mercredi 12 novembre 2025
- Publicité -
Accueil Blog Page 1872

Mascalzone Latino champion du monde !

Rolex Farr 40
DR

Les Français de Twins après un début prometteur ont eu du mal à revenir dans le Top 10. Ils achèvent cette campagne américain en milieu de classement à la 18e place.

Les conditions météorologiques de cette dernière journée de compétition auront été à la hauteur de la lutte entre les équipages pour l’accession aux places d’honneur. Lors de la première manche du jour, Norwegian Steam s’impose pour la seconde fois depuis le début de la semaine. Néanmoins, il ne réussira pas à remonter au classement général et termine 7e de ce mondial. A la troisième place, Opus One, alors troisième, conservait toutes ses chances pour accrocher la seconde place au classement général aux dépens de Barking Mad.

Dans la seconde régate, le champion du monde 2005, Evolution, longtemps leader, redonne de l’espoir à son équipage qui depuis le milieu de la semaine enchaînait les contre-performances. Les Australiens ont finalement dû s’incliner face à un autre concurrent sérieux mais mal classé, Warpath. Auteur d’une très belle pénalité, Mascalzone Latino a écopé d’un 720°, exécuté à la marque au vent. A force de ténacité et d’expérience, Onorato a réussi une très belle remontée (12 participants) sur le bord de portant et arrache une honorable 13e place. Pour la seconde fois en deux manches Opus One (7e) finissait devant Barking Mad (9e) et pouvait entrevoir le tableau arrière de Mascalzone Latino à 3 points au classement général provisoire.

Pénalisé par un 720°, Onorato a refusé de se laisser gagner par l’énervement et a bien insisté auprès de son tacticien Russel Coutts et de ses équipiers pour reprendre leurs esprits . « Après cet incident je ne me suis pas senti offusqué. J’ai alors demandé à Russell si nous pouvions le faire. Il m’a répondu que cela était possible. C’était le moment de l’emporter. Et nous l’avons fait ! »

Après un départ dégagé en milieu de ligne, Mascalzone Latino s’est présenté premier à la marque au vent. La suite de la course n’aura été qu’une formalité. Outre le titre de champion du monde, Vincenzo Onorato et Russell Coutts décrochent leur première victoire de manche sur la dernière régate. Une belle récompense pour cet équipage italien. « Ça n’a pas été facile, avouait Onorato. Le plus pénible est la pression que nous nous mettons mais au final et après de multiples essais nous l’avons enfin remporté. »

Sixième au classement général à une journée de la fin, Ichi Ban grâce à un résultat constant (10e, 5e et 6e) a réussi le fabuleux pari de terminer sur le podium, à la seconde place. Sous la pression d’Opus One, Barking Mad aura finalement cédé sur la fin et termine le championnat du monde sur la dernière marche du podium avec un résultat convenable sur les dernières manches, 13e, 9e et 12e. La dernière régate et selon les propos du tacticien de Barking Mad, Terry Hutchinson, le dernier bord a été à l’image de leur course. « Une mauvaise interprétation du plan d’eau lors du dernier bord de spi nous a coûté 10 places. Nous étions alors 2e lors de la bascule et au final nous nous retrouvons 12e. Nous perdons en partie ici notre seconde place au général. »

A l’entame de la dernière manche, Opus One pouvait entrevoir une victoire dans ce championnat du monde mais une place de 24e a anéanti toutes les chances de Wolfgang Stolz. « Le dernier bord a été très décevant. Nous avons perdu 15 places mais nous sommes vraiment satisfaits de terminer dans le Top 10. » Opus One termine ce championnat du monde à la quatrième place du classement général à 5 points de la troisième marche du podium. Vainqueur à de multiples reprises dans différentes courses et dans ce championnat, Vincenzo Onorato se régale de cette victoire. « J’ai gagné beaucoup de championnats du monde comme barreur en IMS et en Mumm 30 mais celui-ci est le plus beau de tous. J’ai de temps en temps remporté des titres que je ne méritais pas mais celui-ci, si. Le Farr 40 est le meilleur monocoque de course au large au monde. Qu’elle est belle la victoire, c’est le meilleur moment de ma vie », nous commentait le nouveau champion du monde, Vincenzo Onorato.

Impressionnant en début de compétition, l’équipage français de Twins a malheureusement peiné à trouver le rythme et occupait vendredi soir la 20e place au classement provisoire. Les deux premières manches de la journée de samedi étaient tout aussi régulières que le résultat de la semaine, avec deux places de 22e. En revanche, la dernière manche du Rolex Farr 40 World Championship aura permis aux Français de se refaire en décrochant la troisième place. Ce résultat fait grimper de deux petites marches Erik Maris, qui termine ce championnat du monde à la 18e place. A Sydney, les Français occupaient le 15e rang mondial. Une contre-performance pour cet équipage capable de décrocher de belles places.

Le tout récent Corinthian Trophy a été décerné à David Voss et son équipage sur Piranha. Pour figurer dans cette catégorie amateur, l’équipage doit être composé uniquement de deux professionnels ne peut disposer que d’un nombre restreint de nouvelles voiles pour toute la saison. Les Farr, qui courent dans cette catégorie, font également partie du classement général. Infinity, premier amateur, termine ce championnat à la 27e place.

Source Rolex Farr 40 Worlds

- Publicité -

Du beau monde au GP Beau Rivage Palace

D35 Okalys
DR

Réservé aujourd’hui aux catamarans Décision 35 exclusivement, le Grand-Prix Beau-Rivage Palace en est à sa 8ème édition. Fidèle à son concept, l’incontournable rendez-vous se donne les moyens d’attirer les plus grands navigateurs actuels pour venir disputer trois journées de régates à bord des plus puissants bateaux de régate du Léman.
 
Cette année, ce ne sont pas moins que les représentants du defender et de quatre challengers de la 32ème America’s Cup qui ont répondu positivement à l’invitation lausannoise. Certains membres des équipages de EMIRATES TEAM NEW ZEALAND, MASCALZONE LATINO, TEAM SHOSHOLOZA et +39 CHALLENGE viendront défier Ed Baird, le barreur du TEAM ALINGHI – actuel détenteur de l’Aiguière d’argent. Autres spécialistes en la matière, trois figures de la voile océanique seront également de  la partie. Chacune à bord de l’un des huit Décision 35 qui composent actuellement la flotte, les renommés skippers Karine Fauconnier, Franck Cammas et Steve Ravussin nous feront l’honneur de leur présence.
 
L’après-midi du jeudi 14 septembre est réservée aux entraînements. Pour certains des navigateurs pro en la matière de navigation sur monocoque, ces premières heures ne seront pas de trop pour se familiariser à la haute technologique des plus récents multicoques de course.
 
La matinée du vendredi 15 septembre verra les premières manches du Challenge Julius Baer. Navigant en configuration habituelle, les propriétaires et équipages des Décision 35 ouvriront le bal.
 
Les régates du dénommé Trophée Marco Landolt (en souvenir de l’un des initiateurs du Grand Prix Beau-Rivage Palace), quant à elles, ne débuteront que dans l’après-midi du vendredi pour se terminer le samedi 16 septembre. Au pied des montagnes et de l’un des plus beaux palaces helvétiques, les teams et skippers invités à se défier sur les eaux du Léman seront contraints à changer d’équipage et de bateau lors de chacune des manches. Sur un parcours situé entre deux bouées proches du Quai d’Ouchy, les Décision 35 offriront un magnifique spectacle.
 
Ce n’est que dimanche 16 septembre que les multicoques retrouveront leurs équipages habituels pour l’avant dernière étape du Challenge Julius Baer. Sur un parcours de type analogue, plusieurs manches viendront encore réjouir les amateurs et passionnés de compétition vélique.
 
 
Source GP Beau Rivage Palace

- Publicité -

Le Maxi à battre

Alfa Romeo 2
DR

Le voilier de l’armateur et skipper Neville Crichton a remporté la Maxi Yacht  Rolex Cup  qui s’est conclue aujourd’hui à Porto Cervo en proclamant Alfa Romeo et son skipper vainqueurs de la compétition la plus prisée de la saison au niveau international et réservée aux racer , les formules 1 de la mer. Durant l’événement organisé par le Yacht Club Costa Smeralda , le maxi yacht a  donné la preuve qu’il est capable de gagner des compétitions où les bateaux s’affrontent sur la base de rating et de handicaps relatifs à ces derniers . Une fois encore , Neville peut affirmer «  Alfa Roméo reste le bateau que tout le monde rêve de battre ».

Derrière Alfa Roméo et Neville Crichton se sont classés Morning Glory et Wild Oats , des adversaires rapides et de grande valeur, étant données les victoires qu’ils ont remportées dans le monde entier .
A la fin de la régate , Neville Crichton a déclaré "Nous sommes enchantés par ce nouveau trophée prestigieux et nous sommes conscients du fait que nous pouvons faire beaucoup plus pour rendre notre bateau  plus rapide et le faire devenir encore plus compétitif ».

Dès le premier jour , Neville Crichton  a amené Alfa Roméo en tète  du classement pour pouvoir ensuite régater le mieux possible, controler  les choix et les stratégies de ses rivaux . Aux cotés de Neville Crichton, la personne qui a eu un rôle fondamental pour la victoire de la  Maxi Yacht Rolex Cup , est le britannique Ben Ainslie, plusieurs fois champion olympique (2 médailles d’or et une d’argent) et champion du monde ( 4 championnats consécutifs en classe Finn), sans parler de ses titres européens et de sa participation actuelle à la Coupe Amérique à bord de Emirates Team New Zealand .

Alfa Roméo a offert à ses nombreux supporters, éparpillés  à travers le monde entier, un autre prestigieux motif d’orgueil .Lors de la manifestation organisée par le Yacht Club Costa Smeralda , à Porto Cervo , Alfa Roméo a remporté la 100ème victoire en temps réel de l’équipe è21 pour Alfa Romeo II, à ajouter aux 79 de son prédécesseur). Après ses succès sur la Costa Smeralda, Alfa Roméo sera de nouveau en régate à la Barcolana de Trieste et courra de nouveau pour les "Line Honours".

Source Team Alfa Romeo

- Publicité -

Deruelle devant

Route des îles 2006
DR

Comme la veille, des régates courues avec une brise de secteur Sud-Est qui se renforçait au fil de la journée.  « depuis vendredi, nous avons mis de l’huile dans les rouages. La cohésion d’un équipage ne tient pas à grand-chose. De bons départs font la différence » se réjouit Deruelle avant de révéler « que l’entente avec le tacticien Fabien Henry est parfaite. Je lui fait entièrement confiance et il prend seul les décisions » . Une confiance totale appréciée à sa juste valeur par le skipper de Toulon-Provence-Méditerranée-COYCH –vainqueur du Tour de France à la Voile 2005 et vice champion du monde l’an dernier de Mumm 30 – invité par le skipper phocéen ;  « c’est un véritable bonheur de naviguer avec eux, c’est vraiment sympa car notre entente est sans faille à bord »
 
Fedensieu sauve l’essentiel
Un sans faute qui permet aux Marseillais de prendre les rênes de cette 14ème édition de la Route des Îles à égalité de points avec Jimmy Pahun (Île de France) grâce aux trois succès obtenus depuis le départ. Si les Franciliens n’ont pas encore dit leur dernier mot, Pahun sait qu’il devra ;  « prendre de meilleurs départs pour espérer s’imposer car pour le moment je n’y arrive pas ». Ancien leader, Alain Fédensieu sauve sa place sur le podium provisoire en finissant troisième dans l’ultime bataille navale et reste par la même occasion au contact des deux leaders.
 
Une traversée déterminante
La flotte des quatorze Mumm 30 quittera mardi matin le continent à 9 heures pour s’élancer dans la grande étape de liaison programmée entre la cité phocéenne et Calvi, via un passage à Porquerolles dans le Var. L’an dernier Dimitri Deruelle qui s’était alors adjoint les services de Loick Peyron en tant que navigateur avait fait la différence dans une traversée qui attribue un coefficient trois au classement général. Une étape où sont prévus des vents bien établis de secteur Est-Nord-Est. Autant dire, une navigation éprouvante pour les concurrents face au vent dans un premier temps puis aux allures plus débridées en atterrissant sur l’île de beauté. Les premiers bateaux sont attendus mercredi dans la matinée à Calvi.       
 
PROGRAMME :
 
Départ mardi 12 septembre à partir de 9 heures de l’étape de liaison Marseille-Calvi. Arrivée des bateaux est prévue mercredi 13 septembre dans la matinée.

Source Route des îles

- Publicité -

Mascalzone Latino conforte sa place de leader

rolex Farr 40
DR

L’analyse des résultats après 7 manches révèle que, pour l’emporter dans ce championnat du monde de plus en plus ouvert, la régularité est bel et bien le maître mot. Un adage que ne cesse de répéter Russell Coutts depuis le début de la compétition.
L’un des plus beaux exemples n’est autre que le résultat des deux premiers au classement général provisoire. Bien que n’ayant remporté aucune manche, Mascalzone Latino et Barking Mad font preuve d’une belle régularité.
 
L’un des grands bénéficiaires de la journée est Cannonball, le Farr italien de Dario Ferrari, auteur d’une journée…
exceptionnelle avec deux places de 5e et une place de 3e. Ce très bon résultat le propulse directement de la 16e place à la 4e, à égalité de points avec Opus One, troisième. Cannonball décroche à cette occasion le titre de meilleur bateau de la journée, décerné par Sentient Jet. « Je viens de prendre la difficile décision d’arrêter la voile car après une journée comme celle-ci, je ne pourrai plus jamais réitérer cet exploit. Je crois que la preuve est faite que cette classe des Farr 40 est fantastique. Cela démontre bien que n’importe quel bateau peut l’emporter », confiait Ferrari, encore excité et ému par sa prestation. Cannonball est le seul monocoque à figurer dans le top 5 dans chaque manche. Les 37 autres Farr ont tous eu une manche au-delà de la dixième place.
 
La première manche a été remportée par le champion du monde 2002, Steve Phillips à bord de son Farr, Le Renard. Avec trois vainqueurs différents lors des 3 régates, cette journée de vendredi aura permis aux équipages de s’exprimer pleinement sans avoir à subir la suprématie d’un ou de plusieurs leaders qui souvent occupent les premières places.
Huitième à l’issue des 4 premières manches, Opus One signe dans la seconde manche sa première victoire et fait du même coup son entrée dans le top 3 du classement général. L’ultime course de la journée a, quant à elle, été remportée par Son Altesse royale le prince Frederik du Danemark à bord de Nanocq.
 
Lors des deux premières manches, Mean Machine avait impressionné par ses résultats et de ce fait avait une fabuleuse opportunité de remonter au classement. Quatrième lors de la première manche puis second à la deuxième, Mean Machine s’est effondré lors du dernier parcours avec une place de 31e. Vingt-septième jeudi soir, Mean Machine fait tout de même une bonne opération et remonte de 8 places au classement.
 
De son côté, Alinghi assure les manches. Avec un total de 23 points (2, 13 et 8) en 3 manches, Bertarelli atteint de nouveau le top 5. « La quatrième journée sera primordiale pour nous. Les manches de jeudi ne nous ont pas beaucoup souri mais il est certain que nous devons faire mieux. Il y a des jours où rien ne fonctionne comme on voudrait. »
 
Excepté peut-être Mascalzone Latino, bien accroché à sa première place, les 9 autres Farr de ce top 10 ont chacun une chance d’accéder au podium. La journée de samedi sera déterminante et chaque équipage s’attend à une concurrence féroce et déterminée.
 
Classement général provisoire après 7 manches
 1. Mascalzone Latino, Vincenzo Onorato, Portoferrio, ITA, 2-26-4-2-3-15-15, 67 points
 2. Barking Mad, Jim Richardson, Boston, Mass/Newport, RI, USA, 10-14-6-8-7-23-6, 74
 3. Opus One, Wolfgang Stolz, Frankfurt, GER, 20-2-3-26-13-1-14, 79
 4. Cannonball, Dario Ferrari, Milan, ITA, 12-31-2-21-5-5-3, 79
 5. Alinghi, Ernesto Bertarelli, Valencia, ESP, 5-3-30-18-2-13-8, 79
 6. Ichi Ban, Matt Allen, Sydney, AUS, 4-22-17-4-6-7-20, 80
 7. Nerone, Mezzaroma/Migliori, Rome, ITA, 3-16-21-5-12-11-16, 84
 8. Le Renard, Steve Phillips, Annapolis,  Md., USA, 6-33-11-3-1-10-25, 89
 9. Warpath, Steve/Fred Howe, San Diego,  Calif., USA, 17-11-10-23-30-4-5, 100
 10. Norwegian Steam, Eivind Astrup, Oslo, NOR, 9-21-19-1-11-17-23, 101

- Publicité -

Le Grand Chelem pour Franck Cammas

Franck Cammas Groupama 2
DR

Un week-end superbe ! Le dernier rendez-vous de la saison a sans conteste été le plus beau et le plus animé des Grand Prix de la Multi Cup : du soleil, des marées d’équinoxe, de la bonne brise puis du médium pour terminer avec de petits airs, et surtout des régates serrées, des départs chauds, des retournements de situation et des incertitudes jusqu’à la dernière manche. A l’image du retour gagnant de Michel Desjoyeaux lors de l’ultime parcours banane qu’il remportait pour clore une saison de progression constante.
De fait, le Grand Prix du Port de Fécamp débutait avec une bonne brise de Nord Est à plus de vingt nœuds qui sollicitait les trimarans et les équipages qui ne se bridaient absolument pas alors que le classement du Championnat Multi Cup 2006 était déjà acquis avant même le premier coup de canon ! Comme quoi ces bateaux-là sont tellement prenants et procurent tellement de sensations qu’on ne peut mettre le pied sur le frein simplement pour assurer sa position au classement…

Cammas ultra
La première journée indiquait ainsi que Franck Cammas était prenable puisque Loïck Peyron remplissait sa feuille de match avec trois arrivées victorieuses… Enfin pas tout à fait puisque la première manche donnait lieu à une disqualification de Gitana 11 et de Géant (deuxième sur la ligne) car les deux skippers n’avaient pas effectué correctement le parcours. Un problème de compréhension et de visualisation d’un pavillon de réduction de cette « banane ». A l’issue de la délibération du Jury, trois bateaux étaient donc à égalité de points pour quatre autres manches à courir. Samedi voyait le retour de Groupama-2 aux avants postes avec le parcours côtier dans la poche, devant Loïck Peyron puis une « banane » vivement avalée dans une brise moins soutenue que la veille (Est 15 nœuds). Et ce dimanche était donc important pour le classement du Grand Prix du Port de Fécamp car la première place était encore accessible pour Gitana 11 qui n’avait que deux points de retard sur Groupama-2 tandis que Thierry Duprey du Vorsent était sous la pression de Michel Desjoyeaux pour l’acquisition de la troisième marche du podium.
Avec trois à huit nœuds de secteur Nord et 115 de coefficient de marée (les plus fortes de l’année !), la stratégie sur le plan d’eau imposait de partir vers les falaises de Fécamp à la limite du tirant d’eau (cinq mètres) des trimarans… Un jeu pointu où la moindre manœuvre ralentissait sérieusement la progression vers la bouée. Franck Cammas qui enroulait la première marque en troisième position derrière Michel Desjoyeaux et Loïck Peyron, revenait sous gennaker après une série d’empannage et reprenait le commandement jusqu’à l’arrivée de cette sixième manche. La deuxième place était disputée puisque Gitana 11 partait au large tandis que Géant restait à la côte, et au dernier croisement, Loïck Peyron dépassait Michel Desjoyeaux. Groupama-2 était assuré de la victoire pour ce Grand Prix mais l’ultime manche devait départager Gitana 12 et Géant, pour l’attribution de la troisième place au classement général du Grand Prix du port de Fécamp. Toujours dans une brise très molle, Michel Desjoyeaux réalisait le sans faute en prenant largement la tête sur le bord de près et malgré un arrêt buffet général pour cause d’absence momentanée de vent, réussissait à contrôler Franck Cammas jusqu’à la ligne. Cette ultime victoire lui permettait donc de grimper une marche à Fécamp ! Beau final…

Grand Chelem
Vainqueur incontesté de ce Grand Prix, Franck Cammas confirme son sacre sur cette saison puisqu’il s’adjuge la victoire totale à l’occasion de tous les rendez-vous de l’année : la course au large Londres-Alpes Maritimes en mai, le Trophée de Nice, les Grand Prix de Trapani, de Marseille, de Portimao et aujourd’hui de Fécamp. Ainsi, sur vingt-six manches courues en Grand Prix pour la Multi Cup Cafe Ambassador, Groupama-2 s’en octroie vingt ! Et si on fait le décompte de toutes les régates courues depuis la première participation du trimaran vert au circuit, le résultat est éloquent : sur  83 manches, Groupama-2 remporte 61 victoires en Grand Prix ! Soit 73,5 % de réussite… Dont un Grand Chelem cette année. Incontestablement dominateur depuis qu’il participe au circuit des multicoques (1998), Franck Cammas remporte ainsi son cinquième titre de Champion Orma avec cette victoire lors du Championnat Multi Cup Cafe Ambassador 2006. Rendez-vous la saison prochaine pour une remise en cause de plus en plus affûtée de la flotte des trimarans.

Classement général du Grand Prix du port de Fécamp (sept manches) :
1- Franck Cammas (Groupama-2) 1er+2ème+DNF+1er+1er+1er+2ème = 35 points
2- Loïck Peyron (Gitana 11) DSQ+1er+1er+2ème+2ème+2ème+3ème = 31 points
3- Michel Desjoyeaux (Géant) DSQ+3ème+2ème+3ème+4ème+3ème+1er = 26 points
4- Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 2ème+4ème+3ème+4ème+3ème+4ème+4ème = 25 points

Classement final de la Multi Cup Café Ambassador 2006
A l’issue de la course Londres-Alpes Maritimes (coefficient 2), du Trophée du Conseil Général des Alpes Maritimes (coefficient 0,5), du Trapani Grand Prix (coefficient 1), du Grand Prix de Marseille (coefficient 1), du Grand Prix du Portugal-Portimao (coefficient 1) et du Grand Prix du port de Fécamp (coefficient 1) :

1-Groupama 2 (1er+1er+1er+1er+1er+1er) 32,5 points
2-Géant (3ème+2ème+2ème+2ème+3ème+3ème) 22 points
3-Gitana 11 (4ème+3ème+3ème+3ème+2ème+2ème) 19,5 points
4-Banque Populaire IV (2ème+4ème+DNC+DNC+DNC+DNC) 13 points
5-Gitana 12 (5ème+5ème+DNC+4ème+4ème+4ème) 9,5 points

- Publicité -

Le premier Open 60 canadien enfin à l´eau …

Spirit of Canada
DR

Pour Derek Hatfield, c’est l’accomplissement d’un rêve. Pour l’équipe technique, il s’agit de l’aboutissement de nombreux mois de travail acharné, dans un contexte qu’il importe de relater de nouveau.

Le projet a vue le jour en 2003 dans la tête de son skipper-concepteur. Au retour de l’Around Alone 2002 où sa performance avait fait écarquiller les yeux, Derek Hatfield pose les premiers jalons du projet. Rapidement les appuis s’accumulent et les doutes quant à la possibilité de relever le défi se dissipent. Le cabinet d’architectes Owen-Clarke est mis à contribution. Reste la faisabilité qui pose de nombreux obstacles au niveau technique quant à l’expertise technologique et la disponibilité de certains matériaux. Or il est rapidement devenu évident que le soutien d’une assistance technique européenne allait être indispensable pour encadrer le travail des canadiens. C’est alors qu’une équipe française est dépêchée sur place pour prêter main forte aux constructeurs locaux. Depuis le mois d’avril dernier ces gens ont travaillé de manière coordonné et sans relâche pour aider les canadiens à terminer le bateau. Derek Hatfield a d’ailleurs tenu à leur rendre hommage en soulignant leurs efforts sans lesquelles, ce projet aurait encore plus difficilement pu se réaliser.

Le bateau sera maintenant convoyé vers Toronto pour le Boat show annuel. Des tests seront effectués sur le lac Ontario puis remisé pour l’hiver. Le lancement officiel se fera au printemps et viendra par la suite le convoyage vers l’Europe pour la transat Jacques-Vabre.

Daniel Lévesque

- Publicité -

Le Programme 2007 de la Multicup 60′

Cammas remporte le Grand Prix de Marseille 2006
DR

L’ensemble de la flotte des trimarans inscrits au Championnat entamera donc la saison 2007 par une course au large reliant Londres à Marseille (12 mai – 21 mai). La cité phocéenne organisera, ensuite, le Trophée de Marseille au cours duquel seront, notamment, programmées des exhibitions (24 au 26 mai).
Après le Royaume-Uni et la France : l’Espagne. Les îles Baléares auront le privilège d’accueillir les concurrents à Palma de Majorque pour un Grand Prix placé sous le signe de la nouveauté (14 au 17 juin).
Ensuite, le sud du Portugal verra à nouveau les multicoques arriver à Portimao pour un Grand Prix en Algarve (12 au 15 juillet) qui clôturera la première partie de la saison 2007.
A peine le temps de souffler et Bordeaux ouvrira ses pontons à la flotte pour le départ de la seconde course au large qui reliera la ville à Stockholm en Suède (28 juillet – 10 août). Un Grand Prix se déroulera ensuite aux abords de la capitale suédoise (16 – 19 août).
Le Championnat 2007, riche de conditions météorologiques hétérogènes et de plans d’eau extrêmement variés, se terminera par un Grand Prix dans le Nord au début du mois de septembre.
Les villes hôtes quant à elles bénéficieront toutes du formidable potentiel sportif, médiatique et populaire des trimarans 60’.
De nombreux pourparlers ont été engagés avec les skippers, les armateurs et les responsables d’épreuves françaises ainsi qu’avec les responsables des épreuves réunissant les trimarans d’Europe du Nord afin que la flotte atteigne rapidement 6 à 8 participants. Un plateau minimum de 6 bateaux ainsi que le financement complet de la saison 2007 conditionneront la mise en œuvre de ce programme par la Multi Cup SAS.
Pour Denis Horeau, Directeur Général de la Multi Cup Cafe Ambassador : « Cette première saison fut dense mais indispensable au redéploiement du circuit des multicoques. Les armateurs et les skippers l’ont perçue comme conforme à ce qui leur avait été annoncé : internationalisation, davantage de public, une médiatisation plus importante. Même s’il nous reste le financement à trouver ainsi qu’à constituer le plateau, je suis très confiant».
Pour Jean-Pierre Champion, président de la Fédération Française de Voile : « Force est de constater que le renouveau du circuit des multicoques est, cette année, auréolé d’un franc succès. Aujourd’hui, il faut impérativement que cette classe de bateaux puisse faire face à ses propres contradictions et démontrer sa volonté d’aller au-delà des intérêts particuliers. Elle a bénéficié de la passion et de l’engagement exceptionnels d’un acteur, nous le remercions ».
(*) Les villes indiquées dans le programme ont donné leur accord de principe quant à l’accueil d’un départ ou d’une arrivée d’une course au large ou pour organiser un Grand Prix. Quasi définitif, ce programme pourrait néanmoins encore évoluer.

- Publicité -

La France en demi-finale de la Nations Cup

Mathieu Richard
DR

Avec un vent régulier de 20 nœuds du sud-est, la tension était au maximum pour les spectateurs et les concurrents lors de ces quarts de finale. Pour l’épreuve open une bataille royale a eu lieu entre les Etats-Unis et la Suède, et malgré un point de pénalité les américains ont réussi à devancer les scandinaves pour obtenir leur billet pour la demi-finale. Le combat était également rude dans la manche qui opposait la France et la Russie. Les russes avait commencé avec un point de pénalité, mais l’équipe française s’est trop approchée des adversaires et a également reçu une pénalité. Néanmoins, l’équipe de Mathieu Richard a pu profiter de son avance pour remporter le quart de finale. C’est la France qui devait choisir son adversaire à la demi-finale et a opté pour une bataille contre les Etats-Unis, ce qui signifie que la Russie et l’Afrique du Sud se disputeront l’autre demi-finale aujourd’hui (samedi).

Pour les femmes, la journée était également des plus passionnantes. La France avec Claire Leroy et l’Australie avec Nicky Souter ont facilement obtenu leurs billets pour la demi-finale et seront rejointes par les danoises et les néerlandaises. L’Australie ayant choisi de s’opposer aux danoises, les françaises se retrouveront face aux néerlandaises aujourd’hui lors de la demi-finale.

Résultats du Round Robin de l’ISAF Nations Cup

Open – Classement général
1. France, Mathieu RICHARD, 15-3
2. Russia, Eugeniy NEUGODNIKOV, 14-4
3. South Africa, Ian AINSLIE, 14-4
4. USA, Brian ANGEL, 11-7

Femmes – Classement général
1. France, Claire LEROY, 13-3
2. Australia, Nicky SOUTER, 12-4
3. Denmark, Lotte MELDGAARD PEDERSEN, 11-5
4. Bermuda, Paula LEWIN, 9-7
4. Netherlands, Klaartje ZUIDERBAAN, 9-7

- Publicité -

Le retour de Cammas

Grand Prix de Fécamp
DR

Et c’est reparti : Franck Cammas qu’on avait vu le premier jour du Grand Prix du port de Fécamp en retrait, a repris les choses en main… et de belle manière : une première victoire claire et nette lors du parcours côtier de 30 milles entre Fécamp, Yport et une bouée mouillée au large, puis une « banane » rapidement bouclée avec peu de pression derrière. Bref, Groupama-2, déstabilisé dans la brise musclée de vendredi, a fait carton plein ce samedi et prend donc la tête du classement général avec deux points d’avance sur Gitana 11. Une marge de manœuvre encore restreinte puisqu’il reste une journée de course mais dimanche s’annonce assez mou côté vent, et l’histoire déjà écrite par Franck Cammas et son équipage dans les petits airs, démontre que l’aisance est au rendez-vous pour le trimaran vert dans ces conditions. En sus, comme il n’y aura qu’une ou deux manches, il faudrait vraiment que Loïck Peyron domine nettement et que Michel Desjoyeaux et/ou Thierry Duprey du Vorsent s’intercalent aussi devant Franck Cammas. Tout est possible mais le scénario n’est pas très plausible… Wait and see !

Un côtier pour débuter
La bonne brise de vendredi avait laissé place à un flux modéré de secteur Est pour cette deuxième journée de course. Si Loïck Peyron sur Gitana 11 avouait vendredi soir à son retour à terre, ne pas être satisfait de ses départs, ce samedi matin, il a été le plus prompt à s’élancer, devançant d’une courte tête Groupama 2. De son côté, Géant choisissait de partir bâbord amure mais se voyait contraint d’abattre pour laisser passer ses concurrents, prioritaires. Deux options se dessinaient alors clairement sur le plan d’eau : d’un côté les deux Gitana et Groupama 2 qui choisissaient de partir sur un long bord au large et de l’autre, l’équipage de Michel Desjoyeaux qui décidait de se rapprocher de la côte où le courant, loin d’être négligeable (112 de coefficient de marée), était moins important. Malheureusement, le vent de terre le long des falaises fécampoises était lui aussi moins fort mais surtout beaucoup plus erratique. A la première bouée au vent, Franck Cammas s’emparait des commandes de la course, avec Gitana 11 dans son tableau arrière.
Lors de la descente au portant, la tactique apparaissait là aussi relativement simple compte tenu du courant de marée montante avec un retour au plus près des falaises en jonglant avec les risées. A ce jeu, Groupama 2 et Gitana 11 prenaient rapidement l’ascendant pour entamer le deuxième près avec une jolie marge d’avance sur leurs deux poursuivants, Géant et Gitana 12. A la bouée sous le vent, la hiérarchie était ainsi établie et au vent, le trimaran vert avait même accentué son avance sur le skipper baulois. Seul bouleversement dans cette manche : le passage de Gitana 12 en troisième position au terme du second bord de portant après une option au large incontestablement payante. Mais la réponse de Géant ne s’est pas faite attendre et une option plus centriste lors du troisième près lui permettait de revenir au contact de Thierry Duprey du Vorsent. Ainsi, une belle bagarre s’engageait pour la troisième place mais Michel Desjoyeaux prenait l’avantage dès les premiers empannages, les manoeuvres sur Gitana 12 étant moins fluides. Après près de trois heures de course, Groupama 2 s’adjugeait donc la victoire devant Gitana 11 pourtant bien revenu lors du dernier portant.

Pas de pot dans la banane
Avec une brise tournant un peu vers le large, au Nord Est pour 12 à 17 nœuds, le parcours suivant, une « banane », était idéal pour comparer les vitesses, l’évolutivité, l’opportunité tactique et la technicité des équipages. Et à ce jeu, c’est encore Franck Cammas et ses neuf hommes qui ont confirmé leur aisance : Groupama-2 est incontestablement très rapides dans ces conditions, particulièrement au près où le trimaran vert a fait le break. Car au portant, le différentiel était nettement moins marqué voire négligeable comme l’ont démontré les trois bords à suivre sur ce parcours. Seul Gitana 12 apparaît un peu moins facile à faire marcher, pour gagner en cap contre le vent. Derrière, Michel Desjoyeaux et Loïck Peyron étaient au contact pour la deuxième place tandis que Thierry Duprey du Vorsent avait déjà un peu décroché. Mais la régate était loin d’être finie, du moins pour ce trio puisque Groupama-2 assurait sa victoire en contrôlant tranquillement ses concurrents.
Ainsi, lors du deuxième bord de portant, Gitana 11 profitait d’une manoeuvre laborieuse de Géant pour le dépasser juste avant la marque sous le vent : il n’avait plus lui aussi qu’à surveiller son rétroviseur… Ce que dut faire Michel Desjoyeaux qui voyait fondre sur lui Thierry Duprey du Vorsent. Le dernier bord de près était de toute beauté avec un véritable duel entre les deux trimarans : Géant virait de bord au dessus de Gitana 12 qui enchaînait alors un virement de bord, obligeant Michel Desjoyeaux à virer lui aussi… Mais la manœuvre n’était pas suffisamment fluide et il perdait quelques précieux mètres qui remettait le trimaran blanc dans le match ! Deux virements plus tard, Thierry Duprey du Vorsent avait pris l’ascendant mais immédiatement Géant répondait en virant encore de bord, entraînant son concurrent… La ligne d’arrivée était à portée d’étrave et Gitana 12 maintenait un maigre mais suffisant avantage pour s’adjuger la troisième place !

Classement général provisoire sur cinq manches du Grand Prix du port de Fécamp :
1- Franck Cammas (Groupama-2) 1er+2ème+DNF+1er+1er = 24 points
2- Loïck Peyron (Gitana 11) DSQ+1er+1er+2ème+2ème = 22 points
3- Thierry Duprey du Vorsent (Gitana 12) 2ème+4ème+3ème+4ème+3ème = 19 points
4- Michel Desjoyeaux (Géant) DSQ+3ème+2ème+3ème+4ème = 16 points

- Publicité -
- Publicité -