vendredi 21 novembre 2025
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Bruno Peyron félicite Franck Cammas et commente le record de Groupama 3

Bruno Peyron
DR

 – Bruno, votre record de l’Atlantique est tombé la nuit dernière. Quelle est votre première réaction ?
 Bruno Peyron : "Je suis d’abord heureux pour toute l’équipe qui a mené à bien cette performance, car je connais trop bien la somme d’efforts et de talents qu’il faut conjuguer pour atteindre un tel résultat

– Comment analysez-vous cette performance de Groupama 3 ?
 BP : "C’est une performance exceptionnelle et qui ne doit rien au hasard. Nous connaissons maintenant le vrai potentiel de notre concurrent le plus dangereux. Nous avions perdu près de 9 heures en 2006 suite à une avarie de safran qui nous avait imposé une deuxième moitié de parcours à 70% du potentiel du bateau, mais Groupama a effectué une distance plus longue et a aussi rencontré une avarie de foil, certes moins pénalisante mais réelle. Nos deux bateaux semblent avoir à peu près le même potentiel sur ce parcours (un peu moins de 4 jours), ce qui est probablement la meilleure nouvelle que l’on puisse souhaiter pour l’avenir de la G Class ».

– En quoi ce record de Franck Cammas est-il comparable au vôtre ?
 BP : C’est le fruit du même travail rigoureux d’une grande équipe. C’est extrêmement motivant de se dire que cette nouvelle équipe a les mêmes valeurs et poursuit les mêmes objectifs que nous.

– Est-ce désagréable de perdre la propriété d’un tel record ?
 BP : "Cela pourrait être désagréable si cela avait été un coup de chance, ce qui n’est évidemment pas le cas. C’est même une bonne nouvelle pour nous, car depuis l’abandon du programme prévu par Orange et ma décision de prendre un peu de recul, cela me redonne une nouvelle envie…".

– Le nouveau record des 24h à 795 milles. A quand la barre des 800 milles ?
 BP : " Nous l’évoquions déjà en 2006, la barre des 800 milles sera franchie très bientôt. Nous avons ce potentiel, avec un angle un peu plus serré de quelques degrés. Nous savons maintenant que nous ne sommes plus les seuls au monde, et que deux bateaux ont ce potentiel. L’un ou l’autre franchira cette barre dans les 18 mois qui viennent…".

– Pensez-vous vous attaquer à nouveau à ces records ?
 BP : « Le bateau a le potentiel pour récupérer ces records dans la configuration actuelle et nous savons ce qu’il faut faire pour améliorer d’environ 5% son potentiel global. Pour ce qui est de savoir si nous avons le projet de revenir ? Je me laisse encore un peu de temps avant de prendre cette décision car si je reviens, ce sera pour gagner. Je sais que ce sera difficile mais passionnant. Notre actualité est peut-être maintenant d’informer les sponsors potentiels que le catamaran le plus rapide du monde peut repartir en campagne dans les 6 mois à venir… Décision à la rentrée.

– Groupama 3 s’élancera cet hiver sur le Trophée Jules Verne. Peut-il battre votre record autour du monde ?
 BP : « Je pense sincèrement que oui. Je ne pense pas qu’il puisse aller plus vite dans les ranges de vent de 30/35 nœuds, mais il sera probablement plus rapide dans les zones de transition. L’équipage souffrira probablement moins des efforts à faire, car c’est un
 bateau moins physique, mais il risque probablement de souffrir plus dans des conditions de mer formée. Ils ne choisiront de toute façon pas les même ranges de vent et essaieront sans doute de jouer dans des zones de vent un peu moins fort. Reste à savoir si, avec les bons angles dans 25 nœuds de vent, ils iront plus vite que nous dans 30 nœuds. Pour l’instant, personne ne le sait. C’est ce qui fait la magie de notre conquête de Records ".

– Franck Cammas a pris une bonne option pour vous succéder au titre de Champions du Monde des Records 2007 » !
 BP : « Oui et il le mérite bien ! Mais on se retrouvera un jour sur l’eau…»

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Cammas prêt pour s’attaquer au Trophée Jules Verne…

Franck Cammas Groupama 2
DR

Sans faute ! Le premier record au programme du trimaran géant était une mise en jambes car Groupama 3 n’avait que quelques milliers de milles au compteur et avait dû effectuer un chantier hivernal pour renforcer quelques éléments structurels. Il faut dire que ce multicoque de 32 mètres innove par son concept plus inspiré des trimarans Orma de 60 pieds que des grands multicoques précédents, plutôt lourds et imaginés pour les tempêtes du Grand Sud. Léger, mais modérément toilé, le nouveau bateau de Franck Cammas détonne par rapport au catamaran référence de ces dernières années, Orange 2…

De Colomb à Barr
Premier challenge le 24 avril : le record historique sur les traces de Christophe Colomb, un parcours de 3 884 milles entre Cadix (Espagne) et San Salvador (Bahamas) détenu par Steve Fossett. Groupama 3 ne va pas seulement exploser ce temps de référence : il va surtout confirmer son extraordinaire potentiel dans le vent médium qui sévit sur cette route alizéenne. Deux jours de mieux et un record à 21,7 nœuds de moyenne sur 7j 10h 58m 55s !
A suivre, une petite attente à Miami pour s’adjuger le meilleur temps vers New York, soit 947 milles à avaler, une nouvelle fois afin de détrôner l’Américain Steve Fossett et son catamaran géant PlayStation (2j 05h 54m 42s). De nouveau, Groupama 3 ne fait qu’une bouchée de ce parcours longeant les côtes américaines à 27 nœuds de moyenne… Le rythme est donné : l’équipe de Franck Cammas commence à sérieusement prendre la dimension du potentiel du trimaran vert !

Plus d’un mois et demi de stand-by à New York commencent à échauffer les esprits des dix hommes de Groupama 3 qui ne trouvent pas le bon créneau pour ce record mythique établi pour la première fois par Charlie Barr en 1905 ! Le délai d’attente devient de plus en plus court pour trouver la « fenêtre météo » car le programme du bateau impose un retour à sa base lorientaise avant le 25 juillet… Un « vasistas » s’ouvre le jeudi 19 juillet au soir : une dépression à accrocher, un anticyclone à longer et une perturbation à rattraper. Le scénario n’est pas idéal, mais quitte à rentrer à la maison… Et finalement, le départ est excellent sur une mer plate sous les bancs de Terre-Neuve : 794 milles en 24 heures alors que le foil bâbord se brise sous la charge ! Vingt-sept milles de mieux que la distance parcourue par Bruno Peyron en juillet 2006… Et finalement, l’enchaînement est favorable pour suivre une trajectoire un peu plus longue mais plus rapide pour rallier le cap Lizard au départ d’Ambrose Light : 4j 03h 57m 54s à la vitesse moyenne de 28,65 nœuds, soit 4h 26m de mieux que le catamaran Orange 2 !

Mission accomplie pour Groupama 3 qui achève sa première série de records par un sans faute, terminant ainsi la phase de validation avant le tour du monde en moins de cinquante jours, prochain objectif de Franck Cammas et de ses hommes l’hiver prochain !

Franck Cammas, skipper de Groupama 3 :
« On est super heureux ! C’est top car c’est un peu la surprise dans la mesure où nous ne partions pas avec de grosses ambitions : la météo était incertaine et pas typique d’un record… Il fallait suivre une trajectoire originale, mais ça a fonctionné grâce à une arrivée rapide. Et surtout d’excellentes sensations au point que les 800 milles en 24 heures étaient à portée si nous n’avions pas cassé le foil. Nous ne pensions pas arriver à ce niveau là aussi rapidement : c’étaient nos premiers records… Et celui de la traversée de l’Atlantique était sans conteste, le plus difficile à battre ! Je suis maintenant assez serein pour la suite et particulièrement pour le tour du monde cet hiver : on a tiré sur le bateau comme nous ne le ferons pas lors du Trophée Jules Verne. Il y a moins d’incertitudes et plus de connaissances. Tant pour le bateau que pour les hommes : je partirai en confiance. »

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Circuit Européen 18 pieds Australien 2007 : Grand Prix d’Allemagne

Grand Prix Allemagne
DR

Débutée sous des trombes d’eau, la journée annoncée orageuse rendait difficile le choix des gréements pour les teams anglais, allemands, danois, suisses et hongrois qui avaient fait le déplacement jusqu’à Travemünde, tout près de Kiel, sur la mer Baltique. Ceux qui voyaient grand ont finalement été les plus inspirés puisque le vent ne devait jamais dépasser une dizaine de nœuds, disparaissant même complètement à certains moments.

Disposant d’un très bon moteur, Andy Richards et ses hommes se sont montrés les plus habiles à négocier les nombreuses variations de vents, en force et en direction, qui n’ont cesser de redistribuer les cartes sur le parcours mouillé à proximité de la plage, pour offrir les impressionnants 18 pieds en spectacle au public qui commençait à affluer à mesure que diminuait l’intensité de la pluie.

Léger, très rapide dans les petits airs, l’équipage de Pindar – Radii montrait également une belle capacité a relancer la machine a chacune des manœuvres effectuée. Un avantage décisif qui, en plus d’une bonne lecture du plan d’eau et des côtés favorables (les plus éloignés des perturbations de la  plage), leur permettait de s’imposer à chacune des 3 manches courues ce premier jour de régate.

Ed Brown et ses coéquipiers (Wet & Wild) accrochaient de belle manière deux places de second et une quatrième pendant que Mason (Woodworth), « Ding » et Simon, sur l’ex GE Commercial Finance (actuellement en recherche de sponsors) complétait ce podium provisoire angais avec une manche de 4, de 5 et de 3.

Stephan Rueger, régulier en milieu de premier tableau (6, 4 et 5) était le premier a défendre les couleurs suisses, devant l’heureux Philipp Nocke, équipier de Water Protect (Werner Gieser) l’année dernière, aujourd’hui skipper de son propre bateau (sans sponsor) qui parvenait a obtenir une
inespérée troisième place dans la seconde manche. Une belle performance qui permet à ce nouvel équipage de se placer provisoirement juste devant les champions d’Europe en titre, les Danois de GP Covers, handicapés dans ces conditions légères par leurs forts gabarits et seulement 7e pour l’instant.

Un classement qu’ils auront peut-être du mal à remonter puisque ces conditions météorologiques légères et erratiques devraient perdurer aujourd’hui…mais le soleil en plus !

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Groupama 3 à moins de 250 milles du record

Groupama 3 pulvérise le record Miami-New York
DR

« Ce n’est pas idéal en ce moment avec une mer très courte et croisée qui secoue pas mal ! Je ne sais pas si ça va se calmer parce que nous sommes dans un régime dépressionnaire avec un vent qui a tourné au Nord mais sur une houle d’Ouest qui affronte une houle qui vient de l’Est et il y a des vagues de Sud-Ouest qui viennent de Ouessant… Même si ce n’est pas très haut, c’est pyramidal et très chaotique. J’espère qu’en se rapprochant des côtes, la mer va s’organiser.» indiquait Franck Cammas ce lundi midi.

Lizard en milieu de nuit
Progressant encore à plus de vingt-huit noeuds de moyenne, Groupama 3 garde toutefois une bonne marge de manoeuvre pour franchir la ligne du record devant le Cap Lizard avant mardi 04h 27m 49s (heure française). Car si Franck Cammas et ses neuf équipiers ont dû rallonger leur route au milieu de l’Atlantique pour suivre la courbure de l’Anticyclone a contrario de Orange 2 l’an passé, le trimaran va pouvoir finir en ligne droite tandis que Bruno Peyron avait dû enchaîner deux empannages sous l’Irlande, ce qui avait ralenti son rush final. Pour battre le record de la traversée de l’Atlantique, Groupama 3 devrait aligner une moyenne légèrement inférieure à 19 noeuds jusqu’à l’arrivée. Or, malgré la dureté de la mer qui oblige l’équipage à lever un peu le pied sous deux ris dans la grand voile et foil en partie relevé pour limiter les chocs et préserver la structure, le trimaran géant maintenait encore ce lundi midi une moyenne supérieure au minimum requis de près de dix noeuds…

« On a cassé deux bannettes à l’intérieur tellement ça remue… On doit terminer avec du vent de travers donc à ce rythme, on envisage une ETA (heure d’arrivée) entre 23h00 et 2h00 (heure française). Si tout tient le choc et si la mer se calme, ça devrait le faire mais pour l’instant, ce n’est pas gagné ! Par rapport à des conditions de mer régulières, nous avançons à cinq noeuds moins vite… On essaye d’adapter la vitesse en ne chargeant pas trop le bateau pour ne pas risquer un problème de structure. Nous sommes un peu obligés de subir parce que nous ne sommes plus très loin du but et que nous ne pouvons pas infléchir notre trajectoire pour aborder les vagues plus sereinement. Nous avons l’avantage que Bruno Peyron avait dû tirer un bord avant la pointe de l’Angleterre : cela va nous permettre de gagner en distance puisque nous allons finir en ligne droite… Cela nous permet d’espérer battre le record, mais il faut suivre le plan de route et la mer nous contrarie. » concluait Franck Cammas.

Même si rien n’est encore joué à moins d’une demi journée du but, le record de Bruno Peyron (4j 08h 23′ 54”) établi le 6 juillet 2006 pourrait bien être amélioré de plus de cinq heures !

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Fabien Henry creuse l’écart

Tour de France
DR

Partant avec 20 nœuds de vent ce matin, le Comité de Course avait déjà envisagé un plan de rechange dans l’éventualité où les conditions se seraient révélées trop difficiles pour envoyer un parcours banane. Les bateaux auraient ainsi effectué un parcours côtier long de 24 milles, en contournant l’ensemble des Iles « Mèdes » avant de rentrer au port.

Le vent, mollissant entre 15 et 18 nœuds dans la phase de départ, s’est fortement renforcé vers la fin de la manche. Christine Briand, directrice de course, raconte : « Les conditions étaient assez fortes, on a eu des rafales à 33 nœuds sur le dernier bord de spi. Même si les bateaux peuvent naviguer dans force 8, ça devenait trop dangereux pour les concurrents et leur matériel ». Faisant le choix de la sécurité, le Comité de Course a donc envoyé l’Aperçu sur A à la fin de la première manche, renvoyant ainsi les Mumm 30 à bon port.

Toulon Provence Méditerranée – COYCHyères termine en tête du classement de cette journée. Fabien Henry, le skipper, raconte comment son équipage est parvenu à couper la ligne d’arrivée plus d’une minute avant le second, Perpignan Méditerranée (Paul McKenzie) : « Nous avons pris un bon départ au deux tiers de la ligne, pour aller ensuite nous caller à gauche et chercher des appels d’air. Nous avons aussi fait un choix profitable à la porte sous le vent en prenant la bouée de droite, contrairement à Elcimaï – Ville de Marseille qui est passé à gauche, ce qui nous a permis de garder la première place tandis qu’ils passaient de la deuxième à la septième position ». Une victoire symbolique pour les Hyèrois, qui remportent leur premier parcours banane de la régate. « C’est bon pour le moral : ça montre aux autres concurrents qu’on n’a rien lâché et qu’on compte bien garder ce Spi Rouge Tetra Pak jusqu’au bout ! » L’équipage amateur de Saint-Malo Purflo Team SNBSM (François Lebourdais, Pierre Hingant) fait une belle opération en terminant troisième à l’arrivée de la manche.

Au classement général, Nouvelle-Calédonie (Vincent Portugal) repasse en sixième position devant Courrier Dunkerque (Daniel Souben), qui a été forcé d’abandonner après une collision sous spi avec T. Service Intérim – Région de Bruxelles – Capitale (Laurent Declercq, Cyril Michel). Les deux bateaux, endommagés au niveau des chandeliers, vont devoir réparer cette nuit pour pouvoir prendre le départ du ralliement Roses – Port Barcarès demain matin si les conditions le permettent.

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Franck Cammas nouveau recordman de l

Cammas
DR

Depuis 102 ans, ce temps de référence a été battu neuf fois par des multicoques mais la progression des vitesses a quasiment été multipliée par trois ! Groupama 3 a en effet tenu une moyenne assourdissante de plus de 28,6 nœuds  pendant plus de quatre jours… Un niveau inimaginable il y a seulement dix ans puisque supérieur aux paquebots qui traversent encore l’Atlantique à ce jour.

Une barre de plus en plus haute
Comme pour les perchistes, la barre est devenue de plus en plus difficile à franchir et pourtant, Franck Cammas et son équipage savent déjà qu’ils peuvent descendre en dessous des fatidiques quatre jours pour traverser l’océan ! Charlie Barr avait marqué son temps en maintenant une moyenne de plus de dix nœuds en 1905 : Groupama 3 a déjà frisé les trente nœuds sur un peu plus de quatre jours de mer… Et pourtant, le trimaran géant a quitté New York en dernier recours puisque le programme du maxi multicoque imposait de rentrer en Europe avant le 25 juillet après un stand-by dès le 11 juin.

Ainsi la situation météorologique au départ le jeudi 19 juillet à 20h 02m 55s devant le phare d’Ambrose Light (New York) ne proposait qu’une fenêtre très étroite pour espérer être dans les temps et surtout laissait entendre que l’évolution sur l’Atlantique n’était pas totalement clarifiée : une dépression pour partir, un anticyclone à longer sur sa bordure Nord qui obligeait à se détourner de la route directe, une perturbation à suivre avec un flux de Nord incertain quant à sa force pour terminer le parcours… Mais si Groupama 3 a dû rallonger sa trajectoire par rapport au précédent record de Bruno Peyron, la configuration s’est finalement enchaînée de façon favorable pour Franck Cammas et son équipage qui se sont vus contraints de mener en permanence à son maximum le trimaran géant. Ainsi, les dix hommes ont terminé les derniers milles en Manche à plus de 29 nœuds pour grappiller encore des minutes sur leur temps de parcours…

Départ : Fenêtre étroite…
Jeudi 19 juillet à 20h 02m 55s (heure française)
Position : 40° 26,9 Nord – 73° 47,9 Ouest
Distance restant à parcourir : 2 865 milles
Groupama 3 s’élance en milieu d’après-midi (heure USA) dans un flux de Sud-Ouest d’une vingtaine de nœuds forcissant progressivement. Le brouillard est au rendez-vous, imposant une veille permanente pour surveiller le trafic maritime mais la mer plate sur les bancs de Terre-Neuve permet à l’équipage d’allonger la foulée à plus de trente nœuds de moyenne.

Jour 1 : 794 milles en 24 heures !
Vendredi 20 juillet à 20h 06m 00s (heure française)
Position : 45° 08,28 Nord – 57° 05,12 Ouest
Distance restant à parcourir : 2 079 milles
Distance parcourue en 24h : 784,4 milles
Vitesse moyenne sur 24h : 32,7 nœuds
Ecart par rapport au temps de référence : avance de 54,8 milles
Cette première journée de mer est excellente puisque Groupama 3 explose le record de distance en 24 heures détenu précédemment par Orange II : 794 milles qui ont malheureusement raison du foil bâbord, obligeant l’équipage à lever un peu le pied pour préserver le trimaran géant dans une mer qui se forme et une brise qui bascule doucement au secteur Ouest.

Jour 2 : Gérer l’empannage…
Samedi 21 juillet à 20h 02m 00s (heure française)
Position : 45° 29,76 Nord – 41° 08,4 Ouest
Distance restant à parcourir : 1 460 milles
Distance parcourue en 24h : 672 milles
Vitesse moyenne sur 24h : 28,0 nœuds
Ecart par rapport au temps de référence : retard de 54,6 milles
En glissant le long de la bordure septentrionale de l’anticyclone des Açores, Groupama 3 doit incurver sa route vers le Sud-Est, ce qui rallonge sensiblement sa trajectoire. Le moment de l’empannage est capital pour accrocher la bascule de secteur Nord Ouest mais l’avance acquise la veille fond comme neige au soleil au point que Franck Cammas et son équipage ont perdu plus de cent milles… 

Jour 3 : Maintenir le rythme
Dimanche 22 juillet à 20h 04m 00s (heure française)
Position : 49° 05,56 Nord – 24° 25,36 Ouest
Distance restant à parcourir : 748 milles
Distance parcourue en 24h : 707,1 milles
Vitesse moyenne sur 24h : 29,5 nœuds
Ecart par rapport au temps de référence : retard de 49,4 milles
Le vent est passé au secteur Nord Ouest et Groupama 3 peut retrouver son rythme de « croisière » à près de trente nœuds de moyenne… Les conditions de vie à bord sont toujours aussi dures au point que les bannettes ne résistent pas aux vibrations du bateau dans la mer. L’écart par rapport au temps de référence se maintient, ce qui laisse augurer d’une amélioration du record parce que Bruno Peyron avait connu quelques difficultés en 2006, à terminer le parcours avant d’entrer en Manche.

Jour 4 : Avantage service
Lundi 21 juillet à 20h 04m 00s (heure française)
Position : 49° 51,28 Nord – 8° 05,44 Ouest
Distance restant à parcourir : 112 milles
Distance parcourue en 24h : 637,1 milles
Vitesse moyenne sur 24h : 26,5 nœuds
Ecart par rapport au temps de référence : avance de 21,7 milles
Les hommes de Groupama 3 ne lâchent rien et continuent à mener le trimaran à son maximum malgré une mer qui devient très dure et très chaotique. Dans un vent qui tourne au Nord à plus de 25 nœuds, le trimaran comble son retard et retrouve même son avance qui lui permet d’envisager de battre le record. Mais l’objectif de l’équipage est avant tout de préserver le matériel qui souffre durement à plus de vingt-cinq nœuds de moyenne.

Arrivée : Moins de cent heures !
Lundi 22 juillet à 00h 00m 54s
Position : 49° 54,8 Nord – 5° 11 Ouest
Distance à parcourir : 0 mille
Ecart par rapport au temps de référence : avance de 70,1 milles
La fin de parcours reste favorable avec enfin une mer qui se calme et la possibilité de retrouver les vitesses « normales » de Groupama 3 : près de trente nœuds pour avaler cette entrée en Manche !

Franck Cammas et ses neuf équipiers claquent ainsi le quatrième record de leur périple Atlantique après la Route de la Découverte, Miami-New York et la distance parcourue en 24 heures… Bravo.

Les hommes de l’exploit
Franck Cammas – Skipper / Chef de quart / Barreur
Franck Proffit  – Chef de quart / Barreur / Responsable opérationnel et voiles
Steve Ravussin -Chef de quart / Barreur / Responsable vidéo, nourriture et stratification
Frédéric Le Peutrec – Deuxième Barreur
Bruno Jeanjean – N°1
Sébastien Audigane – Deuxième Barreur / Responsable médical, prise de vue
Yann Guichard – Deuxième Barreur
Ronan Le Goff – N°1 / Responsable vidéo et cordages
Loïc Le Mignon – N°1 / Responsable accastillage et mât, prise de vue
Pascal Blouin (hors quart)
A terre : Jean-Yves Bernot  / Routeur
*: TU le temps universel correspond à l’heure française – 2 heures

Les chiffres à retenir
Groupama 3, nouveau détenteur de la Traversée de l’Atlantique Nord (New York – Cap Lizard)
Nouveau temps de référence : 4 jours 3 heures 57 minutes et 54 secondes
(Temps de course sous réserve d’homologation du WSSRC – en cours)
Départ de New York – jeudi 19 juillet à 18h02′ 55”TU (20h02’55” / heure française)
Arrivée à San Salvador – lundi 23 juillet à 22h00’49”TU (mardi 24/07 00h00’49”/ heure française)
Distance parcourue : 2 925 milles – Vitesse moyenne : 28,65nœuds

Rappel du précédent record (Bruno Peyron à bord du maxi-catamaran Orange 2) :4  jours 8  heures 23 minutes et 54  secondes, à la vitesse moyenne de 28  nœuds.

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Transgascogne 6.50 : Premières arrivées ce soir à Santander

Yves Le Blevec Mini Pavois 2007
DR

En s’élançant dimanche midi de Port Bourgenay vers le port espagnol de Santander, les 73 Minis savaient qu’ils allaient devoir négocier une situation météorologique musclée. Le petit temps du départ avec un vent de secteur Sud douze nouds, a fait place à une forte brise d’Ouest qui a finalement dépassé les vingt-cinq nouds programmés. Car ce lundi après-midi, le vent avait encore forci en atteignant trente à trente-cinq nouds, levant une mer dure pour un voilier de 6,50 mètres. Un ciel de traîne qui devrait sensiblement se calmer au fil des heures la nuit prochaine, surtout en vue des côtes ibériques.

Les leaders ont tout de même bien progressé à plus de six nouds de moyenne et le premier prototype attendu à Santander devrait en finir vers 20h00 (heure française) : qui de Yves Le Blévec (Actual Intérim), Fabien Després (Soitec), Peter Laureyssens (Ecover) ou Isabelle Joschke (Degrémont Synergie) sera le vainqueur ? Au vu des écarts entre ce groupe de quatre bateaux, difficile de faire un pronostic. De même pour les voiliers de série menés en solitaire qui sont finalement restés au contact des prototypes depuis le coup de canon libérateur, la victoire semble devoir se jouer entre le Portugais Francisco Lobato (BPI), Nicolas Bunoust (Défi pour la Terre), Vincent Barnaud (STGS.fr) ou Laurence Château (Okofen France).

Démâtages et avaries
Mer forte et vent en rafale ont eu raison de deux gréements : le premier à signaler son démâtage est l’un des grands favoris de la prochaine Transat 6.50. Adrien Hardy (Brossard) a cassé son espar ce lundi en milieu de matinée et faisait route vers les côtes françaises sous gréement de fortune. Dans l’après-midi, le Croate Sime Stipenicev (Marina Tribunj) signalait lui aussi avoir démâté : contacté par un avion de la sécurité maritime, il indiquait qu’il pouvait régler son avarie sans assistance afin de rallier un port de Vendée. De même, Frédéric Hansen (Ostrogo) déclarait son abandon pour cause de problème technique et confirmait son retour vers les côtes françaises. Mais si plusieurs concurrents ont subi des avaries plus ou moins conséquentes, Benjamin Delage (G2LOQ) a dû être hélitreuillé puis rapatrié à l’hôpital de La Rochelle où il s’est avéré choqué mais en bonne santé. Deux autres Minis ont demandé assistance : David Allouch (Sabre 2) suite au bris de ses deux safrans va être remorqué par un bateau accompagnateur tandis que Fabienne Robin (Petite Louve) était sous le contrôle des services de sécurité maritime. La flotte étant étalée sur plus de quatre-vingt milles, les derniers Minis devraient atteindre Santander avant midi mardi.

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Groupama 3 en route directe sur le Cap Lizard

A bord de Groupama 3
DR

C’est reparti à plus de 30 noeuds … Après les 24 premières heures menées à un train d’enfer et la journée d’hier marquée  par une légère baisse de régime, Groupama 3, qui navigue enfin bâbord amure, a retrouvé tout son potentiel. L’Anticyclone  dans leur sillage, les hommes de Franck Cammas sont désormais calés sur un long bord, à la poursuite de la traîne de la dépression  qui les ramène à la maison. « Actuellement, nous avons 25-26 noeuds de vent et une petite mer qui nous ralentit légèrement.  Nous ne sommes pas encore complètement rentré dans cette traîne, donc le vent n’est pas tout à fait stable. Mais d’ici 2-3  heures il le sera plus et nous pourrons avancer à une cadence plus soutenue et plus homogène » augurait Franck Proffit.

A 878 milles de l’arrivée, les chances de Groupama 3 de battre le record de Bruno Peyron occupent tous les esprits.  Selon Franck Proffit, joint ce midi lors de la liaison quotidienne de la mi-journée : « C’est jouable ! Nous avons toujours  été très positifs sur le finish, même avec la casse du foil … nous n’avons pas baissé les bras ! Le passage de l’Anticyclone  n’a pas été simple à gérer car c’était la partie où on pouvait perdre pas mal de temps mais aussi en gagner. Je trouve que  nous nous en sommes bien sortis. Aujourd’hui, nos chances de battre le record ? Je les sens à 80 %» lâchait le chef de  quart avant de poursuivre : « On est relativement confiants, même si comme je le disais on est toujours tributaires des  pannes mécaniques, techniques … »

A 16 h, Groupama 3 comptait 65 milles de retard sur le tableau de marche  d’Orange 2. Un différentiel que nous expliquait Franck Proffit : « Lors de sa tentative, Orange a eu une météo tout  à fait exceptionnelle qui leur a donné une route vraiment sur l’orthodromie, donc la route la plus courte, ce qui n’a pas  été le cas pour nous. On est pénalisé par le nombre de milles parcourus mais maintenant on va se rapprocher de l’ortho et  tous les milles que l’on fait sont désormais sur la route directe. Je pense que c’est là-dessus qu’on va combler notre retard voire plus …»

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Top départ de la Transgascogne

trophée Marie Agnes Peron2007
DR

La situation météorologique n’était pas très favorable pour le parcours

initialement prévu entre Port Bourgenay et Santander, via Belle-Île en

raison du passage d’une dépression véloce sur la Bretagne ce dimanche

soir. Le vent de secteur Sud-Est d’une douzaine de nouds à midi devait

se renforcer à 25 nouds de Sud puis virer brutalement à l’Ouest trente

nouds vers minuit le long des côtes bretonnes. En choisissant de

shunter cette remontée vers le Morbihan, le parcours de la

Transgascogne est raccourci de 330 milles à 200 milles mais les

concurrents vont bénéficier d’une brise moins musclée et surtout d’une

mer moins dure. La Direction de Course pourrait proposer un retour par

Belle-Île au départ de Santander samedi 28 juillet.

Ce n’est pas pour autant que les conditions de navigation seront aisées

ce dimanche soir car le vent annoncé entre la Vendée et l’Espagne va

tout de même flirter les 25 nouds avec des rafales mais dans cette

brise de secteur Ouest, les Minis seront vent de travers et auront à

l’approche des falaises ibériques, une brise mollissante.

Détour par les Sables

Après une minute de silence observée par les concurrents de la onzième

édition de la Transgacogne pour rendre un dernier hommage à Michel

Bussy, arbitre et Président du comité de course de la Transgascogne

depuis cinq éditions, décédé seulement trois semaines avant le départ,

les 73 Minis s’élançaient dans une petite brise de Sud-Est douze nouds

tournant lentement au Sud. Adrien Hardy (Brossard) prenait rapidement

la tête de la flotte et virait le premier la bouée de dégagement, puis

après un bon bord de spinnaker, enroulait la marque de parcours

mouillée devant la plage des Sables d’Olonne avec deux minutes d’avance

sur Yves Le Blévec (Actual) au coude à coude avec le Britannique

Nicholas Brennan (Rafiki) alors que le premier voilier de série

s’immisçait à la quatrième place.

Le Portugais Francisco Lobato (BPI) confirmait ainsi sa domination sur

le circuit Mini en devançant Isabelle Joschke (Degrement Synergie) et

Ronan Deshayes (PCO Technologies). La flotte s’étalait déjà sur plus de

cinq milles puisque la Brésilienne Izabel Pimentel (Petit Bateau)

fermait la marche avec près d’une heure de retard sur le leader. Dans

ces conditions, les premiers Minis sont attendus à Santander dès lundi

en milieu d’après-midi.. A noter que le Britannique David Rawlinson

(Spot) était rentré à Port Bourgenay suite à une avarie de ballast et

d’électronique : il a déclaré son abandon à la Direction de Course.

Classement à la bouée des Sables d’Olonne

1-Adrien Hardy (Brossard)

2-Yves Le Blévec (Actual)

3-Nicholas Brennan (Rafiki)

4-Francisco Lobato (BPI) 1er voilier de série

5-Isabelle Joschke (Degrement Synergie)

6-Ronan Deshayes (PCO Technologies)

7-Yann Sassy (Guyader, l’esprit de la mer)

8-François Duguet (Crédit Agricole skipper challenge)

9-Yann Riou (Caméléon)

10-Peter Laureyssens (Ecover)

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Mondial 40 : Victoire de Dominic Vittet

Dominic Vittet / Atao Audio System
DR

Les 16 concurrents auront bénéficié de conditions idéales durant les trois jours de régates : 15 à 20 nouds sous un soleil de plomb. L’esprit convivial et la qualité du programme ont été soulignés par tous les coureurs venus avant tout pour se rencontrer, mais aussi pour comparer les performances de leurs bateaux.

Dominic Vittet et son équipage ont survolé le championnat en s’adjugeant quatre des cinq manches. « Mais il était temps que ça se finisse. Chacun commençait à affiner ses réglages. » affirmait le skipper. Et pour cause. Après une chasse à l’Atao, entreprise par le 40 degrees de Miranda Merron hier, la britannique aura finalement conclu au final dans la dernière manche, ce matin.

Elle monte sur la seconde marche du podium au général.
L’équipage franco-belge mené par Yvon Berrehar sur En avant les enfants, complète le tiercé en affichant une bonne régularité dans chacune des manches.
Une mention spéciale pour St Glin Glin de Pascal Doin qui faisait vendredi dernier sa première navigation sous voiles et qui termine 6eme au général sur un nouveau plan Lucas.
Enfin, chacun a souligné la bonne humeur des Calédoniens qui ont su rester dans la course malgrè un bateau moins performant.

Devant l’enthousiasme général,le rendez-vous est pris à La Trinité-sur-Mer l’année prochaine. « Dans de telles conditions, on serait bien restés un peu plus longtemps », assurait Miranda Merron à l’issue de la dernière manche. « Mais on reviendra l’année prochaine ! »

Classement Général :
1-Atao Audio System (D.Vittet) ; 2-40 Degrees (M.Merron) ; 3-En avant les enfants (Y.Berrehar) ; 4-Palanad II (Jm.Viant) ; 5-Courrier de nuit (G.Trenteseaux) ; 6-St Glin Glin (P.Doin) ; 7-Groupe 5 (P.Carpentier) ; 8-IX Fun (O.Rabine) ; 9-Appart City (Y.Noblet) ; 10-Dimension Spas (F.Scheeck) ; 11-IMX (P.Cadoux) ; 12-Fermiers de Loué-Sarthe (F.Angoulvant) ;13-Monbana (D.Grimon) ; 14-Techneau (G.Dutoit) ; 15-Shere Khan 3 (T.Derville) ; 16-Nouvelle Calédonie (Y.Ecarlat)

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