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Le grand retour de Nicolas Troussel

Financo - Nicolas Troussel
DR

" Nicolas Troussel est en train de gagner son pari. Il est vraiment bien placé le garçon ! " lâchait Charles Caudrelier ("Bostik"), ce matin lors de la vacation. Et pour cause, "Financo", le bateau le plus Sud de la flotte, grapille des milles régulièrement sur les deux leaders. Hier au classement de 15h, le marin de Plougasnou, dans le Finistère, comptait 73 milles de retard sur le tandem Caudrelier – Rouxel, contre 26,8 aujourd’hui à la même heure, soit 46,2 milles de moins. " Ca fait du bien de reprendre quelques milles car ça commençait à être dur " explique Nicolas Troussel. En plongeant dans le Sud comme il l’a fait, le skipper de "Financo" a en effet considérablement rallongé sa route (d’environ 600 milles par rapport aux partisants de la route directe). Le 5 avril dernier, il comptait jusqu’à 296 milles de retard sur la tête de la fotte. De plus, il a flirté avec le fond du classement – la 18e place – pendant neuf jours ! De retour dans le top 3 depuis lundi, Troussel poursuit son "bonhomme de chemin ", comme il dit, et pourrait bien se retrouver au contact de "Bostik" et "Défi Mousquetaires" d’ici la fin de journée, sinon demain. " Si la météo reste telle qu’elle est là, ça promet d’être bien ! C’est sûr qu’on manque un peu de fraîcheur, même si on ne s’en rend pas forcément compte, parce qu’on a déjà 18 jours de mer derrière nous. Cependant, je pense être moins fatigué que Thomas et Charles. Ils ont été contraints de faire de nombreux empannages pour suivre le vent ces derniers jours, ce qui n’est pas mon cas. J’ai hâte d’en découdre sur la fin du parcours. Maintenant, ça va être du tout droit, il va simplement falloir jouer au mieux avec les variations du vent entre le jour et la nuit et ajuster sa trajectoire pour l’attérissage sur Marie-Galante", a t-il expliqué. Les navigateurs du Trophée Banque Privée Européenne vont, en effet, devoir choisir d’arriver par le Nord ou par le Sud sur l’île. Dans la journée de demain vraisemblablement. Mais tout est relatif, car il n’y aura plus beaucoup d’écart entre les Sudistes et les autres.

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Début du championnat d´Europe de Printemps des Star

Xavier Rohart et Pascal Rambeau
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Xavier Rohart et Pascal Rambeau, sélectionnés de fraîche date pour les JO, abordent l’épreuve de manière plus sereine, même si – comme pour toutes les compétitions avant le mondial de Cascais – ils cherchent « une place dans les cinq premiers, voire le podium » explique le barreur. Le tandem cherchera ainsi à optimiser le fonctionnement à bord et à valider des choix de matériel pendant ces cinq jours de course. Il gardera également un œil sur la concurrence sujette à « pas mal d’émulation » selon l’entraîneur Daniel Dahon. Le Brésilien Robert Scheidt, laseriste de légende converti au quillard cherchera à confirmer sa victoire insolente sur le Troféo Princess Sofia.

Interview de Daniel Dahon, entraîneur des Stars :
« Pour nous, le championnat d’Europe de Printemps fait partie d’un cycle d’entraînement avec deux régates de haut niveau (Xavier et Pascal viennent de terminer cinquième du Trophée Princess Sofia à Palma, ndlr). Sur cette régate, nous avons donc le souci de réfléchir à ce que l’on fait dans un souci de progrès. Le principal axe de travail est le fonctionnement à bord, c’est-à-dire la clairvoyance et la prise de décision car c’est sur ce domaine qu’ils ont la plus grande marge de progression. C’est un de leurs points forts mais ça peut aussi être leur point faible par moments. Ce séjour à Palma est une opportunité car c’est un séjour long qui nous apporte un certain confort pour réfléchir. Mais attention, nous voulons aussi bien régater. Nous en profiterons aussi pour suivre la concurrence. Il y a pas mal d’émulation entre les équipages étrangers qui sont tous en sélection ou en présélection pour les JO, ils auront donc un objectif de performance cette semaine. »

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39e édition de l’Edhec à Brest

Juris´ Cup 2005
DR

Avec ses 180 bateaux, l’Edhec ressemble à une grande classique

bretonne, style Obélix Trophy. A ceci près que le niveau n’y est pas

aussi élevé malgré la présence de quelques skippers pros qui viennent

prêter main forte aux étudiants.

Budget de 1,4 millions d’euros

A terre, en revanche, l’Edhec, ça impressionne : un village de 11.000

m², un budget opérationnel de 1,4 millions d’euros (2,5 millions

d’euros de sponsoring sur l’eau), 6.000 étudiants (dix nationalités)

qui apportent des retombées non négligeables pour l’économie locale, un

Trophée Terre mis sur pied il y a 14 ans afin de permettre aux

"non-voileux" de s’amuser sur des épreuves parallèles (courses à pied,

bike & run, tir à l’arc, escalade, canoë-kayak, descente en

rappel), et, bien sûr, des soirées inoubliables.

Escale à Camaret

Pour les amoureux de la régate entre trois bouées, cette 39e édition se

disputera sur deux ronds : les monotypes d’un côté (Figaro, Mumm 30,

First Class 8, Grand Surprise, Surprise, J 80), les HN de l’autre. Au

menu, des parcours "banane" et des côtiers, dont une escale à Camaret

le jeudi 19 avril afin de redonner à l’Edhec son aspect

"course-croisière".

Et, parce qu’il est aussi important de se souvenir des accidents du

passé, les organisateurs de l’Edhec ont décidé de mettre l’accent sur

la sécurité : en mer où le port du gilet de sauvetage sera

o-bli-ga-toire. "Avant le début des épreuves, tous les bateaux seront

également visités afin de vérifier le matériel de sécurité".

Philippe Eliès

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A 800 milles de l’arrivée !

Liz Wardley sur Sojasun Trophée BPE 2007
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Attention Papoue ! Hier après-midi, Liz Wardley (« Sojasun ») est venue s’installer à la troisième place du classement, en profitant de la longue descente vers le Sud de Nicolas Troussel (« Financo »). Liz Wardley est arrivée des Antipodes, il y a maintenant trois ans. Trois années à répéter ses gammes à Port-la-Forêt. Son assiduité paye depuis déjà quelques temps. Partisane de la voie Sud depuis l début, Liz depuis hier vient jouer les troubles fête dans le classement.
D’autant que ce matin, histoire d’énerver les garçons, la jolie Papoue vient de sortir de l’autoroute du Sud et fait maintenant route directe vers l’arrivée. « Cela devient compliqué, s’inquiète Thomas Rouxel (« Défi Mousquetaires »), à la vacation du petit matin. Au niveau de la météo, les incertitudes se multiplient et maintenant il faut en plus garder un œil sur Nico (Troussel) dans le Sud et sur Liz (Wardley) dans le Nord. Du coup, je ne sais pas trop quoi faire. Ce qui m’inquiète c’est que Liz ne fasse pas la même route que nous. Elle parie sur le fait que la molle annoncée soit absente. Si son pari réussi, elle se raccourcie énormément la route… Au Sud, Nico me fait rêver. Il est impressionnant dans ses décisions ultra radicales. Et je suis admiratif de sa manière de s’y tenir. Surtout que jusqu’à présent il s’y tient ! »

Le jeu se resserre.
D’autant que les Nordistes peuvent revenir jouer les trublions. Un retour qui agace Charles Caudrelier (« Bostik »). « Les options se multiplient. Liz tente le tout pour le tout et il va falloir la garder à l’œil. Si la molle annoncée n’est pas là, elle va cavaler vers l’arrivée. Il faut aussi se méfier des Nordistes. Les écarts se resserrent. D’ailleurs, c’est vraiment agaçant la chance qu’ils ont. Ils se mettent dans des situations catastrophiques, et à chaque fois, cela s’arrange pour eux… » En revanche, Charles se réjouit de la complicité qui s’est mise en place avec Thomas Rouxel. « C’est incroyable, nous avons les mêmes idées en même temps. Après chaque empannage, je vérifie aux jumelles la trajectoire de Thomas. Et à chaque fois, lui aussi a changé d’amure ! »

Dans le Sud, Nicolas Troussel (« Financo ») vient d’empanner et fait maintenant route directe vers la ligne d’arrivée. Le Finistérien reste serein, d’une humeur égale, essayant de naviguer le mieux possible, calé dans les schémas qu’il s’est défini, sans s’inquiéter de ses adversaires. « Je viens d’empanner et je suis au routage. C’est reparti en tribord jusqu’à l’arrivée ! J’ai inquiété les autres ? On verra ça demain. Je fais du 260° pour le moment. Mais avant ça, j’ai suivi ce que me disait le routage. Maintenant tout va bien. J’ai vu le retour de Liz mais ça ne m’inquiète pas. J’ai envie d’essayer de gagner la course et je fais ma route sans regarder les autres. Ça me semblait être bon par ici, donc j’y suis allé, on fera le point un peu plus tard. Dès ce soir, au plus tard demain matin, les choses devraient être beaucoup plus claires !

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Le jeu commence à s’éclaircir…

Nicolas Troussel
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" Ca déboule ! " lâche Marc Emig ("A.ST Groupe") dont le speedo affiche régulièrement 14-15 noeuds en vitesse instantanée ce mercredi. " Depuis ce matin, le vent est passé de 17 à 20-22 noeuds. Ca déménage, c’est nickel ! Il nous fallait ça ! ". Le skipper Marseillais grappille doucement des milles sur le trio de tête. Lundi, il comptait 84 milles de retard sur le tandem Charles Caudrelier ("Bostik) – Thomas Rouxel ("Défi Mousquetaires). Aujourd’hui à 15h, il en compte 30 de moins (54 milles). Mais c’est surtout Liz Wardley ("Sojasun") qui s’inquiète de voir les Centristes revenir au contact. La Papoue qui a décidé de se décaler un peu au Nord par rapport aux premiers a notamment vu fondre son avance sur Emig. Cet après-midi, seuls 11 milles séparent les deux marins. Marc peut d’autant plus être satisfait que les conditions prévues pour les prochaines 48 heures pourraient lui être favorables. " Si le vent va, semble t-il, mollir pour l’ensemble de la flotte, il ne devrait pas changer de direction. Tant qu’il reste orienté au 120-125 (Est Sud-Est, ndlr), pour nous au milieu, c’est banco car on fait route directe sur l’arrivée. Ca motive. Il faut être au taquet. Ces trois prochains jours, on risque de ne plus dormir des masses. On se dirige de plus en plus vers une arrivée type étape de Solitaire du Figaro ". Et pour cause, si les deux premiers ont un peu creusé l’écart, dernière un groupe de dix bateaux se tient en moins de 50 milles. D’ailleurs, Jeanne Grégoire ("Banque Populaire") est du même avis : " je suis un peu stressée car il va se passer encore beaucoup de choses d’ici l’arrivée. Ce sera comme une grosse étape du Figaro ". Plus que jamais, il est capital pour les navigateurs de se reposer, de bien se nourrir et s’hydrater correctement avant d’attaquer la dernière ligne droite de ce Trophée BPE. Voir ci-après l’interview du Docteur Jean-Yves Chauve.

Stressant, fatigant, usant…  trois mots qui sont revenus quasiment systématiquement ce midi, lors de la vacation officielle. Après 17 jours de course, le Docteur Jean-Yves Chauve, médecin de la course, fait le point.

" Il faut tenir la motivation. Si longtemps, ce n’est pas évident car c’est une sorte de stress permanant. Certes, c’est un stress positif, qui fait avancer, mais maintenir cette concentration, cette tension jusqu’au but, ce n’est pas facile. Il y a des moments où l’on est fatigué, des moments où l’on doute et il faut se relancer à chaque fois. De plus, sur ces petits bateaux, la notion de verticalité, est un vrai sujet. A bord, les mouvements sont parfois violents, selon les conditions de mer. La consommation d’énergie est énorme, même simplement pour tenir debout. Autre facteur important, sur un bateau, on vit pas mal de tâches répétitives. Quand on passe du temps à la barre par exemple, les gestes sont toujours les mêmes. A force, ça érode. De plus, on fini par s’ennuyer à le faire. C’est un élément négatif qui nuit à l’envie d’avancer. Il y a aussi la position dans la flotte. Quand on n’est pas en tête, c’est difficile de se dire qu’on va pouvoir revenir. La grande difficulté de cette course, c’est que les gens ont le temps de penser. Ce n’est pas très bon parce qu’on doute, on se questionne. Et par forcément dans le bon sens ! "

On imagine que c’est d’autant plus vrai maintenant alors que les écarts se resserrent…

– J.Y. C. : " Absolument. Le coureur se dit que le danger vient de partout. Il y a donc des doutes au niveau de la stratégie. A la fatigue s’ajoute la chaleur. Aux latitudes où évoluent actuellement les marins, il fait très chaud. Tout cela a des influences. Pour exemple, si un coureur a une déshydratation d’un litre et demi, ce qui n’est finalement pas beaucoup – pour une personne pesant 70kg, c’est la perte d’à peu près 1,5kg – cela représente une perte de capacités intellectuelles de 20% : c’est énorme ! Quelqu’un qui n’a pas assez bu va très vite être un peu déficitaire, à la fois sur un plan intellectuel et physique. Le manque d’hydratation peut considérablement nuire à la vision du plan d’eau. En mer, ils doivent boire 5 litres d’eau par jour au minimum. "

Cette dernière ligne droite s’annonce particulièrement disputée. Elle sera d’autant plus dure à appréhender ?

– J.Y. C. : " Tout à fait. Au contexte de fatigue importante, pour certains s’ajoutent des petit soucis physique, d’ordre cutané par exemple. On n’est pas dans les conditions d’une étape de Figaro car il y a quand même 20 jours de course derrière. Je pense que les coureurs se demandent s’ils vont être capable de prendre les bonnes décisions. Ils perçoivent qu’ils n’ont pas la clairvoyance qu’ils avaient au départ. Le fait de lâcher un peu peut tout remettre en cause. Il faut être à fond malgré la fatigue. Finalement, le problème de l’être humain, c’est qu’il doit être inconscient pour récupérer, contrairement à certains animaux, tels les dauphins, qui repose tantôt la moitié gauche du cerveau, tantôt la moitié droite… "

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Les Bénéteau brillent lors du Week-end pascal.

First 44
First 44

Que ce soit en Atlantique à La Trinité Sur Mer au Spi Ouest-France ou à Marseille à la Semaine Nautique Internationale de Méditerranée, les First Bénéteau décrochent la victoire dans plusieurs catégories et obtiennent de très bonnes places.

Au Spi Ouest-France en IRC 1, Courrier du Cœur, le First 44.7 skippé par Géry Trentesaux enlève cette 29ème édition avec notamment 3 belles victoires de manches sur 6 courues. Rappelons que Courrier du Cœur faisait partie de l’équipe de France qui a remporté la Commodore’s Cup 2006.
En IRC 3, les First 34.7 étaient fortement représentés avec 10 bateaux dont deux étrangers. Jimmy Pahun sur DSM Dyneema monte sur la 2ème marche du podium tandis que 5 First 34.7 se placent dans le top ten.

A la Semaine Nautique Internationale de Marseille aussi, les First Bénéteau s’illustrent. En dans la catégorie ORC 1, le First 40.7 Spirit Of Ad Hoc de Thierry Bouchard et Célinou de Hervé Peduzzi s’emparent respectivement des 1ère et 2ème places tandis que l’on retrouve 4 First 40.7 dans les 10 premiers. Le First 36.7 Scube Sails de Walter Radulic monte sur la plus haute marche du podium en ORC 2.
En ORC 4, les First 31.7 sont toujours aussi performants et trustent les 3 premières places. Avec les Figaro Solo, les 7 premières places de ce classement sont occupées par des Bénéteau !

Ces deux régates d’ouverture de la saison sur les deux principales façades maritimes laissent présager de très bons résultats pour les First Bénéteau dans les régates à venir.
Nous retrouverons ces bateaux à l’Obélix Trophy, seconde épreuve comptant pour le Trophée IRC Atlantique UNCL et lors de la Semaine de Porquerolles en Méditerranée.

Source Bénéteau
www.beneteau.fr

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Sortie officielle du Twincat 15 Xtrem le 30 avril.

Twincat 15
Twincat 15

Le Twincat 15, premier bateau en Twintex® de l’histoire de la voile légère a annoncé sa sortie officielle au salon nautique de Paris 2007 dans sa version définitive.

Le Twincat 15 Xtrem reprend la plateforme du Twincat avec quelques équipements supplémentaires :
– Voiles monofilm, coupe radiale
– +0,5m² de surface de GV,
– + 35cm de longueur de tangon,
– + 1,5m² de surface de spi,

Longueur : 4.60 m
Largeur : 2.30 m
Poids : 125 Kg
Grand-voile : monofilm 4mil, 12,5m²
Foc : monofilm 4mil, 3.1m²
Spi : triradial, 13,5m² (option)
Options :
Avaleur de spi

Signe particulier : bateau performant, finesse de barre, très grande accessibilité, redressement 1 personne.

Public : progression et perfectionnement pour les clubs de voiles, hôtels-clubs de vacances et particuliers.
Le Twincat 15 a des coques ultra résistantes et écologiques (recyclables à 100%), un volume bien réparti facilitant la navigation dans le clapot et pardonnant les "petites erreurs de navigation", un plan anti-dérive performant pour la remontée au près, un accastillage simplifié, et….un design soigné.

Le twincat est disponible à partir du 30 avril pour des essais en mer.

Contact : Tél : 05 46 449 317
contact@2-win.fr
web : www.2-win.fr

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Thomas Rouxel en tête

Thomas Rouxel
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« Cela fait déjà quatre jours qu’il n’y a plus rien à espérer, explique avec fatalisme Eric Drouglazet (« Luisina Design »), 9ème au classement de ce matin. Pour les Sudistes, c’est gagné. Il n’y a plus d’illusion à se faire. A chaque classement, ils creusent. Je ne croie pas trop à un retour possible de la flotte en arrivant sur les Antilles. Par expérience, je sais que plus on se rapproche des îles et plus l’alizé est installé. »
Jeanne Grégoire (« Banque Populaire ») est une lève tôt. A terre comme en mer, elle commence sa journée avec une solide assiette de corn flakes. A 10 nœuds de moyenne, Jeanne se creuse la tête. « Attaquer ou contrôler ». Avec Liz Wardley (« Sojasun »), les deux filles de la course sont pour le moment juste au pied du podium et les adversaires directs sont loin, devant comme dans le rétroviseur.
« Je n’arrête pas de me poser la question, confie Jeanne. Faut-il attaquer pour récupérer les 100 milles qui me séparent des leaders, ou mettre en place une stratégie pour conserver ma position ? Dilemme ! Si c’est juste attaquer pour attaquer, il n’y a pas beaucoup d’intérêt. Je n’ai pas l’impression que pour le moment il y ait quelque chose à tenter. Il faut attendre que la situation évolue. »
Devant, Thomas Rouxel (« Défi Mousquetaires ») et Charles Caudrelier (« Bostik ») s’échangent le fauteuil de leader. Ce matin, Thomas avait récupéré la tête du classement avec moins de trois petits milles d’avance sur son compagnon d’échappée. « En début de nuit, c’était la galère, avec une dizaine de nœuds de vent, plein vent arrière, lâche Tom Roux. Heureusement, en fin de nuit, le vent est revenu avec un meilleur angle et c’est redevenu beaucoup plus agréable. Tout peut encore arriver. Pour le moment je me concentre sur mes adversaires directs, Nico Troussel et Charles Caudrelier. Au niveau stratégie générale, j’ai plus de 20 adversaires au Nord et un seul au Sud. »
A bord de « Défi Mousquetaire », le moral est au beau fixe et Thomas vit un rêve éveillé, avec juste un petit souci d’intendance. « Les placards commencent à se vider et, il ne reste que le moins bon. J’ai mangé le meilleur ! C’est au niveau de l’énergie que je fais le plus attention. J’ai déjà consommé un bidon de 20 litres de gasoil supplémentaire. Je fais bien attention d’éteindre l’ordinateur après chaque utilisation. »
100 milles dans le Sud, Nicolas Troussel (« Financo »), à l’initiative de cette descente vers le Cap Vert, conserve sa troisième place, avec toujours une cinquantaine de milles de retard. Nicolas, pour le moment, a plus de vent et un meilleur angle que ses concurrents directs. Mais avec ce type de bateau, aux vitesses très proches, il va lui falloir cravacher pour revenir. A moins qu’il ne nous sorte encore un tour « à la Troussel ». Tout est possible, à suivre avec attention…

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Les Géants invités de la Transat Québec Saint-Malo 2008 !

Arrivé Banque Populaire
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Inaugurée en 1984, la transat Québec – Saint-Malo s’est immédiatement imposée comme une épreuve phare de la course hauturière en équipage. Dotée d’un parcours exceptionnel avec son départ au pied de la citadelle de Québec, cette course s’ouvre sur une descente hautement tactique du Saint-Laurent, avant de lâcher la flotte sur l’Atlantique nord, généralement avalé au portant et à grande vitesse. Ce qui, au terme d’une traversée express, donne lieu à des arrivées très serrées au pied des remparts de la cité corsaire ! Avec un départ prévu le 20 juillet de Québec, les premières arrivées pourraient donc intervenir dès le 27 juillet dans les eaux malouines.

Fidèle à sa vocation de grande course open
 Pour sa septième édition, coïncidant avec les festivités liées à la célébration des 400 ans de la fondation de la ville de Québec, l’épreuve souhaite s’ouvrir au plus grand nombre de classes possibles, et intègre bien évidemment la surprenante Class 40’ qui ne cesse de grandir. Les 50 pieds, monocoques comme multicoques, sont des animateurs traditionnels de l’épreuve et ne manqueront donc certainement pas à l’appel. Voile Internationale Québec, société organisatrice de l’épreuve, lance également l’invitation auprès des classes ORMA et IMOCA… Mais, grande première, les multicoques géants (G.Class) sont conviés à prendre part à la compétition, qui renoue ainsi avec sa propre histoire. Rappelons en effet que la première édition de la Transat Québec – Saint-Malo, en 1984, avait été marquée par l’avènement des premiers maxi-multicoques, au nombre desquels on retiendra Royale (Loïc Caradec, premier vainqueur), Elf Aquitaine (Marc Pajot), Fleury Michon (Philippe Poupon) ou l’étonnant William Saurin (Eugène Riguidel). La catégorie des Géants, pour l’heure cantonnée au terrain des grands records, est à l’occasion de la 7ème Québec – Saint Malo pour la première fois conviée à une des grandes classiques du calendrier océanique !

La Transat Québec – Saint Malo en bref :
 . 7ème édition : départ le dimanche 20 juillet 2008 de Québec
 . Parcours : 2950 milles
 . Record de l’épreuve : 7 jours, 20 heures et 24 minutes (Loïck Peyron/Fujicolor-1996).

Précédents vainqueurs
 . 2004 : Karine Fauconnier (Sergio Tacchini)
 . 2000 : Franck Cammas (Groupama)
 . 1996 : Loïck Peyron (Fujicolor II)
 . 1992 : Laurent Bourgnon (Primagaz)
 . 1988 : Serge Madec (Jet Services)
 . 1984 : Loïc Caradec (Royale)

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Rien n’est joué encore…

Charles Caudrelier sur Bostik Trophée BPE 2007
DR

Même si les quatre échappés du Grand-Sud, Thomas Rouxel (« Défi Mousquetaires »), leader au classement de 15 heures, Charles Caudrelier (« Bostik »), deuxième, ou Nicolas Troussel (« Financo »), espèrent se disputer le podium, derrière les poursuivants n’ont pas renoncé.
« Au centre, nous avons un bon angle pour naviguer, analyse Gildas Morvan (« Cercle Vert »). On va continuer à jouer et tout faire pour resserrer les écarts. Il y a encore des petits coups à jouer avec les grains et la molle annoncée. Cela annonce un beau finish. » Un finish qui en effet devrait être grandiose. Déjà les écarts se resserrent entre les centristes et les ultra sudistes. De plus au fur et à mesure que la flotte se rapproche de Marie-Galante, les routes convergent.
Marc Emig, (A.ST Groupe »),   en grande forme, confirme les supers conditions qui règnent actuellement  « Ça va super bien surtout depuis cette nuit. J’ai 18 nœuds de vent, ça monte jusqu’à 21 nœuds. Je suis à 130° du vent et je marche à 9 nœuds en vitesse moyenne, c’est top ! On a des supers conditions, on en profite. Les filles me veulent du mal… tant mieux, ça prouve que je suis bien placé (rires) ! Depuis deux vacations, les vitesses sont vraiment bonnes, la pression a l’air d’être la même mais je pense avoir un meilleur angle qui me permet d’aller vite. Il est évidemment hors de question de lâcher maintenant ! Il faut être à bloc jusqu’au bout. » Le Marseillais met « du charbon », et avec lui, ils sont cinq à six bateaux au centre du plan d’eau à vouloir et à pouvoir venir perturber la cavalcade des Sudistes.
L’arrivée sur Marie-Galante devrait donc être mouvementée… pour les places d’honneur.
« A mon avis, c’est impossible de rattraper les trois Sudistes, confie Eric Drouglazet (« Luisina Design »). Ils ont creusé un trop grand écart et ils vont continuer de nous mettre des milles petit à petit, malgré de la molle sur l’arrivée. Avec les prochaines molles à venir, les attaques dont devenir encore plus difficiles mais je ne suis absolument pas inquiet pour le trio de tête. En revanche, je ne pense pas que Nico Troussel, ("Financo") puisse revenir sur les deux autres. »
Troussel, l’instigateur de la grande descente, est loin d’être de cet avis. « En plongeant dans le Sud, je vais chercher plus de vent et surtout bien finir avec de l’angle en arrivant sur Marie-Galante. Les prévisions de vent sont pas terribles pour l’arrivée. C’est possible qu’on ait un peu de molle. Plus tu as d’angle, plus tu peux lofer après, c’est la raison pour laquelle je descends davantage dans le Sud. Je pense que le reste du paquet va se retrouver avec moins de vent, nous on devrait pouvoir s’en sortir jusqu’au bout. Je pensais récupérer un peu hier, du coup j’étais un peu déçu mais bon je ne lâche pas le morceau ! On va essayer d’en rattraper quelques uns voire la totalité ! »
Le jeu reste donc grand ouvert, sans oublier les filles Liz Wardley (« Sojasun »), troisième, et Jeanne Grégoire (« Banque Populaire »), huitième, qui ont bien l’intention de ne pas se laisser déborder par les garçons, voir, qui aimeraient bien en croquer quelques uns…

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