vendredi 12 septembre 2025
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Ces Français en or

Pré régate Qingdao 2006 Tornado
DR

Comme c’est devenu une habitude, les régates se sont achevées par la medal race dont les points comptent double et qui ne réunit que les dix meilleurs du classement général. A ce jeu stressant, en particulier après une régate aussi longue -9 jours-, ce sont les Marseillais Olivier Backès et Paul Ambroise Sevestre qui réalisent la bonne opération du jour sous les yeux d’un public chinois venu en nombre. A un jet de pierre des tribunes, le duo est parvenu à s’extraire de l’emprise de Xavier Revil et Christophe Espagnon pour les destituer in extremis de la plus haute marche d’un podium complété par Roman Hagara et Hans Peter Steinacher.
La foule réunie sur les gradins a suivi avec encore plus d’attention la finale des planches à voile femmes où les Chinoises excellent. Il aurait cependant fallu un miracle pour que Limei Sun parvienne à combler le fossé qui la séparait de Faustine Merret. La championne olympique française ne lui a laissé aucune chance en remportant cette ultime course dans un vent faiblissant.
Ingrid Petitjean et Nadège Douroux en revanche n’ont pas réussi à garder la tête du classement général. Après un premier bord de près en demi-teinte, elles ne sont pas parvenues à reprendre l’avantage malgré une prise de risques audacieuse. Chez les hommes aussi, Nicolas Charbonnier et Olivier Bausset rétrogradent d’une place et perdent le podium. Ils réalisaient pourtant une medal race superbe. Dominant la flotte jusqu’au dernier bord, leur spinnaker s’est alors déchiré, les contraignant à laisser passer leurs concurrents.
En 49er, la performance de Manu Dyen et Yann Rocherieux est également à saluer. Le duo a dominé la série durant une bonne partie de la semaine alternant les places de premier et deuxième. Manu et Yann terminent 10ème de la Medal Race, une place qui ne vient en rien ternir leur médaille d’argent qui, quel que soit leur résultat, ne pouvait leur échapper.
Pour l’équipe de France, cette préolympique aura été riche en découverte. La première et pas des moindres est l’engagement des Chinois dans les Jeux. A plus de 700 jours de l’embrasement de la flamme olympique, c’est tout une ville qui est aux couleurs de l’olympisme et les avis sont unanimes : tout est prêt pour que les Jeux commencent demain. 

Interview de Faustine Merret, vainqueur en RS:X :
« Il n’y avait plus de vent quand nous avons disputé notre Medal Race, c’était donc physique. J’avais suivi la manche des garçons avant la notre, ça m’a permis de partir du bon côté. Je devais quand même surveiller la Chinoise mais je l’ai obligé à virer au départ. Physiquement, j’étais dedans toute la semaine. C’est plutôt bon signe car je voulais me préserver pour le championnat du monde (fin septembre en Italie, ndlr). La préolympique est une longue régate et au-delà de ce qui se passe sur l’eau, c’est agréable de se sentir entourée par le reste de l’équipe. En matière de météo, il y a eu un travail énorme de fait. Nous n’avions qu’à nous servir, c’est du luxe. L’ambiance dans l’équipe ressemble un peu à celle qu’il y avait pendant les JO d’Athènes. »

Interview de Olivier Backes, vainqueur avec Paul Ambroise Sevestre en Tornado :
« C’est un super résultat. Sur la finale, nous n’avons pas été très brillants mais on a plutôt profité d’une erreur de nos concurrents. On est monté en puissance pendant toute la régate. C’était assez dur pour Paulo (Sevestre) qui ne connaissait pas le bateau dans ces conditions de vent mais on a réussi à assurer. Depuis Miami en janvier où nous avons fait deuxièmes, nous avons passé du temps à développer les voiles ce qui est assez frustrant car les résultats ne peuvent pas suivre. Le Tornado est un support à matériel, c’est donc un passage obligé. Depuis quelques temps, on sort la tête de l’eau. L’ambiance à Qingdao ressemble à celle des Jeux d’Athènes. Depuis que je suis dans la Marina, j’ai l’impression d’y être, que ce soit au niveau des concerts, des vestiaires, des badges et de l’organisation en général. Même les médias et la population se sont déjà pris aux Jeux. »

Source FFVoile

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Brian Thompson qualifié

Artemis 60 Brian Thomspon
DR

Brian Thompson est le seul skipper anglais de sa classe à participer à cette transatlantique dont la magie n’est plus à prouver. Pour la 8eme édition de la Route du Rhum, treize 60 pieds Open s’aligneront sur la ligne de départ à Saint Malo, prêts à parcourir les 3510 redoutables milles (route la plus courte) qui séparent la ville médiévale de la Guadeloupe.
 
Brian Thompson avait quitté Southampton lundi dans la soirée afin d’entamer sa qualification. Il a fait sa sortie du Solent dans le petit temps, mettant le cap sur Edimbourg. Cette qualification fut la première opportunité pour Brian de naviguer en solo sur une telle distance à bord de son Artemis. Ce fut également pour lui l’occasion de tester les voiles et systèmes embarqués à bord.
 
A son arrivée à Leith, Brian a expliqué : « J’ai eu une super navigation et suis ravi du bateau et de ses performances. C’était fantastique de pouvoir mener Artemis en l’Atlantique d’autant que les conditions étaient idéales pour tester le bateau en configuration solo. C’est bien pour l’équipe de savoir que nous avons la qualification en poche et que l’on peut donc se concentrer sur la préparation finale du bateau pour la Route du Rhum. J’ai vraiment hâte de faire cette première course solo à bord de mon bateau ».
 
Cette qualification était également le moyen pour Brian de convoyer son bateau vers Leith, où se tiendra vendredi 1er septembre le lancement officiel du projet en Ecosse. Basé à Edimbourg, le siège d’Artemis, l’une des principales sociétés d’investissement du Royaume Uni, accueillera pour la première fois le 60 pieds.
 
Mark Tyndall, PDG d’Artemis a confié : « Nous sommes ravis d’entrer dans l’univers de la voile aux côtés de Brian Thompson en lançant ce projet qui s’annonce vraiment excitant. Nous sommes heureux d’accueillir Brian et son équipe chez nous à Leith et d’apprendre qu’il sera pour de bon au départ de la course à Saint Malo en Octobre. Brian est vraiment une personne étonnante et nous lui souhaitons le meilleur pour cette dernière ligne droite de préparation avant le départ de la Route du Rhum ».

Source Artemis Ocean Racing

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20 tricolores qualifiés pour les medal races

Planche à voile-Neil Pride-RS:X-Faustine Merret
DR

e la même manière, Xavier Revil et Christophe Espagnon ont assuré le spectacle en remportant les deux courses du jour dans la série des Tornado. Ils ont ainsi devancé leurs camarades Olivier Backès et Paul Ambroise Sevestre qui les talonnent maintenant d’un petit point. Ainsi, Xavier et Christophe joueront le rôle de la souris devant les « matous » affamés que seront les tandems Backès / Sevestre et Hagara / Steinacher (AUT), eux aussi prétendants à la victoire.
Dans la catégorie des chassés figurent aussi Ingrid Petitjean et Nadège Douroux. Le duo marseillais bénéficie d’une courte avance qui peut toujours être comblée par les Allemandes Rothweiler / Kussatz. Dans cette même série, les jeunes Camille Lecointre et Gwendolyn Lemaître, quatrième aujourd’hui, peuvent atteindre le podium. Chez les hommes, Nicolas Charbonnier et Olivier Bausset sont troisièmes.
Manu Dyen et Yann Rocherieux n’auront pour leur part personne à surveiller puisque aucun concurrent n’est assez proche pour voler leur deuxième place. C’est plutôt le tandem britannique Draper / Hiscocks qui les aura à l’oeil. Les champions du monde ne doivent pas se faire distancer sous peine de perdre la tête du général.
Vous l’aurez compris, cette préolympique de Qingdao est loin d’être terminée. Une seule manche reste à courir, mais elle présente de sérieux enjeux. Seuls les équipages de Yngling et les laserites femmes, qui achèvent une saison chargée, ne se sont pas hissées jusqu’à ce top ten.

Interview de Claire Fountaine :
« Aujourd’hui, nous avons eu une grosse journée de brise avec des grosses vagues. Les conditions de mer étaient vraiment difficiles. En 49er, un départ a été lancé mais l’organisation a dû arrêter la manche. Aujourd’hui, à la veille des Medal Races, on peut dire que le bilan est globalement satisfaisant même si la journée de demain peut changer des choses. Surtout, on est content d’avoir fait le choix d’envoyer une grosse délégation avec deux voire trois coureurs ou équipages par série. Il était vraiment important et intéressant de permettre au maximum de coureurs de découvrir ce plan d’eau. Aujourd’hui, on a pu voir qu’il pouvait aussi y avoir du vent à Qingdao, cela fait partie des enseignements que l’on peut tirer de notre présence ici. »

Interview de Faustine Merret (RS :X) :
«Avec les résultats d’aujourd’hui, je fais deux au pire demain, et encore, il faudrait que la Chinoise réussisse à mettre six filles entre elle et moi. Je vais surveiller l’OCS et ne pas faire d’erreur, mais ça devrait aller. Aujourd’hui, je m’en sors bien parce que j’ai pris un départ en catastrophe et je suis tombée dans le bord de près. J’ai passé la bouée au vent dans les dernières et je suis remontée petit à petit. L’organisation qu’il y a ici ressemble à celle des JO. Tout le système de sécurité et d’accréditation est mis en place et la Marina est achevée. »

Interview de Yann Rocherieux (49er) :
« Nous sommes contents, ce n’est pas fini mais au pire, nous serons deuxièmes. Nous abordons donc la medal race dans de bonnes conditions. Si nous parvenons à placer un bateau entre l’Anglais et nous, ça nous permettra de prendre la tête du général. Nous ne le surveillerons pas particulièrement, au contraire, c’est lui qui va s’occuper de nous. Il va sans doute nous prendre en match race dès le départ. »

Interview de Guillaume Chiellino, entraineur des 49er :
« C’est une belle performance après la saison que l’on a connu. C’est un format proche des Jeux Olympiques puisqu’il y a peu de bateaux et tous les meilleurs. Manu et Yann allaient vite, ils ont réalisé de bons départs en étant toujours dans les bons endroits. Demain, il s’agira pour eux de faire la meilleure course possible et de sortir des griffes de l’Anglais. Il fera tout pour les tuer au départ. »

Interview de Christophe Espagnon (Tornado) :
« Nous avons eu deux manches ventées avec 25 nœuds et de grosses vagues. C’est toujours intéressant de gagner deux manches d’affilées, et puis ce n’est pas souvent. Il nous fallait ça pour revenir en tête du général. On n’a pas beaucoup d’écart avec Olivier et Paul Ambroise mais maintenant, nous sommes sûrs d’être sur le podium. Nous n’allons pas chercher à marquer puisque deux équipages peuvent revenir. Roman Hagara peut revenir lui aussi. Tout est jouable. »

Source FFVoile

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On refait le match

arrivée du leader Scutum à Santander
DR

Etape 1 : Cherbourg-Octeville/Santander, du 6 au 9 août
590 milles dont la moitié au portant
Au départ de Cherbourg-Octeville, la plus longue étape de cette 37e édition emmenait les 44 marins vers l’Espagne, par les chemins détournés de l’Angleterre avec deux marques à passer avant l’arrivée à Santander : Les Shambles puis Wolf Rock. Après un coup d’envoi dans les petits airs, c’est le bizuth Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom) qui mène la danse dès la bouée Radio France et jusqu’aux Shambles à l’issue d’un long bord de bon plein pour traverser la Manche. La suite se joue au près pendant 135 milles le long des côtes anglaises et c’est Gildas Morvan (Cercle Vert), très décalé au nord de ses concurrents, qui passe en tête la marque de Wolf Rock devant Charles Caudrelier (Bostik) et Gérald Veniard (Scutum). Dans 25 nœuds de vent, les marins envoient le grand spi et déboulent à vive allure, cap au sud. La traversée du golfe de Gascogne s’effectuera au portant, d’abord dans le médium fort puis dans un vent instable en mer cantabrique. Le 9 août à 01h00 du matin, Scutum, particulièrement rapide au vent arrière, prend les commandes de la flotte pour ne plus jamais les quitter. A 18h31 le même jour, après 79 heures et 24 minutes de course, Gérald Veniard passe la ligne d’arrivée en tête devant Gildas Morvan (Cercle Vert) et Charles Caudrelier (Bostik).
Gérald sera déclassé suite à une pénalité de 24 minutes infligée pour cause poids excédentaire du matériel embarqué, pesé 3 heures avant le départ, et retiré par la suite.
 
Etape 2 : Santander / Saint-Gilles-Croix-de-Vie, du 13 au 16 août
314 milles pour des écarts historiques
Contre toute attente, c’est l’étape la plus courte qui a scellé le classement général de cette 37e Solitaire.   Au terme d’un superbe parcours côtier en baie de Santander surplombée par la magnifique pointe de la Magdalena, Eric Drouglazet (PIXmania.com) passe en tête la bouée de Radio France. Les 44 concurrents s’attendent ensuite à un long bord bâbord au bon-plein jusqu’aux phare des Birvideaux où la situation météorologique doit théoriquement se compliquer. Elle se compliquera bien plus tôt. Après 24 heures de course à tirer des bords, la flotte se retrouve à l’arrêt au milieu du golfe de Gascogne où le vent a déserté. Seul deux d’entre eux ont pensé différemment. Nicolas Troussel (Financo) et Thierry Chabagny (Littoral), partis dans l’ouest en travers de la route, sont les seuls à avancer… trois fois plus vite que les autres.
Leur option au large aura raison du reste de la flotte. Premier et deuxième à Saint-Gilles-Croix-de-Vie après 62 heures de course, ils infligent une punition de plus de 4 heures à Armel Le Cléac’h (Brit Air), troisième à aborder les côtes vendéennes. Mais les écarts creusés sur le reste du peloton sont énormes (entre 7 et 16 heures). Tous savent désormais qu’ils seront difficiles à combler et que la 37e Solitaire Afflelou Le Figaro s’est certainement jouée ici.
 
Etape 3 : Saint-Gilles-Croix-de-Vie / Dingle, du 18 au 22 août
30 heures de près dans la brise et grande loterie dans la baie Dingle
Les 44 skippers repartent de Vendée à peine reposés car le temps de récupération à Saint-Gilles-Croix-de-Vie n’a pas dépassé les 36 heures. Le menu de cette troisième étape à destination de la verte Irlande est corsé (du reaching puis du près dans la brise) et d’emblée, les organisateurs décident de rogner une portion de 70 milles du parcours (l’aller-retour vers l’île de Ré). Cap au nord-ouest, les Figaro Bénéteau mettent les voiles, vent de travers et dans une houle formée. Armel Le Cléac’h est aux commandes le premier soir avant d’être relayé à Ouessant par Jeanne Grégoire. Dès lors, c’est parti pour plus de 30 heures de louvoyage dans la brise avec 25 à 30 nœuds de nord-ouest. Dans ces conditions musclées, le bizuth Erwan Israël (Delta Dore) fait des miracles, succédant momentanément à la navigatrice de Banque Populaire. Au Fastnet, c’est le regroupement général de la flotte qui aborde la dernière portion du parcours sous les côtes sud de l’Irlande. Jeanne Grégoire, rejointe par Liz Wardley (Sojasun) revenue par l’ouest, contrôle toujours la course. Tout va se jouer le 21 août à la mi-journée, un peu plus de 5 heures avant le dénouement. La pétole s’installe pour les concurrents situés le plus près de terre et dont font partie Jeanne Grégoire et Nicolas Troussel (Financo), obligés de jeter l’ancre la mort dans l’âme.
Pendant ce temps, un groupe de bateaux parti au large – Samantha Davies (Roxy), Corentin Douguet (E.Leclerc-Bouygues Telecom), Gérald Veniard (Scutum), Nicolas Berenger (Koné ascenseurs), Marc Emig (A.ST Groupe) et Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier) – fait un retour fulgurant sous spi avec du vent frais. Nouvel arrêt buffet nocturne dans la baie de Dingle qui offre le spectacle étonnant d’une myriade de feux verts rouges et blancs. Nul ne sait qui va l’emporter. Et c’est encore Gérald Veniard qui s’impose sur la ligne. Si l’étape 2 a été exceptionnelle par l’ampleur des écarts, la troisième le sera pour les raisons opposées. Après 479 milles et 83 heures de course, 43 minutes seulement séparent les 39 premiers bateaux à Dingle…
 
 
Etape 4 : Dingle –Concarneau, du 25 au 28 août
A fond sous spi jusqu’au Scilly et finish dans les calmes…
Et de trois pour Gérald Veniard. Le skipper de Scutum remporte cette dernière étape entre l’Irlande et Concarneau, 458 milles exténuants où les marins ont tout donné, que ce soit dans les conditions viriles des premières 36 heures ou dans les calmes horripilants de l’avant dernière journée. Le leader du classement général provisoire Nicolas Troussel prend les devants dès la bouée Radio France, après un superbe départ donné à 15h00 en baie de Dingle. Sous grand spi dans des creux de 2 à 3 mètres et un vent de nord-ouest qui atteint plus de 30 nœuds dans les rafales, les solitaires, rivés à la barre, déboulent à grande vitesse. Les quelques empannages obligatoires se soldent parfois par des ‘départs au tas’ relatés par les skippers à la vacation, quand ce n’est pas des spis enroulés dans l’étai. Ces conditions pour gros bras font le bonheur du trio Le Cléac’h – Veniard – Berenger qui anime tout ce début de course. Aux Scilly, Scutum prend l’avantage. Mais les conditions de navigation vont changer du tout au tout à partir de Ouessant. Le vent s’écroule, la flotte se tasse, et prend un nouveau départ à 100 milles de l’arrivée. Une fois de plus, le salut viendra de l’ouest où Christophe Lebas (Armor Lux) fait une remontée remarquable dans le classement pendant que Le Cléac’h, Eliès et de nombreux autres seront obligés de mouiller. Sentant le coup venir, Veniard s’embarque aussi au large en compagnie d’Oliver Krauss (AXA Plaisance) et de Marc Emig… ce sera le tiercé gagnant de Concarneau. Nicolas Troussel et Thierry Chabagny ont réussi à conserver leur avance depuis leur exploit à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Ils prennent les deux premières places au classement général tandis que Gérald Veniard s’offre la troisième marche au détriment de Le Cléac’h qui voit le podium lui échapper dans cette ultime étape.
 

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10 fois la Solitaire tu feras…

Figaro Generali Solitaire 2006 Yann Eliès
DR

Yann Eliès aura sans doute manqué d’un peu de chance sur cette édition. Ses rêves de victoire n’ont pas été exaucés malgré une motivation à toute épreuve.
 
« Cela faisait très longtemps que la Solitaire ne s’était pas gagnée sur une étape. Cela a changé la physionomie de la course dès la mi-parcours car la victoire finale était quasiment attribuée. Seul un coureur ayant du retard sur la première étape pouvait se permettre de tenter une telle option. Je n’ai aucun regret car je ne pouvais pas prendre ce risque alors que j’étais dans les cinq premiers au classement général. Ma seule stratégie était de naviguer au mieux en contrôlant la flotte. Ce dont je suis fier, c’est de ne pas avoir baissé les bras et d’avoir réussi à rester dans la match au lieu de m’effondrer. La déception de ne pas avoir remporté l’épreuve est compensée par la satisfaction de m’être investi dans chaque étape et d’avoir joué les premiers rôles. Avec l’expérience on apprend à se contenter de ce que nous offre la Solitaire.» Souvenirs, émotions, apprentissage, découverte de soi, la Solitaire est, quel que soit le résultat sportif, d’une grande richesse.
 
Les éléments n’ont pas récompensé ses efforts en lui offrant ne serait-ce qu’une victoire d’étape. Le marin est certes déçu mais il peut se féliciter d’avoir donner le meilleur de lui-même et prouvé qu’il faisait bel et bien partie des leaders tandis que bon nombre de ténors étaient relégués plus loin au classement. Au cours de ces dernières années, il a fait preuve de son talent en remportant quatre étapes, et finit dans les cinq premiers des trois dernières éditions.
 
A l’assaut du Championnat de France
A l’issu des deux premières courses de la saison, Yann est second pour le Championnat de France de Course au Large en Solitaire. Même si ce sera sans doute difficile de revenir sur Gérald Véniard actuel leader avec 26 points d’avance, le skipper de Generali va participer à la course des Falaises fin septembre pour se battre pour le titre de Champion de France qu’il avait ravi en 2004.
 
Une tranche de vie
La Solitaire du Figaro a rythmé 10 ans de sa vie. Le jeune espoir est devenu marin confirmé, par deux fois cap-hornier ; l’adolescent fougueux est devenu père d’une famille qui lui apporte aujourd’hui équilibre et soutien. « En 10 ans, beaucoup de choses se sont passées dans ma vie. Je me suis marié, j’ai vu mes enfants naître, mon frère accidenté, mes parents devenir grands-parents, et tous les ans au mois d’août la Solitaire venait ponctuer ma vie. Cela restera une période inoubliable. » Son programme sportif en monocoque 60  pieds ne lui permettra pas de s’aligner au départ des deux prochaines éditions, mais une chose est sure, c’est une course sur laquelle il reviendra dès que possible !
 
De beaux projets en perspectives
Yann va retrouver son équipe technique qui travaille depuis plusieurs mois sur la construction de son monocoque 60  pieds. Les moules sont terminés et la construction de la coque, du pont et des aménagements intérieurs sont en cours. La mise à l’eau est prévue en mars 2007. Ce projet permet à Yann d’élargir ses compétences tant sur le plan technique que managérial. Un nouveau défi captivant pour le skipper de Generali.

Source Generali

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Une rentrée sous les falaises

GP Fécamp - Géant
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La participation de Pascal Bidégorry était toujours en suspens ce lundi 28 août en raison du délai de livraison du nouveau mât aile construit chez Lorima à Lorient. Le tube avait en effet été brisé lors du chavirage fin mai de Banque Populaire IV devant Nice, ce qui n’a pas empêché le skipper basque de naviguer dès fin juillet après réparation, avec l’ancien mât pour effectuer sa qualification pour la Route du Rhum. Le temps était donc compté pour l’équipe technique afin d’installer et de valider le nouveau profil en moins de huit jours… La décision de Pascal Bidégorry devrait être prise le mardi 29 août au soir quant à sa venue au Grand Prix du port de Fécamp.
Du côté du Gitana Team, les deux trimarans ont profité de la pause estivale pour enchaîner les chantiers de révision après les qualifications pour la Route du Rhum de Thierry Duprey du Vorsent et de Lionel Lemonchois à l’issue du Grand Prix du Portugal à Portimao. Un check-up général avec vérification du mât et de la carène a été effectué puisque les trimarans alignaient tout de même près de 10 000 milles de navigation cette saison. Gitana 12 a déjà été remis à l’eau et effectue des essais à la journée pour affiner sa préparation au solitaire tandis que Gitana 11 doit sortir de sa base technique de Saint Philibert, mercredi 30 août. Les deux bateaux rejoindront Fécamp en fin de semaine.
 
Idem pour Franck Cammas qui, après sa qualification pour la course en solitaire de l’automne, a mis Groupama-2 en chantier : une révision complète de l’accastillage, du gréement, du mât et de la carène. Remis à l’eau la semaine dernière, le trimaran vert est déjà parti ce lundi 28 août pour le port normand. Ce même lundi à Port La Forêt, c’est Géant qui retrouvait l’élément liquide et était mâté dans la foulée. Michel Desjoyeaux a aussi profité de son convoyage retour du Grand Prix du Portugal à Portimao pour effectuer sa qualification pour la Route du Rhum. Puis le trimaran a été revu dans sa base technique. Les quatre trimarans seront donc présents à Fécamp dès le week-end prochain en vue des entraînements sur ce plan d’eau particulier qui sera, en sus, perturbé par les grandes marées de l’équinoxe d’automne : les coefficients sont supérieurs à 100 pendant les trois jours de course du 8 au 10 septembre avec même 115 dimanche matin ! Il va donc falloir être très vigilant sur les heures de marée pour tirer des bords devant le port normand…

Classement de la Multi Cup Café Ambassador
A l’issue de la course Londres-Alpes Maritimes (coefficient 2), du Trophée du Conseil Général des Alpes Maritimes (coefficient 0,5), du Trapani Grand Prix (coefficient 1), du Grand Prix de Marseille (coefficient 1) et du Grand Prix du Portugal-Portimao :

1-Groupama 2 (1er+1er+1er+1er+1er) 27,5 points
2-Géant (3ème+2ème+2ème+2ème+3ème) 19 points
3-Gitana 11 (4ème+3ème+3ème+3ème+2ème) 15,5 points
4-Banque Populaire IV (2ème+4ème+DNC+DNC+DNC) 12 points
5-Gitana 12 (5ème+5ème+DNC+4ème+4ème) 7,5 points

Source Multicup 60′

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La tradition, ça a du bon

Dragon Gold Cup Douarnenez 2006
DR

Être joli sur l’eau et être joli à terre
En effet, Thomas Müller et Horst Wilhem Stroeh pour les allemands, Mishael Cotter, l’irlandais, Peter Colby et Christopher Dicker pour la Grande-Bretagne sont de nouveau là pour défendre leurs couleurs. Du côté français, Yves Thezé, Jean-Pol Kerbaul et Michel Trellu sont une nouvelle fois à la barre de leur Dragon. Plus de vingt années ont passé, pourtant, ces passionnés ont toujours la même envie de se frotter aux meilleurs. Bien sûr comme le souligne Jean-Pol Kerbaul, le contexte a changé : « En 1981, il y avait beaucoup plus d’amateurs. Le niveau &eacut  e;tait très relevé, mais il n’y avait pas toutes ces nations avec leurs médaillés, leurs coachs etc. » Cependant, selon Jean-Pol, malgré la professionnalisation intervenue dans la classe Dragon, l’esprit semble être resté identique : « le Dragon est un bateau tellement spécifique qu’il faut en tomber véritablement amoureux pour vouloir naviguer dessus. Et tous les régatiers présents ont forcément attrapé le virus. Cela permet de conserver l’âme d’une classe à part. Le plaisir de régater sur un beau bateau reste la motivation de la plupart d’entre nous. Cela implique une certaine éthique dans la façon d’appréhender ces manifestations. Pour résumer, on peut dire que le but est d’être joli sur l’eau et joli à terre ».
Une opinion que partage, à un petit bémol près, Michel Trellu, l’un des premiers à introduire le Dragon en baie de Douarnenez : « c’était peut-être un peu plus convivial avant. On faisait un peu plus la fête. » Cela n’empêche pas nos deux protagonistes de prendre toujours autant de plaisir à régater ayant toujours, malgré leur vécu, la même envie de contrarier les ténors de la série. « On ne lâchera rien, déclare en chœur, les deux dragonnistes. Le but est d’obliger les meilleurs à se dépasser. Une chose est sûre, s’ils commettent une erreur, on sera juste derrière… » L’avertissement est lancé !

La compétition est lancée
La première manche de cette Gold Cup 2006 s’est déroulée dans des conditions idéales. Le beau temps était au rendez-vous et malgré un vent faible, certains n’ont pu éviter les premières casses. C’est l’allemand Markus Wieser sur « BB QUEEN » qui l’a emporté soufflant de justesse la victoire au Dragon français « VOL DE NUIT » de Dominique Hebrard, Daniel Peponnet, et Jean-Gabriel Pasturaud. Ils terminent cependant à une très prometteuse troisième place juste derrière le déjà triple vainqueur de la Gold Cup Jorgen Schönherr.

Source Dragon Gold Cup

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Le Kouign Amann au Grand Pavois.

Pixis - KOUIGN AMANN
Pixis - KOUIGN AMANN

Le Chantier Pixis (anciennement Universail) et son Kouign Amann 5,50 seront présents au Grand Pavois de La Rochelle du 20 au 25 septembre, ainsi qu’au Salon Nautique de Paris.

Le “Kouign Amann”, de 5,50m , au nom du célèbre et typique délicieux gâteau breton, est destiné à l’usage de tous, de la promenade à la régate conviviale, en passant par la petite croisière. On pourra y tirer ses premiers bords en rivière comme en mer, en famille avec les enfants, en solitaire, ou entre amis, sans investir les budgets doublés de ses grands frères concurrents.

Pour un petit budget (17300 Euros* ttc sans les voiles), Kouign Amann ouvre les portes de la navigation cotière pour tous. Insubmersible avec ses réserves de flottabilité intégrées, il a été dessiné stable pour un meilleur confort et plus de sécurité. Dans le même esprit, il bénéficie d’un tableau arrière fermé pour une meilleure surveillance des enfants, au port comme en ballade.

A retrouver sur www.cnpixis.com

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L’heure des comptes

Nicolas Troussel à Concarneau Solitaire 2006
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Fin de l’aventure. A 16h43, 6h30 après le vainqueur, Jimmy Le Baut (Port-Olona) prenait l’ultime place au ponton de Concarneau. Ce dernier acte a été particulièrement intense, comme en témoignent les mines exténuées des marins à l’arrivée. Crevés, usés, beaucoup avouaient ne pas avoir vraiment dormi pendant 67 heures. C’était la dernière, alors ils ont tout donné pour tenter un coup d’éclat, que ce soit dans la ‘baston’ des trente premières heures de course ou dans la pétole, la veille de l’arrivée.
 
Veniard, l’homme aux (presque) trois victoires
Nicolas Troussel et Gérald Veniard resteront les deux hommes qui ont marqué de leur sceau cette 37e édition. Le premier pour son coup fumant entre l’Espagne et Saint-Gilles-Croix-de-Vie, le second pour ses (presque) trois victoires.
Presque. Car à Santander, à l’issue de la première et la plus longue des quatre étapes, Gérald Veniard se voyait déclassé suite à une pénalité de 24 minutes infligée pour cause d’excédant de poids embarqué (pesés trois heures avant le départ et retirés illico). Il n’empêche que dans les esprits, il restera celui qui a coupé le premier la ligne d’arrivée en Espagne. Par deux fois, le skipper de Scutum a réitéré l’exploit. Lors de la troisième manche à Dingle après un finish hallucinant dans la pétole à 10 milles de l’arrivée. Et il y a quelques heures à Concarneau après un parcours exténuant.
Le Rochelais a toujours très bien navigué et en plus, il est rapide, « il va même trop vite » selon les mots de son dauphin du jour Oliver Krauss. Cette avalanche de succès, l’intéressé en revient à peine : « je suis le premier surpris de toutes ces bonnes choses accumulées. Je suis super heureux, tout me réussit, je vais vite, au portant, au près, et j’ai toujours choisi les bonnes options. Avec toute cette réussite, j’aurais pu gagner La Solitaire. »
Seulement voilà, il ne s’agit pas d’un classement au point, mais bien au temps, une particularité qui fait le charme de celle que l’on nomme « la reine des courses en solitaire ».
 
Troussel, l’homme de l’ouest
Cette année, il fallait être bon entre Santander et Saint-Gilles-Croix-de-Vie, pendant les 314 milles de l’étape 2, la plus courte mais aussi la plus punitive. Troussel a été l’homme de la situation. Il s’engouffre d’abord sur les traces de son copain Thierry Chabagny (Littoral), premier concurrent à tenter sa chance dans l’ouest lors de la remontée du golfe de Gascogne. Ils vont y trouver fortune. Le navigateur de Financo pousse l’option à l’extrême et y déniche du vent frais pendant que le reste de la flotte s’est encalminée. C’est lui qui pointe en tête au petit matin sur les côtes vendéennes, à 1h31 de son compagnon de route Chabagny. Grâce à leur expédition au large, ces deux-là parviennent à creuser des écarts impressionnants avec le reste des concurrents (plus de 4 heures avec le troisième Armel Le Cléac’h, 5 heures et au-delà sur la plupart des favoris). Ils réussiront à conserver leur avance jusqu’au bout.
« Je suis très fier, pour tout le monde qui est là. Je suis heureux. Je ne réalise pas encore, je crois. Mais je suis comblé. C’est énorme, énorme. C’est pour des moments comme celui-là qu’on fait ça… c’est magique. Quand je vois le niveau qu’il y a ici, c’est un peu bizarre de me dire que je suis devant. Si on m’avait dit qu’un jour je participerai à cette course et que je la gagnerai, je ne l’aurais jamais cru ! » déclarait Troussel à son arrivée à Concarneau.
 
Question niveau, le Finistérien n’a pas tort. Ce plateau 2006 était particulièrement relevé et très homogène pour une grande moitié de la flotte. Les Le Cléac’h (Brit Air), Eliès (Groupe Generali assurances), Caudrelier (Bostik), Tabarly (Iceberg Finance), Krauss (AXA Plaisance), Drouglazet (PIXmania.com), de Pavant (Groupe Bel) ou Duthil (Brossard) ont été très réguliers sans que cela n’éclate au classement général. De nombreux coureurs ont eu leur heure de gloire à commencer par les bizuths qui formaient un groupe très solide : Erwan Israël (Delta Dore), Gildas Mahé (Le Comptoir Immobilier), Corentin Douguet (E.Leclerc–Bouygues Telecom) sans oublier leur lauréat Christopher Pratt (Espoir Crédit Agricole). D’autres encore ont marqué ces quatre étapes pour avoir mené la danse ou être longtemps resté dans le trio de tête : Jeanne Grégoire (Banque Populaire), Liz Wardley (Sojasun), Laurent Pellecuer (Cliptol Sport), Nicolas Berenger (Koné Ascenseurs), Marc Emig (A.ST Groupe)… pour ne citer qu’eux.

Cet après-midi, une fois posé le pied à terre, ils ont refait leurs dernières heures course, ceux qui ont dû mouiller l’ancre, connu des soucis techniques, attendu sans oser dormir de retrouver du vent. Demain viendra le temps de l’analyse. En attendant, il est temps d’aller dormir…

Source Solitaire Afflelou Le Figaro
 

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Les tricolores en forme

Melges 24 Partner & Partners SNIM 2006
DR

Sur le cercle Alpha, belle journée pour le groupe français de Melges 24, et notamment pour Partners & Partners, qui après un premier jour en demi-teinte, gagne une manche et finit second à une autre. Les champions du monde 2004 de la catégorie s’imposent devant les italiens de Gebl et le Team Gill lors de la première manche.

La performance du jour est à mettre au crédit de Christophe Barrue, à bord d’Eurovoiles, vainqueur de la seconde manche du jour. Le bateau, avec à la tactique Denis Infante, président de l’association française des Melges 24, montre que sa place de second de la veille n’était pas une coïncidence et qu’il entend bien jouer sa chance à fond. Pour Christophe Barrue, « c’était chaud ! On a été devant dès le début, on allait plus vite sous spi mais on se faisait rattraper au près. On a tenu bon, c’est génial ! ». Eurovoiles l’emporte devant Partners & Partners, et Full Throttle de Brian Porter. Sogeti Ville de Hyères finit 4ème.

Mêmes conditions de vent sur le cercle Bravo, avec un Eole bien en forme. Alors que Poizon Rouge a mené presque tout le long la première course du jour, c’est Pegusus de Brian Lee qui s’impose finalement devant No women No cry. Gill de Quentin Strauss complète le podium. Les bateaux suisses Blu Moon et Poizon Rouge finissent respectivement 5ème et 7ème.

La seconde course du jour a vu Blu Moon s’imposer, confirmant ainsi ses bons résultats obtenus au Pre-Worlds de jeudi. Pegusus finit second et Le Tocco troisième. Poizon Rouge reste dans la course en terminant la manche 4ème.

Au classement général, ce sont les champions du monde 2004 Partners & Partners qui prennent la tête, avec 7 points d’avance sur Poizon Rouge et Sherekhan. Les deux Melges locaux, Eurovoiles et SOGETI Ville de Hyères montrent qu’ils faudra aussi compter sur eux, en se classant respectivement 5ème et 6ème de ce championnat du Monde 2006.

Demain, fin des phases de qualification avec les deux dernières manches du round robin. Les bateaux seront à disposition du comité de course à partir de 11 heures sur l’eau.

Source mondial Melges 24

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