Nominé pour l’élection du Marin de l’année, le skipper Sill et Veolia apprécie l’hommage avec modestie : « il me faut du temps… ». Pendant ce temps, justement, l’équipe Sill et Veolia se prépare à mettre le cap sur Concarneau à bord du monocoque rouge et bleu. Le départ de Pointe à Pitre est prévu en début de semaine prochaine.
Quels enseignements techniques et humains tires-tu de cette transatlantique particulièrement intense ?
Roland Jourdain : « Techniquement, chaque mille parcouru est un enseignement, et à fortiori sur la Route du Rhum. J’ai d’ailleurs établi une liste de choses à améliorer… La confrontation avec les bateaux neufs n’a pas vraiment pu avoir lieu cette fois-ci mais on sait très bien que le danger va aller crescendo. Il va y avoir des choix à faire pour faire évoluer le bateau.
Humainement : cette victoire est la cerise sur le gâteau pour la nouvelle équipe technique mise en place au début de l’année. Et ça, j’en suis vraiment heureux. C’est la concrétisation de toute l’énergie qu’ils ont apportée au projet. C’est positif pour la suite ! »
Dix jours après ta magnifique victoire, as-tu eu le temps de prendre un peu de recul, commence-tu as réaliser…?
Roland Jourdain : « Je suis heureux d’avoir fait une belle compétition, la bagarre a été belle !… mais de là à replacer cela dans le contexte historique de la Route du Rhum, il me faut encore 5 minutes !… Je ne suis pas encore prêt ! »
Suite à ta victoire en monocoque de 60 pieds de cette Route du Rhum 2006, tu es nominé pour être élu Marin de l’année : qu’en dis tu ?
Roland Jourdain : « C’est toujours appréciable d’être reconnu par les gens du milieu. On ne peut rester insensible à cela, mais il ne faut pas non plus se laisser emporter. La phase « concrète » est terminée, là je suis dans la phase « décompression », et la phase « recul » viendra… »
Le 60 pieds Sill et Veolia va bientôt rentrer en France ?
Roland Jourdain : « Nicolas de Castro (boat captain), Jean-Philippe Saliou (directeur technique), Olivier Cusin (gréeur), François Laurent (équipier), et Bruno Thomas (équipier) ont quitté Pointe à Pitre ce début de semaine pour mettre cap sur Concarneau. Le bateau sera alors mis au sec, pour prendre un peu de repos bien mérité : il aura quand même fait quatre transatlantiques dans l’année ! »
Source Sill & Veolia