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Tripon poursuit sa course en tête…

Gedimat - Armel Tripon
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" C’est tranquille ici. Depuis ce matin, je suis sous pilote avec des vents réguliers et dans le bon sens. On glisse doucement. D’ici une journée, je serai bien calé dans les Alizés. Les conditions sont idéales. C’est un peu la belle vie à bord. Je suis en tee-shirt et tongues sur le pont, c’est vraiment le top ! " lâchait Nicolas Troussel, ce midi à la vacation. Et pour cause, le skipper de "Financo" bénéficie d’un flux de secteur Est à Sud-Est qui lui permet de descendre au niveau du 20e Nord – quasiment la latitude de Marie-Galante – lancé à plus de 8 noeuds alors que ses concurrents directs ont nettement ralenti depuis ce matin. Situés à 80 milles dans son Ouest, Charles Caudrelier ("Bostik") ou encore Thomas Rouxel ("Défi Mousquetaires") sont plantés dans la dorsale : " Je suis arrêté avec 0 noeud de vent et c’est parti pour un bon moment… On n’est pas assez Sud ni même assez Nord pour toucher du vent ", déplorait le vainqueur de la Solitaire Afflelou Le Figaro 2004 à la mi-journée.
Egalement victimes de la pétole, 24 heures auparavant, Eric Drouglazet ("Luisina"), Bertrand de Broc ("Les Mousquetaires"), Ronan Treussart ("Groupe Céléos"), Marc Emig (A.ST Groupe") ou encore Gildas Mahé ("Le Comptoir Immobilier") ont pour leur part retrouvé du vent aujourd’hui. Cependant, si Nicolas Troussel poursuit sa route au portant, eux avancent au près. " Ca, ce n’était pas du tout prévu ! Ca cogne pas mal. Je suis un peu inquiet pour les jours à venir. On va avoir le vent dans le nez encore un moment et les fichiers ne sont pas très bons. On fait de l’Ouest mais on n’a pas pris un mille d’avance sur les extrêmes sudistes. On prendrait une sacrée dérouillée si on devait rester longtemps à tirer des bords alors qu’au Sud ils seraient à fond dans les alizés… On verra bien. De toutes façons, on est là où on est et on ne peut plus changer. J’espère néanmoins rapidement trouver un créneau pour descendre au Sud ", commente Drouglazet. Aller au Sud, la mission est identique pour le chef de file des nordistes, Armel Tripon.
Toujours leader au classement de 15h, le Nantais progresse depuis peu au centre d’une dépression. Si dans le Sud, c’est ambiance crème solaire et compagnie, sur la route directe en revanche, on jongle avec les averses, de grêlons et de pluie. " Il reste encore deux petites dépressions à gérer, ensuite il faudra trouver comment réussir à glisser pour accrocher l’alizé derrière l’anticyclone. Pour l’instant, ce n’est pas très net. J’ai bien une petite idée mais j’attends qu’elle se confirme. Les conditions sont très changeantes. Au moins, ce n’est pas monotone ! Je sens que la fatigue s’accumule. Même si je me repose correctement, je me rend compte que je suis plus lent lorsque j’effectue une manoeuvre. Reste que je m’éclate bien. Il reste encore plein de coups à jouer, la partie est loin d’être finie " rappelle Tripon.

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Cap sur Marie-Galante …

Eric Defert sur Suzuki Trophée BPE 2007
DR

« Je me suis bien fait brasser cette nuit, confie Robert Nagy (« Théolia »), pointé quatrième, à 55 milles du leader Armel Tripon (« Gedimat »). J’ai pris 40 nœuds. Cela a été très très fort  pendant une heure, au bon plein. Les fichiers n’annonçaient pas autant de vent. Maintenant cela va mieux, je suis passé de l’autre côté du front, et j’ai retrouvé du vent maniable. Depuis le début de la course, j’ai rarement eu de météo qui correspondait à ce que m’annonçait mes fichiers ! »

Robert Nagy, qui a choisit de passer par le centre du « plan d’eau », est plutôt satisfait de son option. « Hier, j’avais 96 milles de retard sur Armel Tripon. Ce matin je ne suis plus qu’à 55 milles de « Gedimat ». Là haut, ils ont dû prendre cher dans la nuit ! ».
Des Nordistes, Armel Tripon (« Gedimat ») et Eric Defert (« Suzuki Automobiles »), impossibles à joindre à la vacation de ce matin. « Gedimat », sous la route directe, garde les commandes de la course avec une trentaine de milles d’avance sur « Suzuki Automobiles », bien calé sur l’ « ortho ».

Dans le Sud, Jeanne Grégoire (« Banque Populaire »), a retrouvé le moral. « Ca va mieux, maintenant il fait beau, c’est un vrai bonheur, même si le vent est toujours instable et toujours pas établit. Pour moi, cela devrait s’établir en début d’après-midi. Je suis un peu à la bourre par rapport aux Sudistes. Ceux qui ont choisi l’ « option africaine » avant moi ont déjà dû toucher du vent. Il va être temps de commencer à traverser l’Atlantique. Je commence à en avoir assez de n’avoir que le continent africain sur l’écran de mon ordinateur. Il y a trois jours, je voulais démissionner et arrêter la voile ! Le jeu reste toujours grand ouvert. On retrouve  des « bons » sur toutes les options et les trajectoires sont affirmées, preuve que tout le monde a des certitudes sur ses choix. La route est encore longue.  Il va falloir attendre une bonne douzaine de jours pour connaître le dénouement. Tout est encore possible. »

Le petit paquet de coureurs piégés par l’anticyclone des Açores a retrouvé de la pression. Un arrête forcé qui leur coûte un malus de 150 milles. Mais rien n’est encore définitif. Jamais une Transat n’aura été aussi ouverte. Dénouement dans une douzaine de jours.

Classement à 6H00 (heure de paris) :
1 – Gedimat
2 – Suzuki Automobiles
3 – Domaine du Mont d’Arbois
4 – Theolia
5 – Art Immobilier Construction
6 – Luisina
7 – Les Mousquetaires
8 – Groupe Céléos
9 – A.ST Groupe
10 – Iles de la région Guadeloupe
11 – Cercle Vert
12 – Le Comptoir Immobilier
13 – Sojasun
14 – Aquarelle.com
15 – Bostik
16 – Défi Mousquetaires
17 – Financo
18 – Pays Marie-Galante
19 – Lenze
20 – Défi Transat 1
21 – Belle-Ile-en-Mer
22 – France Soir
23 – Baïko
NL – Banque Populaire

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Le First 50, élu “Voilier de l´Année” pour la 4ème fois !

First 50
First 50

"Après Vela & Motore (Italie), Sailing, (USA), Val Nautika (Slovénie), et le prix de « Chantiers de l’année » décerné par un collège de magazines européens des plus représentatifs, Bénéteau et le First 50 reçoivent un quatrième titre de « Voilier de l’Année ».

En Norvège, parmi 7 voiliers nominés dont deux Bénéteau (First 50 et Océanis 40), le First 50 a été désigné « Voilier de l’Année ». Dans la catégorie des bateaux à moteur (5 nominés), le MonteCarlo 37 était parmi les nominés. C’est une grande reconnaissance de Bénéteau par la presse Scandinave.

Le jury était composé de Ole Henrik Nissen-Lie, Seilas (Magazine spécialisé), Johan Petersen, Redningsskøyta (Organisation pour la Sécurité et le Sauvetage en Mer), Axel Nissen-Lie, Seilas Ronald Toppe, Nettavisen (site Internet news).

Design sportif, solutions originales, vitesse du bateau, importance accordée à la manoeuvrabilité sous voiles et l’engagement de Bénéteau dans le respect de l’environnement ont été les raisons principales de l’élection du First 50 au titre de « Voilier de l’Année » en Norvège.

Le First 50 est définitivement « Voilier de l’Année » !"

Source Chantiers Bénéteau
www.beneteau.fr

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Avantage pour les nordistes …

Armel Tripon Gedimat
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 Ca va pas mal. Ca continue d’avancer, le bateau va vite ! ", lâchait Armel Tripon, ce midi lors de la vacation. Et pour cause, les nordistes, toujours sur la route directe, ont profité des dernières heures pour engranger de l’avance, poussés par un vent de Sud est à Sud. Résultat, au pointage de 15h ce lundi, le skipper de "Gedimat", qui comptait hier 41,1 milles d’avance par rapport à la distance à l’arrivée sur Eric Drouglazet ("Luisina"), en possède aujourd’hui à la même heure 169,4 milles ! " Les écarts entre les concurrents sont très importants. Près de 500 milles séparent le leader du dernier de la flotte. C’est très rare sur une course de Figaro. Cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’ils n’arriveront pas en paquet à Marie-Galante " tempère Jean Maurel, le directeur de course. En effet, pour l’heure, il est toujours impossible de donner l’avantage à l’une ou l’autre des options. Car si les nordistes sont aujourd’hui en tête, ils vont bientôt connaître des heures de plus en plus difficiles avec un vent de secteur Sud se renforçant 30 à 35 nœuds et une mer de face difficile. " On va se prendre une grosse prune ! " prédit Armel Tripon. Total, leur progression deviendra difficile au près avec une vitesse de rapprochement vers l’arrivée relativement faible.

Concernant les sudistes, ces dernières 24 heures, ils ont un peu trop flirté avec le bord de l’anticyclone. Eric Drouglazet et Bertrand De Broc ("Les Mousquetaires") notamment, ont nettement ralenti. Ils étaient flashés à moins de 2 nœuds ce matin ! " On est dans la pétole depuis 24 heures ! Je ne pensais pas qu’on s’arrêterait comme ça. Par le passé, j’ai déjà vécu des situations difficiles à l’approche de l’anticyclone mais là, c’est assez dur. On a coupé le fromage un peu court. Vraiment, je ne pensais pas caler à ce point ! " commentait ce midi le skipper de Luisina, 6e au classement. De leur côté, les "ultra sudistes" poursuivent vers le Sud pour rejoindre le plus vite possible le 23e Nord, peut-être même le 20e en restant dans les vents les plus forts. Pour l’instant, force est de constater que ça fonctionne pour Nicolas Troussel ("Financo"), Charles Caudrelier ("Bostik) ou encore Thomas Rouxel ("Défi Mousquetaires") qui parviennent encore à naviguer au dessus de 8 nœuds. " Je suis assez content, on avance bien. On se tire un peu la bourre avec Thomas, c’est toujours agréable. L’objectif pour l’instant est de descendre pour trouver un alizé établi. Ensuite il faudra juger du bon moment pour recroiser. D’ici demain soir, on pourra savoir si notre option est payante ou non. De toutes façons, maintenant les dés sont jetés " rappelle Charles Caudrelier.

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Victor Lanier à pas de géant

Equipage Victor Lanier champion de France Match racing
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Sébastien Col, n°1 mondial de match-racing, est aujourd’hui à la barre d’un Class America : celui du défi français "Areva Challenge". Et il n’a que 30 ans. Victor Lanier en a 23 ans et vient de remporter son premier titre de champion de France. Col en avait glané trois. Mais la comparaison s’arrête là. Car Lanier ne rêve pas. "L’America’s Cup ? je ne suis même pas certain que ce soit mon truc : ce sont de gros bateaux, de grosses équipes avec beaucoup d’argent. Nous, on préfère continuer à s’étriper avec nos petits bateaux".
 
2002, année faste
Membre de l’équipe de France militaire, basé à Lanvéoc-Poulmic depuis 2003, Lanier a découvert la voile sur le tard. A 16 ans. "Pourtant, il y en a des voileux dans ma famille !", dit-il.
Buzz en solo, puis 420 avec Nicolas Pauchet. "Là, on a hésité entre le 470 et l’habitable". Ce sera finalement le First Class 8 mis à disposition par le CN Lorient. "En Class 8, on a rapidement obtenu des résultats, notamment en 2002". Et quels résultats ! Le titre de champion de France Espoirs, un podium (3e) au championnat d’Europe et la victoire lors du National. "Avec Nico à la barre et moi à la tactique". L’aventure se poursuit en Mumm 30 après une rencontre avec un certain Jimmy Pahun : "On a disputé quatre Tours de France, dont une victoire l’an passé avec Jean-Pierre Nicol comme barreur".
 
Dans le top ten
Et le match-racing dans tout ça ? A vrai dire, Victor et ses potes s’y sont mis sérieusement en 2005. Deux ans plus tard, les voilà champions de France seniors : "Comme Nicolas était moins branché par le match-racing, j’ai pris la barre". Pour décrocher, en l’espace de cinq mois, les titres de champion de France espoirs et seniors sur le plan d’eau havrais… Là où Victor est né il y a 23 ans. "On est très fier d’avoir battu Dimitri Deruelle en finale et aussi Pierre-Antoine Morvan, le tenant du titre, qui est aussi un ami. On a commencé ensemble et on s’entraîne toujours ensemble à l’ENV Quiberon et à Pornichet. Nous avons des moyens techniques et humains pour progresser". Pour autant, Lanier et ses équipiers (Nicolas Dore, Julien Falxa et Jean-Pierre Nicol) ne s’enflamment pas. Ce titre n’est pas une fin en soi, l’objectif avoué étant de dans la ranking-list : "Dans les dix meilleurs mondiaux, ce serait bien".
Pour l’heure, Victor Lanier est 52e mondial…
 
Philippe Eliès

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Raid 500 M’îles Xtrem, 3ème édition

Raid 500 milles XTrem
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Le concept est simple : parcourir 150 milles par jour en catamaran de sport, quatre jours de compétition non-stop et zéro assistance. Une formule qui attire chaque année des régatiers aguerris à la navigation hauturière. On comptera cette année sur la présence de skippers de course au large chevronnés, tels Yvan Bourgnon ou encore Fred Duthil. Seront aussi en lice les plus grands spécialistes d’une série qui rencontre un engouement croissant. Le terrain de jeu : un cadre magique concocté entre Le Croisic et la Pointe de Penmarch, avec des passages autour des îles Dumet, Houat, Belle-Île et de l’archipel des Glénan.
 
L’une des principales originalités du Raid 500 M’Îles Xtrem réside dans le fait qu’aucun parcours n’est préétabli. Le passage des marques de parcours est géré en direct par le directeur de course, en fonction des conditions météorologiques. Autant dire que les équipages en double devront plancher sérieusement leur manuel de navigation sous peine de connaître quelques désillusions.
 
En 2006, le tandem Thibaud Vauchel-Camus-Jérémie Lagarrigue (Team Brossard) domina la compétition. Thibaud remettra son titre en jeu lors de cette troisième édition. Une vingtaine d’équipages sont déjà inscrits (voir la liste) dans l’aventure. A noter enfin, le caractère très convivial d’un raid unique en France, qui allie l’endurance à la vitesse. Du spectacle en perspective.
 
Source Raid 500 M’îles Xtrem

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Armel Tripon et Eric Defert ont repris la tête de la transat…

Eric Defert Suzuki Figaro
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« On a voulu jouer, on s’est fait piéger… », commente un Marc Emig (« A.ST Groupe ») fataliste. Autour de lui, le groupe de Sudistes qui a choisi de flirter avec la bordure de l’anticyclone est collé à l’eau. Ronan Treussart (« Groupe Celeos »), Gildas Mahé (« Le Comptoir Immobilier »), Eric Drouglazet (« Luisina Design »), Bertrand de Broc (« Les Mousquetaires ») et Marc Emig (« A.ST Groupe ») ont vu le piège de l’anticyclone se refermer sur eux. « Les fichiers météo nous indiquaient que cela passait. Mais cette année nous avons à faire à un anticyclone lunatique ! Il est un peu trop descendu et le piège s’est refermé sur nous. Pour le moment, et cela devrait durer toute la journée, c’est très très mou. 2,5 à 3 nœuds de vent qui nous obligent à barrer en permanence, car le pilote barre mal dans ce type de conditions. Du coup j’ai fais les « deux-huit ». L’arrêt au stand est un peu long, j’aurais préféré qu’il soit plus court. »

Nicolas Troussel (« Financo »)  a été le premier skipper à « sentir » le coup. « Je voyais le coup venir, mais j’ai attendu le dernier moment pour plonger dans le Sud. Quatre ou cinq bateau m’ont suivi, sans doute avec un temps de retard. Du coup, j’ai pris un peu d’avance sur l’option Alizé ».

Cette descente le long du continent africain, jusqu’à la latitude du Sénégal, rallonge la route mais garantit aux skippers qui l’ont choisi de toucher du vent frais. « Je me refais le parcours des éditions 2001 et 2003 du Trophée BPE, plaisante Nicolas Troussel, de bonne humeur ce matin après une nuit de repos. Je vais continuer à descendre comme cela, avec le bon angle, sous spi, pendant encore 200 ou 300 milles avant de mettre le cap sur Marie-Galante. »

Au centre du « plan d’eau », a proximité de l’Archipel des Açores, Thierry Duprey du Vorsent (« Domaine du Mont d’Arbois »), fête ce matin son 37ème anniversaire avec une bonne nouvelle. « L’option « centre » fonctionne bien. Je suis troisième ce matin, c’est génial ! Je navigue sous spi dans 13-14 nœuds de vent de Sud-Est et cela devrait se renforcer dans l’après midi. Pour le moment, pas de souci majeur à bord, si ce n’est la perte de mon spi neuf dans les premières heures de course. Du coup, je préserve l’autre spi. Passé 20 nœuds de vent, je préfère renvoyer le génois, affaler le spi, empanner, renvoyer le spi et affaler le génois. C’est plus de manœuvres mais cela me permet de préserver le matériel ! »

Les centristes, Thierry Duprey du Vorsent (« Domaine du Mont d’Arbois ») et Robert Nagy (« Théolia »), sont maintenant biens dégagés de l’Anticyclone des Açores. Ils devraient continuer à avoir du vent dans les prochains jours et venir se recaler sur la route directe.
Sur cette route, Armel Tripon (« Gedimat ») et Eric Defert (« Suzuki Automobiles »), injoignables à la vacation du matin, ont repris les commandes de la course. Ils naviguent dans 25 nœuds de Sud-Est, à 9 nœuds de moyenne, et vont avoir à négocier un talweg dans les heures qui arrivent. Rien ne va plus, faites vos jeux…

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De nouvelles options …

Bertrand De Broc sur Les Mousquetaires Trophée BPE 2007
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Depuis ce matin, les Sudistes se séparent clairement en deux groupes : l’un mené par Bertrand de Broc ("Les Mousquetaires") et Eric Drouglazet ("Luisina") qui privilégie un cap vers l’Ouest, l’autre, surommé les "ultra sudistes" par Louis Bodin, le météorologue de la course, qui continue vers le Sud. Chef de file de ce dernier peloton, Nicolas Troussel sur "Financo". " Ce sont deux cas d’école. Si l’on considère la théorie, il vaut mieux rentrer un peu dans l’anticyclone, comme le fond De Broc et Drouglazet. Avantage : les angles de vent sont meilleurs. Inconvénient : le vent est un peu moins fort. Pour ceux qui sont dans l’extrême Sud, c’est l’inverse. On le voit d’ailleurs avec les vitesses de Troussel qui restent constamment au dessus de 10 nœuds depuis le lever du jour " analyse Bodin. Liz Wardley ("Sojasun"), qui a également choisi de descendre vers le Sud confirme : " pour le moment, tout se passe bien. Je touche pas mal de vent, 15 noeuds environ, l’angle est bon et pour ne rien gâcher, il y a un grand soleil. Autant dire que la course est agréable. " A tel point que certains regrettent de ne pas l’avoir fait plus tôt, à l’image de Charles Caudrelier, skipper de "Bostik" : " J’ai eu plusieurs fois l’opportunité de descendre au Sud et ne l’ai pas fait. Je n’ai pas été capable de me lancer tout seul. Je suis resté dans le paquet… A présent, j’ai décidé d’y aller et il ne va pas falloir rater le petit couloir à prendre. J’avance à 8 nœuds mais Nicolas Troussel avance avec 3 nœuds de plus ! " Alors Sud ou extrême Sud ? On pourra probablement faire un premier bilan d’ici 24 ou 36 heures. Une certitude, ce qu’ils cherchent tous, c’est à descendre sous le 25e Nord pour être sûr de conserver l’alizé. C’est d’ailleurs pourquoi les "ultra sudistes" passent si proche des Canaries. Il n’y a qu’à cette latitude que l’on peut être sûr que l’alizé restera régulier.

Concernant les centristes, le fait est qu’ils s’en sortent bien même si leur option laissait paraître quelques doutes il y a peu. Robert Nagy, 3e au classement de 15 heures ce dimanche, navigue dans des vents de Sud-Est qu’il devrait finalement pouvoir conserver. " J’ai l’impression d’être dans les alizés mais on en n’est pas encore là. Le temps est super avec 20 nœuds dans les fesses ! C’est un peu les vacances et j’en profite un maximum. Je n’ai pas beaucoup de visibilité quant à la suite des évènements car je n’ai pas reçu les derniers fichiers. J’ai toujours les mêmes que vendredi, à croire que les américains ne bossent pas le week-end ! " ironisait le Hyèrois ce midi à la vacation.

De leur côté, les Nordistes, suivent une route directe vers l’arrivée dans un vent de Sud-est à Sud qui commence à se renforcer en tournant vers le Sud. " Aujourd’hui, ils mangent leur pain blanc. Il faut vraiment qu’ils engrangent un maximum d’avance. Les conditions actuelles sont idéales, ils sont au reaching ce qui leur permet d’atteindre des vitesses intéressantes et de creuser un peu l’écart au classement. Mais dès ce soir, ils vont devoir affronter des vents de secteur Sud assez forts – entre 25 et 35 nœuds – avec une mer contraire très formée. La progression deviendra difficile ", explique Louis Bodin. Et pour cause, ils auront encore des fronts à traverser avant de pouvoir descendre franchement vers le Sud. " Il va falloir négocier. C’est encore l’inconnu au delà de 4/5 jours ", avoue Armel Tripon ("Gedimat"). Au nord comme au Sud les pièges sont encore nombreux !

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La révélation des 19 Class Amecica

Areva révèle sa quille
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Des options très différentes
Rien de révolutionnaire, mais une grande variété dans les configurations des appendices au sein des 12 équipes. Certains s’attendaient à ce que cette 5e version de la jauge des ACC donne naissance à des formules identiques. Les architectes et les membres des équipes qui ont circulé de base en base, dans une atmosphère bon enfant, carnet de notes et appareils photos à la main, n’ont pu que constater le contraire.
 
« On va s’apercevoir qu’il n’y a pas de vérité. Certains ont dépensé des fortunes pour une carène, une quille, des ailettes et on pourrait s’attendre à ce qu’ils arrivent au même résultat, mais pas du tout » prévenait Pierre Mas, le skipper de China Team, dont le bateau, CHN 95 faite partie des modèles les plus radicaux.avec celui de Luna Rossa Challenge (ITA 94).
 
Dimitri Despierres, qui fait partie de la cellule appendices chez BMW ORACLE Racing : « je m’attendais à ce que ce soit plus proche comparé à la précédente Coupe, en fait, on est loin d’avoir une monotypie en Class America. Je suis étonné qu’encore aujourd’hui, on arrive à des options aussi éloignées les unes des autres.» L’équipe de BMW ORACLE a étudié une centaine de configurations et testé une quinzaine d’entre elles sur l’eau.
 
A ce titre, les gros syndicats sont avantagés. Ceux qui présentaient deux bateaux (Alinghi, Emirates Team New Zealand, BMW ORACLE Racing, Luna Rossa, le Desafío Español 2007, Mascalzone Latino, Victory Challenge) ont la possibilité de les ‘typer’ pour être performants dans les petits airs ou dans des conditions plus ventées. Certains ont également les moyens de modifier la configuration de leurs appendices  pendant les régates (dans le cadre d’une stricte règlementation) afin de s’adapter aux conditions météo du moment.
 
« La force d’une équipe est d’avoir plusieurs bulbes sur ses étagères. La rumeur dit que BMW Oracle en aurait 18. Il faut peut-être diviser cette rumeur par deux. Nous, on arrive tout juste à avoir deux bulbes » déclarait Bernard Nivelt, l’architecte d’Areva Challenge, dont le bateau venait justement de recevoir un nouveau bulbe.
 
La tendance générale est à l’étroitesse des bateaux et certains ont poussé assez loin ce raisonnement. Des équipes comme Luna Rossa ou China Team montraient des coques aux flancs très droits et aux formes abruptes. On a également vu des bulbes particulièrement longs et fins (certains dépassant les 7 mètres de long, soit presque un tiers de la longueur du bateau) comme chez Shosholoza, BMW ORACLE Racing et dans une moindre mesure Emirates Team New Zealand et Alinghi. Mais malgré les différences de conception ou de choix techniques, tous les designers, réunis en conférence de presse en début d’après-midi, se sont accordés pour dire que les performances des ACC seront probablement très proches.
 
Affluence dans les bases
Au-delà de l’intérêt technique de cette cérémonie d’unveiling, la journée revêtait aussi un caractère festif. Ce 1er avril, plusieurs animations, restaurants et bars ouvraient leur portes dans le Port America’s Cup. A 16 heures,  40 000 visiteurs étaient comptabilisés dans le Park. Ce soir, à 21h15, un grand spectacle son et lumière organisé par Endesa servira de conclusion aux festivités du jour.
 
Prochain rendez-vous important : le lancement des régates en flotte du Louis Vuitton Act 13, le 3 avril.

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Victor Lanier, champion de France de Match-Racing

Lanier vainqueur
DR

Deruelle-Morvan, une demi-finale sous le signe de la revanche
12 équipages issus des sélections mises en place en Méditerranée, Atlantique et Manche se sont 4 jours durant affrontés en duels à un contre un et à armes égales à bord de Bénéteau 7.5.  Les Round Robins avaient sans grande surprise permis l’émergence d’un quatuor de ténors, emmené par le Costarmoricain Vincent Biarnès, talonné par le Vannetais et champion de France en titre Pierre-Antoine Morvan. Le Marseillais Dimitri Deruelle accompagnait le champion de France Espoir de la discipline, Victor Lanier, en demi finale. C’est sur un plan d’eau faiblement venté mais rendu terriblement tactique par la puissance du courant sous le cap de la Hève que les 4 hommes ont pu en découdre. Victor Lanier ne laissait aucune chance à Vincent Biarnès en l’emportant deux manches à zéro. Plus accrochée en revanche la demi finale qui opposait Deruelle à Morvan. C’est finalement Deruelle qui s’imposait au meilleur des deux manches par deux victoires à une, prenant ainsi sa revanche sur la finale perdue de l’an passé à Quiberon.

Lanier impitoyable
 Dimitri Deruelle rencontrait donc le jeune Victor Lanier en finale au meilleur des deux matches. Le vent se faisait plus régulier en force, à défaut de direction et c’est dans une bonne douzaine de noeuds, et sous le chaud soleil Havrais (et ce n’est pas un 1er avril ndlr) que la Direction de course placée sous la vigilance de Marc Bouvet, lançait la finale. Lanier prenait à deux reprises l’ascendant dès la phase de "circling" et contrôlait avec une grande maturité son adversaire tout au long des deux courses. Un adversaire malheureux puisqu’à l’affalage du spi lors du premier bord de portant, l’équipier N°1 Thomas Deplanque tombait à l’eau. "C’est une grande satisfaction pour l’équipage et pour moi-même; "explique Lanier. "Ce titre constituait sans contexte mon objectif prioritaire de l’année. Tout mon travail d’avant saison était axé sur ce rendez vous. Dimitri (Deruelle) nous a donné beaucoup de fil à retordre. La lecture du plan d’eau, avec ses bascules à répétition, ont rendu les régates très difficiles. Je suis heureux pour l’équipage. Même dans les moments de forte tension, l’ambiance est toujours restée très décontractée à bord."

L’équipage vainqueur :
 Victor Lanier
 Nicolas Dore
 Julien Falxa
 Jean Pierre Nicol.

Classement général du Championnat de France 2007 :
1- Victor Lanier (CN Lorient, équipe de France Militaire)
 2- Dimitri Deruelle (YC Pointe Rouge)
 3- Pierre-Antoine Morvan (Vannes)
 4- Vincent Biarnès (SN St Quay-Portrieux)
 5- Michel Cohen (YC Antibess)
 6- Yannick Leclech (SR Perros Guirrec)
 7- Claire Leroy (SN St Quay Portrieux)
 8- nicolas Heintz (YC Mèze)

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