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Une rentrée en fanfare pour la classe IMOCA

Calais Round Britain Race 2005
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 Onze à treize partants : tel est le plateau annoncé pour la Calais Round Britain Race marquant l’importance de cette épreuve d’ouverture du calendrier Imoca ! Surtout lorsque plus de la moitié des monocoques de 60 pieds sont de nouveaux prototypes qui s’élanceront pour leur première course offshore… Et que des architectes comme le cabinet américain Bruce Farr, les designers d’Owen Clarke, le Groupe Finot, présentent leurs nouvelles machines face aux valeurs sûres des générations précédentes signées Marc Lombard, Finot-Conq, Farr, Clark Owen. La confrontation est donc d’importance pour tous ces équipages qui auront pour la première fois, réellement l’occasion d’analyser sur un parcours mélangeant du près et du portant, des petits airs et de la brise, des courants de marées et des effets de côte, le potentiel réel de cette flotte.

Choisir le sens de rotation 
L’originalité de cette troisième édition est aussi que le choix du sens de rotation autour des îles britanniques sera décidé par l’organisation dans les derniers jours. Une première dans l’histoire des monocoques Imoca, autorisée parce que le départ et l’arrivée se déroulent dans le même port de Calais ! Et un objectif pour tous les équipages : améliorer le temps de référence réalisé en 2005 par Roland Jourdain sur Sill en 6 jours 16 heures 43 minutes 21 secondes, soit une moyenne de 12,28 nœuds… Ce qui n’est pas évident au vu des obstacles à franchir ! Dans le cas d’une rotation dans le sens des aiguilles d’une montre, adoptée lors des deux précédentes éditions, les navigateurs doivent d’abord gérer la sortie de la Manche avec son trafic maritime intense, ses courants de marée importants, ses canalisations du vent entre falaises britanniques et côtes déchiquetées de la presqu’île du Cotentin. Puis virer la pointe de Land’s End au bout de la Cornouaille, traverser la mer d’Irlande en laissant le célèbre phare du Fastnet à tribord. La longue remontée le long des côtes irlandaises, puis au large des îles Hébrides en parant l’étonnante et isolée du monde île de Saint Kilda, se présente comme le passage le plus technique du tour et marque la mi-parcours avant d’atteindre les Shetlands…

61° : une latitude que peu de voiliers, même conçus pour le tour du monde, ont l’opportunité d’atteindre ! Dans l’océan Indien ou dans le Pacifique, les bateaux du Vendée Globe descendent très rarement à ce niveau où le jour est quasi permanent et les températures plus que fraîches, même en plein été. Il en sera de même pour parer l’archipel écossais jusqu’à l’île d’Outer Stack par 60°51.6N 000°52.4W… Là haut, les mers sont dures, le temps très rapidement changeant, le froid piquant et les courants conséquents. Alors seulement, la flotte pourra descendre jusqu’à Douvres pour un dernier sprint final vers Calais, là encore pour tenter de battre le record de la traversée de la Manche toujours détenu par Objectif 3 en 2003 en 1 heure 18 minutes 50 secondes, soit 14,62 nœuds de moyenne

Et si la Calais Round Britain Race attire autant de skippers avec leur quatre équipiers, ce n’est pas seulement parce que l’épreuve est la première du calendrier Imoca comptant pour le classement du Championnat du Monde. Avec son coefficient 2, ce tour des îles britanniques s’inscrit dans le programme 2007 qui comprend la Transat Jacques Vabre (coefficient 3) et la Barcelona World Race (coefficient 8). C’est aussi parce que cette course permet aux équipages de tirer la quintessence de leur bateau en permanence avec des passages à niveau aux caps célèbres (îles Scilly, Fastnet, Saint Kilda, Orcades, Shetlands, Douvres) qui relancent en continu la course. Navigations à vue, accélérations, ralentissements, coups de tabac et calmes plats créent un cocktail épicé et varié qui impose un rythme très soutenu pendant une semaine… Sans compter que les avaries sont sans pitié à l’image de la dernière édition qui a contraint à l’abandon quatre bateaux, dont un sur démâtage !

Bref, il ne faudra pas compter sur l’indulgence d’Eole et de Neptune et les nouveaux prototypes auront ainsi la chance de valider leur fiabilité et leurs performances. Car aux côtés des valeurs sûres comme Jean Le Cam (VM Matériaux), Roland Jourdain (Veolia), Bernard Stamm avec l’ancien monocoque de Jean-Pierre Dick (Cheminées Poujoulat II)… ce sont les nouveaux Imoca qui auront fort à faire à l’image des plans Farr de Jérémie Beyou (Delta Dore), de Vincent Riou (PRB II), ou de Michel Desjoyeaux (Foncia). Mais aussi le dessin du cabinet Owen Clarke de Dominique Wavre (Temenos II) qui a déjà une Route du Rhum à son actif, ou le nouveau plan du Groupe Finot pour Yann Eliès (Generali). Enfin, d’autres nouveaux skippers du circuit Imoca viennent se faire les dents sur ce parcours de demi-fond tels la Britannique Dee Caffari après son tour du monde à l’envers (Aviva), l’Anglais Jonny Malbon nouveau skipper d’Artemis Ocean Racing, Arnaud Boissières et Jean-Philippe Chomette (Akena Vérandas) en préparation au Vendée Globe. Tous sur des voiliers affûtés et optimisés. La Calais Round Britain Race : un tour à donner le tournis !

Source Calais Round Britain Race

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Une dernière pour boucler la boucle

Unai Basurko BBK depart etape 3 Velux Norfolk
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Le départ de cette 3ème étape, qui devait avoir lieu dimanche dernier a en effet été reporté en raison de prévisions météo jugées trop risquées pour la flotte qui aurait du faire face à une forte tempête sévissant dans les eaux est de la côte Virginienne. Et alors que les skippers se dirigent maintenant vers le Pays Basque Espagnol, tous ont en tête de trouver le meilleur équilibre entre performance et sécurité, afin de parvenir à boucler sans casse cette circumnavigation en solitaire. A la demande des autorités, le départ de ce jour qui avait été annoncé à 10h a également du être retardé de deux heures pour laisser place aux manœuvres d’un porte-avion Américain, chose courante dans cette région militaire, quittant Norfolk entouré de nombreuses embarcations. Unai Basurko (PAKEA) était le premier à couper la ligne de départ, alors que Bernard Stamm (CHEMINEES POUJOULAT) et Kojiro Shiraishi (SPIRIT OF YUKOH) devaient ralentir afin de ne pas couper la ligne avant le départ, laissant ainsi au basque le soin d’ouvrir le bal.
 
Suivi de près par Bernard Stamm, Kojiro Shiraishi et Sir Robin Knox-Johnston (SAGA INSURANCE) Unai s’est pourtant retrouvé à fermer la marche dix minutes plus tard. Et alors que CHEMINEES POUJOULAT et SPIRIT OF YUKOH viraient de bord passer le pont de la Baie de Chesapeake, les deux marins avaient déjà formé un bel écart avec Sir Robin et Unai. Les conditions sur la ligne de départ étaient idéales pour les concurrents qui se trouvaient dans une zone abritée avec une brise Nord d’environ 15 nœuds et une mer calme. De l’autre côté du pont, les conditions devraient en revanche être musclées avec un vent plus fort et une mer formée. Plus tôt dans la matinée, les skippers, l’organisation, les bénévoles locaux ainsi que tous les fans de voile venus assister au départ ont tenu une minute de silence en hommage au 32 jeunes victimes de la fusillade survenue dans une Université de Virginie quelques jours plus tôt. Pendant cette courte cérémonie, le drapeau Américain a été hissé dans la marina, marquant l’horreur de cette tragédie sans précédents aux Etats-Unis.
 
Sur l’eau, la bataille sera de mise entre Sir Robin Knox-Johnston, la légende britannique, et le jeune basque Unai Basurko, qui comptent tous deux s’emparer de la troisième place du podium. Bien qu’il ait 42 heures d’avance sur le doyen de la course, Unai Basurko compte bien arriver en premier à Bilbao, sa ville natale. Le compte à rebours a commencé pour le Basque qui attend avec impatience de voir le fameux pont ‘Puente de Vizcaya’, un endroit plein de sens pour lui. Sir Robin Knox-Johnston se concentre sur ce possible podium, qui constituerait un dénouement incroyable pour l’aventurier de 68 ans qui n’a cessé d’accumuler les problèmes depuis le début de la course. Malgré de nombreuses pannes d’électronique et de la casse Sir Robin est tout de même parvenu à rester dans le jeu. Armé d’un bateau particulièrement bien préparé et d’une détermination sans failles, Sir Robin n’a pas dit son dernier mot et compte bien le prouver.
 
Le Suisse Bernard Stamm, qui remet son titre en jeu après une remarquable victoire en 2003, ne possède pas moins de deux semaines d’avance sur son poursuivant Japonais Kojiro Shiraishi. Et même si rien n’est joué avant l’arrivée comme il ne manque pas de le rappeler, l’avantage de Bernard permet de laisser penser à une seconde victoire sur cette course historique. L’incroyable navigateur qu’il est aspire à remporter cette étape, comme les précédentes, mais souhaite aussi ramener son bateau à Bilbao en un seul morceau et devra donc adapter sa façon de naviguer en conséquences.
 
Bernard Stamm, CHEMINEES POUJOULAT:
“Je compte mettre 13 jours pour arriver à Bilbao mais ce n’est pas évident d’être précis car les prévisions météo montrent que les conditions vont être assez instable. Cette étape est bien différente. Les Mers du Sud sont comme un désert quand l’Atlantique regorge d’obstacles et d’iceberg (au large de la Nouvelle Ecosse) et que le trafic commercial comme des navires de pêches y est important. Il faut vraiment rester vigilant. En mer, si l’on doit souvent se battre pour survivre dans des conditions musclées, la plupart du temps on courre et on se concentre sec sur la vitesse.”
 
Kojiro Shiraishi, SPIRIT OF YUKOH:
“Cette étape va être très très dure. Probablement la plus dure de toute la course donc je vais naviguer du mieux que je peux. Je suis arrivé il y a plus d’un mois à Norfolk donc il va me falloir du temps pour me remettre dans le bain et m’habituer au trafic de l’atlantique. Il y a quelques jours, j’ai vu Bernard et il m’a donné de vrais conseils pour resté motivé. Je suis maintenant prêt à partir pour Bilbao.”
 
Unai Basurko, PAKEA:
“Je vais tâcher de trouver la voie la plus rapide en fonction des conditions météo. Etant donné que mon bateau est aussi performant que celui de Sir Robin, voire plus rapide, si je ne casse rien, je pense pouvoir arriver à Bilbao avant lui. PAKEA a maintenant toute ma confiance, et après le travail fourni par mon équipe, je pense qu’il va mieux que jamais.”
“Je suis content car je rentre à la maison. J’y pense depuis un moment et je sais que mes amis et ma famille seront là à m’attendre après n’avoir jamais cessé de me supporter. Je tiens à remercier mes sponsors pour la confiance qu’ils m’ont accordé. En finissant cette course, je vais réaliser le rêve que j’avais depuis des années.”

Source Velux 5 Oceans

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Troisième jour sans régate à Valence…

Louis Vuitton Cup petole jour 3
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Comme hier et avant-hier, les équi pages et le Comité de Course se tenaient prêts à donner le coup d’envoi des éliminatoires des challengers. Aujourd’hui encore, le soleil tapait fort sur le plan d’eau et la brise « thermique » n’a pas voulu se lever. A 16 heures, le report de cette troisième journée a été officiellement annoncé. Les Flights 5 et 6 sont donc décalés à la semaine prochaine.

Frustrant…
"C’est frustrant mais nous n’avons pas le choix, il faut attendre des conditions plus favorables", confiait ce soir Javier Esolano, membre du Comité de Course « Juliet » sur le rond Sud. "Les équipages ne veulent pas courir lorsque le vent est faible et instable et je crois qu’ils sont assez soulagés de ne pas nous voir donner le départ un jour comme aujourd’hui. Peut-être que sur les Louis Vuitton Acts, ils hésitaient moins à prendre des risques mais désormais l es enjeux sont encore plus importants. Cet après-midi, les bouées météo MDS (Meteorological Data Service) mouillées les plus au large n’enregistraient pas plus de quatre noeuds et demi".
 
L’analyste des données météos de Areva Challenge explique cette absence de vent sur le plan d’eau depuis trois jours: « Nous assistons à un phénomène réellement exceptionnel. Le vent « thermique » naît lorsque l’air, chauffé par la terre, monte en altitude et se dirige vers la mer où il se refroidit et retourne vers la terre. C’est à ce moment qu’il souffle près des côtes et à basse altitude. Depuis lundi, il reste bloqué à 600 mètres comme s’il y avait un couvercle. De plus, le peu de vent qui arrive au-dessus de la mer s’annule totalement face au vent d’Est synoptique qui lui souffle normalement à quelques kilomètres du rivage et à 15 nouds aujourd’hui au-dessus de 1500 mètres. Mais sur le plan d’eau, nous sommes exactement à un point d’équilibre où aucun des deux vents ne réussi t pour l’instant à l’emporter sur l’autre. »

Lundi 16 avril
Courses annulées faute de vent
Flights 1 et 2 programmés vendredi 20 avril
 
Mardi 17 avril
Courses annulées faute de vent
Flight 3 programmé dimanche 22 avril
Flight 4 programmé lundi 23 avril
 
Mercredi 18 avril
Courses annulées faute de vent
Flight 5 programmé lundi 23 avril
Flight 6 programmé mercredi 25 avril

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Avantage à l’ouest

Route de lEquateur Class 40 Lepesqueux
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Ce soir, l’avantage est toujours sur le front ouest de Arthaud, Fiston et Lepesqueux qui avaient repris de la vitesse. Mais le skipper de Nouvelle Espérance – Matondo Congo, Philippe Monnet, soulignait ce matin à la vacation qu’il faudrait mieux attendre demain matin pour connaître l’issue de cette première bataille rangée. Pour l’instant, la trajectoire médiane de l’équipage Normands / Guadeloupéen semble payer par rapport aux différentes routes moins régulières de ses concurrents. La grande question ce matin était de savoir ce qui allait se passer à l’Est, où quatre des cinq bateaux de ce groupe naviguaient à vue, à quelques milles les uns des autres. En fait, c’est l’ensemble de la flotte qui a redémarré en fin d’après-midi, progressant entre 9 et 10 nœuds avec une belle brise Nord-Est qui devrait les emmener jusqu’en Mer d’Alboran. La sortie de Méditerranée est prévue en fin de semaine et bien malin celui qui peut aujourd’hui donner le « septé »  dans l’ordre à l’entrée de Gibraltar.

Abandon de Géranium Killer
L’équipage mené par Luce Molinier a annoncé ce matin son abandon dans la Matondo Congo. En effet, Géranium Killer avait pris le départ dimanche à 15h, avec une dérogation spéciale, sous condition expresse de se mettre en conformité dans les 48h. Luce, Yannick et Frédéric n’ont pu tenir ce timing pour installer et tester le matériel de sécurité obligatoire sur ce type de course. Ils ont donc été obligés de jeter l’éponge. 

Vacations du jour avec :

Frédérique Brulé – skipper de ASSOCIATION ESPACE ENFANTS
«  Nous sommes toujours dans le petit temps et on ne s’en sort pas trop bien.  Depuis hier matin, nous sommes légèrement en retrait du groupe Est qui eux naviguent à vue depuis un petit moment. On manœuvre toujours beaucoup à cause des changements de voile et des empannages. On teste toutes les formules de voiles. Comme on ne connaît pas très bien le bateau, nous avons fait quelques petites erreurs de jugement sur nos choix de voiles. Côté stratégies, nous allons tenter également notre chance à l’Est en passant entre les Baléares et Ibiza. Puis faire du sud pour trouver du vent un peu frais le plus vite possible. Nos bateaux ne sont pas vraiment faits pour le petit temps, ils sont davantage taillés pour la brise. Pour l’instant avec 2 à 3 nœuds de vitesse, on fait des angles abominables ! Un peu de vent nous fera du bien. »

Anne Liardet – skipper LE PETIT NICE PASSEDAT :
«Je vois trois bateaux depuis un petit moment. Nous sommes sous spi entre Majorque et Ibiza. C’est toujours assez mou et le soleil tape bien. Nos vitesses ont a peine augmentées, nous sommes toujours dans les 5 nœuds en surface. Mais c’est mieux qu’à certains moments où nous avons pétole carrée. Carrée de chez carrée ! Patrice Carpentier nous énerve un peu car on le voit descendre avec une super vitesse apparemment. Je n’ai pas eu les dernières positions, mais il semble que la route de Région Guadeloupe soit payante jusqu’à maintenant. Monnet qui le suivait a choisi de rejoindre notre groupe à l’est de la flotte. Donc je ne sais pas quoi penser. J’ai remarqué que notre bateau, un Jumbo 40, marchait très bien au près dans les petits airs et que nous sommes un peu plus collées au portant, au contraire des Pogo 40 qui sont plus à l’aise en vent arrière. Pour mon anniversaire, Marie et Caroline m’ont offert un CD de musique africaine. J’ai trouvé cela vraiment sympa. Pour l’instant, je n’ai encore eu l’occasion de l’écouter, mais j’aime vraiment bien les voix africaines qui ont quelque chose de particulier. Le rythme est bien pris. Avec ce temps, il faut en profiter pour récupérer de notre semaine de préparation à Marseille, surtout que quand il fera vraiment chaud, le sommeil ne va pas être facile à trouver. Donc, il y en a une sur le pont et deux qui dorment. Et s’il y a besoin de manœuvrer on réveille les filles qu’il faut. »

Philippe Monnet – Skipper de Nouvelle Espérance – Matondo Congo
« Nous sommes passés à quatre bateaux ce matin entre l’île de Palma et Ibiza. C’est toujours amusant de voir qu’avec des options un peu différentes depuis le départ, tout le monde se retrouve en paquet au bout de 4 jours de course. Sauf ceux qui sont restés dans l’ouest, comme Fiston. Nous étions juste à côté de Carpentier ce matin, on pouvait presque se parler. C’est très serré et pour nous c’est intéressant, car comme on ne connait pas très bien les réglages de ce bateau, on peut voir chez les autres comment cela réagit. Quand je regarde les positions, c’est vrai que Région Guadeloupe a 46 milles d’avance sur notre groupe, mais je pense qu’il vaudrait mieux faire les additions demain matin. Parce que ce n’est pas sûr qu’il ait du vent aujourd’hui. Et nous, il est prévu que nous ayons du vent frais de Nord-Est 10/15 nœuds qui doit rentrer en début d’après-midi, alors que chez Fiston, il en est prévu 0. Cette fois-ci, j’espère que les fichiers seront bons ! Hier soir, j’ai eu une petite pensée émue en me souvenant de mon arrivée à Brest, le 17 avril 1987, il y a 20 ans pile, alors que je venais de réaliser mon rêve de gosse, le tour du monde à la voile en solitaire. C’était sur Kriter Brut de Brut. Je ne suis pas commémoration, mais cela m’a fait un peu drôle de me retrouver 20 ans après un vieil ami,  Philippe Naudin avec qui j’ai fait ma première transat, il y a 24 ans. Ce qu’il y a de super dans la Voile, c’est comme les autres sports que j’ai pratiqués, l’équitation et l’automobile, ce sont des sports qui se pratiquent longtemps, et on retrouve des gens que l’on côtoyait il y a 20 ans. Je trouve cela vraiment agréable. On découvre le bateau et puis aussi on vient de découvrir le réchaud à pétrole. C’est pas facile à allumer, et pas facile à éteindre non plus quand c’est allumé et puis cela dégage une odeur spéciale. Je me demande qui a inventé cela car l’opération est dangereuse à chaque fois ! »

Source Route de l’Equateur

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L’Edhec un jour, l’Edhec toujours !

EDHEC 2007 Brest
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Brume persistante, vent mollasson (2-6 nœuds) de nord-est le matin, un peu plus fort (10-13 nœuds) l’après-midi et surtout un courant de folie (111 de coefficients !) : la deuxième journée de l’Edhec n’a pas été de tout repos, hier.
 
"Pas très chaud pour y aller"
"Pas ou peu de vent, des coefficients importants, le tout en rade de Brest : il n’y a rien de plus difficile pour régater". Après six ans d’infidélité à la course-croisière, Jean-Baptiste L’Ollivier, plus connu sous le nom de Titou dans le milieu nautique, effectue cette année son grand retour à l’Edhec. "J’ai reçu un coup de fil de Nicolas Troussel : comme il ne pouvait pas être présent pour cause de Trophée BPE, il m’a proposé de le remplacer. Et franchement, je n’étais pas très chaud. L’Edhec, je ne voulais plus y participer".
 
Border, ça veut dire quoi ?
Finalement, il a dit banco et le licencié de Lesconil s’est retrouvé à la barre d’un Grand Surprise aux couleurs de l’ESAM IGS Casino : "Ce sont des étudiants parisiens qui n’avaient jamais mis les pieds sur un bateau avant cette régate-là. Un winch, ils ne savaient pas ce que c’était. Border, choquer : deux mots qui ne leur disaient rien (rires). Malgré ça, ils se débrouillent super bien à bord".
La preuve : l’équipage a signé des manches de 4e, 6e, 8e.
 
9e au général
"Ce qui est vraiment intéressant, c’est le fait de régater en Grand Surprise où il y a 51 bateaux engagés", explique cet ancien figariste qui travaille aujourd’hui pour Archambault, chantier qui produit des A 35, Surprise et les Grand Surprise. Après cinq manches disputées, Titou et ses étudiants occupent une belle 9 place au classement général provisoire. "Je l’avoue : je suis super content d’être là". Lui, c’est sûr, il reviendra.
 
P.E
 

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Rafale d’arrivées à Marie Galante

Arrivée Bertrand de Broc Trophée BPE 2007
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Après avoir été à la lutte avec Liz Wardley ("Sojasun", 4e) lors des 48 dernières heures de course, Marc Emig ("A.ST Groupe") s’est finalement emparé de la 5e place, hier à Marie-Galante. Après sa 4e place dans l’épreuve en 2005, le Marseillais confirme non seulement que la course au large est un exercice qu’il affectionne particulièrement mais aussi qu’il fait indiscutablement partie des ténors du circuit Figaro. De son côté, Franck Le Gal ("Lenze") a également de quoi être satisfait. Son objectif était d’entrer dans le top 10. Il réalise donc une performance au-delà de ses espérances en prenant la 6e place. " Je suis super heureux. C’était vraiment intense. Arriver à Marie-Galante, c’est un peu la délivrance. Cela fait plusieurs jours que je travaille pour distancer le paquet de bateaux derrière moi. Il a fallu vraiment cravacher " a t-il expliqué. Et pour cause, dans ce fameux paquet, pas moins de sept bateaux étaient lancés à sa poursuite parmi lesquels de "sérieux clients", comme il dit : Bertrand de Broc ("Les Mousquetaires"), Eric Drouglazet ("Luisina Design"), Gildas Morvan ("Cercle Vert") entre autres.

Sept bateaux en moins de 10 milles
Entre eux, la bagarre a fait rage. Si les places d’honneur étaient déjà pourvues, il restait l’honneur tout court à sauver. " Se faire passer, surtout en monotype, on n’aime pas. Total, on ne lâche rien. Forcément, c’est usant pour les bonhommes " a expliqué De Broc. Le Finistérien a tout donné, pour finalement s’emparer de cette 7e place tant disputée. Très fatigué – il confiait avoir du mal à parler et avoir des palpitations en raison du manque de sommeil – le skipper des Mousquetaires avouait son soulagement d’arriver enfin : " Je suis content d’être là. J’ai l’impression d’avoir tenu un rythme Solitaire Afflelou Le Figaro pendant 20 jours ! Ce Trophée BPE, c’est vraiment un truc de "ouf" ! ". C’est peu dire. Au final, moins d’une heure sépare le 7e du 15e au classement. Pire encore, "Gedimat" d’Armel Tripon (8e), "Banque Populaire" de Jeanne Grégoire (9e), "Groupe Céléos" de Ronan Treussart (10e) et "Luisina Design" d’Eric Drouglazet (11e) se tiennent en moins de dix minutes, dans cet ordre ! Pour Jeanne, tout aurait pu s’écrouler à moins d’un mille de la ligne d’arrivée, son étai ayant cédé. " Je finis la transat comme je l’ai vécue entièrement, c’est-à-dire avec les moyens du bord, comme on peut et pas vraiment comme prévu " a souligné la Picarde, une fois à terre. Victime lui aussi de la rupture de son étai – au niveau de Madère-, Yannick Bestaven ("Aquarelle.com") a connu une fin de course pour le moins chaotique. Le Rochelais est resté planté à une dizaine de mètres de la ligne d’arrivée pendant près d’une heure à batailler avec son spi, impossible à descendre, avant de finalement monter en tête de mât pour couper sa drisse. " Je suis marabouté je pense ! " déplorait Yannick, une fois au ponton. Résultat, il termine 14e, derrière Gildas Morvan (12e) et Robert Nagy ("Théolia", 13e). Plus tard dans la nuit Marie-Galantaise – entre 8h30 et 9h30, heure de Paris – Christian Bos sur "Belle-Ile-en-Mer" et Gildas Mahé sur "Le Comptoir Immobilier" ont bouclé l’épreuve en 15e et 16e position. Il reste donc désormais huit concurrents en mer.


Ils ont dit :

Marc Emig ("A.ST Groupe")  5e : " J’ai bien géré ma course au niveau météo. Je trouve que j’ai été vachement en phase avec les bulletins, avec tout… Je sentais bien les coups arriver et cela jusqu’à l’arrivée. Pour moi, c’est une grande satisfaction. J’ai bien compris la course et pour la suite, pour gagner, c’est la base. Par ailleurs, je voulais quand même vous dire que je l’ai gagnée cette transat. Les autres ont fait le tour de l’Atlantique et moi j’ai traversé l’Atlantique. Ils n’ont pas fait le parcours. Le jury statuera ! (rires!) En tous les cas, je n’ai aucun regret. Les Sudistes ont pris un risque énorme, ça a payé mais ce risque là, je ne l’aurais jamais pris. "

Armel Tripon ("Gedimat") 8e : " C’était une fin de course difficile. Sur trois semaines, il faut savoir se donner et s’économiser quand il faut car les arrivées sur les Antilles sont toujours un peu difficiles. Là, c’était le cas. Il faut garder de l’énergie, surtout quand on est au contact comme ça, avec six bateaux. Si on n’a plus de jus, c’est dommage. Question météo, les choix se sont faits dès le départ. Après, chacun était dans son jeu, dans son option. Moi, j’ai réussi à me recaler à temps. Au début, je pensais que ça allait mieux se passer pour moi. On peut faire des prévisions sur 6-7 jours mais c’est difficile de prévoir sur l’ensemble de la transat. C’est un peu quitte ou double. Mon choix de partir sur la route directe était clair dès le départ. Si c’était à refaire je le referais car je pense que ça s’est joué à peu de chose. Un petit anticyclone un peu mieux placé est ça passait…  J’ai cependant la sensation d’avoir fait du bon boulot. Tabarly disait "du beau bateau". C’est un peu mon sentiment. C’est sûr, il y a les aléas météo que l’on connaît et un petit peu de manque de réussite mais je suis content de moi et c’est plutôt satisfaisant. "

Eric Drouglazet ("Luisina Design") 11e : " Il n’y pas eu du tout de physique, seulement des passages de fronts à négocier. Chacun choisit son camp et après c’est fini. C’est un peu dommage. Je n’ai aucun regret car je n’aurais jamais fait la route qu’a fait Nicolas Troussel. Ce n’est pas dans mon tempérament d’aller chercher quelque chose d’aussi incertain. C’est finalement passé pour lui et les extrêmes Sudistes. Nico a gagné des courses en faisant des coups comme ça, moi, j’en ai remporté en faisant des routes plus raisonnables. Ce n’est pas le genre de transat que j’apprécie. Il y a toujours des grosses options extrêmes et je n’aime pas trop ça. J’ai hâte de revenir avec des conditions plus claires. Hâte de prendre ma revanche ! "

Robert Nagy ("Théolia") 13e : " Je suis content d’arriver. La dernière semaine de mer a été vraiment très dure moralement parce que j’ai pas mal dégringolé au classement et que j’ai passé mon temps à manoeuvrer. Alors que beaucoup de mes adversaires étaient dans leur luge dans l’alizé, moi j’étais vraiment dans une zone marginale. Un coup, je faisais du spi, un coup j’étais au près… c’était vraiment infernal ! Une ou deux fois, j’ai un peu touché le fond. Ca commençait franchement à devenir insupportable. Je suis un peu déçu parce que cette semaine a été difficile mais sinon je pense avoir pas mal navigué, que je vais vite et que je suis costaud mentalement. J’étais venu là pour préparer la Solitaire Afflelou Le Figaro. Il s’est trouvé qu’à un moment, j’étais plutôt bien classé et que j’ai un peu mélangé les choses entre l’objectif et le fait de faire un résultat. Cela n’a pas forcément été une bonne idée parce que je me suis un peu pris la tête. Mais au final, c’est plutôt une bonne surprise et je suis vraiment très content. "

Gildas Mahé ("Le Comptoir Immobilier") 16e : " Ce fût long, très long parfois et pas toujours efficace. J’ai commis en trois semaines toutes les erreurs envisageables sur une année qu’il s’agisse de la stratégie, des manœuvres et même de ce banc de sable, dernier piège avant l’arrivée. Mais quel soulagement d’en terminer. J’ai très mal vécu le fait de ne pas être là où il fallait être à un certain moment, puis je me suis dit qu’il fallait rester zen. Mais même en se montrant philosophe, les choses n’ont pas changé. Je n’ai vu personne depuis le Cap Finisterre et cette fameuse nuit où j’étais avec Thomas Rouxel et Jeanne Grégoire. A partir du moment où j’ai lofé sous solent et que je les ai perdu de vue, je n’ai plus vu personne. J’en suis même arrivé à me réjouir de croiser un jerrican de gasoil. C’est terrible d’être content de croiser des containers, rien que pour la vague sensation d’avoir de la compagnie. Mes convictions écologiques ont été sacrément malmenées ! Comme j’étais seul au milieu de l’océan, je me suis mis à barrer 20 heures sur 24, mais en termes de performances, ça ne changeait rien. Du coup je me suis mis à faire l’inverse ! J’ai eu beaucoup de mal avec la solitude. C’était très long ! Que d’émotions sur cette Transat. Du début à la fin… Je suis vraiment content d’arriver ! ".

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Longtze, l’histoire d’un “Blitz Design”

Première navigation CHN95 fev 2007
DR

Le 1er avril 2007, jour de l « Unveiling Ceremony », il y a eu un an jour pour jour, que Luc Gellusseau, Directeur des Opérations de China Team, nous a réunis, Hervé Devaux, Philippe Pallu de la Barrière et moi-même, pour nous demander de constituer le « China Design Team ». Objectif : Concevoir et faire construire le 1er ACC chinois de l’Histoire. Mise en fabrication dans 3 mois, le 1er juillet, livraison le 15 novembre après 4 mois et demi de construction en Chine.

Le pari était fou, nous l’avons donc accepté !
Dans une « campagne » America’s Cup normale, l’équipe de Design et d’Ingénierie est constituée très tôt, le plus souvent dès le début, soit 2 à 3 ans avant la Louis Vuitton Cup. Elle est composée de multiples spécialistes permettant d’investiguer l’ensemble du champ conceptuel défini. Elle a les moyens expérimentaux (CFD, Bassins de carènes, Souffleries) ad hoc. Elle travaille en cohérence avec l’équipe sportive. Elle participe au développement des voiliers d’anciennes générations. Elle a donc le temps et les ressources pour mener à bien sa tâche : concevoir et développer des (2 maximum) bateaux capable de s’élever au plus haut niveau de la compétition.

Notre aventure a été bien différente de ce schéma idéal. Le plus petit budget de la Coupe, environ 10 M€, impose sa dure réalité : Pas de temps, peu de ressources humaines et techniques, pas d’équipage référant, pas de recherches et développements !

Un cahier des charges à la fois simple et contraignant :
« Vous avez trois mois pour nous faire le meilleur bateau possible, vous êtes complètement libres, aux « simples » conditions suivantes :
1.    Le pont et la structure de CHN 69 seront découpés et réutilisés pour le nouveau bateau ;
2.    Les appendices et le gréement seront ceux de CHN 69 »

Outre moi-même, 4 America’s Cup, le China Design Team (CDT) est composé de deux des meilleurs spécialistes dans leurs domaines respectifs, Hervé Devaux (HDS) pour les structures, à son actif, 5 America’s Cup, la grande majorité des Open 60′ et des Multi 60′, le vainqueur de la dernière Volvo, etc…, tant pour les structures de coques que pour les mats, et Philippe Pallu de la Barrière (CRAIN), 6 America’s Cup, un des meilleurs en aérodynamique, hydrodynamique et CFD. Ce Design Team se connaît très bien, pour avoir travailler sur de nombreux projets communs et est capable de travailler en équipe, « sans ego ». Chacun à son domaine privilégié, mais intervient dans celui des autres, au bout du compte, le travail est commun.

Le temps nous est terriblement compté : trois mois pour mettre la fabrication en route, cela veut dire, 15 jours pour décider de la stratégie, choisir et valider les outils de CFD, organiser et répartir le travail, 2 mois de conception, puis 15 jours de mise en forme pour passer du virtuel au réel. Avec un laps de temps aussi court, nous décidons vite d’une stratégie globale du projet. Il faut se limiter à l’essentiel, suivre sans compromis une seule ligne directrice. Les arbitrages, délivrés en temps réel, doivent être limités à ceux basés sur notre expérience commune, car nous n’aurons ni le temps, ni les moyens, de mener des études complémentaires et/ou des investigations parallèles.

Essayer d’aller à l’essentiel dans la balance du bateau, les équilibres dynamiques, le contrôle et l’enfoncement des volumes d’élancements, la stabilité et la simplification structurelle, tout en restant compatible avec les anciens appendices, pont et gréement. Flancs verticaux et fonds plats induisant des sections très « boxy » sont la conséquence de ces choix sans compromis. Le bateau a été construit à Dongguan en Chine du sud, sur moule mâle, autant pour des raisons financières que de gain de temps, ce qui alourdit d’une centaine de kilo le poids de la coque. La « chirurgie esthétique » subie par le pont et la structure pour s’adapter à la nouvelle coque se paye également d’une centaine de kilos. Au cours de l’Automne, un nouveau mat a pu finalement être mis en chantier chez Lorima, ce qui limite le surpoids des espars à une ancienne bôme, et nous assure d’un bien meilleur contrôle de la puissance vélique que les mats d’anciennes générations. Le bulbe, datant de 2002 pour un ACC de 25 tonnes, a été recoupé pour s’adapter au déplacement de « Longtze ». Février 2007, « Longtze », le Fils du Dragon, a fait ses premiers bonds dans les eaux de Valencia.

Daniel Andrieu

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9ème Semaine de Porquerolles, sur un air de Coupe de l’America

Semaine de Porquerolles
DR

Tradition oblige, aux unités jaugées selon les règles ORC 1, ORC 2 et ORC 3, s’ajoute une classe "Invitée", et l’équipe d’organisation a cette année choisi d’honorer la mythique Classe des grands 12 m JI, héros durant plusieurs décennies de la Coupe de l’America. 5 ou 6 de ces voiliers de légende somptueusement restaurés et rendus à leurs performances d’antan sont attendus en baie de Hyères. La semaine de Porquerolles marquera le coup d’envoi d’une saison exceptionnelle pour les 12 MJI invités à régater en juin à Valence d  ans le cadre de la 32ème Coupe de l’America, et qui disputeront en septembre leur championnat du Monde à Cannes.

 En 8 ans d’existence, la Semaine de Porquerolles a connu une ascension remarquable et figure désormais parmi les rendez-vous les plus prisés du début de saison en Méditerranée. Le secret de cette réussite est basé sur un concept simple : allier une régate de haut niveau dans un cadre unique – la baie d’Hyères – à une ambiance chaleureuse et festive sur une île de rêve. "Au plaisir toujours renouvelé de venir naviguer sur un des plus beau stade nautique du monde, s’ajoute cette année une intensité sportive rare au sein de la Classe des 12 m JI " témoigne William Borel, skipper de Challenge Twelve, 12 m JI parfaitement optimisé et vice champion du monde 2005. "Les voiliers attendus à Porquerolles ont tous fait l’objet d’un profond "refit" dans la perspective d’une année 2007 exceptionnellement riche. Nous dispute  ront en baie de Hyères nos premières régates de l’année et la compétition s’annonce acharnée".

 La Semaine de Porquerolles s’est rapidement imposée comme lieu d’affrontement privilégié des meilleurs équipages méditerranéens, mais fait également recette auprès de coureurs internationaux habitués des plans d’eau de l’America’s Cup ou des séries olympiques, sans oublier les "Figaristes" et autres coureurs au large. First 40,7, J 109, A 40, X 40, IMX,  Grand Soleil… les plus beaux voiliers du moment, préparés souvent comme de véritables machines de course et menés par des équipages de très haut niveau ont définitivement donnés à la semaine de Porquerolles son label d’excellence, que rehausse encore la magie des eaux souvent capricieuses entre Port Cros, Iles du Levant et presqu’île de Giens.

Source Semaine de Porquerolles

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Claire Leroy s’adjuge la Spring Cup

Spring Cup 2007 Saint Quay
DR

Epreuve de Match Racing féminin de grade 3, la Sping Cup avait cette année l’allure d’une répétition générale avant l’organisation du Championnat du Monde de Match Racing Féminin ISAF qui se déroulera du 6 au 11 Août sur le plan d’eau quinocéen. Un plateau relevé pour cette épreuve qui servait de galop d’essai pour une partie des équipages qui participera à la grande épreuve de cette été. En effet, pas moins de quatre équipages du top 10 était présents.

Le Week End avait un avant-goût estival, le thermique en moins. Malgré l’absence de vent, tous les équipages ont pu se rencontrer. Au final la hiérarchie mondiale aura été respectée et c’est claire Leroy (Sport Nautique Saint Quay Portrieux) actuelle numéro un mondial et grand favorite du championnat du monde qui a dominé la compétition.

Cette compétition était l’occasion pour claire et son équipage de peaufiner leur préparation en vue de l’échéance majeure de cet été.

1    Claire LEROY(1)            France            St Quay Portrieux
2    Silke HAHLBROCK (4)        Allemagne
3    Josie GIBSON(8)            Royaume Uni
4    Christelle PHILIPPE(10)         France            Nantes
5    Maylis DULOS(59)            France            La Rochelle
6    Julie BOSSARD (68)            France            Brest
7    Catarina LOPES    (148)        Portugal
8    Sigrid LONGEAU (81)        France            St-Quay-Portrieux
9    Mathilde GERON (90)        France            Plérin
10    Delhia SERIN    (NC)            France            Saint Quentin

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Victoire de Nicolas Troussel sur Financo

Victoire Nicolas Troussel
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A peine 48 heures après le départ de Belle-Ile-en-Mer, deux options se dessinent clairement entre les partisans du Nord et ceux du Sud. Si les premiers décident de traverser l’anticyclone des Açores, en restant sur la route directe, les seconds prennent le pari de le contourner par le Sud et de considérablement rallonger la route. Mais pour profiter de cette option, il faut aller au bout, aller très au Sud. Une option non sans risques. Pourtant, " entre l’option Sud-Sud ou médium, il faut bien trancher " souligne Troussel le 29 mars dernier. Deux jours plus tard – le dimanche 1er avril – le Finistérien prend l’initiative. L’enjeu : contourner l’anticyclone des Açores au plus serré sans se faire prendre dedans. " Je suis bien parti pour descendre très bas " s’amusait le marin de Plougasnou. " J’essaie de faire la meilleure course possible, sans trop regarder le classement. " Et pour cause, le 2 avril, 1000 milles le sépare en latitude d’Armel Tripon, 285 milles par rapport à la distance au but. Quand le skipper de "Gedimat" fait route sur l’orthodromie, Troussel fait cap en direction du Cap Vert. " On n’a pas encore commencé la traversée ! ", s’amuse t-il. Mais les conditions sont idéales, comme attendues. "Financo" bénéficie d’un flux de secteur Est-Sud-Est qui lui permet de descendre au niveau du 20e Nord – pratiquement la latitude de Marie-Galante – lancé à plus de 8-10 alors que ses concurrents, plus au Nord sont nettement ralentis. Le 6 avril, Il met enfin le clignotant à droite, et fait route directe sur les Antilles. " En descendant dans le Sud, j’ai perdu un paquet de milles et j’espère bien les récupérer ", lâche t-il alors. Ses moyennes quotidiennes s’envolent. Il tire enfin les dividendes de son option extrême. Et laisse sans voix ses concurrents : " jamais je n’aurais été chercher une option aussi incertaine. La prise de risque était importante. Il fallait sacrément du cran ! " commente Eric Drouglazet ("Luisina Design"). Troussel n’en manque pas. Il l’a prouvé l’été dernier, lors de la Solitaire Afflelou Le Figaro. Tout le monde a en mémoire cette option Ouest dans la troisième étape entre Santander en Espagne et Saint-Gilles-Croix de Vie. Avec Thierry Chabagny, il avait navigué à rebours de toute la flotte : " cette option n’était pas un coup de tête " justifiait-il à l’époque. Son option extrême dans le Sud lors de cette 4e édition du Trophée BPE n’a rien d’un coup de poker non plus. S’il a douté ? A la question, Nicolas Troussel avoue que oui, même si cela n’a duré que quelques secondes. Le lundi 9 avril, il passe de la 16e à la 3e place au classement. " Mon option commence à payer et ça devrait durer un moment. Je me bats avec les adversaires du coin, Charles Caudrelier et Thomas Rouxel, et plus que jamais je commence à penser à la gagne ! ", admet le Finistérien. Dès lors, la bagarre entre les trois hommes est lancée. Le même jour, le skipper de "Financo" empanne de nouveau vers le Sud et espère ainsi toucher d’avantage de vent que ses deux rivaux et finir avec un meilleur angle de vent pour arriver à Marie-Galante. " Nico est en train de gagner son pari. Il est vraiment bien placé le garçon ! " s’exclame Charles Caudrelier ("Bostik"). " Il a fait deux coups parfaits " complimente Gildas Morvan ("Cercle Vert"). De fait, le 14 avril, il s’empare des commandes de la flotte. Pour ne plus les lâcher ! Il s’adjuge ainsi la première étape du Championnat de France de Course au Large en Solitaire 2007 et devient le premier marin à avoir remporté la Transat AG2R 2004, la Solitaire Afflelou Le Figaro 2006 et le Trophée BPE 2007… Bravo Nicolas !
 
Sa course en chiffres :
 
4 : le nombre de fois que Nicolas a remporté le Trophée AG2R de la performance solidaire durant la traversée. Il possède d’ailleurs le meilleur chrono avec 247,1 milles parcourus le 9 avril.
 
10 : c’est le nombre de skippers, avec Nicolas Troussel, qui ont occupé à un moment ou à un autre, la tête du classement de la course.
 
18 : son plus mauvais classement lors de la transat. C’était entre le 1er et le 5 avril.
 
296 : le plus grand nombre de milles qui l’ont séparé du leader, le 5 avril dernier.

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