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Francis Joyon, soutenu par IDEC Groupe, révèle les mensurations de son nouveau géant

Dessin 3D du nouveau Trimaran Idec
DR

Le point sur une machine exceptionnelle :
«Je reste fidèle à ma philosophie, prévient Francis, IDEC est donc un bateau simple.» En guise de préambule, le premier homme à avoir effectué un tour du monde en solo en moins de 80 jours (72 jours et 22 heures) rappelle qu’il privilégie la fiabilité et le bon sens, ce que confirment Nigel Irens et Benoît Cabaret, architectes du nouveau trimaran. «Francis n’est pas un homme de gadgets, il veut un bateau à son image, c’est-à-dire solide, puissant et sans fioritures. La forme définitive d’IDEC remplit ces critères.»

Un géant de 30m à l’assaut des grands records en solitaire
Avec ses 29,70 mètres de coque centrale, 24,50 mètres de flotteurs et une largeur de 16,50 mètres, la monture représente pour Francis «le meilleur compromis entre la recherche de puissance et ma capacité à gérer ce que j’aurai sous la main… et je suis d’ores et déjà certain qu’IDEC me réclamera plus de vigilance et d’anticipation que son prédécesseur ! En termes d’équilibre, le fait d’avoir pu allonger l’étrave de coque centrale tout en lui donnant du volume permet d’envisager les allures portantes avec une relative sérénité : on retarde l’enfournement, qui est le principal point noir des longs surfs dans le sud.» Dans cette même optique, le plan de voilure du trimaran a été reculé, de manière à obtenir un bateau naturellement « cabré », afin de dégager l’étrave.
En termes de surface de toile, le gain par rapport à l’ancien IDEC est de l’ordre de 10%, mais le gros changement intervient dans la répartition, car il s’agit cette fois de s’appuyer sur des voiles d’avant plus généreuses. Naturellement, ce surplus de puissance est associé à une perte de poids générale importante, puisqu’un gain de près de 5 tonnes a pu être réalisé ! «IDEC doit sortir à environ 11 tonnes en ordre de marche contre 16 pour l’ancien bateau… le bond en performance sera important !» Ce qui implique naturellement un travail spécifique sur l’ergonomie et le plan de pont, car cette fois, le navire est fait pour un solitaire, ce qui était loin d’être le cas auparavant ! «Mon cockpit est fermé par le bras arrière, note le skipper, et j’ai conçu une bulle de protection afin de disposer d’un poste de veille. Elle me protègera aussi partiellement à la barre, et j’y ai ramené un maximum de manœuvres.»

Mise à l’eau en juin 2007
IDEC effectuera sa période de mise au point à l’été, et Francis entend bien être prêt à s’élancer autour du globe dès les premiers frimas de la fin d’automne. Objectif : la reconquête de son record du tour du monde en solitaire, ravi en 2005 par Ellen MacArthur. «Bien sûr, il fait avant tout battre le chrono actuel, mais j’avoue que si on pouvait passer sous la barre des 70 jours, cela me plairait ! », s’enthousiasme le marin. Les architectes estiment pour leur part qu’à météo égale, « on peut envisager un gain de l’ordre de 3 jours par rapport au record existant. » L’aventure continue…

Les caractéristiques du trimaran IDEC
• Lht : 29.70 m
• longueur flotteurs : 24.5 m
• largeur : 16.5 m
• Poids : 11t
• Surface de voilure au près : 350 m2
• Surface de voilure au portant : 520 m2
• Hauteur de mât : 32 m
• Architectes : Nigel Irens / Benoît Cabaret
• Chantier : Marsaudon Composites / Lorient
• Construction : verre – epoxy sous infusion

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La Chronique de Capian : du large, du vrai !

Capian Roi du matelas
DR

Tant que l’on a été à se tirer la bourre, à vue dans le golfe de Gascogne, ce n’était pas trop différent de d’habitude. Mais, une fois la  pointe du Portugal et le convoi de cargos qui l’accompagne passés ; quand on s’est retrouvés éparpillés dans la grosse houle qui donne l’impression de se pencher par dessus le balcon quand on est en haut de la pente, avec une ETA à 8 jours, les données ont un peu évolué…

La prise de conscience pour beaucoup d’entre nous s’est effectué précisément lorsque nous avons entendu à la VHF, en substance, à quelques centaines de milles du cap Finisterre :
– « J’ai perdu un safran dans un choc avec un objet flottant, je ne peux plus continuer la course, comment ça se passe, vous venez me remorquer ? »
– « Ici bateau accompagnateur, Non mon gars on viendra pas te remorquer on est là pour assurer la sécurité des personnes, tu n’es pas en danger physique,  on va passer te voir et tu vas rentrer au Portugal comme un grand (au près / mer forte), donne-nous ta position exacte. ».

Et, quelques heures plus tard, avec un autre qui avait démâté. « on va venir, t’aider à faire un gréement de fortune si nécessaire et après tu rentres ». Dans la tête, c’est clair. On passe en mode « Il te reste 1000 milles avant Horta et  tu dois te débrouiller seul pour aller au bout ». Je peux vous assurer que quand on fait des pirouettes, on est sacrement content de se remettre sur la route sans avoir rien cassé. Il arrive aussi des trucs qui font rire à l’étape, quand un copain avoue (en fin de soirée) que, sous spi bien sûr, son pilote a décroché alors qu’il était à l’intérieur, pantalon aux chevilles au dessus de son seau. La gestion des priorités est parfois tout un art.

Et on a des surprises aussi. Comme le jour où, bien au large, je chantais à la barre à fond sous spi avec le MP3 dans les oreilles. Je tourne la tête : un cargo ! Un gros et tout près en plus.
Je saute sur le 16. Il répond, m’avait pas vu non plus et me dit qu’il va passer à gauche. Cool.
Sauf que regardant devant moi, qu’est ce que je vois ? Une baleine qui va droit sur moi. Là aussi, une qui a l’air bien grosse et bien près. Ah, non pas la baleine ! C’est la première fois que j’ai slalomé entre un cargo et un cétacé. Un peu chaud mais ça aurait sans doute fait une jolie photo.

En parlant de rencontres, L’autre Super-Câlin en course avait un safran amoureux qui s’est barré avec sa dulcinée (une tortue, sans doute) à plus de mille milles du bord.
Je l’ai trouvé sous voilure très réduite, ballotté par la houle, en train d’essayer d’étancher la voie d’eau de son tableau ouvert. La course semblait cuite pour lui.

Un navire accompagnateur prévenu devait arriver et son équipage l’aiderait bien mieux que moi.
J’ai repris ma route et renvoyé peu à peu de la toile pour reprendre ma course. Le laissant, certes entre de bonnes mains, mais petit point s’éloignant sur l’horizon. Cela restera pour moi une des images les plus marquantes de cette course. Les jours suivant je n’ai cessé de vérifier les miens de safrans, sortant du bateau au moindre bruit suspect.

Quand à Dominique, Il a réparé et fini le parcours sur une seule patte, et classé. Je lui tire mon chapeau. Alors, effectivement, quand tout se passe bien, on reste dans une logique de performance et on ne parle que de course (déjà bien exigeante). Mais la frontière est bien mince entre cette course et d’autres trajectoires bien moins évidentes. Et c’est pour cela que la course au large et le mini (VHF et BLU only) en particulier sont et resteront des aventures, quoi qu’on en dise.

Matthieu Girolet

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La “Nautique” sur la côte

12M JI
DR

Chaque année, le Cercle de la Voile de la Société Nautique de Genève se charge d’organiser au moins une régate officielle en « mer, ou un bras de mer, ou une combinaison des deux ». En effet, pour qu’Alinghi puisse prendre part à la prochaine America’s Cup à Valence en juin 2007, la SNG se doit d’assumer pleinement son rôle de Defending Yacht Club auprès d’ACM – America’s Cup Management.
 
Dans l’esprit qui régit la longue amitié entre le Yacht Club de Cannes et de la SNG, les organisateurs suisses ont élu,  pour la quatrième année consécutive, la Côte d’Azur, l’espace d’un week-end pour ses régates officielles en mer. Rappelons que la SNG et le Yacht Club de Cannes  ont signé une convention de jumelage liant les deux clubs en 2005.
 
Ce seront dix Toucans, sept 12M JI, dix 8M JI et sept 6M JI, représentant au total douze nations, qui se retrouveront au large de Cannes cette année. Un parcours côtier contournant les îles de Lerins est au programme du dimanche. Lundi, chaque série prendra son propre départ tour à tour. L’ensemble des bateaux s’affrontera alors sur un parcours de type « banane », entre deux bouées.
 
Comme le souhaitait Georges L. Schuyler, père fondateur de la « Coupe », la compétition se doit d’être avant tout un « championnat amical entre les nations ». Tel sera également l’esprit insufflé aux régates cannoises, ouvertes à tous, dans le but perpétuer la tradition telle qu’édictée dans le « Deed of Gift ».
 

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Mean Machine sur la Volvo

Mean Machine TP52 Peter de Ridder 2006
DR

De Ridder, qui dirige les campagnes de Mean Machine depuis 20 ans, a hâte de relever ce nouveau défi de la Volvo Ocean Race. "Ce n’est pas vraiment une vie s’il n’y a pas de défi. La voile sportive est ma passion," expliqua de Ridder. "Je pense que le mélange de ces deux éléments, la voile et un nouveau défi, me donne le dynamisme, qu’il faut pour retrouver le vrai plaisir avec une ambiance à la fois exigeante et passionnante. Cela me permettra aussi de réunir ma passion et toute mon expérience en tant qu’homme d’affaires. Je reste convaincu que ces ingrédients forment une combinaison gagnante pour permettre à Mean Machine de bien réussir lors de la prochaine Volvo Ocean Race."

"Nous avons l’objectif de réunir le budget nécessaire afin de travailler avec la meilleure équipe d’architectes, le meilleur projet de développement du bateau et la meilleure équipe technique. Nous ne voulons pas un équipage de « rock stars »; nous voulons simplement les meilleurs. Même le Real Madrid avec toutes ces stars n’est pas parvenu à ramener les trophées l’année dernière, parce qu’ils n’avaient pas réussi à bâtir une équipe forte et solide." Ray Davies, le vétéran de la Volvo Ocean Race et de la Coupe de l’America, un barreur tenu en haute estime et un tacticien sur le circuit de la voile internationale, était nommé skipper, tandis que Dirk de Ridder occupera la double fonction de chef de quart et directeur du projet.

Davies et Dirk de Ridder ont déjà travaillé ensemble en tant qu’équipiers à bord de Merit Cup, qui a obtenu la deuxième place dans la Whitbread 97-98 et également sur Illbruck, le vainqueur de la Volvo Ocean Race 2001-02. De Ridder faisait aussi partie de l’équipage de Pirates of The Caribbean en 2005-06. Davies (membre de l’équipage actuel de la Emirates Team Nouvelle Zélande pour la Coupe de l’America), ajouta: "La possibilité de développer plus largement la culture et l’identité de Mean Machine est vraiment intéressante. J’ai beaucoup appris en travaillant sur des projets, qui ont bien réussi et je sais ce qu’il faudra faire. J’ai hâte de m’attaquer à ce nouveau grand projet de Mean Machine et de me retrouver sur le Volvo 70’ Open avec une équipe qui va s’investir à 100% pour gagner."

Glenn Bourke, le PDG de la Volvo Ocean Race était heureux d’apprendre la confirmation de la participation de Mean Machine, suite à l’annonce la semaine dernière qu’Ericsson sera de nouveau sur la ligne de départ après leur campagne en 2005-06. Bourke a déclaré: "Nous sommes ravis qu’un syndicat géré par un marin du calibre de Peter de Ridder va participer à la Volvo Ocean Race. Peter nous apporte une riche expérience de la course à haut niveau et je suis sûr que Mean Machine sera un adversaire de taille pour les concurrents dans la Volvo Ocean Race. La participation de Peter fait suite à une longue histoire remarquable de la part des hollandais dans cette course".

"Avec l’annonce faite aujourd’hui, la confirmation d’Ericsson, et les nouvelles inscriptions attendues au cours des prochaines semaines, il est évident que la Volvo Ocean Race 2008-09 est en bonne santé." Le départ de la Volvo Ocean Race 2008-09 aura lieu dans le port espagnol d’Alicante pendant l’automne 2008.

Source Volvo Ocean Race, traduction Jeremy Payne

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Grands noms à La Réunion

Challenge Kreol Beach
DR

Le concept du Challenge Kréol Beach HP est unique puisque son fonctionnement n’existe nulle part ailleurs. La mixité des équipages et le mélange de compétences entre skippers professionnels et amateurs font la particularité de cette compétition. A chacun sa qualité pour être le premier à franchir la ligne d’arrivée ! Les réunionnais auront tout le plaisir de faire découvrir les subtilités de l’Océan Indien à nos navigateurs professionnels.
Ces marins d’exception régateront sur une mer bleu turquoise où la température de l’eau dépasse les 29°C. A cette féerie des lagons, s’ajoute des paysages de rêves et une ambiance typiquement « tropical ».

Dix grands skippers dont 2 femmes feront le voyage jusqu’aux DOM-TOM. Parmi eux, on retrouve Franck Cammas, Bruno Jourdren, Yvan Bourgnon et Eric Drouglazet, habitués du Challenge Kréol Beach HP, ils n’ont pu résister au plaisir d’y participer de nouveau. Sans oublier : Anne Liardet, Jeanne Grégoire, Marc Thiercelin, Loick Peyron, Thibault Vauchel Camus et Thomas Sellier qui participent à leur 1er Challenge Kréol Beach HP. Le team Nacra fera également le déplacement avec trois de ces meilleurs coureurs.

Pour cette 4ème édition, les skippers ne viendront pas seuls puisque leurs catamarans respectifs feront le déplacement jusqu’à l’île de la Réunion. Exception faite pour certains skippers qui auront le plaisir de naviguer sur des nouveaux Nacra F18 mis à disposition par Sirena .Une chance d’autant plus grande pour les 10 heureux qui auront le plaisir de s’élancer le 16 décembre skippés par un de nos 10 navigateurs professionnels.

Les jeunes compétiteurs réunionnais ne sont pas oubliés puisque Sirena leurs fournira un SL 16 afin qu’ils puissent concourir aux côtés de nos grands champions.  Le Hobie Cat 16 avec ou sans spi et la X série complète ce tableau d’honneur afin d’offrir au public une réelle diversité au sein de cette manifestation.

Cet événement ne pourrait avoir lieu sans la participation de nos partenaires. Pour la deuxième année consécutive, Hewlett Packard est notre partenaire principal. De plus, des entreprises locales comme ECORE, distributeur de SSangYong et Hyundai, se joignent au Challenge Kréol Beach HP depuis plusieurs éditions.

Pendant ces 5 jours de course, le public toujours plus nombreux, profite d’un spectacle exceptionnel le long de la côte ouest de la Réunion ainsi que des nombreuses activités mises en place à cette occasion : baptême de kayak, baptême de voile, concert, projection vidéo de régates… Le cirque Cilaos ajoutera une touche d’exotisme à cette fête de la voile sur l’île. La réunion et son tourisme vert seront à l’honneur toute au long de cette semaine.

Source Challenge Kreol Beach

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Artemis s’incline

Rolex Swan Cup Artemis Russell Coutts Swan 601
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La journée de clôture de la Rolex Swan Cup aura été marquée par le retour du célèbre mistral. Dans ces conditions, le comité de course a décidé d’envoyer les 99 concurrents dans un parcours côtier long de 17 milles.
 
Cette dernière manche a vu un nouveau duel se jouer entre les deux protagonistes de la catégorie des “Swan 601“, Artemis et Moneypenny. Après une semaine de compétition, les deux monotypes se retrouvent avec une parfaite égalité de points ; le même nombre en première et en seconde place. Selon les règles en vigueur, la victoire du jour de Moneypenny lui vaut donc le titre. Artemis n’a pas réussi à contrer la fabuleuse remontée des américains et s’incline sur un point du règlement.
Leonardo Ferragamo sur Cuor Di Leone n’a pas su s’imposer durant toute cette semaine et termine à la troisième place.
 
James Swartz avait depuis un moment les yeux rivés sur une victoire de la Rolex Swan Cup : « Depuis que j’ai pris livraison de mon bateau l’année dernière, je n’avais qu’une idée en tête, gagner la Rolex Swan Cup. Le rêve est devenu réalité et la journée de dimanche a été magique. Cette compétition nous a permis de réaliser nos plus belles courses et de nous mesurer à des équipages très talentueux sur les autres Swan 601. La compétition s’est révélée de très haut niveau ».
 
En dépit de la perte de la première place du classement général, Torbjorn Tornquist, propriétaire d’Artemis, se dit ravi du très beau duel que les deux voiliers se sont livrés durant toute cette semaine (…)

En Swan 45, le mot d’ordre à bord de DSK à l’amorce de la dernière course était le contrôle systématique de Vixen et de ne jamais le laisser partir : « La course a été difficile aujourd’hui. Naviguer dans 30 nœuds de vent est un véritable challenge sur un Swan 45. Les empannages sont très délicats dans ces conditions car avec nos voiles ultra légères en carbone, la moindre erreur se paie cher. Notre but aujourd’hui était de devancer Vixen et d’arriver à intercaler au moins 5 bateaux entre lui et nous. Je voulais être certain qu’en cas d’accident ou de problèmes techniques, nous puissions bénéficier d’une marge de manœuvre. Cela a été mon unique préoccupation du début à la fin de la course », analysait le tacticien de DSK.
 
Malgré une grande confiance en son équipage, le tacticien Pietro D’Ali sait que la victoire ne tient parfois qu’à un fil: « Une victoire n’est jamais réellement acquise. Nous sommes toujours sous le coup d’une erreur tactique ou mécanique. Vixen marche fort et dans une flotte aussi importante nous ne sommes jamais à l’abri. Nous avons travaillé dur pour en arriver là et Danilo a fait un excellent travail à la barre. »
 
Le programme de DSK Comifin ne s’arrête pas là. Les italiens vont une nouvelle fois se mesurer à des adversaires tout aussi redoutables lors des Voiles de Saint-Tropez, début octobre. Ils mettront ensuite le cap sur La Valette pour la célèbre Rolex Middle Sea Race, l’une des grandes classiques méditerranéennes. Cette course au large sera un bon entraînement pour l’équipage qui participera, fin décembre, à la mythique Rolex Sydney Hobart.

Source Rolex Swan Cup

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Stève Ravussin, une revanche à prendre sur le Rhum

Orange Project ex Banque Populaire 3 Ravussin 2006
DR

Le trimaran Orange project termine la saison avec une participation à la Route du Rhum. Depuis sa participation à la dernière Route du Rhum (qu’il menait en tête la veille de l’arrivée à Pointe à Pitre), Stève Ravussin a une revanche à prendre et se déclare plus que jamais déterminé à briller sur cette Route du Rhum 2006. Le nouveau trimaran (ex Banque Populaire) qu’il est en train de préparer a le potentiel pour gagner et Stève la motivation et l’envie d’en découdre sur la route reliant la Cité Corsaire à Pointe à Pitre (Guadeloupe). D’ici-là, Stève devra effectuer sa qualification pour le « Rhum ». Celle-ci aura lieu du 22 au 27 septembre prochain, entre Cowes où Stève doit retrouver son bateau et Lorient, sa base d’entraînement.

Portrait de Stève Ravussin, skipper du trimaran Orange project
 Lorsqu’il évoque sa prochaine participation à la Route du Rhum, les yeux rieurs de Stève font plaisir à voir ! Ils renferment de la malice et une sacrée dose d’énergie. Enfant, l’asthme l’empêche de suivre le père et le grand frère Yvan dans leurs randonnées au cœur des montagnes suisses. « J’en ai profité pour basculer dans les sports mécaniques. L’enduro, le moto-cross, c’est mon truc. Le parapente, le snow-board aussi ». Il n’échappe pas pour autant à la pratique de la voile sur le lac Léman. Une institution chez la famille Ravussin. Mais ce qui l’intéresse avant tout, c’est d’avoir « la poignée dans le coin ». C’est pour cette raison qu’il s’engage, pour sa première expérience au large, dans la Transat 6,50 en 1995. « De jolies petites bombes ! J’ai pris mon pied, découvert une ambiance. C’était la première fois que j’apprenais à gérer un projet de A à Z, avec une grosse dose de débrouille pour le réaliser ». Un démâtage l’empêche d’aller au bout, mais Stève vient de trouver sa voie. Trois ans plus tard, en 1998, il est au départ de la Route du Rhum sur un « engin de plage », un Formule 40 prêté pour l’occasion et customisé avec Yvan. Après plus de deux semaines à naviguer entre deux eaux, Stève remporte haut la main la course dans sa catégorie. Il gagne surtout l’estime de tous les skippers qui apprécient la performance à sa juste valeur. « Je ne suis pas un fêlé. Je sais ce que je fais. J’ai rarement été en sur limite… ». Quatre ans plus tard, toujours dans la Route du Rhum, Stève s’apprête cette fois à être bel et bien le premier à rejoindre les Antilles après une course épique qui a décimé la flotte. Il est sous le feu des projecteurs lorsque survient le chavirage, 24 heures avant l’arrivée. « Le Rhum 2002, c’est évacué depuis longtemps. En moto, on a l’habitude de tomber puis de repartir. Sinon cela n’a pas de sens ». Voilà donc Stève une fois de plus dans les starting-blocks de la Route du Rhum, prêt à lâcher les chevaux de son Orange project. « Le jour où il n’y aura plus de multis, j’arrête la voile. Il faut que cela pulse. Moi, j’irai plutôt voir un coucher de soleil dans mes montagnes que sur la mer ». On l’aura compris, c’est bien la vitesse qui a fait de Stève un skipper. Et la mer est devenue son naturel terrain de jeu.

Source Orange

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En attendant le mondial…

Match Racing féminin Grade 1 St Quay 2006
DR

L’édition 2006 a accueilli, du 12 au 16 septembre cinq nations différentes. Venues des quatre coins de la planète, sept équipages se sont affrontés sur le plan d’eau de Saint Quay Portrieux. Outre les trois équipages français, étaient présentes des équipages finlandais, anglais, hollandais ainsi que néo-zélandais.

En l’absence de la numéro un mondiale, Claire Leroy, excusée pour raison médicale, la France était représentée par les équipages d’Anne-Claire Leberre, de Delphine Casas ainsi que celui de Christelle Philippe. Même si le beau temps n’était pas vraiment au rendez vous en cette fin d’été, les conditions météo ont été très variées et ont permis aux concurrentes de s’exprimer au mieux.

Le niveau des concurrentes est monté progressivement tout au long de l’épreuve, et si les Françaises n’ont pas fait pâle figure, puisqu’Anne-Claire Leberre et Christelle Philippe ont fini respectivement 3ème et 4ème, on a surtout pu assister à la révélation des équipages anglais et finlandais qui nous ont offert une finale de toute beauté.

Celle-ci est allée au bout des cinq manches que pouvait contenir la finale et seules quelques secondes séparaient les deux concurrentes dans l’ultime confrontation. C’est finalement l’Anglaise Gibson qui s’est imposée en faisant preuve d’un grand sang froid et d’une terrible assurance. La Finlandaise Lehtinen était quelque peu déçue car elle était largement en tête à l’issue du dernier round robin. Comme quoi rien n’est  jamais acquis.

La cuvée 2006 fut excellente : la réunion du charme et du sport de haut niveau. Ceci est de très bon augure en vue de l’organisation du championnat du monde de Match Racing 2007 qui aura lieu en août prochain à Saint Quay Portrieux.

Résultats Finaux :
1 : GIBSON (RTYC) GBR
2 : LEHTINEN (Nyländska Jaktklubben) FIN
3 : LE BERRE (Equipe de France Militaire – USAM) FRA
4 : PHILIPPE (APPC Nantes) FRA
5 : SMYTH (Royal New Zealand Yacht Squadron) NZL
6 : ULRIKKEHOLM (Royal Match Racing Center) DEN
7 : CASAS (YC Pointe Rouge Marseille) FRA

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Dominique Wavre et Michèle Paret sur la Barcelona World Race

Temenos 2 sous voiles
DR

Pour relever ce défi sportif d’envergure, Dominique embarquera comme co-skipper la navigatrice Michèle Paret, un choix qui s’appuie sur l’expérience accumulée par le tandem depuis 1996, date de leur première transat en double. Depuis plus de 10 ans le duo a accumulé un nombre considérable de milles, d’abord sur Figaro, avant de courir le circuit Imoca. Déjà project manager du premier TEMENOS, Michèle a également pris part à la totalité des courses en double et en équipage à bord du 60 pieds. Michèle et Dominique sont à ce jour le premier équipage mixte engagé.
 
Cette nouvelle grande épreuve permettra au skipper suisse, actuellement second au championnat du monde Imoca, d’inscrire à son palmarès un septième tour du monde, son premier en double.
Bien plus qu’un galop d’essai, la Barcelona World Race constitue une répétition grandeur nature à un an jour pour jour du prochain Vendée Globe, autre échéance majeure dans le programme du skipper. Le programme d’entraînements du  tandem devrait  démarrer juste après la Route du Rhum à laquelle Dominique participera le 29 octobre prochain, puisque les deux skippers ramèneront TEMENOS II de Pointe-à-Pitre à La Rochelle, une transatlantique hivernale qui devrait leur permettre de prendre rapidement leurs marques en double à bord du nouveau monocoque.
 
**********
Entretien avec Dominique Wavre et Michèle Paret

Comment as-tu accueilli l’annonce de cette nouvelle course ?
Dominique Wavre : Avec un immense  plaisir, je me suis dit que c’était une course faîte pour nous. Partager au quotidien une expérience comme celle-là c’est fantastique, je me réjouis de découvrir le grand Sud à deux. Un Vendée Globe en double en quelque sorte,  c’est ce dont on rêvait !
Michèle Paret : C’est la course qui manquait dans ma vie de marin et sans doute de celle de beaucoup d’autres ! Au même titre que le Vendée Globe, c’est une aventure extraordinaire avec un aspect humain prépondérant. Retrouver l’intensité du grand Sud en course,  la magie et le stress engendrés dans ces endroits ne se rencontrent nulle part ailleurs, ce sont des moments exceptionnels …

Si son parcours évoque celui Vendée Globe, quelles sont les différences avec la célèbre course autour du monde ?
DW : Les différences sont de taille. Pour la marche du bateau, cela sous-entend aucun temps mort, en double il y a toujours quelqu’un sur le pont pour le régler. Cela devrait se ressentir sur les performances de la flotte. Pour le marin, le double signifie moins de prise de risque qu’en solitaire, notamment dans les manoeuvres. Il reste toutefois  une inconnue de taille pour l’ensemble des coureurs, la gestion de l’aspect humain en double sur une course de trois mois…
MP : A deux on a moins de retenue, et on va probablement pousser la performance plus loin. Physiquement on aura moins besoin de s’économiser, contrairement au solitaire, les périodes de récupération seront plus longues et plus  réparatrices. On peut dormir sur ses deux oreilles durant ses quarts de repos, s’il y a le moindre problème, on peut compter sur l’autre pour vous réveiller et faire face si besoin.

Pourquoi Michèle ?
DW : C’est avec Michèle que j’ai fait la plupart des courses en double, notre complicité est de tous les instants et je sais d’avance que les choses vont très bien se passer sur les plans humain et technique.
 
Ton avis sur le tandem que vous formez ? Vos atouts ?

MP : On se connaît parfaitement nous formons une vraie équipe. Nous sommes en confiance, et entre nous il y a un partage intégral de tous les instants, les bons comme les mauvais. Lorsque l’on se retrouve sur un bateau chacun prend sa place très naturellement, on est très complémentaires.
 
Que devrait t’apporter cette participation à la Barcelona World Race dans ta préparation au Vendée Globe ?
DW : La Barcelona World Race va énormément servir dans ma préparation et la fiabilisation du bateau. Même si l’évènement phare du programme reste le Vendée Globe, la Barcelona World Race est une course qui en elle-même est déjà un accomplissement, on va y apprendre énormément. Le plateau de concurrents s’annonce redoutable, avec un grand nombre de bateaux de dernière génération au départ, cela promet une course extrêmement disputée.
 
Quelles sont vos ambitions ?
MP : Par superstition et pudeur, je n’aime pas trop évoquer le sujet.  Lorsque l’on choisit de partir en course, c’est bien évidement pour faire le meilleur résultat possible et surtout arriver satisfait du travail bien fait, sans regret…

Source Temenos
 

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Alain Gautier roi du Lac

GP Beau Rivage Palace D35 2006
DR

Dimanche sous une pluie diluvienne, les huit bateaux ont repris le large pour disputer les deux dernières manches comptant pour le Grand Prix Beau-Rivage Palace. En fin de matinée, la première course se déroule dans de très faibles conditions de vent.  CADENCE, de Jean-François Demole tire son épingle du jeu et remporte la manche, devant ALINGHI d’Ernesto Bertarelli et OKALYS, de Nicolas Grange. Très proche au classement général, ces derniers jouent au chat et à la souris depuis le début de la saison. Les bateaux étant totalement identiques, la prise de risque doit être maximum si l’on veut devancer son adversaire.
 
Une fois le vent d’ouest établi, la dernière manche promet d’être superbe. Malheureusement, ALINGHI et JULIUS BAER se présentent très tôt sur la ligne de départ. Un peu trop tôt même puisque les deux bateaux se retrouvent disqualifiés pour avoir mordu la ligne avant le coup de canon du comité de course. Malgré le rappel individuel proclamé, les deux bateaux continuent la course alors que la procédure voudrait qu’ils rachètent leur faute en effectuant une pénalité. Chaque bateau doit savoir s’il a passé la ligne en avance ou pas. Il est laissé à chaque équipage le soin de juger de son erreur. A chacun de prendre le risque de rebrousser chemin ou pas.
 
Avec 10 nœuds de vent réel à la bouée au vent, les multicoques filent à une vitesse de près de 15 nœuds au portant. Superbe spectacle depuis les rives que de voir ces véritables oiseaux ailés voler sur les flots. Très vite, FONCIA et OKALYS prennent le large. Il est intéressant de noter à quel point l’équipage d’Alain Gautier a progressé de course en course et ce, peu de temps après leurs premiers entraînements réguliers qui date du début de la saison seulement. Il ne leur manquait plus qu’une victoire pour accéder au podium et revenir sur OKALYS et ALINGHI, favoris au classement général.  « A la barre d’un Décision 35, on ne peut pas se permettre d’assurer ou de marquer les autres bateaux. Il faut être à fond. Et tout le temps. ». Cette philosophie, Alain Gautier et son équipage l’ont bien comprise. A bord de FONCIA, il n’y a pas de place pour la demi-mesure. Les français concluent le week-end par une superbe victoire lors de la dernière manche courue dans l’après midi et Alain raconte : «On avait bien démarré vendredi avec une place de 3ème. Ce matin, nous étions dans le match également mais nous commettons une grosse erreur à l’empannage qui nous coûte bêtement deux places. Sur la dernière course, le vent monte et on s’est arraché pour finalement terminer premiers. Une belle fin de Grand Prix dans 12 à 14 nœuds de vent avec de belles bagarres. Et surtout pour nous, une très belle progression au général puisque nous accédons à la 3ème place. C’est incroyable, nous ne pouvions rêver mieux ! Sans jamais régresser dès le départ, nous visons faire un beau podium au championnat ».  Il sera également intéressant comment Alain Gautier va gérer sa fin de saison en D35, à moins de six semaines du départ de la Route du Rhum à laquelle il participe à bord de son trimaran de 60 pieds.
 
Désormais avec cinq points d’écart, OKALYS et  ALINGHI se tiennent dans un mouchoir de poche. « Nous sommes dans la même position que l’an passé. Tout peut se jouer à la dernière manche. Tans mieux pour le championnat, mais pour nous, ce n’est pas encore dans la poche», s’exprime Nicolas Grange, président de l’AMC – Association des multicoques de compétition. Malgré leur léger avantage, tout est encore possible. L’Open Cadillac, dernier rendez-vous de la saison, se tiendra à Versoix durant le week-end du 30 septembre.
 
Dernière manche du Challenge Julius Baer : OPEN CADILLAC les 30 septembre et 1er octobre prochain

Source Challenge Julius Baër

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