006 : mise à l’eau
septembre – octobre : essais et qualification
29 octobre : départ de la Route du Rhum