Habillé de sa combinaison de survie, Alex Thomson a sauté dans son radeau de survie et a dû dériver au large d’HUGO BOSS pour que Mike puisse manouvrer et se rapprocher suffisamment du radeau de survie. « Nous avons décidé de ne pas faire le transfert jusqu’à ce qu’il fasse jour et que le soleil soit bien haut dans le ciel. Nous avons convergé et avons eu un sauvetage compliqué. Très effrayant et très difficile sauvetage. Le vent est tombé à 20-25 nouds et Alex a du se faire dériver dans son radeau de survie ce qui a dû être tout aussi effrayant pour lui. Et ensuite, j’ai eu un problème avec le carburateur, puis la manivelle a cassé lorsque j’étais en train de manouvrer, en clair, le moteur a été complètement inutile ! » Mike a expliqué : « Au final, je l’ai quand même eu avec le moteur. On s’y est repris à quatre fois et je suis ravi de l’avoir à bord. » « Je pense que mes premiers mots ont été Bienvenue à bord ! » « Alex a dit qu’il avait dormi comme un loir et je l’ai réveillé quand c’était l’heure. »
« J’étais trop nerveux. Je savais que ça allait être une grosse journée. Même avec le toit du radeau orange fluo, il ne fallait pas longtemps pour le perdre de vue. » « On s’y est repris à quatre fois. Le plan, ce n’était pas qu’il dérive trop loin du bateau (HUGO BOSS) mais au final, j’avais beaucoup de difficultés à manoeuvrer à cause des problèmes de moteur et il y avait un danger de collision entre les bateaux. Alors j’ai effectivement dû le récupérer de la barre mais je devais me pencher constamment pour gérer le moteur et j’ai même dû utiliser le bouton d’arrêt d’urgence. Mais je suis ravi qu’il soit à bord. »
Alex Thomson est sain et sauf. Il se laisse actuellement dériver à 1000 milles au Sud du Cap Afrique du Sud). Au portant, il a réduit sa voilure et marche entre 4 et 5 nœuds. Aux dernières positions, HUGO BOSS se trouvait à 80 milles à l’ouest d’ECOVER. Mike Golding va devoir naviguer au près dans 30 nœuds de vent avec une mer formée pour rejoindre Alex. Le plan de sauvetage d’Alex Thomson est établi entre les skippers et la direction de course. Mike Golding pense qu’il sera sur zone et rejoindra HUGO BOSS d’ici 5 à 6 heures.
A 4h30 ce matin, Alex Thomson a connu des problèmes avec les vérins hydrauliques de la quille de son HUGO BOSS. Les vérins qui permettent les mouvements et l’inclinaison de la quille ne fonctionnaient plus. Alex a alors découvert que la quille était cassée au niveau de sa partie la plus haute, à l’intérieur de la coque. Elle ne s’est pas pour autant désolidarisée du bateau. Après avoir en vain tenté par contact avec son équipe à terre de comprendre et régler le problème, Alex Thomson a du se résoudre à la délicate décision d’abandonner son bateau. L’avarie de quille d’HUGO BOSS est en effet trop sérieuse pour que le skipper puisse continuer la VELUX 5 OCEANS sans mettre sa vie en danger. C’est donc à regret mais sans hésitation que cette décision a été prise.
Les skippers sont en contact avec le comité de course qui relève les positions de la flotte et qui a également demandé à Kojiro Shiraishi, à bord de SPIRIT OF YUKOH de faire route vers la position d’Alex Thomson aussi vite que possible. Le skipper japonais pourra ainsi apporter du renfort et aider si nécessaire.
L’équipe d’Alex Thomson a commenté : « Alex et son équipe à terre ont trouvé une solution temporaire qui n’est cependant pas suffisamment sure pour qu’il puisse continuer la VELUX 5 OCEANS. Alex est très fatigué et extrêmement déçu mais il continue à se concentrer sur la situation actuelle. Sa sécurité est l’unique chose qui compte pour l’instant et notre priorité est d’assurer son sauvetage. »
David Adams, le directeur de course a expliqué : « Notre priorité est d’assurer la sécurité des skippers. A la minute ou Alex nous a informé qu’il allait devoir abandonner le bateau, nous avons demandé à Mike Golding de se dérouter pour lui porter assistance. Nous continuons à parler aux équipes concernées, ainsi qu’au centre Sud Africain de secours en mer. Nous sommes en contact régulier avec Mike, Alex et Kojiro ».
L’accident s’est produit lors d’un convoyage effectué par son équipe en Caroline du Sud, quand l’Open 60 a heurté un rocher.Malgré sa peine, Bruce ne peut pas rester abattu, car c’est un homme pressé. Après avoir été le premier américain à boucler le parcours du Vendée Globe, il a réitéré sa détermination à remporter la prochaine édition.
Néanmoins, le temps passe et Schwab n’a toujours pas trouvé de partenaire pour financer la construction d’un nouvel Open 60, qu’il veut confier à un chantier local dans le Maine sur le côte est des Etats-Unis. Ce nouvel incident avec Ocean Planet tombe très mal, car cela nécessiterait 30 000 $ de réparations, à un moment où Bruce cherche 5 millions de dollars pour sa nouvelle campagne. D’ailleurs, malgré un certain enthousiasme dans les chantiers des côtes atlantiques, son équipe n’est même pas sûr si le bateau nouvelle génération peut être construit là-bas.
Son entourage reste confiant, malgré une certaine frustration avec ses compatriotes, qui ne semblent pas comprendre les enjeux. Quant à la détermination de Schwab face à l’adversité, il n’a plus rien à prouver…
Nominé pour l’élection du Marin de l’année, le skipper Sill et Veolia apprécie l’hommage avec modestie : « il me faut du temps… ». Pendant ce temps, justement, l’équipe Sill et Veolia se prépare à mettre le cap sur Concarneau à bord du monocoque rouge et bleu. Le départ de Pointe à Pitre est prévu en début de semaine prochaine.
Quels enseignements techniques et humains tires-tu de cette transatlantique particulièrement intense ? Roland Jourdain : « Techniquement, chaque mille parcouru est un enseignement, et à fortiori sur la Route du Rhum. J’ai d’ailleurs établi une liste de choses à améliorer… La confrontation avec les bateaux neufs n’a pas vraiment pu avoir lieu cette fois-ci mais on sait très bien que le danger va aller crescendo. Il va y avoir des choix à faire pour faire évoluer le bateau. Humainement : cette victoire est la cerise sur le gâteau pour la nouvelle équipe technique mise en place au début de l’année. Et ça, j’en suis vraiment heureux. C’est la concrétisation de toute l’énergie qu’ils ont apportée au projet. C’est positif pour la suite ! »
Dix jours après ta magnifique victoire, as-tu eu le temps de prendre un peu de recul, commence-tu as réaliser…? Roland Jourdain : « Je suis heureux d’avoir fait une belle compétition, la bagarre a été belle !… mais de là à replacer cela dans le contexte historique de la Route du Rhum, il me faut encore 5 minutes !… Je ne suis pas encore prêt ! »
Suite à ta victoire en monocoque de 60 pieds de cette Route du Rhum 2006, tu es nominé pour être élu Marin de l’année : qu’en dis tu ? Roland Jourdain : « C’est toujours appréciable d’être reconnu par les gens du milieu. On ne peut rester insensible à cela, mais il ne faut pas non plus se laisser emporter. La phase « concrète » est terminée, là je suis dans la phase « décompression », et la phase « recul » viendra… »
Le 60 pieds Sill et Veolia va bientôt rentrer en France ? Roland Jourdain : « Nicolas de Castro (boat captain), Jean-Philippe Saliou (directeur technique), Olivier Cusin (gréeur), François Laurent (équipier), et Bruno Thomas (équipier) ont quitté Pointe à Pitre ce début de semaine pour mettre cap sur Concarneau. Le bateau sera alors mis au sec, pour prendre un peu de repos bien mérité : il aura quand même fait quatre transatlantiques dans l’année ! »
Antilles-Sail.com, vainqueur des Monocoques Classe 1 Philippe Chevalier a coupé la ligne d’arrivée en vainqueur en passant devant chez lui puisque ce guadeloupéen d’adoption, réside à Gosier. Le Directeur de la Marina du Bas du Fort a été accueilli selon la tradition en arrivant ce mercredi matin à 11h 53 min et 42 sec heure de Paris après 23 jours 22h 51 min et 42 sec de course parcourus à la vitesse théorique de 6,16 noeuds. " C’est plus qu’un truc de fou. Au départ, avec Luc Coquelin, mon professeur et maître à penser, même dans nos rêves les plus fous, on n’a jamais imaginé que je pouvais frôler le bas du classement. L’idée, c’était de sortir de la Manche et de voir ensuite si je pouvais aller jusqu’aux Açores. Si au niveau de l’archipel, ça allait bien, alors on voyait la suite. Je me suis rendu compte que non seulement ça marchait comme je voulais mais qu’en plus mes petits copains étaient autour de moi. A cet instant, la rage est née. J’ai découvert l’envie de gagner parce que d’habitude je ne suis pas un concurrent sérieux dans ce genre d’opération. En mettant un coup d’accélérateur là où il fallait, j’ai réussi à gratter une place, puis deux. Et me voilà à Pointe-à-Pitre en première position ! C’est incroyable ! Je ne suis pas habitué à ces places-là. Le bateau est extraordinaire. Il m’a facilité les choses parce que j’en ai fait des bêtises ! " a déclaré le skipper quelques minutes après son arrivée.
Roaring Forty, vainqueur des monocoques de classe 3 Le belge Michel Kleinjans aura gardé une avance confortable tout le long de la course pour ne pas être inquiété par ses plus proches concurrents. Il a terminé sa course à 9h 37 min 29 sec après avoir passé 23 jours 20h 35 min et 29 sec en mer pour atteindre Pointe-à-Pitre à la vitesse moyenne de 6,19 noeuds. Ancien Concurrent de la Whitbread, le skipper Flamand avait dû abandonner dans The Transat. Il vient de prendre sa revanche en remportant sa première Route du Rhum en Mono classe 3 à bord de Roaring Forty : " Outre le fait que j’ai cassé mon mât, c’était la plus belle traversée que j’ai jamais fait car on a eu quasiment que du portant. Total, on a fait énormément de glisse. C’était très agréable. Je me suis bien amusé. Ca aurait pu durer encore deux ou trois jours ! (rires) Je suis heureux mais un peu fatigué tout de même. "
Guillaume Voizard (le Comptoir Immobilier) " J’avais trois objectifs. Le premier c’était d’arriver de l’autre côté, je crois que c’est bon ! (rires). J’avais aussi pour but de terminer dans le premier tiers : c’est réglé. Le dernier, il ne faut pas se méprendre car il était amical, c’était de battre Yvan Noblet car il y avait un petit match entre Appart’City et Le Comptoir Immobilier. Ca aussi c’est rempli donc c’est parfait. Mon option ouest a été un bon coup. Ca aurait même pu être un très très très bon coup. J’ai régretté de ne pas avoir prolongé d’avantage dans l’ouest. Quand Ian Munslow est parti, je pense que j’avais moyen de m’accrocher avec lui et de jouer la troisième place. Je ne l’ai pas fait mais je n’ai rien à regretter car je suis revenu de vraiment loin. La deuxième partie de la course n’a été que du bonus. Aujourd’hui, je suis vraiment content. Le meilleur moment de ma course, c’est ce matin. Quand j’ai reçu le classement et que j’ai su que j’avais creusé un peu l’écart avec les autres dans la nuit j’ai compris que je pouvais a priori jouer un tour de Guadeloupe assez sereinement. C’est vraiment à ce moment que j’ai réalisé que je pouvais finir 4e. "
Philippe Legros (Côtes d’Armor – Pierres et Mer) : " Après les Açores où j’ai déposé Charlie Capelle, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer de nouveau dans la course. Heureusement, il y a eu une bonne journée. Après il y a eu cette expèce de tempête où j’ai mis un peu la course en stand-by parce que c’était assez gros et plutôt dangereux pour le bateau et le bonhomme. En plus, à ce moment-là, j’ai appris que Joe Seeten avait des problèmes de quille. Ca ne m’a pas rassuré parce qu’on avait le même bateau. Ensuite, j’ai commencé à me sentir bien sur mon bateau puis il y a eu des opportunités pour attaquer au niveau météo. J’ai commencé à grapiller des places. Dans la pétole qui a suivi, je me suis battu. Etre au contact et faire avancer la machine, c’est quelques chose que je connais. C’était ma première transat donc je voulais donner ce que j’avais à donner. Là, je suis vraiment heureux. En plus, sur la fin, j’ai réussi à passer Dominic Vittet qui est quand même une de mes références. C’est bien de voir que je suis dans le match pour une première expérience. Ca c’est fini à bloc. Trois bateaux qui se tiennent en 10 minutes, c’est tout ce que j’aime dans la régate ! "
Damien Grimont (Chocolats Monbana) : " J’avais dit que je ne lâcherais rien jusqu’au bout. Dès je j’avais les moyens de naviguer, je naviguais. J’étais un peu amer suite à l’orage que j’ai eu hier parce qu’on était dans l’alizé, tout le monde allait à la même vitesse. Je suis rentré dedans. Total, pas de vent pendant trois heures dans une mer démontée. J’étais scotché complétement quand le vent est rentré à 40 noeuds dans le nord-ouest, soit à l’opposé. Le gennaker était devant, ça prend à contre, ça arrache tout. C’était vraiment le pompon, je n’avais vraiment pas besoin de ça ! Je perds cinq heures et par conséquent deux ou trois places. Mais ce n’est pas grave, c’est le jeu et tout le monde à eu des soucis. Je savais que le Rhum, c’était une histoire pas comme les autres. Je n’imaginais pas tout ce qu’on a vécu mais je suis tellement heureux d’être là et d’être allé au bout. "
Olivier Rabine (IXSEA) : " Ca a été long et pas facile. Il a fallu le mériter ce Rhum. C’était fatiguant jusqu’au bout, surtout sans pilote. Je n’ai pas été ménagé du tout. Les conditions ont été vraiment difficiles : passer de la pétole avec des vents très changeants à des vents forts, faire des manoeuvres… Ce qui a été positif sur cette transat, c’est que pendant toute une moitié j’étais dans le coup. Grosso modo, dans la première mi-temps, j’étais à l’attaque et dans la seconde en défense. J’essayais de défendre mes places mais sans pilote, je n’y arrivais pas. Je voyais tout le monde revenir sur moi, certains sont passés. J’ai essayé de défendre tout ce que je pouvais. Je rentre dans les 10, c’est déjà pas mal mais je tenais ma troisième place le 11 novembre quand j’ai perdu mon pilote. En tous les cas, la course en solitaire c’est vraiment mon truc, je me sens vraiment à l’aise. La course au large, c’était une nouveauté pour moi et ça me plaît bien aussi. "
Dominic Vittet (Atao Audio System) : " Je suis content d’arriver ! Ouh la vache ! Le premier nous a collé trois jours. Ca fait mal mais quelque part c’est la course. Faut finir, aller au bout. Mon capital chance est absolument intact ce soir ! (rires) Aucun coup n’a marché mais je prends ça avec philosophie. "
Alors que la stratégie de Mike a été d’éviter la dorsale et qu’il avançait bien ce matin après avoir viré vers l’Est, Alex a passé énormément de temps au ralenti à tel point que le doute quant à un problème potentiel s’est installé. La progression d’Alex semblait inexistante entre le pointage de 5 heures ce matin et celui de 10h20, alors que Mike avait fait parcouru 44 milles et réduisant l’écart avec Alex à 34 milles ce matin.
Bernard Stamm avait repris 14 milles de plus dans la Velux 5 Oceans ce matin grâce en partie au ralentissement des protagonistes britanniques, Mike Golding a expliqué qu’ECOVER était reparti et naviguait à 13-14 nouds. Après 36 heures de stress à se battre avec ses problèmes de moteur, le répit des vents forts des quarantièmes rugissants lui ont permis de se remettre sur pied et de finir quelques petits travaux d’entretiens.
« Maintenant, j’avance bien à nouveau et je refais route vers l’Est. Ce n’est pas rapide, je fais entre 12 et 13 nouds, mais une dorsale nous est passé dessus. Je suis resté avec toute la voilure et j’ai fait route au Sud où il y a définitivement plus de vent. Alex s’est arrêté mais je ne m’en suis pas vraiment rendu compte. La seule chose que j’ai vue c’est qu’il y avait plus d’air dans le Sud. Tu pouvais mettre ton doigt sur les fichiers GRIB (fichiers météo) et voir que c’était plus venté à juste 50-60 milles au Sud, voire même 40 milles et maintenant, je suis probablement plus au Sud que lui. »
« Le moteur va bien. Je l’ai fait tourner ce matin alors que j’étais sur l’autre empannage, au cas où il s’agirait d’une série d’empannage mais je l’ai fait marcher quand on était sur le même bord,et jusque là, ça marche. Ca s’est arrêté deux fois hier et il y a eu deux petits toussotements depuis, alors qui sait ? »
« Hier, j’ai eu une vraie bonne nuit de sommeil. J’étais bien fatigué après ces derniers jours et je le sentais. Alors ça m’a fait du bien et j’ai pris un bon petit-déjeuner ce matin, je me sens vraiment mieux. J’étais tout couvert de diesel et mes mains sentaient vraiment mauvais. Alors, ça a été parfait et j’ai même repris des milles à Alex, ce qui est cool aussi. J’ai réussi à faire plein de petits bricolages, réparer quelques fuites. Le Fleet 77 (antenne utilisée pour les communications avec la terre, téléphone et internet) a eu quelques petits problèmes de connexion alors j’ai travaillé là dessus aussi. »
« J’imagine que Bernard a ses petits problèmes aussi. Il a des drisses très fines sur son bateau alors je ne suis pas surpris qu’il y en ait une qui ait lâché. Quant à sa pénurie de polaires, et ben, il va pas avoir chaud ! Mais bon, cela dit, quelqu’un a débarqué un de mes sacs avec un set de cirés à La Corogne. D’habitude, j’ai deux tenues de cirés, une pour le Sud et une normale. Et là, je n’ai que les cirés normaux ce qui est vraiment casse-c…., mais bon, je devrais pouvoir survivre ! »
«La température est en chute libre. Je maudis le jour où je suis parti de Bilbao en oubliant mes polaires ! » À 900 milles dans le Sud du continent Africain, le froid n’est pas encore polaire, mais la petite laine serait pourtant de rigueur. « Il fait à peine six degrés dehors, alors que l’intérieur du bateau est à la température de l’eau, aux alentours de quatre degrés. Sans mes polaires, c’est un peu une épreuve… » Cheminées Poujoulat fait route au Nord-Est dans la grisaille de l’Océan Indien, au près, à 9 nœuds de moyenne. Une allure étonnante alors que ces latitudes, les 50e Hurlants, sont plutôt réputées pour la succession de dépressions qui déboulent de l’Ouest. De quoi fausser les statistiques. Mais cette situation météo permet à Bernard Stamm de reprendre son souffle, après un premier contact avec le Grand Sud plutôt musclé. « L’entrée en matière a été un peu rude avec du vent portant très fort. Hier, ma drisse de genaker a lâché. La voile s’est retrouvée à l’eau, retenue par les écoutes et le point d’amure, à côté du bateau qui marchait à plus de 20 noeuds. Il m’a fallu deux heures pour la ramener à bord en m’aidant d’une autre drisse et des winches. La drisse s’est cassée dans le mât. Je vais profiter de ce semblant d’accalmie pour monter en tête de mât et la repasser dans son réa. Le genaker est une voile primordiale, polyvalente et indispensable au portant, du petit temps jusqu’à 40 nœuds. Je vais effectuer la réparation dès que j’en aurai l’occasion d’autant que normalement, un nouveau flux d’Ouest devrait se mettre en place d’ici deux jours. »
Après être descendu jusqu’à 56° Sud, Cheminées Poujoulat met le cap sur les îles Kerguelen, marque de passage obligatoire. Stamm mène toujours la course avec 715 milles d’avance sur Alex Thomson, Hugo Boss, et 773 milles sur Mike Golding, Ecover. « Une marge importante, mais je ne sais pas si elle est suffisante. On verra à Fremantle. Rien n’est fait avant l’arrivée, d’autant que sur la route directe, au large de l’Australie, il y a une zone souvent occupée par un anticyclone. Il pourrait me barrer la route et permettre à mes poursuivants de me rattraper, surtout que Mike comme Alex arrivent à tenir des moyennes assez importantes… » Pour le moment, Cheminées Poujoulat fait cap au Nord, à la recherche de vent portant et d’un peu de chaleur.
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En empannant pour se repositionner dans le sillage d’Alex Thomson dans la nuit de vendredi à samedi, Mike Golding voulait avant tout savoir ce qui contribuait le plus à la vitesse du jeune Britannique. Etait-ce la météo ou sa façon de naviguer ? Mais en cherchant une réponse à ses questions, Mike allait en fait défier son plus proche concurrent.
Depuis, les deux skippers sont lancés dans une course poursuite infernale, où chacun pousse l’autre à l’extrême dans des vents atteignant parfois les 42 noeuds. Si tous deux ont un peu levé le pied ces dernières heures, Mike a réussi depuis hier à reprendre 25 milles sur l’avance initiale d’Alex, désormais réduite à 50 milles, et à gagner 35 milles sur le leader Bernard Stamm.
"On est à fond la caisse ! confirmait Mike Golding ce matin. Nous avons eu le pied au plancher la plupart du temps et nous avons bien avancé. Le vent a soufflé assez fort avec des rafales à 42-43 noeuds. Je crois qu’Alex a pris l’option de réduire un peu. Moi j’étais prêt à réduire aussi mais j’ai attendu deux rafales de plus pour prendre un autre ris". Dans un contexte où les températures sont en chute libre et où le froid et l’humidité sont omniprésents, Mike a du réparer une fuite qui avait laissé l’eau s’infiltrer à l’arrière du bateau.
"Ce n’était pas très grave. Juste trois ou quatre seaux d’eau. Le problème, c’est que le bateau bouge dans tous les sens et que j’ai dû réparer avec la tête appuyée contre le pont. Je me retrouve donc avec quelques écorchures sur la tête. C’est l’inconvénient quand on perd ses cheveux !"
"En tout cas, c’est vrai qu’on a enfin l’impression d’être en course maintenant. Cela ne veut pas dire grand chose mais j’ai sorti un fichier ce matin qui nous montrait tous arriver ensemble à Fremantle, alors qu’hier on arrivait trois jours après Bernard. J’essaie toujours d’imaginer le routage d’Alex et de Bernard par rapport à la leur position du moment en utilisant mes propres polaires".
"C’est vraiment bien d’avoir réduit l’écart sur Alex. Il va très, très vite. Pour être franc, ça m’énervait un peu de voir qu’il était si rapide parce que j’ai vraiment beaucoup donné ces derniers jours. Le rythme était plus élevé encore que celui du dernier Vendée Globe. Je me disais "pour l’amour du ciel Alex, calme-toi un peu". On dirait que c’est ce qu’il a fait".
Outre le duel passionnant entre les deux concurrents, Alex Thomson reconnaît qu’il se trouve désormais sur un territoire relativement inconnu. Il a en effet doublé la latitude qu’il avait atteinte lors du dernier Vendée Globe et navigue pour la première fois en solitaire dans cette région des Mers du Sud.